Culture, art, science et politique
80 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Culture, art, science et politique , livre ebook

80 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

De la prise de conscience de son humanité à la réalisation d'une vie épanouie, l'homme se réalise à travers un processus existentiel qui traduit son engagement dans divers types d'activité dont la rationalité gouverne la démarche ou la méthode. En effet, notre modernité se manifeste à travers un modèle d'homme qui pense par devoir, structure son existence en usant de la technique, anime et égaie son cadre de vie par des oeuvres esthétiques, organise sa société sur la base d'une politique qui se veut, aujourd'hui, démocratique et capitaliste. Cet ouvrage interroge les thématiques au coeur de la philosophie moderne ou contemporaine.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 août 2019
Nombre de lectures 11
EAN13 9782336879444
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Ouverture philosophique

Ouverture philosophique Collection dirigée par Dominique Chateau, Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot
Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des travaux originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques.
Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions, qu’elles soient le fait de philosophes « professionnels » ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques.
Dernières parutions
Nguyen DANG TRUC, La pensée tragique. Le prométhée enchaîné d’Eschyle, 2019. , 2019.
Nguyen DANG TRUC, Du sens de l’humanité. L’Œdipe-Roi de Sophocle , 2019.
Julius BROWN JR, Les racines philosophiques et bibliques du corps chez Spinoza , 2019.
Angba Martin AMON, La philosophie du droit , 2019.
Guillaume WAGNER, Monde de la vie : ego et communauté , 2019.
Antoine MANGA BIHINA et Issoufou Soulé MOUCHILI NJIMOM (Dir.), Le pluralisme des rationalités, Etat des lieux, débats et interrogations , 2019.
Roberto MIGUELEZ, Sur la rationalisation, Essais , 2019.
Hamdou Rabby SY, Déconstruire l’imposture identitaire, Humanisme et éthique de la déconstruction , 2019.
Jean-Michel CHARRUE, La philosophie néo-platonicienne de l’éducation, Hypatie, Plotin, Jamblique, Proclus , 2019.
Komi KOUVON, La responsabilité éthique dans les sociétés postcommunicationnelles , 2019.
Nikos FOUFAS, De la force et de la violence chez Thucydide , 2019.
Titre

