Art immersif, affect et émotion

Louise Boisclair

Description

Bien que le courant expérientiel innonde l'art immersif, peu d'ouvrages en traitent. Que se passe-t-il lorsque le corps baigne dans un champ d'affects qui suscitent des réactions émotionnelles ? Comment distinguer affect et émotion ? Qu'en est-il de l'expérience immersive d'où émerge un événement, au sens de Whitehead ? Un événement esthétique.

Sujets

• The arts
• Sciences humaines et sociales
• Esthétique
• Arts
• Philosophie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 13 décembre 2019
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782140137884
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Louise Boisclair Préface d’Enrico Pitozzi

Art immersif, affect et émotion

L’expérientiel 1

ART IMMERSIF , AFFECT ET ÉMOTION

Mouvement des savoirs Collection dirigée par Bernard Andrieu

L’enjeu de la collection est de décrire la mobilité des Savoirs entre des sciences exactes et des sciences humaines. Cette sorte de mobilogie épistémologique privilégie plus particulièrement les déplacements de disciplines originelles vers de nouvelles disciplines. L’effet de ce déplacement produit de nouvelles synthèses. Au déplacement des savoirs correspond une nouvelle description. Mais le thème de cette révolution épistémologique présente aussi l’avantage de décrire à la fois la continuité et la discontinuité des savoirs : un modèle scientifique n’est ni fixé à l’intérieur de la science qui l’a constitué, ni définitivement fixé dans l’histoire des modèles, ni sans modifications par rapport aux effets des modèles par rapport aux autres disciplines (comme la réception critique, ou encore la concurrence des modèles). La révolution épistémologique a instauré une dynamique des savoirs. La collection accueille des travaux d’histoire des idées et des sciences présentant les modes de communication et de constitution des savoirs innovants.

Déjà parus

Gérard FATH,en désarroi dans les pratiques àsujet » Le « haut gradient relationnel, 2019. Bernard ANDRIEU et Simon RAMBAUD (dir.),L’architecture des Staps. Quatre-vingt-dix ans rue Lacretelle, 2018. Laurence JEAN,Mon chat chez Lacan, 2018. Bernard ANDRIEU, Philippe POMAR, FlorentDESTRUHAUT et Emmanuelle VIGARIOS,Visages hybrides. Vers une anthropologie de la prothèse,2018. Odile GIRARDIN-GANTIER,D’autres limites à la prison, Comment l’Art-thérapie peut aider à supporter le monde carcéral, 2018. Éric DUGAS (dir.),Les violences scolaires d’aujourd’hui en question. Regards croisés et altérités, 2018. Alessandro PORROVECCHIO, Gabriele DI FRANCESCO et Joël LADNER (dir.),Etudiants : acteurs de leur santé ?, Regards pluridisciplinaires,2017.

Louise Boisclair Art immersif, affect et émotion L’expérientiel 1 Préface d’Enrico Pitozzi

© L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-18967-3 EAN : 9782343189673

Remerciements Merci ! D’entrée de jeu, aux Éditions L’Harmattan. Au professeur et directeur Bernard Andrieu d’accueillir mon essai dans sa collection « Mouvement des savoirs ». Vos recherches sur le corps et sur l’émersiologie sont des plus novatrices et stimulantes. Aux artistes Nathaniel Stern et Erin Manning, Julius Horsthuis, Dustyn Lucas, Kitsou Dubois, Jaime Del Val, Marjolaine Béland, Alain Fleischer, auSenseLab dont j’ai expérimenté les œuvres. Mon immersion dans vos œuvres a été marquante et féconde. Aux artistes qui ont généreusement participé à ma série d’entretiens publiés dansArchéedepuis 2015 : Nathaniel Stern, Andrew Goodman, Jonas Fritsch, Philippe Boissonnet, Lorella Abenavoli et Christa Sommerer. Vos commentaires ont été éclairants et inspirants. Aux artistes cités, dont Maurice Benayoun, Max Rheiner, Kurt Hentschläger, Stefan Sagmeister, Isabelle Choinière et Ricardo Dal Farra, Thierry Guibert, Herman Kolgen. Fréquenter vos œuvres immersives ou interactives m’a amusée, parfois troublée, et stimulée. Aux théoriciens.nes, trop nombreux.ses pour les nommer, qui illuminent non seulement mon texte, mais ma pensée en acte, comme des phares dans des navigations troubles. À Brian Massumi de l’Université de Montréal qui a supervisé ma recherche postdoctorale sur l’affect et l’émotion en art immersif et interactif, une période intense et stimulante. J’ai incroyablement bénéficié de votre séminaire sur l’affect en 2015, de vos commentaires à diverses occasions, de même que de vos ouvrages magistraux sur la philosophie de l’expérience et sur la théorie de l’affect comme en témoignent mes références à votre travail.

