Prier 15 jours avec Sœur Faustine
51 pages
Français

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Prier 15 jours avec Sœur Faustine , livre ebook

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Description

Un recueil de textes commentés pour découvrir ou redécouvrir la pensée chrétienne à travers l'un de ses guides.

En réponse au déferlement de violence qui secoue le monde, le message de miséricorde de sœur Faustine (1905-1938) est d’une actualité brûlante.
Il y a un siècle, en Pologne, Jésus lui apparaît sous les traits du Christ miséricordieux ; de son cœur blessé jaillissent des rayons de miséricorde. Selon la mystique, la miséricorde de Dieu confère une force particulière à la personne humaine pour résister au mal. Elle devient donc promesse de victoire définitive du bien sur le mal.
L’auteur revisite l’œuvre de Faustine suivant des axes qui interpellent la vie de l’Église, après Vatican II, dans son rapport au monde et dans sa mission en faveur de l’unité du genre humain. Le Nom de Dieu comme Miséricorde et l’annonce de cette Miséricorde en sont les vecteurs principaux. Le rapport au mal, aux idéologies, à l’histoire, aux défis socio-politiques et interreligieux actuels en sont les enjeux. L’année 2016 est « l’année de la miséricorde », proclamée par le pape François.

Se ressourcer et apprendre pendant quinze jours en compagnie d'un maître spirituel.

EXTRAIT

Au fil de ces quinze jours avec Faustine, nous nous proposerons, avant tout, la lecture des cahiers de son Petit journal. Il s’agit de son cheminement
spirituel, qu’elle écrit à la demande de son accompagnateur spirituel, le père Michel Sopocko, professeur de théologie à Vilnius.
C’est ainsi que Faustine commence à rédiger : « Je dois noter les rencontres de mon âme avec Toi, ô Dieu, dans les moments particuliers de tes visites.
Je dois écrire à ton sujet, ô inconcevable dans Ta miséricorde envers ma pauvre âme... Jésus, tu vois comme il m’est difficile d’écrire, comme je ne sais
pas écrire clairement ce que je vis dans mon âme. Ô Dieu, la plume peut-elle écrire ce qui parfois n’a pas de mot ? » (J, 6).

À PROPOS DE L'AUTEUR

Patrice Chocholski est curé et recteur d’Ars. À l’occasion d’une recherche sur ses propres origines polonaises, des amis lui font connaître Cracovie et sœur Faustine, très célèbre localement. Un vif intérêt s’ensuit.
L’auteur est également secrétaire général des Congrès mondiaux de la Miséricorde.

À PROPOS DE LA COLLECTION

La collection Prier avec, ce sont :

• Des livres sources
– pour passer quinze jours en compagnie d’un maître spirituel à la manière de ces temps de retraite qui ouvrent une brèche dans notre univers quotidien.

• Des livres pratiques
– un rappel biographique en début de volume;
– un itinéraire balisé en introduction;
– une entrée dans la prière répartie sur les quinze chapitres de l’ouvrage;
– pour aller plus loin, une bibliographie expliquée.

