Pour en finir avec les religions

Pascal Lamothe

Description

Le débat sur la place des religions dans la société française est encore et toujours un sujet brûlant. Cet ouvrage s'interroge sur la source du fait religieux et questionne tous les citoyens sur leur relation avec les religions. Revenant à la source fondamentale des textes sacrés, il tente de déconstruire les mensonges, les contre-vérités et l'endoctrinement du discours religieux. Mais il propose également une voie nouvelle et un moyen pratique pour sortir des polémiques sur la laïcité.

Sujets

• Religion
• Institut d'Études Politiques de Paris
• Major religious groups
• Science politique
• Polémique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 04 février 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782336892818
• Langue: Français

Extrait

Couverture
4e de couverture
Questions contemporaines
Questions contemporaines
Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud,
Bruno Péquignot et Xavier Richet

Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.

Dernières parutions

Louise FINES, Enfants au travail : le paradoxe de la nécessité et du choix , 2020.
Abdelbaki BELFAKIH, Abdelkader GONEGAÏ, Bruno PÉQUIGNOT (dir.), Art, individu et société , 2020.
Simon-Pierre THIERY, Le regain des campagnes. Les ruraux et leurs collectivités locales , 2020.
François TESTARD, Le non-recours au RSA chez les seniors, 2019.
Jean-Paul GUICHARD, Du tsarisme au totalitarisme , 2019.
Ndache DJAVÉTY, Ethnorelégation et mahorité : l’intégration pathologique d’une minorité , 2019.
Gilbert JOB, Pour une idéologie centriste, La Qualité humaine, 2019.
Raoul NKUITCHOU NKOUATCHET, Ordonnances Macron, De quoi la refonte de l’expertise CHSCT est-elle le signe ?, 2019.
Isabelle PAPIEAU, Des EHPAD aux « papy-boomers » , 2019.
Arno MÜNSTER, Osons l’utopie pour construire un monde meilleur, Esquisse d’une autobiographie politique , 2019.
Sagar SECK, Machiavel et la communication politique , 2019.
Jacques ARON, L’an passé à Jérusalem. Le destin d’Israël en diaspora , 2019.
Manuel DIATKINE, Pierre-André Taguieff, l’antiracisme en débat, 2019.
Roland HUREAUX, Les Gilets jaunes ont raison, … et bien plus qu’ils croient , 2019.
Robert BIBEAU, Khider MESLOUB, Autopsie du mouvement des Gilets jaunes , 2019.
Dominique THIERRY, La solidarité intergénérationnelle sur le terrain , 2019.
Titre
Pierre Morlanne






Pour en finir avec les religions
Copyright































© L’Harmattan, 2020
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-89281-8
Exergue


