150 folisophiques pour apprivoiser son enfance

José Noce

Description

Enfance, terre merveilleuse d’interrogations et de curiosité, terre de poésie. Personne mieux que José Noce ne pouvait l’évoquer en la magnifiant de ses illustrations colorées et subtiles...

1) Quand on avait l’âge des récitations par cœur, notre voix avait cent issues...

2) J’ai bobiné à mon cœur d’enfant le fil de l’horizon. Pas le tout raide, non, mais celui qui s’estompe comme un mirage bleu en se tortillant dans une larme.

3) Les enfants jouent avec l’éternité à coups de marelles expertes et de lucidités débutantes.

4) Enfant, j’étais moi-même, en culotte courte maculée de tout, et en même temps plein d’illustres héros moulés dans des combinaisons secrètes nickel bourrées de muscles, jusqu’au sommeil de l’ourson repu de miels imaginaires.

Dans ce voyage au pays l’enfance, José Noce, écrivain poète et artiste, nous offre une promenade légère et grave à la fois. Ses illustrations embarquent le lecteur au pays des rêves, quand ce ne sont pas dans les souvenirs, car dans les folisophies tout est possible...

150 folisophiques pour apprivoiser son enfance, José Nocé, aphorismes, collection Mélanges, 3.99 €

9791023408287

Fiction, littérature, aphorismes, peintures, encres, rêves, poésie

Sujets

• Reve
• Famille
• Fiction
• Poésie
• Peinture
• Philosophie
• Littérature

Informations

• Publié par: Ska Éditions
• Date de parution: 24 août 2020
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9791023408287
• Langue: Français

Extrait

José Noce

150 folisophiques pour apprivoiser son enfance

Aphorismes

Illustrations de l’auteur
Collection Mélanges
José Noce est un auteur de fictions noires et roses. C’est un « aphoriste » compulsif et un plasticien talentueux. Il vit et il écrit dans les Hauts-de-France

-oOo-

Chacun sort de la vie comme s’il était à peine né.
Epicure
Lao (vieux) Tseu (enfant)

J’ignore ce que me réserve encore mon passé.
Pascal Quignard

Peindre, c’est rester dans une enfance que l’épreuve de la plus ingrate majorité ne parvient pas à entamer.
Georges Perros

Alors que nous n’étions dans la vie qui précède le jour qu’une audition passionnée, par la naissance nous devenons producteur du son.
Pascal Quignard


-o0o-

1) Quand on avait l’âge des récitations par cœur, notre voix avait cent issues…
 
2) J’ai bobiné à mon cœur d’enfant le fil de l’horizon. Pas le tout raide, non, mais celui qui s’estompe comme un mirage bleu en se tortillant dans une larme.
 
3) Les enfants jouent avec l’éternité à coups de marelles expertes et de lucidités débutantes.
 
4) Enfant, j’étais moi-même, en culotte courte maculée de tout, et en même temps plein d’illustres héros moulés dans des combinaisons secrètes nickel bourrées de muscles, jusqu’au sommeil de l’ourson repu de miels imaginaires.
 
5) J’ai toujours préféré fréquenter celles qu’on voulait mettre au coin, à ceux qui essayaient de leur en boucher un…
 
6) Beaucoup de nos ciels ont séché sur les cordes à linge, avec nos langes, nos bavoirs, et nos culottes courtes, et nos souvenirs les plus doux qui nous habillent encore aujourd’hui en petit prince, les cheveux gris au vent…
 
7) Quand j’étais jusderaisin, mes désirs étaient sans pépins et liquoreux comme l’hydromel limonade. Aujourd’hui mon millésime de garde me les a quelque peu complexifiés, avec un nez très floral sous une jolie robe de fruits mûrs défendus…
 
8) Revenir souvent à soi après avoir tourné de l’œil et perdu pas mal de connaissances trace un joli trajet de fronde élastique à notre lucidité en culotte courte.
 
9) C’est l’enfant qui a la force de l’âge. L’adulte n’en a que les petites faiblesses.
 
10) Depuis l’enfance dans les corons du nord, j’ai des racines d’olivier centenaire et des figues violettes comme compagnes de délire. La Méditerranée vaque dans mes tripes. Je suis né chti biloute, avec du sang sarde sur mes fonts baptismaux.
 
11) Baudelaire a écrit sur les jouets des pauvres, mais c’était surtout pour recontextualiser le désir ludique au delà du prix dévolu au joujou. C’est sa capacité à souffler dans les voiles de l’imaginaire qui en fait sa valeur…  Dans notre coron de briques rouges, un bouchon de liège piqué d’un clou rouillé flottant au fil du ruisseau nous emmenait très...