La lecture à portée de main
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Description
Sujets
Informations
Publié par | Pierre Téqui éditeur |
Date de parution | 17 avril 2020 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782740322789 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Extrait
Couverture
Page de titre
« Il y a deux Histoires : l'Histoire officielle, menteuse, qu'on enseigne, l'Histoire ad usum delphini ; puis l'Histoire secrète, où sont les véritables causes des événements. »
Honoré de Balzac, Les illusions perdues
« Crois et tu comprendras ; la foi précède, l'intelligence suit. »
Saint Augustin, Sermons
À ma femme, Florence, pour son soutien indéfectible.
Merci à Monique, Pierre-Emmanuel et Yann pour leur relecture attentive.
Prologue
Quel chrétien convaincu, pratiquant, soucieux de sa foi et de l’image de sa religion, ne s’est-il pas trouvé un jour démuni lors d’une conversation durant laquelle des sujets à charge contre l’Église sont abordés ? Ces sujets de société ou historiques sont souvent « mis sur le tapis » par un des intervenants persuadé de son fait et de son effet, alors qu’en général, il ne reprend que des poncifs distillés par certains médias depuis des décennies, qui eux-mêmes ne font que ressasser une idéologie théorisée au XVIII e siècle et formalisée au XIX e siècle. Il est bien entendu que les informations ainsi dispensées par votre interlocuteur sont communément admises, relevant de choses sûres et acquises ne pouvant souffrir aucunement la discussion, encore moins la contestation. Ajoutons à cela le fait que les connaissances historiques et théologiques n’ont jamais été aussi faibles dans notre pays, cela à dessein, et vous obtiendrez un cocktail empoisonné qui se distille dans les esprits même bien nés !
Il existe ainsi des sujets déformés depuis plus de deux cents ans, mettant en défaut la Chrétienté et plus particulièrement l’Église catholique. À l’image du féroce anticlérical Jules Michelet (1798-1874), auteur de nombreux ouvrages « historiques », où les erreurs côtoient les inventions, ce qui, comble d’incongruité, lui vaudra reconnaissance de l’État à travers notamment nombre de rues ou d’écoles affublées de son patronyme. En effet, notre histoire étant façonnée par la Chrétienté, et cela étant insupportable à certains, les faits ne pouvant être effacés, il convient dès lors de les rendre laids. De sorte que si l’on vous parle des croisades, de l’Inquisition, de la Saint-Barthélemy ou bien encore de la fameuse banque du Vatican, vous aurez tendance à baisser les yeux, ayant une vision très négative et coupable de ces choses. On vous a enseigné, ou du moins est-ce ordinairement acquis, qu’il s’agit là de « grandes fautes » de l’Église ; « preuves » de son comportement violent et de son incapacité à suivre les enseignements de Celui qu’elle est censée représenter. En tant que croyant, vous êtes comptable de cette Église-là et il convient de vous le rappeler le plus souvent possible.
Ceci est d’autant plus vrai en ce début de XXI e siècle où, pour dédouaner les agissements de la communauté musulmane, il est de bon ton, dans les sphères parisiennes et médiatiques, de prêter aux chrétiens des actes similaires à ceux des islamistes passés ou modernes. Et ce, afin de créer la confusion dans les esprits et d’accuser les religions sans aucune distinction. C’est bien entendu faire fi du fait que le Christ est un personnage éminemment pacifiste et éclairant. Mais nous ne sommes plus à un mensonge ou à une déformation historique près. De toutes les façons, peu nombreux sont ceux en mesure de comprendre cela et d’investir en conscience ces thèmes. Or, la recherche de la vérité est un travail de chaque instant, une nécessité vitale lorsque le mensonge devient un mètre étalon dans la mesure de la grandeur d’une nation, lorsque la mémoire fait défaut.
Il ne s’agit pas d’être candide. Tout n’est pas rose et sans tache dans l’histoire de la Chrétienté et divers épisodes ne sont pas à porter à son crédit. Il y a eu parfois faute, à n’en pas douter. Néanmoins, il est aisé d’affirmer que l’institution catholique, en deux mille ans d’existence, a eu un comportement bien plus honorable que n’importe quelle autre institution, et que les faits positifs dus à ses actions et à son influence sont infiniment plus nombreux que les mauvais actes dont elle a pu se rendre coupable. Ainsi, pour beaucoup d’événements, ce que l’on entend souvent, ce que l’on croit savoir, est au mieux déformé, au pire totalement faux. Soit les faits eux-mêmes sont pipés à des fins dogmatiques, soit l’interprétation qui en est faite l’est à l’aune de notre siècle alors qu’une analyse historique se doit de prendre en compte les mœurs et coutumes de l’époque contemporaine aux événements qui s’y sont déroulés. Mais pour cela, encore faut-il que l’esprit ait été entraîné à la critique et soit en mesure de se positionner dans une chronologie historique.
Ce n’est pas pour rien que les cours d’histoire de l’Éducation nationale ont éliminé quasiment toute notion chronologique. Il est ainsi plus facile d’obtenir des générations incapables de se situer dans leur propre histoire et de briser de facto la notion de « transmission », notion nécessaire à la vérité. De la même façon, le traitement des faits historiques est largement biaisé dans les ouvrages scolaires afin d’effacer le roman national et donc le roman chrétien, en incitant l’esprit à dévier sur des sujets autres.
La transmission de valeurs par l’histoire est une des forces de la religion catholique, sous réserve d’être en capacité de pouvoir tirer un trait clair et précis depuis l’an 1, pour appréhender toute l’importance de ce travail de transmission, de ce trésor. Nous ne comprenons que ce que l’on connaît, et nous ne pouvons connaître que ce que l’on nous a enseigné avec vérité et discernement.
Cet ouvrage vous propose des clés pour connaître et éclairer quelques-uns de ces sujets, pour pouvoir répondre à ses interlocuteurs qui, en général, ne connaissent pas ou peu les faits qu’ils abordent. Nous verrons que l’on confond souvent guerre de religion et guerre politique, que l’on omet certaines vérités historiques, ce qui change tout, que l’on mélange, par ignorance ou par volonté, des faits et des périodes. Et nous comprendrons également comment nos ancêtres avaient sensiblement les mêmes aspirations et les mêmes défauts que nous mais avec une vision différente du temporel et de l’intemporel. À la lecture des éléments portés à votre connaissance et de leur mise en perspective historique, vous percevrez l’Église sous un autre jour, avec un visage plus proche de la réalité du moment, et de son œuvre d’équilibre à travers les âges.
Ce livre s’adresse également aux non-croyants, soucieux de la vérité, à la recherche d’un éclairage sur les faits qui font l’histoire et de la compréhension d’une institution deux fois millénaire, influençant fortement le destin des Hommes et des nations.
Enfin, j’attire l’attention du lecteur sur le fait que l’auteur n’a pas la prétention d’avoir réalisé un travail d’historien ou de sociologue au sens académique du terme. Ce guide est un recueil de sources plusieurs fois vérifiées et comparées, une enquête destinée à rétablir factuellement certaines vérités, à donner des informations historiques passées sous silence, à faire la lumière sur des événements trop souvent oubliés ou faussés. Cet ouvrage se fonde principalement sur l’ordre des faits, leur enchaînement, leur cause et leur conséquence. Seul moyen de comprendre alors le pourquoi et le comment.
Bonne lecture et, lors de votre prochaine altercation portant sur un de ces sujets trop souvent mis sur « le tapis », n’hésitez pas à consulter discrètement ce livre !
Jésus, un mythe ! Le dernier argument
Vous voilà donc invité à partager une soirée avec quelques amis. L’ambiance est sympathique, et vous profitez d’un bon verre de vin alors que diverses conversations s’engagent. À un moment donné, de manière inévitable, la discussion prend un tour sociétal. Il se trouve alors en face de vous une personne qui a fait montre d’assurance depuis le début de la soirée, et qui, pour mettre fin aux idées que vous aviez commencé à exposer, vous référant à la philosophie chrétienne, lance l’argument ultime : « Mais savez-vous que les plus sérieux historiens rem