Demain la société
48 pages
Français

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Demain la société , livre ebook

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Description

Une réflexion profonde sur les dynamiques qui régissent notre monde et qui nous invite à le réformer.

On peut entrer dans le monde, y vivre, y travailler, y aimer, s’y adapter, laisser faire bon an mal an, et parler à ses amis de ce qu’on aurait voulu pour la société.
On peut aussi laisser les situations et les observations donner libre cours à des réflexions, qui peuvent grandir, jusqu’à ne plus tenir que par écrit. Deux options confluent alors : étendre le cercle de ses amis et proposer une évolution. En partant de ce que chacun peut expérimenter, un livre se présente, à la fois réformateur et consensuel, ouvert et dérangeant. Il invite à la construction d’une société neuve dont le schéma organisateur révèle enfin la bienveillance. Et si c’était vrai ? Si c’était la solution ?

Embarquez sans plus attendre dans une analyse de notre société et participez à la mise en question des présupposés qui nous entourent.

EXTRAIT

Quoi que nous assumions, nous sommes issus d’un héritage. Il n’est pas seulement composé d’amour et de combats pour la justice, mais aussi d’actions nuisibles, de mensonges, de rapines, de viols. Même nos jugements présents sont galvaudés par des erreurs passées. Si nous héritons d’une histoire chahutée, une volonté humaine d’accéder au meilleur nous échoit, qui prend sa source dans l’amour d’un père et d’une mère. Aussi loin que l’histoire remonte, elle est animée de cette idée d’un père et d’une mère qui veulent le bonheur de leur enfant.
Mon arrière-grand-père racontait la guerre mondiale de 1914 et ses dix-huit millions de morts et de destins fracassés, et pour lui ce n’était pas des chiffres, c’étaient des jeunes prêts à donner leur vie pour la patrie, qu’il avait laissés un instant pour chercher du bois, et puis à son retour un gros cratère sans vie. Mon grand-père évoquait la Seconde Guerre mondiale et ses soixante millions de morts et de rêves brisés, et pour lui non plus ce n’était pas des chiffres. Mon père à son tour avait participé à la guerre d’Algérie, avec le sentiment d’un immense gâchis. Et moi, enfant choyé, éduqué par trois générations de pères et de mères désirant une paix aimante, je m’enfonçais malgré tout dans une vase, avec le sida pour horizon sexuel, le divorce pour horizon de vie commune, le chômage et le spectre du fatalisme.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 décembre 2018
Nombre de lectures 3
EAN13 9782378777456
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Eden Glaise













Demain la société
L’équilibre dynamique des valeurs
Essai



































© Lys Bleu Éditions—Eden Glaise
ISBN : 978-2-37877-745-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.














À celle ou celui qui voudrait voir un monde meilleur…







Le même spectacle navrant dans nos groupes humains. Certains se démènent pour capter à la fois les beaux rôles et les belles rétributions. Comme ils ont guerroyé pour y arriver, ils pensent être légitimes. Ce sont en général ces mêmes personnes qui organisent le partage entre tous. Combien de temps cette mascarade va-t-elle encore durer ? On accuse la nature humaine. Ne faudrait-il pas davantage blâmer l’attentisme de nos groupes ?
Aussi loin que portent les puissants projecteurs introspectifs, trois envies se déhanchent sur la scène de ma conscience, celle de trouver la femme qui me corresponde, celle de rencontrer Dieu, et la plus timide, celle de vivre dans un monde délicieusement juste. Pour la première, j’ai failli, mais éprouver des affres passionnées m’aura permis de cultiver un regard tendre. Pour la seconde, j’ai aussi été malmené, car l’éternel se plaît à l’intangibilité, plus encore que la femme complice. Mais voilà que ma troisième appétence, celle de profiter d’un monde ajusté, me tance.
Comment pourrais-je vouloir me reproduire dans un monde injuste, m’accoupler pour que ma chair souffre encore ? Combien de temps un groupe humain peut-il tolérer des souffrances évitables ? Comment accepter la continuation de la maldonne ? On n’y pourrait rien ? Non, je ne suis pas fait pour observer une souffrance sans penser qu’une solution nous oblige. Je sens bien que le bonheur auquel j’aspire serait ruiné par un seul laissé-pour-compte. Il doit bien y avoir moyen de saisir les mots qui agissent pour l’harmonie commune, des mots qui fédèrent les groupes et motivent l’individu. C’est l’objet de ce travail.
Rien de ce qui est dit par la suite ne peut justifier un acte de violence contre un être humain, puisque tout vise à une harmonie commune. Chaque citation inscrit cette recherche dans une réflexion collective, sans approuver ni réfuter une œuvre. Cet ouvrage a pour but de trouver les ressources de nos équilibres, afin de maintenir dans des zones acceptables nos souffrances et nos joies, et de pousser sur le devant de la scène celle qu’on attend depuis des lustres, la société de demain.






