La subsistance du clergé séculier en Centrafrique

Justin-Sylvestre Kette

Description

Selon le Code de droit canonique, la subsistance du clergé est prévue au canon 281 : rémunération qui permet de subvenir aux besoins et assistance sociale en cas de maladie, d'invalidité ou de vieillesse. Mais comment pourvoir à ces exigences dans la jeune Église d'un pays en guerre civile et dont la pauvreté est structurelle ? Cette étude propose des mesures à prendre pour rendre possible l'auto-prise en charge des prêtres en Centrafrique, à commencer par les modalités d'une gestion rigoureuse et transparente des maigres ressources et la vigilance accrue des évêques diocésains.

Sujets

• Major religious groups
• Religion

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 21 mars 2019
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782140117237
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 4 Mo

Extrait

JustinSylvestreK ETTE

La subsistance du clergé séculier en Centrafrique

Possible autoprise en charge

Préface du Cardinal Dieudonné Nzapalainga

Eglises d’Afrique

La subsistance du clergé séculier en Centrafrique

Églises d’Afrique Collection dirigée par Denis Pryen Depuis plus de deux millénaires, le phénomène chrétien s’est inscrit profondément dans la réalité socio-culturelle, économique et politique de l’Occident, au point d’en être le fil d’Ariane pour qui veut comprendre réellement les fondements de la civilisation judéo-chrétienne. Grâce aux mouvements d’explorations scientifiques, suivis d’expansions coloniales et missionnaires, le christianisme, porté par plusieurs générations d’hommes et de femmes, s’est répandu, entre autres contrées et à différentes époques, en Afrique. D’où la naissance de plusieurs communautés ecclésiales qui ont beaucoup contribué, grâce à leurs œuvres socio-éducatives et hospitalières, à l’avènement de plusieurs cadres, hommes et femmes de valeur. Quel est aujourd’hui, dans les domaines économiques, politiques et culturels, le rôle de l’Église en Afrique ? Face aux défis de la mondialisation, en quoi les Églises d’Afrique participeraient-elles d’une dynamique qui leur serait propre ? Autant de questions et de problématiques que la collection « Églises d’Afrique » entend étudier. Dernières parutions Séraphin HANDRINIAINA,Homosexualité à Madagascar, En parler à l’Église ?, 2019. Ignace Timothée MIKUNGULU DITUTU,Laissez-vous rÉconcilier avec Dieu. Nécessité des sacrements dans notre époque postmoderne, 2019. Nestor SALUMU NDALIBANDU,Église et droits de l’homme en RDC (1991-2016), 2018. Honoré DAPKA BEUGRE,Le statut canonique des communautés nouvelles,2018. Claude NSAL’ONANONGO OMELENGE,Le christianisme à l’épreuve des défis socio-politiques de la région des Grands Lacs, 2017.

Justin-Sylvestre K ETTE L A SUBSISTANCE DU CLERGE SECULIER EN C ENTRAFRIQUE Possible auto-prise en charge Préface du Cardinal Dieudonné Nzapalainga

© L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-17099-2 EAN : 9782343170992

À toute l’Église en Centrafrique pour ses efforts pour la réconciliation et la paix, et à tous les prêtres morts au service de l’Évangile.

Préface

La présente contribution du Père Kette sur un thème d’actualité en Centrafrique est d’un grand intérêt. En nommant les choses avec courage et sérénité, et dans un langage clair, il a mis le doigt sur un problème d’une extrême urgence pour la vie de notre Église locale. En traitant d’un sujet aussi délicat qu’importantpour notre jeune Église en Centrafrique, il fait montre d’une générosité missionnaire pour l’Église qui l’a vu naître et qui l’a envoyé en mission. La question de la subsistance du clergé séculier englobe « rémunération, approvisionnement en nourriture, logement, entretien, moyens pour se soigner et se vêtir, moyens de transport, matériels pour l’apostolat, protection sociale, moyens financiers et matériels pour se former intellectuellement et spirituellement, etc. ». Il m’importe de saluer la qualité de la recherche qui a été menée en totale liberté et avec un esprit critique sur les conditions de vie des prêtres. Je partage avec l’auteur le constat dressé sur la situation du clergé séculier centrafricain. En matière de rémunération et de protection sociale, la situation du clergé centrafricain ne répond pas encore aux obligations prévues par le Code de droit canonique. Il est vrai que le conflit armé en cours depuis 2012 a mis à dure épreuve des initiatives locales prises ici et là en vue d’avoir quelques revenus pour nos diocèses. Mais tout ne peut être justifié par ce conflit armé. Les difficultés du clergé de notre pays en termes de prise en charge sont une réalité connue de tous depuis fort longtemps. Comme le souligne le Père Kette, il est important d’assurer une meilleure formation des prêtres et des laïcs à la gestion claire et saine des biens ecclésiastiques. Pour ne parler que de l’archidiocèse de Bangui, vu le nombre croissant de prêtres, signe positif de la vitalité de notre Église, je mesure l’ampleur des difficultés à trouver les moyens de subvenir à leurs besoins. L’argent est unmoyen utile voire indispensable au service de l’annonce de l’Évangile. Mais il peut aussi devenir une source de conflit et pourrir ainsi la vie de toute une communauté humaine, surtout lorsqu’il y a des blessures profondes. L’Église universelle manifeste une très grande solidarité envers les Églises locales au travers des Œuvres pontificales missionnaires, des subsides des organismes du Saint-Siège et les aides de certaines œuvres caritatives internationales. Cependant, ces aides ne cessent de baisser, alors que les dépenses vontcrescendo. Il nous faut trouver d’autres