Penser l humain aujourd hui
122 pages
Français

Penser l'humain aujourd'hui , livre ebook

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122 pages
Français

Description

Comment être pleinement humain à notre époque ? Plusieurs courants de pensée ont annoncé l'auto-libération de l'homme contemporain. Devenir humain devient une espèce de réappropriation de soi, un affranchissement. Pour y arriver, il faut d'abord définir les contours essentiels d'une humanité apaisée et réconciliée. Cet essai comporte trois moments essentiels : d'abord, une synthèse du processus de démolition de la tradition et de la religion par les « maîtres du soupçon » et les propositions d'auto-libération de l'homme par l'homme. Puis une exposition de l'esprit postmoderne comme nouvelle éthique mondiale et enfin une tentative de reconstruction et de reconstitution de l'humain aujourd'hui.

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Publié par
Date de parution 01 octobre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782140101267
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

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Giscard Kevin Dessinga
Penser l’humaIn aujourd’huI CE SîècLE, SERà-t-îL, ENiN, LE SîècLE DE L’HOMME ?
Préface de Charles Zacharie Bowao
OUVERTUREPHILOSOPHIQUE
Penser l’humain aujourd’hui
Ce siècle, sera-t-il, enfin, le siècle de l’homme ?
Ouverture philosophique Collection dirigée par Dominique Chateau, Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot
Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des travaux originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques. Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions, qu’elles soient le fait de philosophes « professionnels » ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques.
Dernières parutions
Gisèle GRAMMARE,Arts et artistes à vol d’oiseaux, Carnets, 2018. Ivan NEYKOV,Être et Bien, Le Bien en tant que le sens de l’Être, 2018. Blanchard MAKANGA,Philosophie, éthique et droits de l’existant,Une analyse écosophique des sociétés contemporaine,2018.Giscard Kevin DESSINGA,Éloge de la dissidence,Six leçons sur l’histoire de la philosophie,2018.Joël BIENFAIT,Le bonheur entre Jean-Jacques et Rousseau. Manifeste d'anti-croyance,2018. Stéphane VINOLO,: Spinoza, Smith,Par-dessus le marché Derrida, Girard. La transparence est l’obstacle, III, 2018. Marcel NGUIMBI, Frédéric MAKITA BATI,Dire ce qu’il faut dire,Essai sur le pragmatisme inférentialistede Robert Boyce Brandom,2018. Jean-Marc BOURDIN,Girard, promoteur d’une science René des rapports humains,Une théorie mimétique des sociétés politiques,2018. Jean-Marc BOURDIN,René Girard, philosophe politique, malgré lui, Une théorie mimétique des sociétés politiques,2018. Jean-Marc LACHAUD,Collages, montages, assemblages au XXesiècle, Volume 2,Le fragment à l’oeuvre,2018.Jean-Marc LACHAUD,Collages, montages, assemblages au XXesiècle, Volume 1, L’art du choc, 2018.
Giscard Kevin Dessinga Penser l’humain aujourd’huiCe siècle, sera-t-il, enfin, le siècle de l’homme ? Préface de Charles Zacharie Bowao
Du même auteur
Chez Médiaspaul Germaine, le choix de ma vie,roman, 2007
Chez L’Harmattan- essais Manifeste de la renaissance africaine, 2013 Et si l’Afrique n’aimait pas la démocratie ?, 2013 La fin des certitudes, 2015 Eloge de la dissidence, 2018
Chez Mon Petit Editeur - essais La Révolution du bon sens, 2014 Manifeste de l’émergence africaine, 2016 Karl Popper ou le rationalisme pluraliste, 2017 Nouvelles perspectives de la démocratie en Afrique, 2017 Autour de l’émergence africaine, Collectif, 2017 La responsabilité du temps perdu, 2018 J’enseigne, mais comprennent-ils ?,2018
© L’HARMATTAN, 2018 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Parishttp://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-15308-7 EAN : 9782343153087
A ma sœur, Marcelline Dessinga
Préface
La quête infinie de l’humain
Déjà connu pour ses modestes et nombreuses publications, Giscard Kévin Dessinga poursuit sa réflexion philosophique. Il est en plein exercice de la pensée critique. Cela va sans dire et c’est le moins que l’on puisse dire de son présent essai qu’il me fait l’honneur de préfacer. Sa préoccupation est le questionnement sur l’homme. Que n’a-t-on pas encore dit de cet étant qui se distingue des autres par l’intelligence, par l’aptitude à tourner en dérision sa destinée ? Ainsi, conscient de son humanité et de sa corporéité, l’homme est capable de suicide ou de fabrication des armes d’extermination massive. Comment assumer le fait que l’homme veut à la fois le bien et le mal, le juste et l’injuste, la vérité et la fausseté, autant de paradoxes moraux s’il en est ? Telle est la problématique d’ensemble que