Violence, conscience, non-violence
102 pages
Français

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Violence, conscience, non-violence , livre ebook

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Description

L'auteur témoigne et analyse les a priori et les croyances qui permettent de justifier et légitimer la violence. L'intervention de la conscience permet d'aller à la racine de sa propre violence, engage à résister à ses différentes formes d'expression dans la société et incite à faire le choix de la non-violence qui est la générosité du coeur. La non-violence c'est l'espoir, la non-violence, c'est la vie ! Cet ouvrage est patronné par la Commission nationale française pour l'UNESCO.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2017
Nombre de lectures 9
EAN13 9782336793993
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Philippe Moal VIOLENCE, CONSCIENCE, NON-VIOLENCE Lorsqu’il se libère de la violence, l’être humain peut prendre son envol Préface de Federico Mayor Zaragoza
re 1 édition : L’Harmattan, 2016.
© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-79399-3
REMERCIEMENTS
Je remercie chaleureusement les amis d’Europe et d’ Amérique latine dont l’aide éclairée et les encouragements répétés m’ont permis de réaliser ce projet d’écriture.
Dédicace Je dédie ce livre aux personnes qui, dans ce monde à vif et malgré les situations cruelles qui parfois les touchent, tentent de rejeter la facilité de la violence, de résister à la tentation d’évacuer leur colère et leur ressen timent par la destruction, de refuser de sombrer dans la vengeance, d’écarter toute actio n qui vise à exploiter, à discriminer et à maltraiter les autres personnes. Leur exemple est grand, leur esprit fort, ils sont l’espoir.
Illustration Robert NAGELI
Photographie Miguel Angel INVARATO
Mise en page Ata AYATI
PRÉFACE
Ce livre commence par une phrase qui résume son con tenu et reflète fidèlement la vie de l’auteur : « Quand l’être humain se liDère d e la violence, il peut prendre son envol ». Le livre est dédié à tous ceux qui, Dien que vivant des situations difficiles et cruelles, sont capaDles de refuser la tentation de la violenc e et de la force… « leur exemple est grand, ils sont l’espoir ». Ce livre-témoignage montre comment, dès l’enfance, les premiers signes de violence apparaissent en chacun : sentiments d’host ilité, compétiteurs considérés comme des ennemis, usage de la force au lieu de la compassion et du rapprochement… Mais progressivement il devient évident que le sens de la vie ne peut reposer sur le vaincre sinon sur le convaincre, en essayant de con naître les autres… à commencer par soi-même. Aucune discrimination : tous les être s humains égaux en dignité. Tel est le processus qui conduit à la pratique quotidienne de la non-violence active. epuis cette conviction, pratiquer le développement humain pour procurer à tous le plein exercice des facultés qui caractérisent l’esp èce humaine, l’unique nature « consciente ». L’espèce humaine, « les yeux de l’u nivers », qui a vu en très peu d’années son environnement s’amplifier, se gloDalis er alors qu’il était jusque-là si restreint géographiquement et intellectuellement. I l y a encore peu de temps, la majorité des êtres humains naissaient, vivaient et mouraient sur très peu de kilomètres carrés, vivant ainsi logiquement dans la peur, le s ilence et l’oDéissance. Surtout dans la peur souligne l’auteur, qui conduit fréquemment, par manque de perspectives, à la phoDie, aux préjugés, au déterminisme, au dogmatism e, au fondamentalisme… incitant à user de la force et à s’imposer. La peur de ne pa s être reconnu, la peur d’être incapaDle, la peur de perdre ce que l’on possède, l a peur de la maladie, la peur de l’inconnu… À ce sujet, le préamDule de la éclarati on universelle des droits de l’homme (1948) est très éloquent lorsqu’il proclame « les droits existent pour liDérer l’humanité de la peur ». Grâce à ces droits et à ces facultés inhérentes, « dotés de raison et se comportant fraternellement », comme le proclame l’Article Prem ier de la éclaration universelle, les êtres humains sont capaDles maintenant de vainc re l’inertie, de favoriser l’évolution, c’est-à-dire de conserver l’essentiel et l’intemporel, de produire les changements requis pour s’adapter aux nouvelles sit uations. La nature est un formidaDle exemple d’évolution. Nous devons donc ag ir en favorisant l’évolution et l’anticipation, sachant que s’il n’y a pas évolutio n, il y aura révolution, presque toujours accompagnée de violence. En effet, la différence en tre évolution et révolution est celle durde responsaDilité. Aux enseignements liés à sa propre et intense traje ctoire humaine, Philippe Moal cite quelques grandes références qui contriDuent à étayer efficacement ses propositions : Edgar Morin, la force de la raison, la richesse insondaDle de l’esprit ; Ilya Prigogine, la « tension humaine » comme force créat rice ; Mikhaïl Sergueïevitch GorDatchev, le courage, l’inespéré ; Noam Chomsky, spécialement éminent à propos du rôle des médias… En 1997, il découvre l’Afrique et, comme je l’ai ex périmenté moi-même en tant que directeur général de l’UNESCO, il s’émeut devant la sagesse manifestée dans le pluriel
