La Terre Sainte et le symbolisme de l Olivier
210 pages
Français

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La Terre Sainte et le symbolisme de l'Olivier , livre ebook

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Description

L'Olivier, arbre de la paix ? Arbre de la Terre sainte ? Arbre du peuple de Dieu ? Ou symbole devenu dérisoire sur le terrain où il s'enracine… Pourtant, en dépit de toutes les contradictions et de toutes les impostures, la Terre sainte est toujours, pour les trois religions qui s'y côtoient, l'incarnation même du sacré. C'est précisément là le problème. Devant tant de blocages et de manipulations, la sagesse nous dicte le droit international comme unique recours.L'image de l'Olivier, déployant harmonieusement ses diverses branches, est en soi tout un programme ! Une incitation à la paix.Š

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2011
Nombre de lectures 51
EAN13 9782296474222
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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La Terre sainte et le symbolisme de l’Olivier
Paulette Dougherty-MartinLa Terre sainte et le symbolisme de l’Olivier
Du même auteur L’Électrochoc spirituel : chrétiens/musulmans,Salvator, 2005 Droit de Cité : un roman de la banlieue,L’Harmattan, 2007 Sur Dieu : un autre regard,Michel Aubin, 2009© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-55615-7 EAN : 9782296556157
Je tiens à remercier : Le père Michel Lelong pour son soutien en vue de cette édition, soutien qui m’a rassurée sur le bien-fondé de mes intuitions. Myriam Bouregba et l’atelier Israël/Palestine qu’elle dirige au sein du Gaïc (Groupe d’Amitié Islamo-Chrétienne); ensemble, ils m’ont donné l’idée de cet ouvrage. Je dois aussi à Myriam de précieux apports sur l’islam, aux niveaux doctrinal et spirituel. Le père Jacques Cusset, mon premier lecteur, qui m’a mise sur de nombreuses pistes importantes, et dont les compétences d’islamologue m’ont aidée de nombreuses fois. Anne Miguet-Brody pour sa communion intime avec le « mystère d’Israël », à laquelle elle m’a permis de participer. Marie Miguet pour sa relecture experte. Jean-Claude Martin pour ses corrections et ses remarques avisées. Lynda Bouzid pour la mise en forme du manuscrit. Pour les citations bibliques, la Traduction Œcuménique de la Bible (TOB),éditions du Cerf, 1980.Pour les citations du Coran, le Coran,traduction Jacques Berque. édition Sindbad, 1990
…si la racine est sainte, les branches le sont aussi. Mais si quelques-unes des branches ont été coupées, tandis que toi, l’olivier sauvage, tu as été greffé parmi les branches restantes de l’olivier pour avoir part avec elles à la richesse de la racine, ne va pas faire le fier aux dépens des branches. Tu peux bien faire le fier !Ce n’est pas toi qui portes la racine, mais c’est la racine qui te porte.Tu diras sans doute : des branches ont été coupées pour que moi je sois greffé. Fort bien. Elles ont été coupées à cause de leur infidélité, et toi, c’est par la foi que tu tiens. Ne t’enorgueillis pas, crains plutôt. Car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t’épargnera pas non plus. Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu: sévérité envers ceux qui sont tombés, bonté envers toi, pourvu que tu demeures en cette bonté. Quant à eux, s’ils ne demeurent pas dans l’infidélité, ils seront greffés eux aussi: car Dieu a le pouvoir de les greffer de nouveau. Si toi, en effet, retranché de l’olivier sauvage auquel tu appartenais par nature, tu as été, contrairement à ta nature, greffé sur l’olivier franc, combien plus ceux-ci seront-ils greffés sur leur propre olivier auquel ils appartiennent par nature! (Rm 11/16-24) Cette citation bien connue de l’Epître aux Romains sert souvent de référence dans le dialogue judéo-chrétien. Serait-il temps, à présent, d’incorporer l’islam à l’Arbre évoqué par saint Paul, comme un nouveau tronc surgi tardivement d’une racine commune ? Compris ainsi, l’Olivier représenterait les trois monothéismes, issus de la même souche et irrigués par la même sève :Loi et spiritualité… L’imaginaire chrétien, peu réceptif au dialogue islamo-chrétien, pourrait être modifié par cette image. Par ailleurs, l’image deRomainsétant à elle seule un condensé d’Histoire Sainte, elle peut servir à dénouer un conflit qui est d’essence théologique, même si c’est uniquement le Droit international qui est fondé pour y intervenir. Un dialogue respectueux entre Juifs, chrétiens et musulmans, déjà amorcé entre responsables religieux, est peut-être l’unique voie pour rendre à la Terre sainte son aura d’Unité et de Paix. Puissent tant d’oliviers déracinés par le passé être remplacés… pour repousser à l’emplacement des murs !
