Débat philosophique

Description

Au sommaire de ce numéro : Philosophies au-delà de l'espérance européen : enjeux épistémo-politiques en Afrique contemporaine (Martin kokou Kouzouahin SOMABE) ; Le désespoir kierkegaardien : un bluff métaphysique ? (Joseph TEGUEZEM) ; L'amoureux de Sophie : le pouvoir de la philosophie en question (Calixte KABORE) ; Des prédicaments de la logique transcendantale aux désignaments de la pragmatique fondamentale, quel statut catégorial pour les universaux pragmatiques ? (Luné Roc PIERRE LOUIS) ; Philosophie politique et science politique. De l'exclusion méthodologique à l'inclusion téléologique (Joseph TEGUEZEM) et Cabrol BAMOU BAKEU).

Sujets

• Philosophie et théologie
• Philosophie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 03 octobre 2019
• Nombre de lectures: 13
• EAN13: 9782336882666
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre


LES CAHIERS DE L’IREA
N° 33 – 2019


Revue de l’Institut de recherches et d’études africaines
(IREA)






Débat philosophique
Copyright



























© L’Harmattan, 2018 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-88266-6
Comité scientifique


Comité scientifique

Monsieur François-Xavier AMHERDT (Faculté de théologie de l’université de Fribourg), Monsieur Dominique YANOGO (UCAO-UUA d’Abidjan), Konan Jérôme KOUAKOU (Université Alassane OUATTARA), Tanden Joseph DIARRA (UUBA/UCAO), Jean Robert TCHAMBA (université de Dschang), Dia Édith COULIBALY née TRAORÉ (université de Ouagadougou), Windpagnangdé Dominique KABRE (université OUAGA Il), Pétillon Muyambi DHENA (université de Kisangani-RDC), Pierre Samuel NEMB (Universite de Maroua), Innocent FOZING (université de Yaoundé I), Kengne FODOUOP (université de Yaoundé I), Gabriel NYASSOGBO (université de Lomé), Monsieur Moussa OUEDRAOGO (coordonnateur de projet de développement – B F), Maurice BAZEMO (université de Ouagadougou), Sindani KIANGU (université de Kinshasa – RDC), Alphonse Sekré GBODJE (université Alassane Ouattara de Bouaké-RCI), Augustin COLY (.L.S.H/U.C.A.D – Dakar/Sénégal), Effoh Clément EHORA (université Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire), Edmond BILOA (université de Yaoundé I), Mounkaila Abdo Laouali SERKI (université Abdou Moumouni de Niamey), Faloukou DOSSO (université Alassane OUATTARA – RCI), Ilango-Banga Jean-Pierre LOTOY (université de Kinshasa – RDC), Albert MULUMA MUNANGA (université de Kinshasa – RDC), Kouakou Appoh Énoc KRA (université Félix Houphouët-Boigny de Cocody – RCI), Ram Christophe SAWADOGO (université de Ouagadougou), Roch YAO GNABELI (université FHB d’Abidjan – RCI), Issa A. MOUMOULA (université de Koudougou), Joseph YAO (l’université de Cocody), Fodé NDIAYE (Banquier professionnel), Pierre Samuel NEMB (Université de Maroua Yaoundé Cameroun), Justin KOFFI, Gbaklia Elvis KOFFI, Philémon MUAMBA, Apollinaire CHISHUGI CHIHEBE (Université Officielle de Bukavu – RD Congo).


