Lexique de philosophie
177 pages
Français

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Lexique de philosophie , livre ebook

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Description

A. Les logiciens désignaient par les quatre lettres A, E, I, Oies quatre sortes de propositions qui déterminent les figures et les modes ; autrement dit : les genres et les espèces du syllogisme. A désigne les propositions universelles affirmatives (par exemple : tous les corps sont pesants) ; E, les propositions universelles négatives ; I, les propositions particulières affirmatives ; 0, les propositions particulières négatives. Ainsi un syllogisme est en BARBARA (ne tenez compte que des voyelles) quand ses trois propositions sont universelles affirmatives ; en BAROCO quand il a pour majeure une proposition universelle affirmative, pour mineure et pour conclusion des propositions particulières négatives (V.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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Nombre de lectures 36
EAN13 9782346028153
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
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Alexis Bertrand
Lexique de philosophie
PRÉFACE
Cet ouvrage est destiné, dans la pensée de l’auteur, à combler une lacune regrettable de l’enseignement de la philosophie dans notre pays. Rédigé spécialement pour les élèves de la classe de philosophie proprement dite, il s’adresse cependant à un public beaucoup plus considérable. Il offre en effet la clef d’une partie importante de notre littérature nationale qu’il n’est permis à personne d’ignorer entièrement : nos écrivains philosophes ne sont pas une des moindres gloires de la prose française et nul ne peut se vanter de les comprendre parfaitement s’il ne possède une connaissance suffisante du langage traditionnel de la philosophie. Voici donc, à mon sens, les lecteurs auxquels il pourra être d’une grande utilité, en dépit même des imperfections qu’il peut offrir aux yeux des philosophes de profession : les élèves des sections de mathématiques et de physique des lycées, qui, n’ayant à étudier spécialement que la logique et la morale, seront nécessairement embarrassés par les expressions de psychologie et de métaphysique qu’ils rencontreront dans leurs lectures ; les élèves de l’enseignement secondaire moderne, qui rencontreront les mêmes difficultés et, en outre, n’ayant pas la ressource de recourir aux étymologies grecques et latines qui, par elles seules, sont déjà une explication du sens technique des mots, trouveront dans la terminologie de la philosophie un grave obstacle à leurs études ; les maîtres et les élèves de nos écoles normales de jeunes gens et de jeunes filles et ceux de l’ enseignement primaire supérieur ; enfin les savants spéciaux particulièrement les médecins, qui, tout entiers à des études fort différentes, ont quelquefois besoin de se remémorer les acceptions philosophiques des mots qu’ils rencontrent et même qu’ils emploient, et les gens du monde qui ne bornent pas leurs lectures au roman nouveau ou à la pièce en vogue et ont la prétention justifiée de pouvoir au besoin lire les Méditations de Descartes ou les Dialogues de Malebranche et, dans tous les cas, de se tenir au courant des controverses philosophiques contemporaines.
Je n’ai écrit ce livre, d’aspect bien modeste et de peu de prétention scientifique, qu’après avoir professé la philosophie plus de vingt ans dans quatre collèges, trois lycées et deux Facultés (je n’ose écrire encore Universités). Il y a néanmoins bien longtemps que, soit comme professeur de philosophie, soit comme examinateur aux baccalauréats, je m’étais rendu compte et fortement persuadé de son opportunité. Mais, je l’avoue, j’aurais mieux aimé qu’un autre se chargeât de définir des milliers de mots techniques dont il n’y a peut-être aucun qui n’exigerait de longues méditations et une profonde érudition : il y a vraiment quelque courage professionnel à s’exposer sans nécessité pressante à des critiques fondées et à des reproches justifiés. Si je me suis résigné à tenter l’entreprise, je ne dirai pas que ç’a été surtout pour suggérer à un autre de la reprendre et de la mener à bonne fin, mais parce que je suis sûr de mériter l’indulgence des professeurs et la reconnaissance des élèves : je suis convaincu que, tel qu’il est, cet ouvrage rendra de grands services, et cette conviction me suffit. Je demande toutefois à expliquer mes intentions aux professeurs, pour que, sachant exactement ce que j’ai voulu faire, leurs critiques et leurs avis que je sollicite ne s’égarent pas, et aux élèves, afin qu’ils fassent de ce livre un usage conforme à sa destination et n’y cherchent pas ce qu’ils ne sauraient y trouver, par exemple des lieux communs tout préparés pour leurs dissertations : je les avertis tout d’abord que j’ai fait tout mon possible pour que l’usage de ce lexique ne donne jamais lieu à cet abus ! C’est vraiment un lexique et point du tout un répertoire ni même un dictionnaire : je définis les mots et je laisse à d’autres la tâche de discuter les idées.

