Le socialisme utopique
128 pages
Français

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Le socialisme utopique , livre ebook

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Description

Saint-Simon, Taine, Fourier, Proudhon sont tous des figures du socialisme utopique. Mais la dérive antiféministe et antisémite d'idées en apparence progressistes révèle le vrai visage de la doctrine du "socialisme utopique" née en Angleterre au XIXe siècle, trop souvent présentée comme un idéal pur dans notre pays. Un ouvrage d'histoire, mais incroyablement actuel au regard de la nouvelle donne mondiale et des solutions alternatives proposées.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2009
Nombre de lectures 75
EAN13 9782296678651
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L E SOCIALISME UTOPIQUE

Antiféminisme et antisémitisme
© L’H ARMATTAN, 2009
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairicharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-09143-6
EAN : 9782296091436

Fabrication numérique : Socprest, 2012
René P ARIENTE


L E SOCIALISME UTOPIQUE

Antiféminisme et antisémitisme


L’H ARMATTAN
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud,
B. Péquignot et D. Rolland

Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.


Dernières parutions

Daniel LAGOT, Justice ou injustice internationale ? , 2009.
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Abdel-azize HOUCINE, Temps et langage dans la philosophie de Hegel , 2009.
Jean Joseph REGENT, La part du citoyen , 2009.
Jean-Didier ROSI, Privatisation de la violence. Des mercenaires aux Sociétés militaires et de sécurités privées , 2009.
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Héliane de VALICOURT de SERANVILLERS, La preuve par l’ADN et l’erreur judiciaire, 2009.
Ivan FRIAS et Jean-Luc POULIQUEN, Soigner et penser au Brésil. Ces chemins de la culture qui passent par la France , 2009.
Aliaa SARAYA, Des engagés pour la cause des droits de l’homme en Egypte , 2009.
I NTRODUCTION
Le mérite de l’Occident, selon Braudel, est d’avoir cherché une riposte sociale, assez efficace, aux multiples duretés de l’industrialisation. Cette élaboration, s’est faite au cours du XIX e siècle, en 3 phases :
Une phase révolutionnaire, idéologique, de la chute de l’Empire à la Commune.
Une phase des luttes ouvrières, syndicales. Avant 1914.
Une phase politique ou étatique, de 1929 à 1950. {1}
En Allemagne, l’application d’une législation sociale adaptée, et octroyée par Bismarck essaie de faire échec à ce mouvement socialiste. Pour la première fois, elle attachait l’ouvrier à son patron, et ne lui laissait plus aucun degré de liberté.
C’est ainsi que les idées socialistes, nées avec Gracchus Babeuf, pendant la révolution, devaient sécréter des idéologies plus ou moins élaborées qui s’opposeraient aux socialismes et conserveraient les institutions du passé.
Notre propos, est de tracer les principales tendances politiques au XIX e siècle ; celles-ci sont très conservatrices, précisément, après Gracchus Babeuf et les excès révolutionnaires.
Puis il faudrait situer la place des mouvements socialistes, qui vont tendre à s’opposer à ce conservatisme, parfois sauvage ; puis voir dans le détail parmi les différentes tendances, le socialisme utopique et ses principaux protagonistes ; voir ainsi si certains d’entre eux, n’ont qu’une opposition de surface avec les idées conservatrices ; surtout en les examinant un à un, voir quels sont ceux qui on fini par être, pour partie, à
Pour finir il faudra voir dans quelle mesure le socialisme utopique, est à l’origine des autres mouvements socialistes du XIX e et XX e siècles. Chemin faisant on aura pu apporter les notions d’origine de l’Utopie de Thomas Moore, ce qui en montrera le danger.
C’est autour de cette notion d’Utopie, dont on ne peut exclure le danger de totalitarisme, que l’on essayera d’analyser le devenir des mouvements socialistes : certains, égalitaires et sanglants, ne peuvent rien apporter, d’autres, plus tolérants ont permis la naissance de la social-démocratie et ont pu contribuer à l’évolution sociale des sociétés européennes.
Les mouvements conservateurs
1- L’idéologie contre-révolutionnaire où le traditionalisme est le premier courant conservateur important : Les traditionalistes veulent éradiquer le passé révolutionnaire, dénoncent la philosophie des Lumières, et condamnent le rationalisme et le volontarisme.
Louis de Bonald {2} : et Joseph de Maistre vont par la suite proposer un modèle de société : ils envisagent la construction d’une société à partir d’une vision traditionaliste de l’histoire.
La Réforme représente pour eux, le début de la décadence. Elle continue au XVIII e siècle. Pour ces traditionalistes, Dieu est à l’origine des États, et une bonne monarchie doit donc être théocratique. Cette idéologie eut un grand succès en France, surtout au début de la Restauration. On assiste à une résurgence de ces courants à la fin du XIX e avec le mouvement d’Action Française, qui se structure pendant l’affaire Dreyfus. L’Action française voit dans la république, le fruit de la révolution française et dans le XIX e une période de décadence. Ce courant reste minoritaire, mais perdure jusque dans l’entre-deux-guerres.


