Saint Vincent de Paul et la mission lazariste dans les Etats barbaresques du XVIIème au XIXème siècle

Marc Thieffry

Description

Vers 1642, le roi Louis XIII pense à assister les esclaves de Barbarie et demande à Vincent de Paul de s'acquitter de cela en lui ordonnant d'envoyer quelques-uns de ses prêtres pour l'assistance corporelle et spirituelle de ces captifs. Vincent de Paul veut se faire proche d'eux pour les aider dans leurs misères, les réconforter dans leur foi. A plusiuers reprises, le fondateur de la Congrégation de la Mission rappelle que le Pape a le pouvoir d'envoyer des ecclésiastiques par toute la terre, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Pendant deux siècles, les lazaristes seront envoyés dans les Etats barbaresques.

Sujets

• Major religious groups
• Histoire
• Religion
• Christianisme

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 18 avril 2019
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782140119798
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 7 Mo

Extrait

Saint Vincent de Paul et la mission lazariste e e dans les États barbaresques du XVII au XIX siècle

siècle e

au XIX e

MaRc Thieffry

Saint Vincent de Paul et la mission lazariste dans les États barbaresques e e du XVII au XIX siècle

Saint Vincent de Paul et la mission lazariste

dans les États barbaresques du XVII

Saint Vincent de Paul et la mission lazariste dans les États barbaresques e e du XVII au XIX siècle

Marc THIEFFRY

Saint Vincent de Paul et la mission lazariste

dans les États barbaresques

e e du XVII au XIX siècle

Du même auteur

e e La mission lazariste aux Mascareignes aux XVIII et XIX siècles L’Harmattan – 2017

e Saint Vincent de Paul et la mission lazariste à Madagascar au XVII siècle L’Harmattan – 2018

© L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’École-Polytechnique‒75005 Paris www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-16839-5 EAN : 9782343168395

Au père Claude Lautissier et Lâm Phan-Thanh, responsables des Archives lazaristes qui ont toujours facilité mon travail aux archives.

À mon épouse, Patricia et aux enfants : Coralie, Pierre et Florian Marquier.

À Delphine Ropital, mon Crouillat, et à Sophie Bué, mes filleules .

I NTRODUCTION

e Le nom de Barbarie désigne, au XVII siècle, les pays de l’Afrique du Nord baignés par la Méditerranée. Le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Tripolitaine en font partie. Les Turcs étendent leur domination sur ce vaste territoire et de là défient les nations chrétiennes dont ils entravent le commerce et la navigation par leurs incessantes pirateries. Montés sur des navires rapides et bien armés, ils sillonnent les mers, font la chasse aux embarcations qu’ils rencontrent, les pillent, massacrent ceux qui tentent de se défendre et conduisent les autres en esclavage. Ils descendent souvent sur les côtes d’Espagne, de France ou d’Italie, s’avancent à l’intérieur des terres. On compte une vingtaine de bagnes à Alger, quatorze à Tunis, cinq à Bizerte, et dans chacun il y a place pour deux cents, trois cents ou même quatre cents captifs. Les États barbaresques sont la première contrée hors de l’Europe à laquelle se consacre Vincent de Paul. Vers 1642, le roi Louis XIII pense à assister les esclaves de Barbarie et demande à Vincent de Paul de s’acquitter de cela en lui ordonnant d’envoyer quelques-uns de ses prêtres pour l’assistance corporelle et spirituelle de ces pauvres captifs. Il lui remet neuf ou dix mille livres. Dans le contrat signé le 25 juillet 1643 entre Vincent de Paul et la duchesse d’Aiguillon, il est stipulé que « à la charge expresse d’envoyer par lesdits prêtres de la Mission à toujours et à perpétuité, lors et quand ils le jugeront à propos, des prêtres de ladite Congrégation de la Mission en Barbarie, pour consoler et instruire les pauvres chrétiens captifs et détenus es lieux en la foi, amour et crainte de Dieu et y faire par eux les missions, catéchismes, instructions et exhortations, messes et prières qu’ils ont accoutumé ».

L’aide que Vincent de Paul veut apporter aux captifs de Barbarie est à la fois matérielle et spirituelle. Il existe en Barbarie des ordres comme les trinitaires et les mercédaires qui se limitent à racheter les esclaves chrétiens. Il dit d’eux : « Cela est beau et bien excellent ; mais il me semble qu’il y a encore quelque chose de plus en ceux qui non seulement s’en vont à Alger, à Tunis, pour y contribuer à racheter les pauvres chrétiens, mais qui, outre

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