Symbole et langage dans les écrits johanniques
286 pages
Français

Symbole et langage dans les écrits johanniques , livre ebook

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286 pages
Français

Description

Ce livre est consacré à la symbolique de la Lumière et des Ténèbres dans les Ecrits johanniques, axé sur la reprise christique de la symbolique mais aussi sur la méditation de l'icône, placée entre l'étude des prolongements liturgiques du thème Lumière/Ténèbres et la réflexion sur le passage du symbole au concept.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 68
EAN13 9782296480520
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Symbole et langage dans les écrits johanniques
Collection « PENSÉE RELIGIEUSE ET PHILOSOPHIQUE ARABE» dirigée par Antoine Fleyfel Cette collection est un espace de réflexion qui traite des problématiques religieuses et philosophiques majeures du monde arabe contemporain. Elle considère que la complexité de ces questions suppose, pour leur compréhension, un abord critique qui s’appuie volontiers sur une interdisciplinarité nécessaire pour une meilleure intelligence des mutations humaines actuelles. Cette collection publie des études qui ont comme objet le monde arabe, dans toutes ses constituantes culturelles, religieuses, politiques et sociales, ou des œuvres écrites par des penseurs arabes qui réfléchissent le monde à partir de leurs acquis contextuels. Ne voulant être limitée par aucune école de pensée mais favorisant la réforme et le renouveau, cette collection mise sur la valeur scientifique et sur l’originalité des œuvres qu’elle publie, sur les ouvertures d’horizons proposées et sur l’échange interculturel pouvant être occasionné. Dernières parutions 3-Mouchir AOUN,Heidegger et la pensée arabe,2011. 2-Paul KHOURY,Islam et christianisme, 2011. 1-Antoine FLEYFEL,La théologie contextuelle arabe. Modèle libanais, 2011.
Clémence Hélou Symbole et langage dans les écrits johanniques Lumière-Ténèbres L’HARMATTAN
DU MÊME AUTEUR Apocalypse de Jésus-Christ, Éditions Cariscript, Paris, 1997. Histoire de la Congrégation Antonine, El-Raïdi, Liban, 2008.© L'HARM ATTAN, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-56306-3 EAN : 9782296563063
À tous les visages amis sur lesquels j’ai pu deviner la lumière de Dieu.
PRÉFACE
L’ouvrage que Sœur Clémence Hélou consacre à la symbolique de la Lumière et des Ténèbres dans les Écrits johanniques se recommande avant toute chose par l’ordre des démarches que l’auteur s’est imposé.Au lieu de commencer par une étude historique des origines du symbolisme de la Lumière et des Ténèbres, tel qu’il s’exprime dans ledernier état des Écrits johanniques, elle a choisi de subordonner l’étude diachronique de son thème à son étude synchronique. Ce premier choix méthodologique est tout à fait justifié. Si l’on ne connaît pas le fonctionnement d’un symbolisme dans un texte donné, non seulement on ne sait pas de quelle thématique on recherche les sources, mais on ne sait pas quelles sources un texte découpe en arrière de lui-même, du seul fait qu’il les élit et les rassembleplus; on ne sait pas non jusqu’à quel point le texte donné diffère de ses sources en devenant ce qu’il est.C’est pourquoi il faut attendre le chapitreIVpour avoir d’abord un aperçu des phases que le symbolisme de la Lumière et des Ténèbres a pu parcourir à l’intérieur même de l’École johannique, depuissa phase liturgique présumée, autour de la fête des Tentes, en passant par sa phase polémique, autour du combat des Fils de Lumière contre les Fils de Ténèbres, jusquà la phase rédactionnelle ultime, avec sa perspective éthique et eschatologique d’une réconciliation finale à laquelle le lecteur est invité à participer. C’est pour les mêmes raisons que l’auteur, remontant au-delà de cet abrégé d’histoire rédactionnelle du texte, place à la suite du même chapitre l’évocation des sources du symbolisme dans la Bible hébraïque, dans la version grecque des Septante, dans le milieu de Qumrân et chez les Apocalypticiens. Seule, en effet, l’étude synchronique antérieure permet d’apprécier de quelle manière un symbolisme se constitue par un double mouvement d’émergence et de stratification, d’opposition et de complémentarité. L’auteur va même jusqu’à écrire : «…de l’intérieur de cette synchronie, il y a appel au passé, non pour le comprendre comme passé, mais pour constituer à sa lumière l’être du langage ici et maintenant » (153). Mais ce n’est pas n’importe quelle étude synchronique qui pouvait ainsi requérir son complément diachronique. Dans les chapitresIIetIIIconsacrés à
cette étude synchronique antérieure, l’auteur ne cesse d’insister sur le dynamisme des structures. Partout elle voit des emboîtements mouvants, des constructions en mouvement. Ici encore, l’auteur a fait un choix méthodologique aussi pleinement justifié que la subordination du point de vue historique au point de vue fonctionnel. À l’intérieurmême du point de vue synchronique, elle a subordonné l’étude stricte des symboles investis dans des mots-clés (lumière/ténèbres,vie/mort,parole/mensonge, etc.) à une étude préalable du symbolisme investi dans latexturedes Écrits johanniques. C’estce primat donné autexteles mots, dans le chapitre sur II, qui impose dès le début de l’approche synchronique la perspective dynamique qui commande toute l’étude. On voit ainsi comment l’Évangile, en se divisant en Livre des Signes, en Livre de l’Heure, autour du pivot de l’épisode de l’aveugle-né, instaure des correspondances, des reprises, des inclusions, des chiasmes, des échanges entre le commencement et la fin,bref des mouvements qui imposent une structure en mouvement et s’investissent dans les mots-clés. C’est en particulier la place de choix donnée par l’Évangile de Jean auxsèméia, par la combinaison des récits et des discours, qui assure le dynamisme des symboles au plan verbal des mots-clés. Le fait que les« signes »sont mentionnés si souvent en liaison avec les verbes « faire » et « croire», atteste que ces signes opèrent ce qu’ils signifient, se constituent en événements. Encore une fois, l’épisode de l’aveugle-né est ici décisif. Le geste efficace d’ouvrirles yeuxest rejoint par la trame du texte à la parole qui dit : «Je suis la lumière…» Lamatrice imaginaire, pour parler comme l’auteur, qui installe la Lumière et les Ténèbres au cœur du réseau symbolique, est ainsi à chercher d’abord à l’échelle de l’ensemble du texte. Ce n’est pas par hasard que le procès sur lequel s’achève l’Évangile désigne le jugement qui sépare la lumière des ténèbres et renvoie ainsi au Livre des Signes qui précède celui de l’Heure. C’est aussi à ce niveau global que l’on comprend comment le même symbolisme peut joindre la dimension liturgique, la dimension polémique, voire juridique («c’est pour une discrimination –eis krima») et la dimension eschatologique deje suis venu en ce monde  que réconciliation finale, dont l’étude historique, évoquée plus haut,retrace la constitution. La perspective dynamique est ainsi solidaire d’une perspective totalisante qui ne se dégage qu’à l’échelle textuelle. Le cas de l’Apocalypse est à cet égard instructif, dans la mesure où le symbolisme précis de la Lumière et des Ténèbres y fait défaut au niveau des mots-clés. L’auteur se risque à dire que la construction elle-même est « un symbole de la lumière/ténèbres en acte, un symbole-action » (64). Ainsi encadrée par l’analyse textuelle du chapitreII, l’analyse des mots-clés du chapitreIIIbénéficie du dynamisme que lui a conféré l’étude de la structure
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