Réflexions sur les stigmates

Pierre Vercelletto

Description

L'apparition de stigmates chez un mystique en extase, désirant ardemment s'identifier aux souffrances du Christ, constitue l'un des phénomènes les plus stupéfiants du Christianisme. Impossibles à expliquer par la science, les stigmates sont-ils des faits supra-naturels destinés à attirer l'attention des hommes sur le rédempteur de la souffrance? Un certain nombre d'éléments étonnent à la fois croyants et incroyants.

Sujets

• Major religious groups
• Religion

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juin 2005
• Nombre de lectures: 35
• EAN13: 9782336280509
• Langue: Français

Extrait

Cheminements Spirituels
Toutes réflexions théologiques, spirituelles,
Toutes expériences mystiques, religieuses, qu’elles se situent au sein ou hors des grandes religions méritent d’être connues.
C’est pourquoi nous favorisons leur édition dans cette collection « Cheminements Spirituels » chez l’Harmattan.
Vous pouvez nous envoyer vos écrits , même les plus personnels. Nous vous répondrons.
Noël Hily 12, rue de Recouvrance 45000 Orléans Tel: [phone]
Déjà parus
BERNABEU A. Laissons les enfants grandir
BOMBLED J.P. Quand la modernité raconte le salut ....
CONTE A. M. L’ivre de vie
DESURVIRE Dire vrai ou Dieu entre racisme et religions
DUROC R., La foi et la raison
GALLO J.G. La fin de l’histoire ou la Sagesse chrétienne
GARBAR F. Chasser le mal
GENTOU A.. Invités à vivre
HARRIS J.P. Ste Bernadette
LECLERCQ P., Un Dieu vivant Pour un monde vivant
KIRCHNER D. Dieu, Créateur ou biblique
ROCHECOURT G. La cigale
SANTANER P. M-A. Qui est Croyant ?
SCIAMMA P. Dieu et l’homme - Méditations
Réflexions sur les stigmates

