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Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 05 juin 2020 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782140151064 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Des altérations réciproques
De la conscience et De la réalité José Cohen-Aknine
Qu’y a-t-il ? Qui surgit ? Et à qui, pour qui ? Qui est « il y a » ?
Questions que les métaphysiciens, chacun avec sa sensibilité, son intuition,
autant que sa raison, se posent depuis toujours. Des altérations réciproques
Jusqu’à fnir par les délaisser : plutôt que s’attaquer à l’indécidable, ne
vautil pas mieux approcher, comme nous y invite Kant, le fonctionnement De la conscience
même de la conscience, y compris cette obstination à vouloir concevoir
l’inconcevable. et De la réalité
DÉBATSIl est question ici de proposer une modélisation, inédite, de la conscience et
de ses interactions avec le réel. Un usage – modéré – des mathématiques
RenAiss AnCe de lA mét Aphysiquepermet d’espérer des liens avec les neurosciences.
Une vision décomplexée, par rapport à celle de tous les illustres
prédécesseurs, née du sentiment d’une approche radicalement nouvelle.
Un œil neuf est porté sur des phénomènes aussi divers que la communion,
le processus créatif, notre relation aux autres êtres vivants et à la nature, et
même sur la question de l’être chez Proust, premier « métaphysicien en
action ».
Renaissance de la métaphysique ?
Polytechnicien, José Cohen-Aknine a exercé de hautes responsabilités
publiques. Auteur récent de Déliquescence et renaissance de l’État et Instaurer
la mixité dans l’habitat, c’est aussi un passionné de philosophie et de l’œuvre de
Proust.
Illustration de couverture : Sakco.
OUVERTURE
ISBN : 978-2-343-20470-3
PHILOSOPHIQUE13,50 €
DÉBATS
José Cohen-Aknine
Des altérations réciproques De la conscience et De la réalité
Des altérations réciproques
de la conscience et de la réalité
Collection « Ouverture philosophique »
Série « Débats »
dirigée par
Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot
Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des travaux
originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques.
Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des
réflexions, qu’elles soient le fait de philosophes « professionnels »
ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une
discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux
qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de
philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou
naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques.
La série « Débats » réunit des ouvrages dont le questionnement
et les thématiques participent des discussions actuelles au sujet
de problèmes éthiques, politiques ou épistémologiques.
Dernières parutions
Vincent Davy KACOU, Paul Ricœur, Pour une poétique d’éthique
politique en Afrique, 2020.
Samuel MONTPLAISIR, La croyance et ses horizons normatifs,
2020.
Jean-Marc ROUVIÈRE, Au-devant de soi. Esquisses vers une
philosophie de l’anticipation, 2019.
Henri DE MONVALLIER, Nicolas ROUSSEAU, La
phénoménologie des professeurs. L’avenir d’une illusion scolastique, 2020.
Béatrice CANEL-DEPITRE, Homme/animal, Destins liés, 2019.
Benoît BOHY-BUNEL, Symptômes contemporains du capitalisme
spectaculaire, 2019.
Gérard GOUESBET, Violences des Dieux, 2019.
José Cohen-Aknine
Des altérations réciproques
de la conscience et de la réalité
Renaissance de la métaphysique
Du même auteur
Déliquescence et renaissance de l’État,
L’Harmattan, 2017
Instaurer la mixité dans l’habitat, 9
© L’Harmattan, 2020
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
ISBN : 978-2-343-20470-3
EAN : 9782343204703
Sommaire
Renaissance de la métaphysique ........................................ 9
1. Une brève histoire de la métaphysique ........................ 19
2. Ma vision ..................................................................... 43
2.I. Qu’y a-t-il ? Qui vive ? Qui survient ? Qui surgit ? . 43
2.II. Le temps, l’un, le multiple ....................................... 49
3. De quelques applications : mouvement, êtres humains,
êtres vivants, reconnaissance entre eux, création et
progrès, communication, communion, mort .................... 75
3.I. Communion de deux consciences .............................. 79
3.II. Conscience et théorie des classes ............................. 87
3.III. Le processus de création. La notion de progrès ...... 95
3.IV. Mouvement, unité, autonomie :
qui est doté de conscience, qui est l’horloger ? ............... 99
3.V. La quête concrète de l’être chez Proust ................. 107
Annexe : schémas de fonctionnement ............................ 112
7
RENAISSANCE DE LA MÉTAPHYSIQUE
La métaphysique, voici bien longtemps qu’elle n’a plus vraiment
la côte. Pas grand-chose depuis Heidegger, Sartre, à peine
Deleuze et Derrida, encore que tous métaphysiciens sur un mode
un peu « allumé », ou du moins inspiré, incantatoire, et poétique,
manière qui sied finalement plus à la « matière », que le lourd
arsenal kantien. (Nietzche est sans doute passé par là).
Au fond pourquoi cette perte de statut, pour celle qui a longtemps
été la reine des disciplines philosophiques, voire des sciences ?
Ça ne sert à rien, c’est trop dur, c’est trop rébarbatif, on s’y perd
aisément, quand ce n’est pas sa propre raison ?
Les grandes heures de la métaphysique « sérieuse », rationnelle,
ont vraiment été celles, lointaines, du monisme (matérialisme
d’Épicure versus immatérialisme de Locke et Berkeley), du
dualisme (Descartes), de « Critique de la raison pure », ou du
spinozisme, revenu à la mode (identité de la matière et de l’esprit,
deux modes d’expression d’une même réalité), enfin de Hegel.
Certains pensent même qu’aujourd’hui, comme du reste cela se
disait déjà du temps de Kant, elle n’est pas pertinente, jusqu’à
son objet (l’être), ou qu’on ne peut plus rien en tirer, et qu’en
plus, elle est le terrain de chasse le plus prisé des charlatans de la
pensée, de ceux par exemple qui sans aucune formation
scientifique, n’hésitent pas à utiliser son langage, ses notions,
alors qu’ils n’y comprennent rien.
Kant toutefois tente de sauver la métaphysique par la rigueur de
la pensée, appliquée, un peu à contre-emploi, de manière un peu
inappropriée, à une matière (si l’on ose dire), qui n’est rien moins
que rigoureuse. Il part pourtant de notions tels que sensibilité,
expérience, sensation, intuition, mais ce n’est que pour mieux les
soumettre à la moulinette de l’entendement, du jugement, et de
9
la raison (Proust parvient peut-être à un résultat meilleur avec
l’outil littéraire).
Ainsi Kant, avec une ténacité peu commune, crée-t-il une sorte
d’univers pour l’être, avec ses concepts et son vocabulaire
(nommer est très important, c’est le minimum pour garantir
l’existence à une notion, et exercer son emprise). Il ne peut
échapper complètement à la métaphysique dogmatique qu’il
récuse pourtant, avec ses règles, ses interdits (puissant levier pour
se constituer un territoire réservé, et tenir à distance la
concurrence).
Kant indiq