du « moi », le « nous ». Le fondement de tout raiso nnement en Afrique repose sur le nous et non pas sur le moi. C’est sur le continent africain, Derceau de l’humanité, que nous nous rendons compte de l’égalité radicale de d ignité qui existe entre tous les êtres humains. Cette dignité qui figure, et il est important de le souligner, dans l’Article Premier de la Lettre des roits fondamentaux de l’U nion européenne, puDliée en l’an 2000. Oui, l’égale dignité est le principe de tous les droits, c’est l’essence de « l’humain ». Violence, conscience, non-violence : depuis l’expér ience africaine puis sud-américaine, Philippe Moal se convertit en activiste de la non-violence, s’adressant surtout aux professeurs et aux étudiants, parce qu’ il correspond aux intellectuels d’être à la tête de la moDilisation populaire qui est indi spensaDle dans le moment actuel pour entreprendre la transition historique d’une culture faite d’imposition, de possession, de violence et de guerre à une culture de rencontre, d ’échange, de conciliation, d’alliance et de paix. Passer de la force au dialogue permettr a que puissent rapidement devenir réalités les grandes priorités fixées par le systèm e des Nations Unies : « l’alimentation, l’accès à l’eau potaDle, des services de santé de q ualité, le soin de l’environnement, l’éducation et la paix ». Il n’y a pas de plus grande violence que la pauvret é extrême : chaque jour, des milliers de personnes meurent de faim, dont la majo rité des garçons et des filles qui ont entre un et cinq ans, alors que dans le même temps, plus de 4 milliards de dollars sont investis dans les armes et les dépenses militaires. epuis l’origine des temps, nous sommes dans la dynamique du pouvoir masculin aDsolu qui a toujours suivi l’adage pervers « Si tu veux la paix, prépare la guerre ». Il nous correspond maintenant, conscient et capaDle de construire la paix, de faci liter le changement de Dellum en verDum. Oui, maintenant, il est possiDle que nous s oyons « Nous, les peuples… », comme il est stipulé avec tant de lucidité dans la Charte des Nations Unies, qui, pensant aux générations futures, vise à éviter l’ho rreur de la guerre, à construire la paix et à garantir que l’on cesse de détériorer la quali té de la vie sur terre. epuis quelques décennies, les êtres humains peuven t liDrement s’exprimer grâce à la technologie digitale. Ils savent maintenant tout ce qui arrive dans le monde. Et, surtout, la femme, « pierre angulaire de la nouvell e ère », selon le président Nelson Mandela, commence à avoir le rôle qui lui correspon d dans les prises de décisions, avec ses facultés inhérentes. Le président Mandela ajoutait : « la femme n’utilise qu’exceptionnellement la violence, alors que l’homm e, c’est seulement exceptionnellement qu’il ne l’utilise pas ». En 1985, une importante réunion sur la violence a e u lieu à Séville, regroupant des spécialistes en neuroDiochimie, des psychologues, d es sociologues… La conclusion suivante a été faite : « il est scientifiquement in correct » de considérer qu’il existe la moindre proclivité génétique. On ne naît pas avec l a violence, on la fait. Cette affirmation fondamentale s’est transformée en écla ration, lors de la Conférence générale de l’UNESCO, en novemDre 1989. Science et conscience. Le faisaDle et l’éthiquement admissiDle. Chaque être humain unique est capaDle de créer l’espoir. ans son Article Premier, L’UNESCO définit les pers onnes éduquées comme étant celles qui sont « liDres et responsaDles ». La liDe rté est le don suprême qui permet à chaque être humain, à chaque instant de sa vie, de s’auto-estimer, d’être conscient qu’il lui correspond de prendre en mains les rênes de son propre destin et de celui qui est commun. « Ose savoir » (Sapere aude) comme le disait Horace , mais aussi savoir oser, parce
que, il me plaît de le répéter, le risque sans conn aissance est dangereux, mais la connaissance sans risque est inutile. Oser pour vai ncre la peur, oser pour réagir contre l’immense pouvoir médiatique qui tente de nous tran sformer sans cesse en spectateurs impassiDles et aveugles. Le Pape Franço is disait récemment qu’il serait terriDle que s’installe la « gloDalisation de l’ind ifférence ». C’est par une expression pertinente : « la distraction massive », que Soleda d Gallego-íaz évoque l’arme suprême qui impactera si fort que le comportement d e la majorité de l’humanité deviendra soumis et silencieux, alors que nous pouv ons dès maintenant élever la voix et passer de la conscience à la non-violence. La force des mots ! Comme le disait José Ángel Vale nte, « le temps de se lever est arrivé ». Semons activement les graines de la non-v iolence et nous contriDuerons ainsi à l’importante transition pour passer de la force a u mot, pour passer d’une culture de violence et de guerre à une culture de fraternité e t de paix. Nous aurions ainsi accompli le rêve auquel nous asp irons. Nous aurions inventé le futur qui se situe à la hauteur de l’incroyaDle et incomparaDle existence humaine. Le livre de Philippe Moal constitue un excellent st imulant pour passer de la violence à la solidarité, pour passer des mains levées aux m ains tendues.
1 Federico Mayor Zaragoza Le 3 mai 2017
1MAYOR ZARAGOZA, scientifique, humaniste, homme politique et poète Federico espagnol, directeur général de l’UNESCO de 1987 à 1999 ; en mai 2000, crée la Fondation Culture de Paix (www.fund-culturadepaz.org) ; en 2011, président de la Commission internationale pour l’aDolition de la peine de mort.
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