10 classiques de la philosophie en schémas
373 pages
Français

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10 classiques de la philosophie en schémas , livre ebook

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Description

De Platon à Foucault, cet ouvrage parcourt 10 des plus grands textes philosophiques de façon originale, en les présentant sous forme de schémas . Pour se familiariser avec les auteurs indispensables de la philosophie et rendre la lecture des classiques plus aisée , ce livre fonctionnera comme une carte à travers les textes. Ainsi, pour chaque œuvre est proposé : Un schéma intégral , qui reprend le plan de l'œuvre ; Un schéma pour chaque chapitre présentant les étapes de l'œuvre et de la réflexion ; Un schéma pour des extraits choisis , présentant les points de vue de l'auteur. Un ouvrage pour rendre la compréhension et la mémorisation des classiques plus simple et efficace .

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 février 2019
Nombre de lectures 53
EAN13 9782340032507
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Préface
« La simple lecture de son texte exige en effet une suite dans les idées assortie d’une bonne mémoire ». De quel texte parle donc le traducteur Jacques Cazeaux ? De La République de Platon. Sa traduction aux éditions Le Livre de Poche (1995) fait en effet 490 pages. Et s’il n’y avait que le nombre de pages ! Mais l’ouvrage lui-même est constitué de multiples raisonnements qui partent dans différents sens, se croisent, sont interrompus pour être repris plus loin : le lecteur doit s’armer de mémoire pour suivre Platon dans ce dédale. On a vite l’impression de se noyer : mais pourquoi Platon parle-t-il de ça ? Quel est le lien avec ce qui précède ? Et d’ailleurs, d’où sommes-nous partis ? Pour aller où ?
Avoir une vision d’ensemble de la route à parcourir, c’est augmenter ses chances de comprendre le déroulement de la marche. Sinon, la longueur alliée à la complexité des ouvrages de philosophie, découragent bien des lecteurs qui, perdus, préfèrent faire demi-tour.
C’est cette difficulté qui fait le succès des résumés, des fiches de lecture toutes prêtes à l’emploi. Peu de lecteurs ont le courage de lire deux ou trois fois le même ouvrage, afin que la maîtrise progressive du raisonnement libère la compréhension. Cependant, la confrontation directe avec le texte reste incontournable. Marcher en compagnie de Descartes et suivre les méandres de sa pensée n’a rien à avoir avec le résumé qu’un autre peut nous en faire – si bien fait soit-il.
Le présent ouvrage ne se veut donc pas un énième livre de fiches-résumés. La question qui nous a préoccupés est la suivante : comment faire pour que la première lecture d’un livre de philosophie soit une lecture efficace, qui saisisse la pensée à la fois dans son détail et dans son mouvement global, du début à la fin, de façon à pouvoir réellement regarder le texte en face, et non se sentir écrasé par lui ?
Ce que nous proposons ici est une aide à la lecture. Il ne s’agit pas d’un résumé qui remplace la lecture, mais d’un accompagnement pas à pas. Nous proposons au lecteur un guide afin de ne pas perdre de vue le sentier que trace le philosophe. Nous proposons littéralement une carte, une carte d’un genre particulier : une carte mentale. Elle fonctionne à l’identique d’une carte routière. Tout d’abord, le lecteur trouvera un schéma de la structure entière de l’œuvre. Il pourra ainsi repérer son point de départ, son point d’arrivée, et les carrefours, tours et détours, sens interdits et déviation qui l’attendent. Puis, comme un zoom, chaque chapitre fait l’objet d’un schéma plus détaillé. Enfin, les textes importants, sorte de monuments, ont leur propre schéma qui explicite le raisonnement. À tout moment de la lecture, même après une interruption plus ou moins longue, le lecteur peut se rapporter à la carte : par où suis-je passé ? Où suis-je en ce moment ?
Nous espérons qu’ainsi, le plus grand nombre possible de lecteurs, qu’ils soient ou non en étude de philosophie, pourront être assez bien armés pour escalader ces montagnes que représentent Platon, Aristote, Descartes, Kant et les autres. Certes, ils sont impressionnants. Certes, la route est harassante. Mais l’on s’élève avec eux dans les plus beaux sentiers qu’il ait été donné à la pensée de parcourir. Et même si le courage nous manque en cours de route et que l’on rebrousse chemin, on n’aura pas perdu sa peine : les paysages en valent le détour.
Ces classiques de la philosophie ne s’adressent pas qu’aux étudiants en philosophie. On y trouve pour tous les goûts : des incontournables en politique et en droit ( La République de Platon, le chapitre sur la justice de l’ Éthique à Nicomaque d’Aristote, Du contrat social de Rousseau ou encore Surveiller et Punir de Foucault), en art ( Esthétique de Hegel), en morale ( Éthique à Nicomaque d’Aristote, La Généalogie de la morale de Nietzsche), en connaissance ( Critique de la raison pure de Kant, Méditations métaphysiques de Descartes), et sur l’identité humaine en général ( L’être et le néant de Sartre). Que l’on soit lycéen, étudiant, ou simplement curieux, ces chemins sont ouverts à tous.
Sur ce, il ne reste plus qu’à vous souhaiter bonne route : bonne lecture !