Comité de lecture

Hammou HAIDARA (Consultant international indépendant), Pierre MOUANDJO (Univ. Catholique d’Afrique centrale), Paulin POUCOUTA (Institut Catholique de Yaoundé), Judicaël BOUKANGA (Doctorant), NDoumy Noel ABE (université Alassane Ouattara-RCI), Matthieu FAU-NOUGARET (Conseiller des Présidents des universités Publiques du Burkina Faso), Dieudonné Kalindyé BYANJIRA (université de Kinshasa – RDC), Pierre FONKOUA (université de Yaoundé), Jean Paulin KI (OCADES‐Dédougou), Jérôme KOUNDOUNOU (Global Water Initiative-Afrique de l’Ouest), Louis Bernard TCHUIKOUA (université de Yaoundé 1), Sindani KIANGU (université de Kinshasa), Kouakou Siméon KOUASSI (université Félix Houphouet-Boigny. Abidjan-Cocody), Désiré ATANGANA KOUNA (université de Yaoundé I), Gérard Marie NOUMSSI (université de Yaoundé I), Diané Véronique ASSI (l’université Félix Houphouet-Boigny. Abidjan-Cocody), Pierre-Claver ILBOUDO (École Supérieure d’Interprètes et de Traducteurs – Ouagadougou), Vincent Davy KACOU OI KACOU (grand séminaire Saint-Paul d’Abadjin-Kouté – RCI), Jean-Claude SHANDA FONME (Directeur exécutif du Centre africain de politique internationale), Emmanuel KABONGO MALU (IPGC), N’guessan Jérémie KOUADIO (université Félix Houphouët-Boigny de Cocody), Adou APPIAH (université de Bouaké/Côte-d’Ivoire), Jean-Claude ANGOULA (Prêtre spiritain camerounais), Omar NDOYE (université Cheikh Anta Diop de Dakar), Amouzou Essè AZIAGBÉDÉ (professeur titulaire des universités – Togo), Dieudonné ZOGNONG (université de Tromso – Norvège), Louis Hervé NGAFOMO (université de Yaoundé I), Hamadou ADAMA (University of Ngaoundéré – Cameroun), Patrice TOE (Institut du développement rural (IDR)/Bobo-B F), Bertin G. KADET (l’école normale supérieure d’Abidjan – RCI).
Sommaire
Couverture
4 e de couverture
Titre
Copyright
Comité scientifique
Sommaire
Éditorial
Blaise BAYILI
Philosophies au-delà de l’espace européen : Enjeux épistémo-politiques en Afrique contemporaine
Martin Kokou Kouzouahin SOMABE
Le désespoir kierkegaardien : un bluff métaphysique ?
Joseph TEGUEZEM
L’amoureux de Sophie : le pouvoir de la philosophie en question
Calixte KABORE
Des prédicaments de la logique transcendantale aux désignaments de la pragmatique fondamentale, quel statut catégorial pour les universaux pragmatiques ?
Luné Roc PIERRE LOUIS
Philosophie politique et science politique. De l’exclusion méthodologique à l’inclusion téléologique
Joseph TEGUEZEM et Cabrol BAMOU BAKEU
LES CAHIERS DE L’IREA
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Éditorial
La philosophie est pour tout peuple « la raison, l’Aufklärung de son histoire », telle que son histoire est son âme. Si un peuple sans histoire est un peuple sans âme, un peuple sans philosophie est un peuple sans raison, sans Lumière .
Ce fut le cas dans la Grèce antique où la philosophie contribua l’avènement de la démocratie. Ce fut également le cas des philosophes des Lumières qui ont considérablement contribué aux changements socio-politiques, économiques, techno-scientifiques de la société moderne.
La philosophie constitue de nos jours un champ de réflexion en extension dans le monde. Ainsi, on assiste dans le contexte de la mondialisation des échanges à une internationalisation de l’écriture philosophique.
Plus particulièrement, l’entrée de l’Afrique contemporaine sur la scène de la littérature philosophique s’inscrit dans un contexte historique et politique où il a été question d’une part de justifier et défendre l’idéologie et l’entreprise colonialiste et, d’autre part, il s’agit des traités philosophiques qui se présentent comme une revendication nationaliste contre les justifications politiques, économiques et culturelles de la colonisation et qui se veulent au service de la décolonisation, de l’indépendance politique et économique, et du développement de l’Afrique. Ainsi, la publication de la philosophie bantoue et des critiques formulées par les élites africaines aux enjeux dudit ouvrage tempelsien constituent l’acte inaugural de la philosophie africaine contemporaine.
Dès lors, cette littérature se signale par une double fréquentation attentive à l’histoire institutionnelle de l’Afrique et à l’histoire de la philosophie elle-même, en pensant contre les allégations dominantes de l’époque qui ne reconnaissaient à aucun autre peuple que l’Europe le titre de la philosophie et de la possibilité de l’élaboration d’une ontologie.
Toutefois, il reste à se demander si la démarche méthodologique et productive de cette philosophie africaine a rompu avec la philosophie européenne et si une telle insertion de l’europhilosophie dans l’espace culturel, scientifique et politique africain a favorisé une véritable indépendance politique de l’Afrique contemporaine, à prendre à témoins les crises de l’État-Nation en Afrique.
C’est pour répondre à ces questionnements que le docteur SOMABE Kokou Kouzouahin a mené une réflexion à travers le présent article intitulé « Philosophies au-delà de l’espace européen : Enjeux épistémo-politiques en Afrique contemporaine ».
Il aboutit ainsi à la conclusion que la philosophie contemporaine africaine, dans son double rapport avec la pensée occidentale et la pensée africaine, a eu le mérite de ne pas fournir une littérature stérile qui, loin de se soucier de prouver une existence de la philosophie que les Eurocentristes ne reconnaissaient pas à l’Afrique, s’est plutôt clairement orientée vers une analyse objective et critique des problèmes de la modernité politique, économique de l’Afrique, œuvrant de ce fait pour une double libération de l’Afrique à savoir la désaliénation « des pesanteurs obscurantistes des traductions anti-développementalistes », et de la libération « des dominations et stratégies colonialistes » ce, tout en projetant les bases de son d