Pierre Vercelletto
© L’Harmattan, 2005
9782747584647
EAN : 9782747584647
Sommaire
Cheminements Spirituels Page de titre Page de Copyright AVANT-PROPOS LES STIGMATISÉS CARACTERES DES STIGMATES LES FAITS QUI ETONNENT Trois stigmatisés typiques
Thérèse Neumann (1898-1962) Francesco Forgione : Padre Pio (1887-1968) Yvonne BEAUVAIS (Mère Yvonne - Aimée de Malestroit) (1901-1951)
COMMENTAIRES CONCLUSION Références Du même Auteur
AVANT-PROPOS
Le 22 novembre 1982, à Soufanieh, quartier de la banlieue de Damas, Myrna Nazzour, une jeune femme de dix-huit ans, catholique de rite grec byzantin, est au chevet d’une parente alitée à cause de vives douleurs. Soudain, elle ressent une chose étrange « Tout mon corps frissonnait. » De l’huile coule de ses mains. Elle frictionne les endroits douloureux de sa parente qui est immédiatement soulagée et qui peut, sur le champ, s’occuper des tâches ménagères.
Myrna s’écrit « Mon Dieu, qu’est-ce que c’est cette huile ? Je sais que c’est la puissance divine, mais pourquoi m’as-tu choisie moi qui suis si faible, alors que des milliers méritent mieux que moi cette grâce. Maintenant, je t’offre mes actions, mes fatigues, mes peines, mes souffrances et mes joies pour qu’il ne reste rien sinon pour T’honorer. »
Dans la soirée du même jour, le même phénomène se reproduisit.
Cinq jours plus tard, le 27 novembre, Myrna constate qu’une icône de la Sainte Vierge à l’Enfant émet un liquide huileux recueilli dans une assiette (la quantité est estimée à 150 ml) ; la Vierge lui adresse un message « Ma fille Marie, ne crains rien, je suis avec toi. Ouvrez les portes, ne privez personne de ma vue. » Depuis cette date, les pèlerins viennent prier, nuit et jour, dans la maison toujours ouverte de Myrna et de son mari Nicolas, de religion orthodoxe.
Dans les mois qui ont suivi, les phénomènes extraordinaires se succèdent : nouvelles émissions d’huile inexpliquées à partir de l’icône ou même de reproductions disséminées dans le monde entier. L’apparition d’huile sur les mains, le visage ou le cou de Myrna peut précéder une extase.
Entre le 28 octobre 1983 et le 26 novembre 2001, trente-cinq extases ont été dénombrées, dont la durée s’étale de cinq à quarante-cinq minutes. Elles peuvent s’accompagner d’une vision, soit d’une lumière, soit du Seigneur, soit de la Vierge.
La vision du 14 avril 2001, qui nous été relatée par le père Elias Zahlaoui 1 , est stupéfiante :
« Myrna voit apparaître devant elle le père Maloui, mort depuis un an. Il s’avance vers elle, tenu par la main d’un côté par la Vierge Marie et de l’autre par Notre Seigneur Jésus-Christ. La Vierge lui délivre des messages en arabe qu’elle est seule à entendre; Myrna répète les paroles que les personnes présentes notent immédiatement. »
A partir du 25 novembre 1983, des stigmates font leur apparition. La première fois, précédées d’une petite plaie au côté gauche, quelques jours auparavant : les cinq plaies s’ouvrent simultanément dans l’après-midi et cicatrisent complètement vers 23 h sans laisser de croûte ! Elles ont été vues par l’archevêque grec orthodoxe Mgr Stéphanos Haddad.
Le Jeudi Saint 1990 le docteur Loron 2 , neurologue à la Salpetrière est présent ; c’est le quatrième épisode. Voici ce qu’il écrit:
« L’ouverture des plaies frontales eut lieu vers 11 h 15, je n’étais pas encore là pour y assister. À mon arrivée vers 13 h 15, Myrna était allongée, sur son lit sous une couverture. J’ai pu noter la cicatrice de cinq plaies fines verticales au front et la trace de quelques coulées de sang qui avait coagulé. Ce n’était pas du sang frais, mais du sang séché qui commençait à s’écailler : une des plaies avait la particularité d’un point arrondi sur son trajet, indiquant à ce niveau une certaine profondeur.
Myrna semblait souffrir, avec parfois quelques paroxysmes, ou elle se tenait la tête entre les mains. M’étant assise au bord du lit, j’ai observé le dos des pieds: il existait sur chaque pied une petite excroissance rosée (plus rose que le pied de couleur pâle) qui m’a semblé augmenter légèrement de volume durant les quelques secondes d’observation.
Peu de temps avant, j’ai noté que les paumes des mains paraissaient normales (en tout cas sans blessure, mais je n’ai pas pu les observer aussi bien que les pieds).
Myrna est entrée dans un état de souffrance vers 13 h 30 - 13 h 45, elle s’agitait un peu, se retournait sur son lit et gémissait par moments; j’ai vu alors les traînées de sang, sur le dos des pieds et dans les paumes des mains.
Il s’agissait maintenant de sang frais, car rutilant, qui s’écoulait en une seule traînée sur les pieds et le long du sillon horizontal de la main, traversée par la blessure. J’atteste l’aspect normal de sang frais, ainsi que celui des blessures fines et régulières, comme dessinées à la lame fine...
Elle a porté aussi la main gauche brusquement sur son flanc gauche en gémissant; au bout d’une vingtaine de minutes, on l’aide à dégager sa robe et son sous-vêtement tout imbibé d’une large tache rouge évoquant du sang. Une plaie fine, d’aspect hémorragique horizontale et assez longue sous le sein gauche, fut dégagée. »
Les jours suivants 13, 14, 15 avril 1990, le docteur Loron continue à observer Myrna. Il constate que les lésions ont tendance à cicatriser, il note l’absence de suppuration et l’absence de tout procédé pour maintenir refermés les bords des plaies; ces dernières ont été filmées. Il peut assister à une exsudation d’huile, ainsi qu’à une extase.
La conclusion du docteur Loron est que les événements de Soufanieh n’ont pas d’explication scientifique et qu’il n’y a pas de supercherie. A l’évidence, c’est le doigt de Dieu.
Des événements aussi extraordinaires survenant à notre époque n’ont rien à envier aux multiples relations des vies de stigmatisés qui sont rapportées depuis que le séraphin a transpercé les mains et les pieds de saint François d’Assise en 1224.
On pourrait penser que la très belle histoire de Myrna de Soufanieh et l’adhésion à l’idée du caractère divin des émissions d’huile génératrices de conversions et de guérisons ainsi qu’à l’origine surnaturelle des stigmates seraient susceptibles d’ébranler le scepticisme persistant sur ces phénomènes.
Cependant nous pouvons lire sous la plume récente du père Élias Zahlaoui 3 prêtre de Damas qui suit de très près les événements de Soufanieh :
« Attitudes des Églises : Je résume à grands traits, à priori réserve et prudence, voire méfiance ».
Le père Zahlaoui ne dit pas sur quels arguments les Églises ont émis des réserves. Ce dernier interrogé répond « qu’il s’agit de réticences de principe. » Le père Zahlaoui ajoute que si la Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi n’a toujours pas reconnu le caractère supra-naturel des exsudations huileuses et de tout le merveilleux qui entoure les événements de Soufanieh, récemment le nonce apostolique, de passage à Damas, aurait émis un avis favorable.
Par ailleurs dans la préface du livre du Dr Loron, l’abbé René Laurentin, avec une objectivité qui l’honore, écrit :
« L’esprit critique et même la méfiance s’imposent en pareille matière, car il y a des supercheries et des cas aberrants. » Il développe l’histoire du jeune Bassam Assaf, un autre Syrien résidant à Paris « qu’il s’était bie