La lecture à portée de main
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Description
Informations
Publié par | Nouvelle Cité |
Date de parution | 14 février 2018 |
Nombre de lectures | 1 |
EAN13 | 9782853139755 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
AVANT-PROPOS
Après la publication d’une partie de la correspondance de Madeleine Delbrêl, le tome III, Humour dans l’amour, méditations et fantaisies, nous avait introduits dans des écrits à la fois moins personnels et pourtant témoins très fidèles de sa vie. Le tome IV que nous présentons ici au lecteur est dans la suite directe du précédent avec lequel il forme un tout.
On trouvera tout d’abord quatre textes formés de pensées spirituelles : le célèbre « Alcide » pour la première fois en version intégrale ; deux carnets très anciens et inédits dits « Carnet du Chemin de croix » et « Carnet de Noël 1932 » ; et l’« Agenda 1945 » inédit lui aussi.
Puis, un conte assez développé, inédit, « Le Nagneau ». C’est le seul exemple de ce genre littéraire dans les écrits delbrêliens. S’ajoutent ces deux petites fictions que sont « Eutrope » et « Théodore ». Toutes deux sous leur allure fantaisiste donnent à voir des façons d’aborder la question missionnaire. C’est aussi la préoccupation de « Nous n’irons plus au bois », ce texte déguisé en fantaisie à la façon d’une vieille chanson française, qui pose la question de la possibilité de vivre sa foi chrétienne en milieu urbain.
« La Baraque », opérette, elle aussi la seule de ce genre littéraire, montre en acte comment deux « familles », l’une communiste, l’autre chrétienne, pouvaient se rencontrer en vérité, dans la bonne humeur et dans l’entraide.
Quant au poème « Ô Vieillesse aux mains ouvertes », il n’a pas pu être intégré au tome III où il aurait dû normalement figurer.
Comme pour chaque tome, la chronologie abrégée de la vie de Madeleine, mise au point par Agnès Spycket, apporte les repères dont le lecteur pourrait avoir besoin.
Ce tome ne comporte pas de cahier-photos mais un ensemble de dessins reproduits en fac-similés, insérés dans le texte auquel ils se rapportent. Une table des illustrations permet de les retrouver facilement.
Les références des ouvrages cités sont présentées au début du tome.
On pourra s’étonner de la rareté des signes de ponctuation. Madeleine les utilisait peu et de façon assez fantaisiste. Nous avons ajouté le minimum opportun pour une lecture aisée.
Les très rares mots nécessaires à la lecture qui manquent dans le texte de Madeleine sont ajoutés par les éditeurs et placés entre crochets. Les mots abrégés ont été restitués en leur entier. L’orthographe a été rétablie. Une version non corrigée du texte est disponible pour les chercheurs dans les archives.
Les soulignements sont transcrits en caractères italiques gras.
Les notes sont renvoyées en fin de chapitre pour Alcide et pour le Nagneau, et en fin de tome pour les autres textes.
Chacun des dix textes est présenté par un chapeau qui a une triple vocation : la première de donner succinctement les circonstances historiques ou l’environnement dans lequel ces textes ont été produits ; la seconde d’orienter vers la signification spirituelle du texte et la troisième d’expliquer les questions posées par l’édition et les options qui ont été prises par les responsables de cette édition.
Pour le premier des textes présentés, « Alcide », notre reconnaissance va aux premiers éditeurs qui l’avaient présenté en 1968 et sans le travail desquels nous aurions connu bien des difficultés. Ce sont surtout Christine de Boismarmin et le père Jacques Loew, auxquels on peut associer pour l’édition de poche en 1980 Guitemie Galmiche, équipière, et son frère, Bernard Galmiche, qui en faisait la préface. Les dessins présentés en fac-similés sont de Madeleine elle-même pour les deux tiers d’entre eux, les autres viennent du manuscrit E, carnet copié et dessiné (du vivant de Madeleine) par sœur Marie-Armel Lemoine, de la congrégation des Filles de la Providence de Saint-Brieuc, qui nous a accordé volontiers l’autorisation de les reproduire et que nous remercions.
Les neuf autres textes présentés sont inédits. Un seul, Le Nagneau, avait été préparé pour l’édition par Madeleine en 1958. Les contacts avec les éditions du Cerf avaient commencé et des illustrations furent proposées par le père dominicain Maurice Cocagnac. Il nous a très aimablement autorisés à les éditer enfin. Nous en sommes très heureux et le remercions vivement.