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Je n’ai donc nullement la prétention de me substituer aux professeurs et de me glisser, pour ainsi dire, entre eux et leurs élèves : leur tâche reste entière et je ne joue que le rôle modeste de répétiteur. Voici comment je l’entends : quel professeur n’a été frappé de cette observation constamment, annuellement répétée que dans la classe de philosophie l’enseignement est presque toujours stérile pendant les trois premiers mois, même pour les meilleurs élèves et pour ceux qui, dans la suite, feront preuve d’un esprit vraiment philosophique et d’un réel talent. Pour les élèves de force moyenne, ce n’est pas pendant trois mois, c’est pendant six mois qu’ils paraissent s’initier péniblement à une science qui glisse sur eux et ne pénètre pas. J’ai beaucoup réfléchi à cette bizarrerie et je crois en avoir trouvé le secret, d’ailleurs fort naturel : ils sont déroutés par une langue nouvelle, par une terminologie (ils disent volontiers un jargon) plus ou moins hérissée de termes techniques qui les occupent et les préoccupent autant pour le moins que les idées mêmes. Leur attention se fatigue et ils se rebutent.
Je sais de reste qu’un bon professeur n’oublie jamais de définir le terme technique qu’il emploie pour la première fois ; mais si l’enseignement oral a d’immenses avantages sur l’enseignement écrit, il faut convenir que le livre possède de son côté un avantage appréciable qui n’est point à dédaigner : les définitions données par le maître se présentent successivement, celles du livre s’offrent simultanément. Or, dès la première leçon ou plutôt dès la première lecture, l’élève peut rencontrer des termes qui l’embarrassent et le déroutent. Pourtant il faut lire les auteurs philosophiques ; il faut les lire de bonne heure, toute l’année : ces auteurs n’ont pas pris soin de graduer les difficultés et ce n’est point ici un cours de thèmes qui suit parallèlement les règles de grammaire déjà connues. Je suis bien sûr qu’aucun professeur d’expérience ne me contredira si j’affirme que c’est là le principal obstacle aux progrès des élèves au début de leurs études philosophiques.
Je n’ignore pas qu’ils ont la ressource de consulter les dictionnaires de la langue française : mais que de temps perdu à chercher parmi tous les sens du mot l’acception purement philosophique et technique ! Bien souvent elle n’est pas même spécifiée ; parfois même le mot est omis, surtout s’il s’agit d’un de ces termes que les philosophes modernes ont pris l’habitude, bonne ou mauvaise, d’emprunter aux Anglais ou aux Allemands, ou encore à la langue des sciences. Au surplus, l’expérience a décidé : il n’y a peut-être plus que les Français qui manquent d’un dictionnaire de la langue philosophique. Les Anglais en ont un excellent, celui de William Fleming ; les Allemands possèdent beaucoup d’ouvrages de ce genre et ne craignent pas d’écrire tout exprès un lexique pour la langue particulière d’un philosophe : ils ont un lexique de la langue de Kant. Autrefois, quand la philosophie parlait latin, il était de tradition que chaque siècle, chaque génération de philosophes aurait sa langue consignée dans un bel in-folio : un des derniers est celui d’Étienne Chauvin, qui donna droit de cité à la terminologie cartésienne. Il est temps de reprendre de bonnes traditions et d’imiter d’excellents exemples.
Je ne saurais trop le répéter à mes collègues : je n’ai pas la ridicule prétention d’enseigner les idées simplement en expliquant les mots ni surtout l’outrecuidante présomption de proposer des définitions impeccables. Je consens ou plutôt j’aspire à être critiqué, rectifié, complété : je ne suis qu’un auxiliaire ; ils prononcent en dernier ressort et ils ont le dernier mot. Que ce travail rectificatif se fasse dans la classe aux dépens de ma petite autorité de lexicographe, je n’en ai cure, ou plutôt je m’en réjouis : c’est un excellent exercice et vraiment philosophique. Mes co

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