Vivre le Notre Père
124 pages
Français

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Vivre le Notre Père , livre ebook

124 pages
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Description

Réciter le Notre Père, le prier ou le vivre ? Joël Guibert nous éclaire : « Pour que le Notre Père porte du fruit, il faut le prier mais surtout en vivre. Cette prière ne contient pas que des mots, mais une présence. »

L'auteur laisse d'abord résonner les deux versions du Notre Père transmises par Jésus dans les Évangiles. Sur cette base, il suit pas à pas la progression des sept demandes, livrant leurs interprétations et leur compréhension. Pourquoi un Dieu père et non mère ? Pourquoi Jésus demande-t-il qu'on n'appelle personne sur terre « Père » ? N'est-il pas naïf de se reposer sur la Providence ?

Pasteur d'âmes, l'auteur connaît nos blessures et les obstacles à notre renouvellement intérieur. Il nous met en garde contre une compréhension seulement intellectuelle de Dieu et nous invite à nous laisser purifier par l'Esprit Saint en nous guidant par ses conseils spirituels repris de la tradition de l'Église, pour arriver à vivre de la tendresse du Père.

« Les fruits de l'enfance retrouvée seront alors au rendez-vous : unification intérieure, liberté intérieure, confiance en soi, abandon paisible face au lendemain, bienveillance pour les autres enfin reconnus comme frères d'un même Père. »

À PROPOS DE L'AUTEUR

Joël Guibert, prêtre du diocèse de Nantes, exerce sa mission entre la prédication de retraites et l'écriture de livres de spiritualité. Il est l'auteur aux éditions Téqui de Rendre amour pour amour, La puissance de la Foi, Contempler l'au-delà pour mieux vivre l'ici-bas et L'Heure est venue