• Des livres accessibles
– un ressourcement qui va à l’essentiel pour des chrétiens actifs;
– une information donnée de l’intérieur pour un public plus large.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 février 2018
Nombre de lectures 7
EAN13 9782375821916
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COLLECTION PRIER 15 JOURS Des livres sources pour passer quinze jours en compagnie d’un maître spirituel à la manière de ces temps de retraite qui ouvrent une brèche dans notre univers quotidien. Des livres pratiques un rappel biographique en début de volume un itinéraire balisé en introduction une entrée dans la prière répartie sur les quinze chapitres de l’ouvrage pour aller plus loin, une bibliographie expliquée. Des livres accessibles un ressourcement qui va à l’essentiel pour des chrétiens actifs une information donnée de l’intérieur pour un public plus large.
LA VIE D’HÉLÈNE KOWALSKA
Hélène Kowalska naît le 25 août 1905 à Glogowiec, petite localité près de Poznan, dans une Pologne toujours dépecée entre la Prusse, la Russie et l’Autriche. Pendant sa vie (1905-1938), elle sera témoin de la renaissance d’une Pologne autonome, avec la Première Guerre Mondiale ; elle visitera d’ailleurs le territoire de ce nouvel État (résidence dans les couvents de Varsovie, Plock, Vilnius, Cracovie), dont le centre de gravité se trouvait bien plus à l’est qu’aujourd’hui.
Elle naît donc pauvre, dans la campagne, troisième d’une famille de dix enfants. Elle ne peut recevoir que trois ans d’instruction à l’école. Elle prête des services dans quelques familles, pour gagner, très peu en fait. Elle vit pauvre, solidairement avec les Polonais qui souffrent de la crise économique des années 1930. Elle sera dès l’enfance très sensible aux misères humaines. Elle restera pauvre jusqu’à sa mort, au couvent aussi puisqu’elle y est accueillie comme sœur converse. Elle fait partie de ces anawim du Seigneur.
Dès l’automne 1919, Hélène est habitée par une « grande clarté », lumière intime et profonde, qui discrètement la suit, la guide et l’appelle. À sept ans déjà, elle s’était sentie appelée à tout donner pour le Seigneur, dans la consécration religieuse. À partir de quinze ans, elle exprime à plusieurs reprises, à ses parents, son désir d’entrer au couvent. Ils s’y opposent. Elle travaille pour gagner sa dot. Elle frappe à la porte de plusieurs congrégations, sans succès. C’est finalement en août 1924 qu’elle est accueillie dans la Congrégation, d’origine française, des Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde. Elle en sera toujours reconnaissante envers la Vierge Marie.
Là, elle reçoit le nom de Marie Faustine le 30 avril 1926, à sa prise d’habit. Puis elle passe par une période d’obscurité spirituelle, propre au cheminement de la vie mystique chrétienne. Dans les différents couvents de sa congrégation, elle est principalement au four, à la cuisine et au jardin. Elle fait une première expérience forte de l’ardeur de l’Amour de Dieu le vendredi saint 1928. De plus en plus, elle désire répondre à l’amour par l’amour, en faisant de sa vie un don au Seigneur et à ses frères, en particulier en faveur de ceux qui auraient perdu la confiance en la miséricorde de Dieu (acte particulier d’offrande le 29 mars 1934).
Affaiblie par des problèmes de santé, particulièrement la tuberculose, après plusieurs séjours à l’hôpital, très souffrante mais confiante, elle s’éteint le 5 octobre 1938. Sa tombe est très vite vénérée par les Polonais. Une mauvaise traduction française de son Journal personnel lui vaut quelques soucis avec la hiérarchie. En 1967, le cardinal Karol Wojtyla envoie à Rome les actes du procès informatif diocésain en vue d’une béatification. Elle sera finalement canonisée le 30 avril 2000. Jean-Paul II l’a voulue première sainte de l’Année Jubilaire, pour indiquer la spiritualité de la Divine Miséricorde – qu’elle a tant développée personnellement – comme « lumière pour le chemin des hommes du troisième millénaire ».