Sous la direction de Issoufou Soulé Mouchili Njimom et Ernest Menyomo







Culture, art, science et politique

Interrogations et débats sur la modernité philosophique
Copyright


















© L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-87944-4
Introduction
Parmi les êtres vivants, l’homme est celui-là qui se définit par sa capacité de dépassement de la simple fonction biologique ou d’adaptation à la nature. Pour ce faire, il exploite ses fonctions cognitives pour se rendre exceptionnel. L’homme est exceptionnel parce qu’il adapte son environnement à sa volonté. On dit, à cet effet, qu’il est un être de liberté, puisque son pouvoir cognitif fait de lui un être intelligent, c’est-à-dire un être capable de se donner les moyens de réussir son existence. De par son intelligence, être pour l’homme n’est en rien déterminé par aucune valeur externe à sa propre conscience. Par sa force d’entreprise, il peut se défaire des contraintes naturelles pour se forger une culture.
La culture est la décision de se débarrasser des entraves de la nature. Il s’agit de faire de son être un processus existentiel dont la dynamique s’explique par le fait que l’homme est un être curieux et qui veut satisfaire cette curiosité. Etre pour l’homme est un devoir de liberté, de structuration d’un mieux-être et d’auto-affirmation.
Le devoir d’existence ou d’exister qui est le caractère premier de notre être-au-monde se fonde sur la nécessité de se distinguer du donné naturel, de créer des artifices qui refaçonnent l’environnement et nous amènent à comprendre que l’humain en l’homme est à créer. Cette création se fait par l’éducation et d’autres formes d’apprentissage de la vie en société.
Pour l’homme, être n’est pas une simple entreprise de subsistance biologique ou de reproduction. Etre, comme dirait Nietzsche, c’est aller au-delà de moi-même, de toi-même, c’est-à-dire se situer au-delà de cette vie émotive et naïvement individualiste. Etre c’est mener une existence consistant en une lutte contre le néant et contre la mort. Quand on est, on apprend à dépasser la souffrance, la douleur et la peine, car ce ne sont pas des arguments devant ou pouvant justifier notre désistement face aux devoirs d’être ou d’existence. Pour donc être, il faut savoir animer son existence, savoir poursuivre un idéal de vie qui n’est pas toujours perceptible dans l’immédiat. Il faut pouvoir donner une signification à son être. Pour ce faire, il faut être capable de sortir de l’anonymat, car il faut se rendre utile pour les autres. C’est en cela qu’on construit sa singularité et son humanité.
Etre ne consiste pas à mener une vie mécanique et fondée sur une habitude que l’on perçoit dans des réflexes ou l’instinct de survie. Une poule à laquelle on a coupé le cou et qui continue à courir est certainement déterminée par l’instinct de survie. Mais, est-elle encore vivante ? La réponse est certainement négative, puisqu’il s’agit d’un geste de défense qui ne dure que le temps d’une coulée de sang.
Etre pour l’homme, c’est savoir que la conscience est mise en œuvre, que chaque individu s’oriente comme il peut et selon qu’il adhère à une des modalités d’existence. Chacune de ces modalités est toujours un choix conscient et on peut aussi échapper à toutes les modalités existantes pour en créer une autre. De même, en philosophie, le choix d’orientation de sa réflexion est dépendant d’une spécialisation, d’un champ conceptuel ou d’un contexte intellectuel motivant, des événements ou des circonstances historiques. Ainsi, ce livre dont nous avons la charge d’assurer la direction présente une équipe de nouveaux chercheurs déterminés, pour chacun, par une problématique philosophique, ceci en fonction de sa sensibilité intellectuelle. Au-delà de la diversité de sensibilités, il faut reconnaître que les auteurs des textes ici présents ont, chacun en ce qui le concerne, l’ambition de débattre sur une des questions se rapportant à la signification de l’être ou de l’être de l’homme-au-monde.
Le livre s’ouvre sur un texte qui traite de la nature humaine. Ici, l’on veut savoir la signification de l’existence. Connaissant la nature humaine comme construction permanente, on comprend pourquoi dans sa dynamique intellectuelle, l’homme veut comprendre ce vers quoi l’oriente sa curiosité ou la décision de se définir en un être d’antinature. La curiosité dont on parle ici s’explique aussi dans cet effort de contemplation ou d’admiration et de fabrication du beau. C’est le sens de l’esthétique et même de l’esthétique négro-africaine telle qu’elle est vue chez Engelberg Mveng. Il faut préciser qu’ici on parle d’un penseur africain qui a réussi à avoir une interprétation métaphysique de l’art africain.
Au-delà des préoccupations esthétiques ou artistiques, on peut s’interroger sur un autre aspect de l’Afrique du Négro-africain, puisqu’il faut bien se demander si le Noir est doté d’une rationalité le rendant capable de construction réfléchie de son existence. L’Africain, comme cela se dit depuis le Moyen-âge, ne subirait-il pas la malédiction dont a été victime Cham, ce personnage biblique ? La suite des textes, dans cet ouvrage, et la liberté de ton qu’on y trouve indiquent clairement que leurs auteurs sont membres d’une génération qui ne se perçoit pas comme prédéterminée par une quelconque transcendance. On le remarque en se penchant sur cette autre volonté conceptuelle d’exprimer la nécessité pour l’Afrique de saisir toutes les opportunités rendant possible la réalisation d’un Etat africain totalement décolonisé. Pour cela, il faut repenser la notion d’indépendance et la structure même de l’Etat souverain. L’Afrique indépendante doit s’assumer.
Nous le disons une fois de plus, il s’agit, dans cet ouvrage, d’une équipe de nouveaux chercheurs aux ambitions intellectuelles débordantes. Il y en a parmi eux qui pensent opportunément à quoi devrait-on s’occuper si on est un peuple réellement libre. Pour ce faire, il y a lieu de repenser l’indépendance, c’est-à-dire la véritable renaissance d’une Afrique qui adopte la technoscience pour structurer son espace culturel. Il est question de sortir de la dépendance vis-à-vis de l’Occident impérialiste et expansionniste.
La poursuite d’une

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents