Œuvres posthumes
107 pages
Français

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Description

OUVERTURE DE LA RETRAITEEmittes Spiritum tuum et creabuntur, et renovabis faciem terræ. Envoyez votre esprit, et une nouvelle création s’opérera et vous renouvellerez la face de la terre.Ps., CIII, 30.1° C’est la prière qui monte aujourd’hui vers Dieu de tous les points de la terre. Conçue du Saint-Esprit, dans le sein de Marie, comme Notre-Seigneur, l’Église, son Épouse immaculée, fait son entrée dans le monde le jour de la Pentecôte.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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Nombre de lectures 4
EAN13 9782346024575
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Pacifique de Saint-Pal
Œuvres posthumes
APPROBATIONS
APPROBATION DE Mgr RUMEAU
Évêque d’Angers,
 
Angers, le 3 avril 1901.
 
Nous sommes heureux de bénir le pieux ouvrage intitulé : Retraite. Aux âmes qui le méditeront, ce livre montrera la Voie : Notre-Seigneur Jésus-Christ ; voie de renoncement, d’abnégation de soi-même. Puisant dans cette lecture une connaissance plus intime du divin Modèle, elles s’appliqueront davantage & régler leur conduite sur ses dispositions et ses enseignements, à vivre de sa vie, et c’est là tout le secret de la sanctification.

† JOSEPH, Évêque d’Angers.

*
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APPROBATION DE Mgr BOUVIER
Évêque de Tarentaise.
 
Moutiers, le 30 avril 1898.
 
On dit que les Capucins sont les orateurs du peuple : c’est vrai, et j’y vois un beau titre de gloire pour eux.
Mais ils savent aussi parler aux âmes les plus avancées dans la piété, comme le prouve un petit volume simplement intitulé : Retraite,
Il y a là une doctrine sûre et solide, présentée en un style clair, précis, heureusement imagé.
Bien inspirée a été la fille de Saint-François qui a pris l’initiative de faire connaître au public ces pages, vraiment salutaires aux âmes désireuses de la perfection.

† PIERRE, Évêque de Tarentaise.

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APPROBATION DE Mgr ISOARD Évêque d’Annecy

Annecy, en la fête de saint Pie V. 5 mai 1900.
Le vénéré et très regretté Mgr Pierre Bouvier, évêque de Tarentaise, nous avait remis, lors de son dernier séjour parmi nous, un volume portant ce simple titre : Retraite. Il nous demandait de joindre notre approbation à celle que déjà lui-même avait donnée à cet ouvrage. Nous remplissons ici notre promesse, et avec beaucoup de consolation.
Nous estimons que le livre Retraite offre le sérieux et grand avantage de présenter la vie du chrétien sous ses véritables aspects. Il lui fait connaître qu’il ne suffit point, pour être un disciple de Jésus-Christ et faire son salut, de dire qu’il y a un au-delà, et que l’on éprouve de douces sympathies pour le catholicisme. Ce livre lui apprend que la componction du cœur, l’humilité, la mortification, sont des vertus dont il ne suffit pas de balbutier le nom, mais dont la pratique fait le bonheur de la vie, en même temps qu’elle assure le partage des joies éternelles.
Livre modeste, et qui, à cause de cela même, sera, nous l’espérons vivement, glorifié par Celui qui a donné une telle puissance à l’humble et pauvre saint François d’Assise.

† LOUIS, Évêque d’Annecy.

*
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APPROBATION DE Mgr DE PÉLACOT Évêque de Troyes
Troyes, le 25 octobre 1898.
 
Nous avons lu avec un intérêt plein d’édification le pieux ouvrage intitulé : Retraite, dû à un fils de Saint-François, qui se cache, comme l’auteur de l’Imitation, sous le voile de l’anonyme. Nous croyons que ce. modeste volume est appelé à faire un bien véritable et nous serons heureux de le voir se répandre parmi les fidèles. Les âmes qui cherchent sincèrement Dieu trouveront dans ces pages pleines de doctrine, écrites dans un style simple et touchant, les conseils les plus utiles pour leur sanctification.

† GUSTAVE-ADOLPHE, Évêque de Troyes.
Imprimatur  :
 
Nannetis, die 15 a Maii 1902.
 
Fr. ADULPHUS A BOUZILLÉ,
Min. Prev. Cap.
 
 
Permis d’imprimer :
 
Paris, le 23 Mai 1902.
 