INTRODUCTION Avantages et inconvénients de l’image de l’olivier Nous avons pris l’habitude, depuis que le dialogue interreligieux est devenu une réalité, de parler de « religions abrahamiques » pour catégoriser nos trois monothéismes : le judaïsme, le christianisme et l’islam. Toutes trois se réfèrent au Patriarche comme à leur père et fondateur. Aussi, en tant que modèle du croyant, Abraham n’a pas fini de nous fournir un repère commun et un héritage à départager – chacun de ses trois héritiers, d’ailleurs, se réclamant de certains particularismes et s’élançant dans sa direction propre. N’est-ce pas cette diversité de destin – et même cette rivalité fraternelle – qui qualifie la famille en soi, et surtout ces familles mythiques que sont les contes ?Il y avait trois frères… L’image est probante et riche, aussi je ne me priverai pas de suivre la piste abrahamique dans nos trois Ecritures, surtout avec le premier chapitre de ce recueil. Pourtant, je lui ai préféré cette autre image, celle de l’Olivier, pour marquer un horizon nouveau. Les rencontres interreligieuses ont émergé, suite à Vatican II, de l’œcuménisme chrétien. Avant même que les bases communes ou divergentes des différentes confessions chrétiennes aient été totalement mises en relation, celles-ci doivent se mesurer maintenant avec les religions et les spiritualités du monde entier… globalisation oblige. Mais parmi celles-ci, plus proches par leur point de démarrage et par leurs relations réciproques, le judaïsme, le christianisme et l’islam se rencontrent de façon prioritaire dans notre Occident, grâce au brassage particulier que leur a valu l’histoire. C’est la raison principale qui a motivé mon choix de cette image, cueillie chez saint Paul. Elle met en valeur l’Unité d’ensemble de ces trois religions historiques, par rapport à celles qui ont fructifié sur d’autres racines culturelles. Un seul Arbre, malgré le foisonnement de ses branches : c’est la vision qui s’impose, à la place de la toujours valable insistance sur la diversité des rameaux, depuis que notre vue s’est élargie aux dimensions d’un Orient plus lointain.
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L’Olivier, arbre fétiche de la Méditerranée et dispensateur de l’huile indispensable à ses nourritures et à sa culture, marque bien l’appartenance à un centre de civilisation parmi d’autres. Religions nées au Moyen Orient et disséminées dans tout le bassin méditerranéen, devenues par la suite universelles, les trois restent tributaires de leur origine hébraïque : par leur notion de l’histoire, par leurs thèmes privilégiés, surtout par leur élan vers une Unique Transcendance. Dans la Bible, en tout cas, l’Olivier, comme la Vigne, devient rapidement le symbole de cet arbre que le Créateur cultive pour son usage personnel, et qui se nomme Israël/Jacob/Ephraïm, selon les occasions... D’autres arbres, plus exotiques pour nous, chrétiens occidentaux, tels que l’hindouisme, le bouddhisme, le jaïnisme, le taoïsme, le sikhisme… et d’autres encore, poussent aux confins de l’Occident et de l’Orient proche. Face à cette variété d’une forêt qui reste encore à défricher, nos monothéismes, plutôt que d’affirmer leurs singularités ont besoin de retrouver ce qui fait leur unité profonde. L’Arbre a beau étendre ses branches dans toutes les directions, il a beau avoir subi plusieurs greffes de par son grand âge, il est toujours tributaire de la même racine, il se nourrit toujours de la même sève et encore – ce que chacun a été long à envisager ! Ce qu’il subit comme dommage en quelqu’une de ses parties affecte l’Arbre entier. Ainsi est affirmée, pour chacun des fidèles du Dieu Unique, une responsabilité commune envers le passé et envers l’avenir, une solidarité au-delà des clivages, une reconnaissance que c’est« Dieu qui donne la croissance »,malgré tous les accidents de terrain. Le respect pour cette Œuvre commande alors le dialogue entre les diverses branches. Nous ne sommes pas loin de la recommandation de saint Paul enjoignant à ses fidèles l’estime mutuelle entre tous les membres du Corps. C’est dans cet esprit, d’ailleurs, que l’Apôtre nous a fait, le premier, don de cette image. Le recours à l’Olivier, dont Paul se sert dans saLettre aux Romains,chapitre 11,nous vient du Premier Testament. Comme la Vigne que Yahvé cultive tout au long des siècles, il symbolise le Peuple de l’Alliance. Paul l’utilise tout naturellement en écrivant à une communauté de convertis, à Rome, dont il entend dire que ceux venus du judaïsme ne veulent pas se mettre à la même table 10
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