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Au Fonds de recherche québécois –Société et culture qui a financé mes deux années de recherche intensive de mai 2014 à avril 2016. Sans cette bourse postdoctorale, je n’aurais pu effectuer une telle recherche ni livrer des communications au Canada et aux États-Unis. Aux collègues du groupePerformativité et effets de présence de l’UQA, codirigé par Josette Féral et Louise Poissant, pour les vives discussions de 2008 à 2014 sur de nombreuses œuvres médiatiques. Aux participants.es duSenseLabde Concordia,codirigé par Erin Manning et Brian Massumi, avec qui je me suis familiarisée, lors de nos groupes de lecture de 2010 à 2016, à la philosophie de Deleuze et Guattari, Whitehead, Nietzsche, Spinoza et j’en passe. À Ana Ramos, Érik Bordeleau, Troy Rhoades, Adam Szymanski, Andrew Goodman, Jonas Fritsch, Laura T. Ilea, Andrew Murphy et autres collègues duSenseLab, pour nos discussions passionnantes. À Christine Palmiéri, la directrice d’Archéepublie mes qui articles depuis 2007 et qui m’a accordé la permission d’en publier ici certains extraits. Aux trois évaluateurs scientifiques dont les commentaires francs et éclairants m’ont amenée à mieux cibler le public et le contenu ainsi qu’à calibrer les dimensions expérimentale, philosophique et scientifique. À Gregg Seigworth de Millersville’s University en Pennsylvanie, qui a superbement organisé la rencontre internationaleAffect Theory Conference, en octobre 2015, où j’ai livré une communication sur l’affect et rencontré des chercheurs internationaux de tout horizon. Aux nombreux collègues d’ISEA 2015Vancouver, un à événement à l’intersection des arts médiatiques, immersifs et interactifs et des sciences humaines, où j’ai eu aussi le plaisir de donner une communication. À mon frère Jean qui a commenté la première mouture du texte. Tu avais raison, ce n’était pas tout à fait au point !

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À mon collègue théoricien de l’art, Teva Flaman, qui a commenté la deuxième mouture. Tes interrogations et commentaires m’ont stimulée. À Valérie Provost, lectrice critique de la troisième mouture. Grâce à tes questions et tes commentaires, j’ai pu fluidifier le texte et préciser ma pensée. À mon amie Sylvie Carmichael, pour sa vérification et correction des références. Ton aide, parsemée d’humour, a été fort utile. Cet essai n’aurait pas pu être aussi senti sans la naissance prématurée de mon petit-neveu, Henri-Xavier, en janvier 2015, juste avant de commencer l’écriture. Un événement aussi éprouvant que gratifiant ! Non seulement j’ai accompagné ton immersion interactivetrois mois en néonatalogie, mais durant aussi j’ai reconsidéré intimement les distinctions entre affect et émotion, de même que la portée et les limites de l’immersion et de l’interactivité. Ta joie de vivre est contagieuse. Enfin, je désire remercier infiniment Enrico Pitozzi, spécialiste international de la scène et de la présence et professeur à l’Université de Bologne en Italie, pour son appui indéfectible et son enthousiasme communicatif. Ta préface transmet l’acuité de ta lecture, la finesse de ton observation et l’intelligence de ton propos. Merci à ma famille et aux amis qui ensoleillent mon quotidien par leur présence et leur amour de la vie.

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