traque Dessinga. L’auteur n’est pas le premier sur ce chantier complexe. Assurément, il ne sera pas non plus le dernier. Quand bien même il ne le souligne pas particulièrement, l’auteur le sait parfaitement. Chaque époque historique a vécu ses pratiques humaines et ses questionnements sur celles-ci. Chacune a fait l’expérience de la tension essentielle entre les pratiques culturelles, les intuitions révélées ou non qui les régulent, et la méta-critique philosophique de celles-ci et/ou de celles-là. La tentation est forte de dire de chaque époque historique qu’elle a secrété sa propre modernité. Le temps historique rend compte de la manière controversée dont l’homme manifeste son désir de connaissance ou de reconnaissance, pour ne pas dire sa volonté de puissance d’une tragédie à une autre, d’un échec à un autre ou d’un succès à un autre, et siècle après siècle. La réflexion de Dessinga laisse penser qu’il n’en
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sera pas ainsi de notre époque et de son temps. Ce n’est aucunement le fruit du hasard que le prochain congrès international de philosophie (Beijing, août 2018) tienne ses assises sur le thème « Penser l’humain aujourd’hui ». Dessinga est en chemin. Il fait sienne la formulation. En cette formulation transparaît le rythme inquiétant de la contemporanéité. La question principielle est posée :ce siècle, sera-t-il, enfin, le siècle de l’homme ?Ainsi se déclinent les titre et sous-titre de l’ouvrage de notre collègue au prise avec l’instant philosophique. Dans un style qui participe de la spontanéité de l’orature plutôt que de l’austérité de l’écriture, l’auteur discute des évangiles de l’auto-rédemption et des humanismes de libération. Il restitue la centralité du divin revendiquée par les évangiles et celle de l’humain qui sous-tend les humanismes cybernétique, nietzschéen, marxiste et freudien. Le scientisme comtien et le rationalisme cartésien ont montré leurs limites idéologiques et méthodologiques, tout en demeurant des repères de la philosophie pérenne. L’homme est tiraillé entre une espérance qui ne le libère pas socialement, et une liberté qui finit par aliéner historiquement sa raison. On peut retenir de cette brisure de l’espérance et de la liberté l’incertitude des temps actuels. La brisure temporelle épouse les contours visibles et invisibles de la crise généralisée et persistante des valeurs universelles. Une telle incertitude existentielle, n’exprime-t-elle pas ce qu’à sa façon Alain Touraine, entre autres penseurs, qualifie d’’échec de la modernité occidentale, et partant de l’humanité entière qu’elle aura subjuguée ? En réponse à cette question, Dessinga s’abstient subrepticement de donner son point de vue. Je ne fais que subodorer l’intrigue. Pour autant, son scepticisme se dégage nettement du relativisme culturel triomphant, de la dictature de l’instant ou de la canonisation des
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contradictions que véhiculent les différentes approches dites de la nouvelle éthique mondiale (NEM). L’absence d’autorité morale universelle laisse libre cours partout à tous les abus de pouvoir aussi bien en termes de volonté de puissance que de puissance de volonté. Il est interdit d’interdire, nous rappelle Dessinga en écho de Mai 68 en France. Face à la fragilisation du lien social, Dessinga plaide la réhabilitation de l’humain à travers les sinuosités de l’esprit postmoderne. L’humanisme postmoderne doit affronter la vacuité des vanités qui ont provoqué ce qu’il nomme l’hémorragie de l’humain, à travers les conflits armées, les épidémies, les grèves, le dérèglement climatique et autres antivaleurs. Comment le postmodernisme doit-il et peut-il faire face à cette érosion durable de la conscience humaine, à cette éclipse prolongée de l’éthique ? Dans un éclectisme assumé, le père Dessinga prêche un retour aux vertus cardinales (courage, prudence, tempérance et justice) et aux vertus théologales (foi, espérance et charité). Le défi du siècle consiste en la redécouverte de l’autorité du père, la tendresse de la mère et la douce compagnie des frères et des sœurs. C’est au prix de cette autocritique partagée que le 21è siècle sera enfin le siècle de l’homme, affirme-t-il. L’homme du 21è siècle sera enfin l’homme de la pleine humanitas. Je soupçonne en cet appel de « retour aux vertus », une conversion spirituelle de la (dans la) conscience humaine en réponse à la négation systématique du divin proclamée par les humanismes de libération. Or, l’esprit postmoderne initial s’est construit par opposition à toute forme de totalitarisme, et sur fond de l’échec évoqué de la modernité occidentale.
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