Dans chaque village un homme porte un flambeau : l’instituteur.
Et un autre souffle dessus : le curé.
Victor HUGO
Sommaire
Couverture
4 e de couverture
Questions contemporaines
Titre
Copyright
Exergue
Avant-propos
1 re Partie : Brèves études critiques et historiques des religions
Le Judaïsme
Le Christianisme
L’Islam
Le Bouddhisme
L’Hindouisme
Le Shintoïsme
Le Taoïsme
2 e Partie : Analyses des religions et commentaires
Dieu : une création humaine
Dieu et la science
Dieu et la politique
Pour en finir…
Remerciements
Bibliographie
Adresse
Avant-propos
Je suis né dans une famille de tradition catholique, appartenant à la classe moyenne inférieure. Lors de ma préadolescence, durant la décade 1970-1980, j’ai suivi le parcours habituellement religieux d’un enfant français. À savoir : leçons de catéchisme, première communion, communion solennelle et enfin confirmation de foi. Mes parents également baptisés mais peu pratiquants ne m’ont jamais poussé ou influencé en matière de religion. Je me suis toujours demandé s’ils étaient croyants eux-mêmes. Si l’on s’en tient à ces seules informations, on pourrait penser que je suis imprégné de religiosité. Toutefois cela serait faire abstraction de ma raison, de mon intelligence et de ma culture forgée par mes instituteurs, mes professeurs, mes diverses rencontres et mes lectures variées. De plus ma famille n’est pas pratiquante, on nous a imposé tout cela par tradition mais aussi sous une certaine pression sociale de l’entourage. Il fallait faire comme tout le monde, être dans la norme et surtout ne pas affirmer publiquement ses différences. Il en fut également de même pour la majorité de mes amis et connaissances. L’enseignement religieux que je reçus fut pour moi la source de nombreuses interrogations. En effet, certains faits décrits dans la Bible m’apparaissaient invraisemblables. Aux yeux de l’enfant que j’étais alors, ces histoires semblaient sortir de livres de contes fantastiques. Par exemple, la multiplication des pains, la transformation de l’eau en vin, la possibilité de marcher sur l’eau, tout cela me semblait appartenir à la magie. Il est vrai que les enfants sont fascinés, intéressés et attirés par cet art de la dissimulation ! À l’analyse et à la lecture critique et raisonnée de la Bible, d’autres événements paraissaient tout aussi invraisemblables, comme par exemple le concept de «  Trinité Divine ». Pourtant ces faits qui semblaient incontestables pour les curés qui m’enseignaient le catéchisme et certaines personnes de mon entourage m’ont toujours paru appartenir à des légendes plus qu’à l’histoire. Sans oublier que les crimes, les atrocités, les barbaries et autres méfaits décrits dans ce livre m’ont fait prendre conscience de la dangerosité de ces écrits. Sachant que la Bible est le livre le plus vendu au monde, il y a de quoi s’inquiéter pour la santé mentale des humains si l’on ne combat pas avec force ces inepties. Puis en grandissant, ce sentiment de «  tromperie intellectuelle » n’a fait que se renforcer. L’âge adulte venant, et au fil de mes études et multiples rencontres, je suis devenu foncièrement athée.
Je veux préciser ici que pour moi l’athéisme n’est pas une croyance mais un travail intellectuel d’analyse des «  Écritures saintes » et de l’histoire des religions. L’athéisme, ou la «  croyance laïque » que certains voudraient confondre pour mieux les discréditer n’est pas une pensée politique mais une démarche foncièrement individuelle basée sur une pensée raisonnée et philosophique. Chacun pense et prône son athéisme comme bon lui semble, sans n’en référer à personne. Les athées sont avant tout des êtres libres, sans appartenance à une quelconque organisation, à la différence des religieux et des croyants. Les athées se sont libérés d’une prison mentale où les religions maintiennent leurs fidèles, et cherchent avant tout à comprendre par la raison et l’intelligence humaine les mystères du monde.
S’il est certain que les premiers hommes, ceux de l’ère paléolithique nous disent les archéologues, observent certains rituels pouvant s’apparenter à une sorte de religion primaire et primitive, il serait néanmoins abusif de fonder sur ces éléments factuels la primauté de la religion sur la raison humaine. Ces ancêtres de l’homme moderne ne cherchaient qu’avec ces «  cérémonies » à être en communion avec leur environnement naturel, dont ils ne comprenaient pas le fonctionnement et les logiques causales. En effet, moins une religion intervient dans le temps des hommes, notre pauvre temporalité éphémère, plus elle se tourne vers l’infini temps de Dieu. Tous les mystiques, qu’ils soient juifs, chrétiens, musulmans ou autres attestent de cette expérience. Plus la religion quitte le temporel, plus elle se tourne vers le spirituel qui est sa vocation première, et doit surtout le rester. À l’inverse, plus la religion s’abandonne dans le rituel (interdits alimentaires, consignes vestimentaires, etc.) et moins elle a de chance de retrouver un jour le chemin du cultuel.
Depuis que l’homme est homme, c’est-à-dire depuis qu’il commence à se questionner, à penser et à raisonner, il a voulu comprendre le monde et ces mystères. En effet, quelle est la nature de la réalité qui nous entoure ? La réponse à cette question ne fut pas immédiate, ce fut un long parcours historique qui continue encore aujourd’hui. Mais au fur et à mesure des progrès scientifiques d’autres questions métaphysiques apparurent et les religions, toutes les religions, voulurent s’en emparer pour donner des explications simplistes et toutes faites à l’avance. Elles ont voulu ainsi imposer l’idée que l’Univers a eu besoin d’un créateur, étant donné sa complexité. Je démontrerai plus loin que cette pensée est incohérente et contradictoire, car la science peut effectiveme