Chapitre 1 La République de Platon


Platon (428-348 av. J.-C.)
Il est impossible de parler de Platon sans commencer par présenter Socrate. Socrate était le maître de Platon. Il est né en 470 avant J.-C. à Athènes. Il est réputé pour son courage, sa force de caractère, visible notamment à son comportement pendant la guerre du Péloponnèse. Il aurait, alors que l’armée sonnait la retraite et que les soldats quittaient le champ de bataille avec précipitation, reculé tranquillement, les armes à la main, faisant face à l’ennemi. Il a aussi eu le courage de s’opposer à des décisions juridiques illégales, lors du jugement des généraux de la bataille des Arginuses, ou encore sous le régime des Trente Tyrans.
Il accompagne un jour un de ses amis à Delphes, au temple d’Apollon, pour interroger la Pythie. Son ami demande à la Pythie : « Y a-t-il un homme plus sage que Socrate ? » Et celle-ci répond : « Il n’y a pas d’homme plus sage que Socrate ». Socrate, étonné par cette réponse, se met à questionner les hommes réputés sages et intelligents : hommes politiques, hommes vertueux, hommes justes, pieux, sophistes… À chaque fois, il se rend compte que ces hommes passent pour sages aux yeux de tous, surtout aux leurs, mais qu’ils ne le sont pas. Ils n’ont qu’une prétendue sagesse, ils ne savent pas de quoi ils parlent, et par un jeu de questions-réponses habilement tournées, Socrate parvient toujours à les confondre en les amenant à se contredire. C’est pourquoi, Socrate peut dire que s’il est plus sage qu’eux, c’est qu’au moins il est conscient qu’il ne sait rien.
Il pense qu’Apollon lui donne pour mission de réveiller ses concitoyens pour les amener à la sagesse et la vertu, en les poussant à se préoccuper plus de leurs âmes que de leurs richesses ou de leurs postes. Il accomplit cette mission en discutant librement avec les uns et les autres. Rapidement, il se taille une réputation, et un certain nombre de jeunes gens deviennent ses disciples. Parmi eux : Platon. Mais Socrate provoque des jalousies et des rancunes : en 399, on l’accuse de corrompre la jeunesse et de ne pas honorer les dieux. Socrate perd son procès et est condamné à boire la ciguë.
Les années passées aux côtés de Socrate et sa mort ont profondément marqué Platon. Alors qu’il visait une carrière politique, il abandonne tout et devient philosophe. Il rédige des dialogues où, la plupart du temps, il met en scène les discussions entre Socrate et différents adversaires. Comme Socrate n’a personnellement rien écrit, il est difficile de savoir si Platon rapporte fidèlement les propos de Socrate, ou s’il place dans la bouche de son personnage ses propres idées.
Platon fut introduit auprès du tyran Denys de Syracuse, en Sicile, par Dion, beau-frère du tyran, qui voulait influencer son gouvernement. Ce fut un échec cuisant : Denys réduisit Platon en esclavage, et ce furent ses amis qui le rachetèrent pour lui rendre sa liberté.
En 387, il fonde son école, l’Académie : on y apprend la philosophie à travers les débats d’idées, les mathématiques, la gymnastique et la médecine. Aristote sera l’un de ses élèves. Platon tentera à nouveau de convaincre le fils de Denys, Denys le Jeune, mais ce sera deux échecs en 366 et 360. Il meurt en 348, et l’Académie lui survivra jusqu’en 529.
La République
~ La République au sein des œuvres de Platon
Les dialogues de Platon, au nombre de trente-cinq, portent souvent le titre de l’interlocuteur de Socrate. Les traducteurs ont ajouté un sous-titre qui en précise l’objet. Il est délicat d’en connaître l’ordre chronologique, car la tradition préférait les ranger par type de raisonnement ou par thèmes. On peut cependant distinguer des ouvrages écrits après la mort de Socrate, dans lesquels Platon reste fidèle à la pensée de son maître. Ces dialogues s’attachent à définir les idées morales, comme le courage ( Lachès ), la sagesse ( Charmide ), l’amitié ( Lysis ), la piété ( Euthyphron ), la beauté ( Hippias majeur ), la vertu ( Ménon ).
Puis il y a les dialogues plus tardifs, dans lesquels Platon prend plus de liberté et commence à affirmer sa propre pensée. Celle-ci trouve son originalité et son fondement dans la théorie des Idées. Il existerait, dans un monde intelligible accessible uniquement par la pensée, des modèles parfaits, uniques et immuables de toutes les choses matérielles, imparfaites, changeantes et périssables existant dans notre monde. C’est le but de la philosophie que de connaître ces Idées. On retrouve

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