1 Vers un idéal universel



Avant de faire un exercice, il est souvent bon de s’échauffer. Mettons-nous en condition. Notre recherche du bonheur exige une écoute intérieure qui délaie nos blocs de résistance.


1.0.1 La vie en héritage

Quoi que nous assumions, nous sommes issus d’un héritage. Il n’est pas seulement composé d’amour et de combats pour la justice, mais aussi d’actions nuisibles, de mensonges, de rapines, de viols. Même nos jugements présents sont galvaudés par des erreurs passées. Si nous héritons d’une histoire chahutée, une volonté humaine d’accéder au meilleur nous échoit, qui prend sa source dans l’amour d’un père et d’une mère. Aussi loin que l’histoire remonte, elle est animée de cette idée d’un père et d’une mère qui veulent le bonheur de leur enfant.
Mon arrière-grand-père racontait la guerre mondiale de 1914 et ses dix-huit millions de morts et de destins fracassés, et pour lui ce n’était pas des chiffres, c’étaient des jeunes prêts à donner leur vie pour la patrie, qu’il avait laissés un instant pour chercher du bois, et puis à son retour un gros cratère sans vie. Mon grand-père évoquait la Seconde Guerre mondiale et ses soixante millions de morts et de rêves brisés, et pour lui non plus ce n’était pas des chiffres. Mon père à son tour avait participé à la guerre d’Algérie, avec le sentiment d’un immense gâchis. Et moi, enfant choyé, éduqué par trois générations de pères et de mères désirant une paix aimante, je m’enfonçais malgré tout dans une vase, avec le sida pour horizon sexuel, le divorce pour horizon de vie commune, le chômage et le spectre du fatalisme. 800 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, selon le programme alimentaire mondial en 2017. L’OIT (Organisation internationale du travail) annonce 200 millions de chômeurs dans le monde en 2017. Et pendant que la précarisation de l’emploi concerne 1,5 milliard de personnes (toujours selon l’OIT), les inégalités frappent entre les plus riches et les plus pauvres. Selon l’ONG britannique Oxfam, dans un article publié le 18 janvier 2016, 62 personnes dans le monde possèdent autant de richesses que 3,6 milliards d’individus sur la planète. Le plus désolant consiste à ce que ces disparités se perpétuent, voire se développent ces dernières années et que des gens puissent sincèrement considérer les plus riches comme des modèles. Et si on parlait de bonheur, pas seulement de confort de vie, mais de joie éprouvée chaque matin ? Combien de gens malheureux sur la terre, déçus de notre humanité ? Des chiffres ne peuvent résumer l’évolution du monde, et mon discours ne se reposera pas dans un pessimisme vestibule du découragement. Dans la liste des choses où nous défaillons, nous pouvons citer pêle-mêle la préservation de la faune et de la flore, du ciel et de la terre, la justice humaine, l’entente homme femme. Après des milliers d’années d’évolution sociétale, la femme pourrait toujours se demander si ses choix n’amènent qu’à une plus grande incompréhension. L’instruction et la technicité conduiraient-elles à la séparation ? Nous serions alors de plus en plus nombreux, plus connectés à des machines sensées nous faciliter la vie mais faisant écran à la profondeur humaine, et finalement plus seuls. Ne faut-il pas davantage y voir des manquements et des erreurs, dus à la carence de nos règles de vie ? Quel que soit le jugement que l’on porte sur l’humanité, elle progresse en nombre et en connaissances, mais elle accroît aussi sa capacité de destruction et de nuisance, même à l’égard de l’individu. Dès que l’homme conquiert un monde, il menace de le faire disparaître. Est-ce là sa façon de montrer sa haute valeur ? Bien sûr nous avançons, mais si lentement et en produisant tant de risques et de souffrances que nous aurons du mal à nous en féliciter.
Ils sont là les hommes pour juger et se comparer, mais sitôt qu’on leur parle de ce qu’il faudrait faire, de la petite marche qu’il faudrait monter, ils dénoncent l’utopie. Mon œil. L’excuse la plus répandue, c’est la prétendue faiblesse humaine. J’ai cherché dans les textes philosophiques, religieux, dans les débats, les discussions, tout ce qui pouvait montrer le bonheur. J’ai cherché un seul texte pleinement fédérateur, et ne l’ai pas trouvé. Sans doute l’humanité doit-elle faire preuve d’une volonté et d’une maturité qu’elle n’a pas encore ? J’ai cherché une seule organisation humaine qui m’apparaisse juste en France, dans un pays pétri de pains et de penseurs, et ne l’ai pas trouvée. Je crois qu’au fond nous désirons tous la même chose, mais qu’un brouillard nous le rend mal dé

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