La naissance de l humain
275 pages
Français

La naissance de l'humain , livre ebook

-

275 pages
Français

Description

L'humanisation silencieuse est un phénomène nouveau : celui de la naissance de tout Étant à l'humanité. Elle découle de la mort à la véhémence liée à la surhumanité. En une herméneutique nouvelle apparaît le silence qui fonde l'ère nouvelle. Cette herméneutique, en empruntant ensuite le chemin de l'ontologie poétique de Heidegger, en dialogue avec le phénomène astrophysique du Trou noir, voit émerger, à la lumière de la physique du mélange de Couloubaritsis, l'Humain, en toute son originalité. La philosophie contemporaine doit emprunter ce chemin si elle veut quitter le poids de sa redevance aux dieux antiques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 août 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782140156304
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

SéverinYAPO
LA NAISSANCE DE L’HUMAIN
Une poétique de sa phénoménalisation chez Heidegger et Couloubaritsis
LA NAISSANCE DEL’HUMAIN. Une poétique de sa phénoménalisation chez Heidegger et Couloubaritsis
Séverin YAPO
LA NAISSANCE DE L’HUMAIN. Une poétique de sa phénoménalisation chez Heidegger et Couloubaritsis
Du même auteur
De Heidegger à la vierge Marie : Une anthropologie phé-noménologique, octobre 2019 Politique de la réconciliation, mars 2019. Spiritualités chrétiennes et contemporaines. Un dialogue ajourné, février 2018. Pensées pour Myriam, poésie,décembre 2017.
Spiritualités antique et chrétienne en dialogue. Thomas d’Aquin, héritier spirituel d’Aristote, novembre 2013.
© L’HARMATTAN, 2020 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
www.editions-harmattan.fr
ISBN : 978-2-343-19956-6 EAN : 9782343199566
À Olivier Depré, En hommage reconnaissant
7
Introduction
Le présent écrit est un essai. On s’y essaie à penser le rap-port de l’humanité à la paroleέ δ’homme est l’étant qui parle, c’est-à-dire celui dont la présence dans le temps n’a de raison d’être qu’àtrouver sa dignité dans la phénoménalisation de la parole.δe dire de l’être nous semble les prolégomènes à une telle phénoménalisation. Visscher (1966), en perspective heideggérienne, soutient que « l'homme est « celui qui dit » (der Sagende)» l’êtreέ Comme le précise un des plus grands philosophes ivoiriens, l’homme, c’est-à-dire celui dont l’essence est ouverture à l’être, et que depuis Heidegger l’on dénomme «le Dasein », « est l'étant qui en son être se rapporte extensivement à cet être » (Tanoh, 2007), dont il est le diseur. En effet, pour le philosophe allemand εartin Heidegger, l’homme ne parle qu’en disant l’êtreέ « Le dire (Sagen) est le «phénomène» premier et originel dans lequel Heidegger aperçoit de façon générale l'être de la parole en ce qu'elle a de propre, et c'est également àpartir du dire que nous pouvons entendre le motdie Sage»(Verstra-ten, 1986, 25). Ainsi que M. Heidegger lui-même le déclare, «ce qui se déploie dans la parole est laSage en tant que monstration (Zeige)» ; de même la parole «accomplit d'abord proprement ce qui se déploie dans le parler: le dire (Sagen)», ou encore, elle «parle en tant qu'elle dit, c'est-à-dire montre» (Heideg-ger, 1959, p. 254). Chez Jean Gobert Tanoh, le rapport àl’être témoigne de la conscience, expérience humaine de la raison et condition sine qua nonde l’habitationd’un monde humain. De son côté, Jean François Lavigne (2010) voit dans « le statut on-tologique de l’affectivité»le fondement de l’être de l’homme au mondeέ
9
Seul semble pouvoir parler, pour ainsi dire, celui qui fait usage de la raison dans son rapport au monde.Et si l’usage humain de la raison n’avait d’être qu’affectif? Pour pouvoir soutenir que «l’affectivité ouvre au Dasein son monde», La-vigne (2010) rapporte le propos de Heidegger (1985, p. 137) : « La disposition affective a chaque fois déjà découvert l’être-au-monde dans son intégralité, elle seule rendant d’abord possible un se-diriger-sur…»έPour notre part, nous intéressant moins à l’êtrequ’à l’étant, si non à la dimension affective du premier, l’usage de la raison faitdans l’histoireparl’étant qui parle,nous semble essentiellement affectif. Sil’on peut dire que l’homme est l’étant rationnel,l’hisά toire de l’humanité est peut-être le parcoursde l’étant qui, se dirigeant spirituellement sursonmonde, témoigne logique-ment de son être originairement affecté. Le témoignagehumain de l’être est logique en ce qu’il émane de la parole,dont la nature est d’êtrelogique. Logique est la parole qui fait sens. Lesens relève d’une rationalité affective.δ’histoire du concept de laparole en elle-même pourrait constituer le récit de cette affectivité.En son origine grecque, le motlogos, ȜόγȠȢ, signifie, de-puis Platon et Aristote notamment, la parole, puis par exten-sion la « rationalité ».Aprèsles Grecs, les Romains en parti-culier comprendront le logos commeratio. Le lien de l’humanitéà laratiosera ultérieurement con-firmé parl’idéemoderne qui voudrait que l’humanité dise la raison dans l’histoire. Ce, un peu comme on pourrait en pren-dre intelligence dans la science hégélienne de l’esprit. Qui présente les grands hommes comme ceux qui ont su corres-pondre à ce que l’esprit de leurtemps (la Raison qui se par-court dans l’histoire) attendait de l’humanité. Aussi bien dans l’histoire en sa généralité, c’est-à-dire par-delà les Grecs et les Romains, que dansl’histoire dela
10
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents