Ethique et crise financière
108 pages
Français

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Ethique et crise financière , livre ebook

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Description

Si les considérations éthiques ont leur place dans l'analyse de la crise financière et économique, quelle efficacité peut-on leur donner, au-delà de la mise en oeuvre de mécanismes de sanction ou de protection ? Des mécanismes de régulation appropriés pourraient-ils jouer le rôle de garants éthiques ? De quels moyens dispose-t-on pour encourager une compréhension plus juste et une pratique plus solidaire de l'économie ? Quelles perspectives pourrait avoir une "éthique de la finance" ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2009
Nombre de lectures 286
EAN13 9782296932104
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ÉTHIQUE ET CRISE FINANCIÈRE
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10875-2
EAN : 9782296108752

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Éthique en contextes


ÉTHIQUE ET CRISE
FINANCIÈRE
Actes du colloque organisé par
la Fondation Ostad Elahi – éthique et solidarité humaine
et l’IIM-CNAM
au Conservatoire National des Arts et Métiers
le 6 février 2009


L’HARMATTAN
Éditions L’Harmattan
5-7, rue de l’École-Polytechnique
75005 Paris
Éthique en contextes
une collection de la Fondation Ostad Elahi –
éthique et solidarité humaine
reconnue d’utilité publique
L’éthique ne se limite pas à une réflexion purement théorique sur le contenu et l’application des valeurs morales. Elle est inséparable de l’action humaine et du travail par lequel des sujets se forment eux-mêmes au contact de leurs semblables, dans des environnements particuliers.
Il n’y a donc d’éthique qu’en contextes : contextes sociaux, économiques, professionnels, institutionnels, géopolitiques, etc. Les acteurs qui évoluent dans ces différents espaces, et souvent de l’un à l’autre, développent des compétences et des savoirs pratiques. Leur « sens éthique » leur permet d’articuler à chaque fois les droits et les devoirs en jeu en s’efforçant de ne pas s’y perdre, c’est-à-dire de trouver un modus vivendi entre des valeurs personnelles, familiales, religieuses, et des valeurs professionnelles ou organisationnelles qui ne leur sont pas d’avance ajustées.
Les enjeux concrets de ce travail, les conflits qu’il occasionne parfois, le savoir tacite ou explicite des différents acteurs et les stratégies qu’ils adoptent pour la résolution des conflits et la construction d’une éthique personnelle et collective, sont autant de dimensions qu’une réflexion sur l’éthique appliquée peut tenter d’explorer.
Ainsi, penser l’éthique en contextes ne se résume pas à établir la déontologie ou les règles de bonne conduite propres à chaque type d’activité. Il s’agit plutôt, à travers des analyses menées sur des cas concrets, d’éclairer les modalités pratiques de la prise de décision, de proposer des outils nouveaux pour la réflexion et pour l’action.
Éthique en contextes
Dans la même collection
Éthique et développement durable , IFORE (dir.), 2009.
Avec des contributions de D. Bourg, D. de Courcelles,
A. Létourneau, Cl. Revel, A. Touraine, P. Viveret.
Éthique de l’entreprise : réalité ou illusion ? , 2009.
Avec des contributions de A. Anquetil, M. Bon, F. Cardot, J. -Fr. Connan, L. Hirèche-Baïada, Th. Hommel, J. -J. Nillès, S. Orru, B. Saincy.
La Musique à l’esprit. Enjeux éthiques du phénomène musical , J. During (dir.), 2008.
Avec des contributions de L. Aubert, A. Didier-Weil, J. During, G. Goormaghtigh, E. Lecourt, Fr. Picard, P. Sauvanet, B. Stiegler, J. Viret.
Validité et limites du consensus en éthique , A. Létourneau et Br. Leclerc (dir.), 2007, avec la collaboration de A. Le Blanc.
Avec des contributions de N. Aumonie, G. Beauregard, L. Begin, A. -M. Boire-Lavigne, G. Caron, D. Boucher, J. Fortin, R. Lair, J. Fr. Malherbe, P. Martel, M. Monette, S. Mussi, L. Rochetti, G. Voyer.
Qu’avons-nous fait du droit à l’éducation ? , 2007.
Avec des contributions de M. Assémat, G. Azoulay, Fr. Boissou, A. Bourgeois, H. Cohen, M. Kostova, M. Méheut, A. de Peretti, J. Salame Sala, B. Stiegler, et la participation de M. -Cl. Restoux-Gasset, et J. -Fr. Connan.
Éthique et solidarité humaine à l’âge des réseaux , 2006.
