Pour comprendre les maladies liées aux sucres
83 pages
Français

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Pour comprendre les maladies liées aux sucres , livre ebook

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Description

Certaines maladies liées aux sucres sont d'origine génétique (rares, mais souvent graves). D'autres, fréquentes, tiennent aux modes de vie. On ne peut changer ses gènes ni son environnement global, mais on peut volontairement, de façon raisonnée, basée sur des données scientifiques avérées, modifier ses habitudes alimentaires et son comportement. Comprendre les causes des maladies liées aux sucres est la meilleure façon de savoir les prévenir et les guérir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 octobre 2019
Nombre de lectures 2
EAN13 9782336884776
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Pierre de Puytorac







Pour comprendre les maladies liées aux sucres
Copyright

Du même auteur
Biologie générale, in Biomed Biologie, PUF, 1987, 208 p.
De la biophilosophie à une éthique de la biologie, L’Harmattan, 1998, 223 p.
Panorama de la biologie d’hier à aujourd’hui, Ellipses, 1999, 272 p.
L’Homme co-auteur de l’évolution, Quae, 2014, 111 p.
La complainte des éleveurs bovins. Petite histoire d’hommes et de vaches en France , Les impliqués, 2017, 214 p.
L’Homme, d’hier à demain, L’Harmattan, 2018, 272 p.
En collaboration
Précis de protistologie, P. de Puytorac, J. Grain, J.P. Mignot, Ed. Boubée, 1987, 581 p
Traité de Zoologie , sous la direction de P.P. Grassé, Tome II, fasc.1, Infusoires Ciliés, J. André, J.C. Bussers, J. Dragesco, J.C. Estève, E. Fauré-Frémiet, J. Génermont, J. Grain, G. de Haller, R. Hovasse, G. Méténier, P. de Puytorac, M. Tuffrau, E. Vivier, Masson, 1984, 812 p.
Traité de Zoologie , sous la direction de P. de Puytorac, Tome II, fasc. 2, Infusoires Ciliés, A. Batisse, A. Bonhomme-Florentin, G. Deroux, A. Fleury, W. Foissner, J. Grain, J. Lom, D.H. Lynn, P. de Puytorac, M. Tuffrau, Masson, 1994, 880 p.
L’Auvergne, les milieux, la faune et la flore , P. de Puytorac, M. Tort, J. Peterlongo, R.J. Bouteville, J.C. Gigault, R. Vitte, J. Fain, Delachaux et Niestlé, 1997, 178 p.
La mort en 60 questions. La mort observée, expliquée, repoussée, P. de Puyorac et A. Artusse, L’Harmattan, 2016, 204 p.
La marchandisation actuelle du corps humain , P. de Puyorac et A. Artusse, L’Harmattan, 2016, 109 p.