C’est en effet cette clarté qui illumine tout le cheminement de sainte Faustine. Au cours de sa vie, elle en distingue toujours mieux les formes et les nuances : elle lui apparaît finalement dans toute sa beauté sous les traits du Christ ressuscité. C’est lui qui par son mystère pascal lui révèle la source de cette miséricorde : les entrailles mêmes de Dieu. Elle touche de plus en plus le lieu de cette béance lumineuse : la plaie du côté de Jésus crucifié. Elle se laisse de plus en plus toucher et transformer par cette lumière de miséricorde : le sang, l’eau et l’Esprit font d’elle une réponse au don de miséricorde : amour pour amour, elle devient une offrande lumineuse au Seigneur… (cf. Rm 12,1-2). Dans le Christ, Grand Prêtre, elle contribue à intercéder pour ses frères.
Le Christ Miséricorde se dévoile de plus en plus à Faustine. Il lui demande de faire peindre une icône sur le modèle de ce qu’elle a vu : Jésus-Christ qui déploie sa miséricorde dans le monde entier, à partir de sa poitrine ; Jésus qui vient à la rencontre de tous, des pauvres et des pécheurs ; le Seigneur dont on peut accueillir le don de miséricorde, dans une attitude de grande confiance en sa bonté ; disposition fondamentale sur laquelle Faustine insiste très fréquemment.
La fécondité et les dons qui accompagnent sa communion avec le Seigneur sont manifestes dans la vie de la religieuse. C’est seulement parce que sa supérieure l’exige d’elle, qu’elle écrit les cahiers de son Petit journal. C’est parce que son père spirituel lui confirme d’agir dans ce sens qu’elle fait part à des responsables d’Église du désir du Seigneur de répandre davantage l’esprit de la miséricorde dans l’Église et dans le monde. Elle aurait préféré ne pas s’engager dans une telle aventure. Pourtant, petite « secrétaire de la Miséricorde » – selon Jean-Paul II – elle met par écrit ce qui aujourd’hui inspire nombre de théologiens et d’équipes pastorales dans l’Église : redécouvrir l’importance de la miséricorde dans la vie de l’Église, en être plus conscients et plus motivés, en parler à tous, en témoigner.
L’Église accordera une importance particulière à l’instauration du Dimanche de la Miséricorde, laquelle n’est autre que la prise de conscience que Pâques, la Résurrection, est l’accomplissement en la Personne de Jésus-Christ d’un dessein éternel de miséricorde, qui s’actualise au cours du temps dans l’Église et dans le monde. La fête de la Miséricorde, qui marque la conclusion de l’Octave de Pâques, au huitième jour, n’est pas une nouveauté, mais la mise en lumière de la démarche divine de création et de rédemption, indiquée radicalement par les textes liturgiques allant du jeudi saint au Dimanche in albis.
Sœur Faustine saisit l’enjeu de sa mission, celui de contribuer à faire connaître le Visage de la miséricorde, afin que les hommes de son temps « apprennent à connaître toujours mieux le véritable visage de Dieu et le véritable visage de leurs frères » (Jean-Paul II, homélie de canonisation, 30 avril 2000). Elle accepte donc de s’engager à stimuler d’autres personnes dans ce cheminement évangélisateur. Son père spirituel, des ecclésiastiques, des sœurs et des baptisés s’inscrivent de plus en plus dans ce courant. Elle obtient gain de cause à Vilnius, puisque le 26 avril 1935, on y fête officiellement le Dimanche de la Miséricorde, à Ostrabrama. Même si elle est déçue par les images du Christ Miséricorde, elle tient à ce qu’il soit représenté : la miséricorde en effet s’est incarnée ; et elle s’est incarnée dans la pauvreté des moyens.
Par la suite, le Seigneur lui fait comprendre l’importance d’un déploiement de cette spiritualité. Faustine l’a perçue sous la forme d’une Zgromadzenie, congrégation ou rassemblement. Elle meurt sans fonder quoi que ce soit. Que voulait exactement le Seigneur ? En tout cas, sa vie a été un témoignage joyeux et efficace de miséricorde dans le quotidien de ses relations. Sans doute cette action se manifeste-t-elle dans toute sa pureté, précisément dans le lâcher-prise de Faustine.
C’est dans le silence du cœur qu’elle rencontrait son Seigneur. Elle était bien consciente que cette œuvre, c’était celle du Seigneur et que – ô merveille – c’est Lui qui agit, bien que très mystérieusement (cf. Rm 11). C’est dans les situations de pauvreté, précarité, vulnérabilité qu’il manifeste particulièrement son mystère de mi

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