2- Le XIX e est aussi l’âge d’or du libéralisme. Ce courant n’est pas propre à la France, mais le libéralisme français est un libéralisme plus politique qu’économique. Les libéraux français analysent la révolution et en déduisent : la primauté de la liberté individuelle sur la liberté politique. Ils défendent le bicamérisme et introduisent, avec Benjamin Constant, l’idée d’un quatrième pouvoir, régulateur ou neutre, donné à un monarque arbitre. De plus, Guizot et les doctrinaires, partagent une réprobation de la souveraineté populaire et estiment que la nation doit être représentée par ceux qui ont un bien à défendre. Les révolutions (1789 et 1830) sont perçues comme un mal nécessaire. La révolution a achevé le mouvement de démocratisation de la société (fin des privilèges) ; mais la démocratie politique n’est pas installée durablement. La France est un modèle de société démocratique, car cette démocratie y est à la fois sociale et politique, mais Guizot craint la dérive de la démocratie vers le despotisme. Ses conceptions s’inspirent d’Adam Smith {3}
Valeur d’une marchandise et valeur travail
Ce n’est pas l’utilité qui est la mesure de la valeur échangeable, quoiqu’ {4} elle lui soit absolument essentielle.
Si un objet n’était d’aucune utilité, ou, si nous ne pouvions le faire servir à nos jouissances, ou en tirer quelque avantage, il ne posséderait aucune valeur échangeable. Les choses, une fois qu’elles sont reconnues utiles par elles-mêmes, tirent leur valeur échangeable de deux sources, de leur rareté et de la quantité de travail nécessaire pour les acquérir.
Il y a des choses dont la valeur ne dépend que de leur rareté. Nul travail ne pouvant en augmenter la quantité, leur valeur ne peut baisser par suite d’une plus grande abondance. Tels sont les tableaux précieux, les statues, et les livres Ils ne forment cependant qu’une très petite partie des marchandises qu’on échange journellement.
Le plus grand nombre d’objets que l’on désire posséder est le fruit de l’industrie, on peut, donc le multiplier. Quand donc on parle des marchandises, de leur valeur échangeable, et des principes qui règlent les prix relatifs, l’on n’a en vue que celles de ces marchandises, dont la quantité peut s’accroître par l’industrie de l’homme, dont la production est encouragée par la concurrence.
C’est avec la révolution française que naît le nationalisme
3-L’Emergence du nationalisme On assiste à la naissance de ce mouvement, avec la révolution. Celle-ci se fait au nom de la nation. L’adhésion des français à la Nation est symbolisée par la fête de la fédération. Durant tout le XIX e , le courant nationaliste va s’incarner dans les familles politiques républicaines et bonapartistes. C’est un courant enraciné à gauche, un nationalisme revanchard qui veut la disparition des traités

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