© L’Harmattan, 2019
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-88477-6
Les produits sucrés sont en proportions grandissantes dans l’alimentation. Or, l’excès de sucres conduit à un comportement addictif (encouragé par les industries agroalimentaires, ajoutant du sucre aux produits transformés pour augmenter leur attrait, leur « apogée gustatif », et à de nombreuses et diverses maladies. Les unes sont rares, souvent graves, les autres très fréquentes. Certaines sont essentiellement d’origine génétique, alors que pour d’autres ce sont surtout les modes de vie qui sont en cause. Comprendre les causes des maladies liées aux sucres est la façon la plus sûre pour savoir les prévenir ou les traiter. On ne peut changer ses gènes, ni son environnement global, mais on peut volontairement, de façon raisonnée, basée sur des données scientifiques avérées, modifier ses comportements et ses habitudes alimentaires.
La première partie présente la diversité des sucres synthétisés par les plantes vertes (photosynthèse), apportés par l’alimentation et qui sont source d’énergie pour les organes, notamment le cerveau, mais aussi éléments de communication, de structure, d’associations moléculaires sucrées. Les sucres digérés entrent dans différentes voies métaboliques, suites de réactions chimiques catalysées par des protéines enzymatiques, qui sont précisées. Ces enzymes sont codées par des gènes. Des mutations de ces gènes ont pour conséquence l’absence de synthèse de ces protéines ou leur malfaçon. Il en résulte des perturbations du métabolisme (maladies métaboliques) touchant différents organes et parfois le système nerveux. La régulation du taux de sucre dans le sang (glycémie) se fait par voies nerveuse et hormonale, qui sont exposées.
Ces données sont essentielles pour comprendre les maladies pouvant résulter de leur dysfonctionnement et qui font l’objet de la deuxième partie. Beaucoup de maladies liées aux sucres tiennent, en effet, à des mutations d’un ou de plusieurs gènes codant pour des enzymes intervenant dans des voies métaboliques des glucides.
La troisième partie a trait particulièrement à l’obésité, maladie où les facteurs génétiques donnent une prédisposition aggravée par des facteurs environnementaux. Le syndrome métabolique (association de troubles physiologiques et biochimiques) augmente le risque de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de cancers.
Les résumés des chapitres sont pour tout public désireux d’avoir accès à des données scientifiques de base, précises, le reste du texte apportant l’essentiel des connaissances sur ce sujet pour les étudiants en biologie, médecine et pharmacie.
PREMIÈRE PARTIE LES SUCRES ET LEUR MÉTABOLISME
I. LES DIVERS TYPES DE SUCRES
Les sucres sont simples, formés d’une seule molécule (glucose, fructose, galactose…) ou complexes, formés, soit de deux ou plusieurs molécules sucrées (lactose, saccharose… ; cellulose, amidon…), soit d’une molécule sucrée et d’une molécule non sucrée (nucléoside…). Les sucres peuvent être associés à d’autres molécules : des protéines (glycoprotéines) ou des lipides (glycolipides) dont certains sont des constituants cellulaires (membranaires, enzymatiques, matriciels) importants. Les glucides fournissent 50-55 % des besoins énergétiques (dont 20 % utilisés par le cerveau), les lipides 25-30 %, les protéines 12-15 %.
1. LES SUCRES SIMPLES
Les sucres ou glucides sont de plusieurs types. Ce sont des monosaccharides, ou oses, dénommés d’après leur nombre d’atomes de carbone et la nature du groupement carboxyle (aldéhydique : CHO ou cétonique : CO), ou des osides donnant à l’hydrolyse soit deux (diholosides) ou quelques dizaines (oligosides) ou quelques centaines (polyosides) d’oses, soit des oses et un radical aglycone (non sucré) : les hétérosides.
De formule générale (CH2O) n, n étant le nombre d’atomes de carbone, les monosaccharides sont formés d’une chaîne linéaire ou cyclique. Les plus importants sont les pentoses (n = 5) comme le ribose ou le désoxyribose des acides nucléiques ou le ribulose, et les hexoses (n = 6), comme le glucose et ses isomères (atomes agencés différemment) : le galactose, le fructose (fig. 1).
Le glucose (C6H12O6) existe sous forme linéaire (représentation de Fischer) ou sous forme cyclique. Dans la forme linéaire, le carbone 1 porte le groupement aldéhyde (CHO) faisant du glucose un aldose, et 4 carbones asymétriques (c’est-à-dire liés à 4 substituants différents) : C2, C3, C4, C5 portant un groupement alcool secondaire (CHOH), le carbone 6 portant un groupement (CH2OH) alcool primaire.

Fig. 1 Formules développées de sucres et de molécules cités dans le texte.
Dans la forme D-glucose les groupements hydroxyles (OH) de C2, C4, C5 sont à droite et celui de C3 à gauche de la chaîne ; c’est l’inverse dans la forme L. Les formes D et L sont les images l’une de l’autre dans un miroir. Les épimères ne diffèrent que par la configuration d’un seul et même carbone (le D-glucose est l’épimère en C4 du D-galactose, et l’épimère en C2 du D-mannose). La forme cyclique (fig. 2) peut être de type pyrane (hexagonale) ou furane (pentagonale). La fermeture du cycle (dans la représentation de Haworth) fait du carbone 1 un centre avec position du groupement OH du même côté que le groupement CH2OH du C5 (forme bêta) ou inverse (forme alpha). Les molécules à carbone asymétrique ont un pouvoir rotatoire, déviant la lumière vers la droite (dextrogyre) ou vers la gauche (lévogyre).
Le glucose naturel, en solution aqueuse, est un mélange d’une forme aldéhyde (1 %), de la forme cyclique pyrane (99 %) alpha et bêta, et de traces de forme furane.

Fig. 2 Formules cycliques de sucres simples et déri és sucrés.
Le fructose ou lévulose, se cyclisant plutôt sous la forme fructofuranose, a un pouvoir sucrant supérieur à celui du saccharose. Majoritaires dans certains fruits (tomates, nèfles), le glucose et le fructose y sont en quantités équivalentes, tandis que, dans les fraises, seul le glucose domine, dans la pomme, seul le fructose, dans la pêche seul le saccharose. Les variations du rapport glucose/fructose dépendent des gènes présents chez les plantes (génotypes).
Découvert dans les baies du sorbier où sa teneur est le double de celle du saccharose, le sorbitol est un sucre-alcool ou alditol (le groupement aldéhyde du sucre est réduit au groupement hydroxyle). Ansi, le D-glucose est le précurseur du D-glucitol ou sorbitol. Il est présent dans les familles des Rosacées et Plantaginacées. surtout présent dans les familles des Rosacées et phantaginacées.
Le mannitol est le plus répandu chez les Dicotylédones (dans 70 familles), surtout chez les Olivacées et les Ombellifèrées.

Fig. 3 Formules cycliques de sucres complexes.
2. LES SUCRES COMPLEXES
Les disaccharides sont formés de la combinaison de 2 monosaccharides li&

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