Occident, modernité, illusion et repositionnement ontologique et vital
132 pages
Français

Occident, modernité, illusion et repositionnement ontologique et vital , livre ebook

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Description

Quelle est la place réelle de l'homme dans l'existence ? L'expérience explicite une Nature qui demeure à elle-même sa condition. Ainsi, l'être de vie qu'est l'homme y retrouve sa source. Cette position est confrontée à une Modernité aveuglée par une quête d'instantanéité et par un égoïsme la désancrant de ce qui rend possible la vie, qui est ce de quoi participe l'Aborigène, l'homme naturel authentique. Le travail, qui exploite et détruit, est alors repensé au profit d'un respect qui préserve et permet. L'humanité moderne, occidentale, doit reconsidérer son rapport à la vie, guidé par l'Aborigène.

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Informations

Publié par
Date de parution 24 mai 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782140091179
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

David BERGERON
OCCIDENT, MODERNITÉ, ILLUSION ET REPOSITIONNEMENT ONTOLOGIQUE ET VITAL suivi de Dialogue entre un aborigène et un citadin
OUVERTUREPHILOSOPHIQUE
OCCIDENT, MODERNITÉ, ILLUSION ET REPOSITIONNEMENT ONTOLOGIQUE ET VITAL suivi de Dialogue entre un aborigène et un citadin
Ouverture philosophique Collection dirigée par Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des travaux originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques. Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions, qu’elles soient le fait de philosophes « professionnels » ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques. Dernières parutions Hélène BOUCHILLOUX,Spinoza. Les deux voies du salut, 2018. Stéphane VINOLO,Penser la foule : Freud, Sartre, Negri, Girard. La transparence est l’obstacle, II, 2017. Faustin LEKILI MPUTU,Principe de charité et irrationalité, Comprendre les actions et les croyances irrationnelles, 2017. Alvaro VALLS,Kierkegaard, préludes brésiliens, 2017. Amara SALIFOU,Domination technologique et perspectives de libération chez Herbert Marcuse, 2017. Pierre-André HUGLO,Essais de réalisme minimal. Relations, formes, singuliers, 2018. Miguel ESPINOZA,La matière éternelle et ses harmonies éphémères, 2017. Dalia FARAH,L’Amour : voie du bonheur chez Jean Guitton,2017. Alessandro CAMPI,Machiavel et les conjurations politiques. La lutte pour le pouvoir dans l’Italie de la Renaissance, 2017. Robert B. CARLISLE,La couronne offerte, Le saint-simonisme et la doctrine de l’espérance,Traduit de l’anglais par René Boissel, 2017. Jean-Pierre Emmanuel JOUARD,Passion de la pensée,Lecture de Heidegger,2017. Amélie BALAZUT,Heidegger et l’essence de la poésie, 2017.
David BERGERONOCCIDENT, MODERNITÉ, ILLUSION ET REPOSITIONNEMENT ONTOLOGIQUE ET VITAL suivi de Dialogue entre un aborigène et un citadin
© L’Harmattan, 2018 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-14584-6 EAN : 9782343145846
Cet essai est dédié à la mémoire de Kathleen Mary Dorothy Duplessis (1945-2017) C’était l’amour de ma vie… C’était ma mère
ILLUSION
MISE EN SCÈNE
Il est difficile pour un tel sujet de savoir par où commencer, car il englobe littéralement tout ce que l’on peut espérer penser ; littéralement, il englobe notre être, ce qui nous est possible en tant qu’humains. En effet, l’être ne peut se concevoir qu’à partir de ses expériences et de l’intuition qu’il a de son identité. Ainsi, le thème de cet ouvrage se rattache précisément à la conception qu’a l’individu « civi-lisé » de son rapport à la vie, à la réalité en laquelle il existe, en laquelle il peut exister ; plutôt, et c’est précisément là l’« illusion », la conception qu’il a de savie. Uneamnésie: voici désormais comment il faudrait appeler l’expérience humaine, le vivre-humain. Notre « humanité » est intoxiquée ; elle s’est « oubliée ». Elle a oublié ce à quoi renvoie le terme « humanité », car elle s’est détachée de sa source, de sa possibilité. Elle estivre d’elle-même, de la virtualité qu’elle s’est
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créée. En effet, l’humain s’est créé une virtualité qu’il prend littéralement pour une existenceréelle, pour un monde en lequel – ou unmodepar lequel - il lui serait normal, parce qu’« humain », de vivre. Cette illusion, commencée depuis déjà des temps immémoriaux, et à laquelle seul échappe l’authentique Aborigène – s’il existe encore… -, est son arrêt de mort. Cette sentence commença dès la première rupture d’avec sa source vitale ; dès que la vie fut conçue d’une façon autre que « vie », soit non en tant que source, mais en tant que moyen. À ce mo-ment, l’humain a entamé le parcours qui allait le me-ner vers une virtualité, vers un rêve de mort, une négation. À ce moment, il a commencé à penser non en termes d’«en-la-vie » - sa seule possibilité -, mais plutôt d’«avec-la-vie », en faisant de sa source une altérité, un moyen conçu autre mais utilisé « poursavie… ». Mais est-ce possible ? Le premier arbre coupé pour faire place à l’agriculture ; la première « appropria-tion » en sus du nécessaire vital – lequel consisterait simplement au bois mort trouvé autour du camp -, est-ce le début d’une distanciation de l’être humain d’avec sa condition ? Puis-je réellement être autre qu’« en l’être », qu’en une « coexistence » ou sym-biose avec ce par quoi j’existe ? Puis-je exister ainsi et continuer à vivre ? Divisé en deux étapes, un essai suivi d’un dialogue, ce travail explicite en premier la désorientation que ressent l’humain non aborigène en face de ce qui lui
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est propre, de sa source, et en quoi sa représentation du réel consiste en une illusion menant à une perte certaine, abolissant irréversiblement ce qui jadis nous était possible. L’introspection individuelle éclaire alors celle culturelle et existentielle. Nous voulons donc réfléchir en quoi consiste cette « illusion », soit ce qu’implique ce terme, d’où en se-cond, dans le dialogue, nous confrontons les perspec-tives occidentale et aborigène, en faisant ressortir davantage cette dernière. Pourquoi l’homme « civi-lisé » est-il autre que réellement humain, autre qu’en-la-vie, autre que participant à ce qui la permet et rend possible ses éléments comme lui-même ? Pourquoi l’homme s’est-il donné la mort en se distanciant littéralement de sa vie, de sa condition ? Nous voulons toutefois aborder le problème à partir d’une façon très générale, et non à partir d’une perspective philosophique ou religieuse donnée. Nous voulons comprendre l’homme littéralement « altéré » et vitale-ment aliéné, soit détaché de sa condition primordiale – même si, dans les faits, absolutiser ce détachement nous parait impossible, la totale négation de sa condi-tion ne pouvant mener, humainement, qu’à un néant, et donc à l’irrationalité, voire à l’impossibilité même d’une réflexion sur le rapport qu’entretient l’homme à la vie. Pour qu’il y ait réflexion, il doit d’abord y avoir humanité, et donc,réalité et vieBlaise Pascal affirme que l’homme est à la fois tout et rien, misère et grandeur, et qu’il ne peut s’expliquer ce faitpar lui-même… qu’il nécessite le Révélé pour
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