P. FAGES, V.g.
INTRODUCTION
A L’ŒUVRE POSTHUME DU RÉVÉREND PÈRE PACIFIQUE de Saint-Pal en-Charençon
I
Le R.P. Pacifique de Saint-Pal-en-Charençon (Haute-Loire) appartenait à l’une de ces familles chrétiennes qui sont pour l’Église et la Patrie une réserve de force et d’honneur.
Il était le huitième dés dix enfants nés du mariage de Barthélemy Favier et de Catherine Michel. Le plus grand nombre de ses frères et sœurs, comme lui-même, ont vécu et sont morts au service de Dieu, la plupart, dans l’Ordre de Saint-François. Il avait neuf ans lorsqu’il assista à la prise de voile de sa sœur Anastasie qui entrait au couvent de Sainte-Claire du Puy. L’enfant, sur une chaise, immobile à côté de sa mère, regardait de tous ses yeux cette cérémonie si touchante, et comme son âge ne lui permettait pas d’en comprendre entièrement le sens et la portée, il s’étonnait de l’émotion et des larmes qu’il voyait dans l’assistance, surtout sur le visage de sa mère. Au moment où sa sœur, à qui le nom de Marie-Pacifique avait été donné, allait entrer dans le cloître pour n’en sortir jamais, elle se tourna vers son jeune frère et, l’embrassant tendrement, elle lui dit qu’elle prierait pour lui tous les jours, afin d’obtenir de Dieu la grâce de la vocation religieuse dans la famille franciscaine. Le futur P. Pacifique n’oublia jamais cette scène ni la parole de sa sainte sœur, qui mourut en odeur de sainteté, en 1846.
Le P. Pacifique commença ses études chez un saint prêtre et bientôt il fut envoyé, comme tous les futurs élèves du sanctuaire de la Haute-Loire, au petit séminaire de Monistrol. Il disait, lui, de cette époque de sa vie : « J’étais un gamin, comme tous les autres » ; mais il a laissé un tout autre souvenir dans le cœur de ses condisciples. La pureté de son âme, la ferveur de sa piété, la très remarquable intelligence dont Dieu l’avait doué, sa régularité et, avec cela, la droiture, la fermeté de son caractère, l’amour passionné de la justice à qui, dès lors, il ne marchandait aucun sacrifice, faisaient de lui un élève à qui malheureusement tous ne ressemblent pas.
Une retraite prêchée par un Père de la Compagnie de Jésus servit au Seigneur d’occasion pour montrer que la prière persévérante de Sr Marie-Pacifique pour son frère avait été exaucée. Le cœur du jeune homme se tourna d’instinct vers la famille religieuse dans laquelle sa sœur se sanctifiait, et dont alors il ne connaissait rien. D’autres Ordres religieux et d’autres congrégations cherchèrent pourtant à attirer un jeune homme qui donnait de si belles espérances. Mais il alla où Dieu l’appelait pour le sanctifier par la croix.
A Marseille, où était alors l’unique noviciat des Frères-Mineurs Capucins de France, il reçut le nom de Fr. Pacifique, le nom même qui avait été donné à sa sœur. Cependant il n’avait parlé ni d’elle ni de ses prières. Il fallait qu’il fût pacifique, en effet, et que son âme sût trouver le courage de s’élever paisiblement et de planer au-dessus des plus dures épreuves pour qu’il persévérât dans sa vocation. Ces épreuves furent extrêmement rudes.
Il avait grandi très vite, et tout jeune, il était presque un colosse. D’où un besoin insurmontable de nourriture et de sommeil, pour son corps trop rapidement développé ; ce fut l’origine de souffrances corporelles qui durèrent longtemps. Aucun jeûne, aucune veille ne lui furent épargnés ; et Dieu permit que ses Supérieurs, au lieu de se rendre compte de ses besoins, ne vissent dans sa bonne mine que la manifestation d’une force à toute épreuve. Les veilles surtout lui étaient insurmontables et le lever de minuit fut, plus de dix ans, son supplice quotidien. Il fallait aller le réveiller toutes les nuits, car il n’entendait jamais le signal. Il descendait au chœur comme un homme qui n’a pas conscience de lui-même et de ses actes, et debout, pendant une heure entière, plus qu’aux trois quarts endormi, il éprouvait une fatigue si énorme que cette heure lui semblait une éternité. Il remontait dans sa cellule, accablé, brisé. Et pendant plus de dix ans, Dieu permit que les Supérieurs décidassent qu’il satisfaisait suffisamment ainsi à l’obligation de l’office et que le bon exemple qu’il donnait en n’y manquant pas, compensait suffisamment ce qu’il pouvait y avoir de défectueux dans sa récitation.
Cette conduite des Supérieurs a probablemen

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