Avec des contributions de Ph. Breton, H. Le Crosnier, Cl. Henry, P. Mathias, S. Missonnier, P. Pérez, V. Peugeot, P. Soriano.
Trois écoles québécoises d’éthique appliquée : Sherbrooke, Rimouski et Montréal , 2006.
A. Letourneau, avec la collaboration de Fr. Moreault.
L’Éthique individuelle, un nouveau défi pour l’entreprise , 2005.
Avec des contributions de A. Ballot, L. Bibard, G. Even-Granboulan, Chr. Ganem, M. Grassin. Préface de M. Bon.
Éthique et éducation. L’École peut-elle donner l’exemple ? , 2004.
Avec des contributions de B. Bourgeois, J. Costa-Lascoux, B. Elahi, J. Houssaye, Bl. Kriegel, Cl. Mollard, E. Morin, D. Ottavi, A. Peignault, J. -Ch. Pettier, R. -M. Saugey, L. Villemard, J. Wimberley, L. Wirth.
Intervenir auprès des familles. Guide pour une réflexion éthique , P. -P. Parent (dir.), 2004.
Avec des contributions de B. Boulianne, M. Beaulieu, M. Dumais.
Le Souci éthique dans les pratiques professionnelles . Guide de formation , P. Fortin et P. -P. Parent (dir.), 2004.
AUTEURS
Agnès Bénassy-Quéré
Jean-Christophe Le Duigou
Bernard Esambert
Dominique Lamoureux
Jean-Francis Pécresse
Christian Walter
INTRODUCTION
La récente crise financière et son contrecoup économique ont suscité une pléthore de propositions techniques : à côté des nécessaires mesures palliatives, on discute encore des réformes structurelles à mener pour assainir le système de crédit et introduire plus de transparence et de lisibilité sur les marchés financiers. Quelques voix incriminent les dérives d’un capitalisme aveugle, incontrôlé et peut-être incontrôlable. Nombreux sont ceux qui reconnaissent l’urgence qu’il y a à repenser en profondeur les mécanismes de régulation du système.
Mais il est intéressant de remarquer que l’opinion, dans son ensemble, a d’abord accueilli cette crise avec le sentiment d’une scandaleuse indécence. C’est l’irresponsabilité – et parfois l’apparente impunité – des différents acteurs impliqués qui a frappé les esprits, tout comme l’immoralité intrinsèque d’une économie « casino » faisant le jeu d’intérêts particuliers au détriment de l’économie réelle. En somme, la crise financière a immédiatement été perçue comme un problème de nature éthique, autant que comme le symptôme d’un dysfonctionnement structurel du capitalisme financier, ou une menace pesant sur le pouvoir d’achat des citoyens-contribuables.
Ce problème, comment convient-il de le poser, au-delà des « mesures » de sauvetage et des « plans » de refinancement qui mobilisent l’essentiel des énergies, au détriment du débat de fond ? Il est toujours délicat de chercher à « moraliser » des institutions. Faut-il sanctionner les responsables ? Assurément, mais comment éviter que les comportements incriminés ne se reproduisent si l’on ne songe pas en même temps à développer, dans les milieux financiers, une véritable culture éthique ? Et si les considérations éthiques ont leur place dans ces matières, quelle efficacité peut-on leur donner, au-delà de la mise en œuvre de mécanismes de sanction ou de protection ? De quels moyens (fonds éthiques, réseaux d’information « online », etc.) dispose-ton pour encourager une compréhension plus juste et une pratique plus solidaire de l’économie ? Que peut-on attendre, dans ce domaine, des représentants de la « chose publique », au niveau national comme international, et des organismes financiers eux-mêmes ?
C’est à une réflexion de fond que nous invite la crise actuelle. Il est clair que la moralisation des acteurs financiers n’est pas séparable de la question des valeurs de justice et d’équité que les sociétés capitalistes sont prêtes à défendre, si du moins elles en ont les moyens. Cette réflexion consacrée aux enjeux éthiques de la crise financière a donc abordé le problème sous son double aspect d’éthique individuelle et d’éthique collective, en invitant des acteurs et spécialistes des questions financières à envisager, de manière à la fois concrète et radicale, les raisons du désordre et les manières d’y remédier.
Et parce qu’il fallait bien se demander comment on en est arrivé là, un premier échange intitulé « La crise comme symptôme : ses enjeux éthiques », a été consacré à l’analyse des causes profondes dont la crise est le symptôme. Il s’est agi en somme de savoir en quel sens les dysfonction

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