Les suggestions, les apports de textes que les archives ne possédaient pas encore, les relectures, les conseils de Germaine Gérôme, Suzanne Perrin et Francette Rodary, membres des Équipes, du père Jean Guéguen, oblat de Marie-Immaculée, de la famille de Madeleine (famille Mocquet-Junière) nous ont permis de compléter ce tome et d’y apporter nombre de corrections. Sœur Colette Moron, dominicaine, a assuré la saisie d’après les manuscrits. L’Association des amis de Madeleine Delbrêl continue fidèlement à apporter le soutien indispensable à la poursuite de l’édition et à ceux qui y travaillent. Enfin, des remerciements vont très particulièrement aux éditions Nouvelle Cité, et à son directeur Henri-Louis Roche, qui ont pris en charge cette publication de longue haleine.
Gilles François, prêtre du diocèse de Créteil, Cécile Moncontié, au service des archives de Madeleine Delbrêl, Bernard Pitaud, prêtre de Saint-Sulpice, sont les coresponsables de cette édition et forment avec Suzanne Perrin, Agnès Spycket, et Henri-Louis Roche le comité d’édition.
CHRONOLOGIE ABRÉGÉE DE LA VIE DE MADELEINE DELBRÊL
par Agnès Spycket,
1904 (24 oct.) : Naissance à Mussidan (Dordogne) de Madeleine Delbrêl, fille de Jules et de Lucile, née Junière. Jules, entré aux chemins de fer Paris-Orléans, sera successivement en poste à Lorient, à Nantes et à Bordeaux ; chef de gare à Châteauroux (1911), puis à Mont-luçon (1913-1916).
1915 : Première communion de Madeleine, à Mont-luçon. Santé fragile qui nécessite des leçons particulières. Toute sa vie, elle souffrira d’une mauvaise santé qu’elle négligera trop souvent.
1916 : Jules Delbrêl est nommé chef de gare à Paris-Denfert en septembre. La famille s’installe 3 place Denfert-Rochereau, Paris XIV e . Madeleine (12 ans) étudie le piano et écrit des poèmes depuis 1914.
1920-1921 Études littéraires et de philosophie à la Sorbonne. Études de dessin et de peinture en atelier rue de la Grande-Chaumière. Madeleine se définit « strictement athée ».
1922-1923 : Rencontre de Jean Maydieu pour lequel elle a une forte inclination, mais qui entrera chez les dominicains en 1925. Elle écrit Dieu est mort… vive la mort (voir les trois versions de ce texte, pp. 29-42 du tome I).
1924 : « Conversion violente ». Son père devient aveugle et doit cesser son activité. La famille s’installe 78 place Saint-Jacques, Paris XIV e , près de l’église Saint-Dominique. Dépression d’une année, soignée dans une maison de santé de la vallée de Chevreuse.
1926 : Ses poèmes reçoivent le prix Sully Prudhomme de l’Académie française. « Épuisement complet » (cf. lettre de l’automne 1926 à Louise Salonne).
Elle rencontre l’abbé Lorenzo, aumônier scout, qui lui propose d’être cheftaine de louveteaux.
1927 : Elle édite ses poèmes en un volume, La Route.
Elle renonce au Carmel pour raisons familiales et décide de travailler pour Dieu dans le monde.
1928-1929 : Mise au repos pour trois mois dans une maison de soins à Chevreuse. Problèmes de santé de sa famille et d’elle-même jusqu’au début 1930.
1931 : Entrée à l’École d’infirmières des Peupliers.
1932 : Élaboration du directoire de la « Charité de Jésus » (cf. lettre du 21 décembre 1936 à une demoiselle inconnue et lettre du 19 janvier 1939 à Louise Salonne).
Diplôme simple de l’École des Peupliers. Entrée à l’École pratique de service social, boulevard du Montparnasse.
1933 (sept.) : Premier voyage à Rome, où est décidée l’installation de la première équipe à Ivry. Madeleine souffre beaucoup de l’estomac.
(oct.) : Engagement dans la « Charité de Jésus » avec Suzanne Lacloche et Hélène Manuel à Saint-Jean-Baptiste d’Ivry pour vivre l’Évangile et au service de la paroisse. Installation dans l’enceinte paroissiale, 207 route de Choisy.
1934 : L’abbé Lorenzo est nommé curé d&