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 avril 2020
Nombre de lectures 17
EAN13 9782740322796
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Couverture
Page de titre
D U MÊME AUTEUR
Renaître d’en haut, une vie renouvelée par l'Esprit Saint , Éditions de l’Emmanuel, 2008.
L’abandon à Dieu, un chemin de paix , Éditions du Carmel, 2010.
Que vienne ta miséricorde , Éditions de l’Emmanuel, 2011.
La sagesse de la Croix , Éditions de l’Emmanuel, 2012.
Vivre en Marie , Éditions du Carmel, 2013.
L’art d’être libre , Éditions de l’Emmanuel, 2013.
Prêtre , Éditions de l’Emmanuel, 2014.
Rendre amour pour amour , Éditions Téqui, 2015.
La puissance de la foi , Éditions Téqui, 2016.
Prêcher dans l’Esprit Saint , Éditions Téqui, 2017.
Contempler l’au-delà pour vivre pleinement l’ici-bas , Éditions Téqui, 2017.
Léonie, la faiblesse transfigurée , Éditions du Carmel, 2018.
L’Heure est venue , Éditions Téqui, 2018.
Les personnes désireuses de participer
à une retraite prêchée par le père Joël Guibert
peuvent consulter le site suivant : www.perejoel.com
Introduction
Voir Jésus prier, quelle grâce !
Voir Jésus en prière, ce devait être vraiment quelque chose ! Ce témoignage de Jésus priant a tellement frappé les apôtres qu’au fur et à mesure de leur compagnonnage, ils ont fini par lui demander : « Seigneur, apprends-nous à prier (cf. Lc 11,1)… Tu as l’air de vivre des choses tellement fortes dans ta méditation. Que fais-tu dans ta prière ? À qui t’adresses-tu ? Comment lui parles-tu ? » Jésus n’a pas commencé la formation spirituelle de ses disciples en leur divulguant au préalable un cours sur la prière, puis en leur faisant faire des travaux pratiques en classe entière. Jésus a d’abord prié en s’exposant à leurs regards. Avant d’apprendre à prier avec le cœur ou avec des mots, n’apprend-on pas à prier d’abord avec les yeux ? Quelle grâce en effet, pour un enfant, de voir des adultes en prière, et qui prient vraiment. Dom André Louf, ancien abbé du Mont des Cats, a déposé cette magnifique dédicace sur les premières pages de son ouvrage Seigneur apprends-nous à prier : « À mon père et à ma mère que j’ai vus souvent prier et de qui j’ai appris la prière 1 . » Prier, même silencieusement, avec d’autres, c’est déjà enseigner à prier. Prier à l’écart, sans même être vu ‒ Jésus le faisait souvent (Mt 14,23) ‒ c’est déjà allumer en l’autre, mystérieusement mais réellement, le désir de prier. J’imagine donc avec quelle pudeur mêlée de respect et d’adoration les apôtres ont fini par avouer à Jésus leur soif d’entrer dans les secrets de sa propre prière : « Jésus, introduis-nous dans les secrets de ta prière, fais-nous participer à ce dialogue intime d’amour qui irradie de tout ton être. »
Une formule pour une méthode
À la demande des disciples, Jésus ne se défile pas. Mais, de prime abord, sa réponse est déconcertante. En effet, les apôtres demandent une méthode pour prier ‒ « Apprends-nous à prier » ‒ et, en réponse, Jésus leur livre une formule : « Quand vous priez, dites : Notre Père… » Jésus mépriserait-il leur requête précise, bottant en touche ? Non, procédant ainsi, il fait d’une pierre deux coups : d’une part, en livrant la prière du Notre Père, Jésus rejoint le débutant qui a souvent besoin de mots très simples pour balbutier une prière ; d’autre part, notre Seigneur dirige immédiatement le regard en direction de celui vers qui toute prière doit être orientée, le Père. En somme, en laissant la formule du Notre Père, Jésus offre du même coup une prière et une méthode de prière, plus précisément le mouvement même que doit emprunter toute prière chrétienne digne de ce nom. Enfants chéris de Dieu, ne débutons pas notre prière par : « Moi et mes petits problèmes », mais par : « Toi , Dieu le Père, et tes intérêts ». Ensuite seulement viennent nos besoins humains, qui ne sont pas méprisés par le Seigneur, mais disposés à leur juste place. Dieu premier servi, pour que l’homme soit mieux servi et comblé par Dieu !
Les « essentiels » du Notre Père
Le drame de tout prédicateur, dit-on, est le manque de temps pour enseigner des choses fondamentales. Mais cette difficulté est aussi sa chance, car cela l’oblige à dire l’essentiel sans noyer son auditoire dans un flot de considérations plus ou moins superflues. Le Pater représente véritablement la prédication concentrée de Dieu au sujet de la prière. Dans cette prédication toute divine, déclinée en sept demandes, Jésus y rassemble « l’essentiel des essentiels » en ce qui concerne la prière et l’existence chrétienne. Les trois premières demandes élèvent notre regard vers notre origine et notre but, Dieu le Père : que son Nom soit adoré, son règne invoqué et sa volonté faite. La seconde partie de la prière du Seigneur concerne l’homme avec ses quatre besoins fondamentaux : ses nourritures indispensables, le pardon des offenses, lesquelles blessent irrémédiablement notre relation à Dieu, et enfin que nous ne tombions pas dans les griffes du démon, ennemi du genre humain.
Nombre de nos contemporains jugent la vie humaine aujourd’hui particulièrement compliquée. Si nous ne savons plus par quel bout prendre notre existence humaine et chrétienne, revenons au Notre Père, la prière du Seigneur : nous y trouverons nos indispensables, nos essentiels. Bien des fatigues inutiles, dues à la course effrénée après des choses souvent superficielles et insignifiantes, nous seront ainsi évitées.
Le Notre Père, une prière à vivre
La prière du Seigneur est à ce point fondamentale pour un fidèle du Christ qu’elle résume en quelque sorte tout l’Évangile. Si, par pur hasard, en tant que chrétiens, nous étions jetés sur une île déserte, privés de tout et même des Écritures pour nourrir notre foi, et qu’il ne nous restait que le Notre Père imprimé au fond du cœur, nous aurions tout l’Évangile avec ! C’est l’enseignement de Tertullien, un des grands témoins des premiers siècles de l’Église : « L’Oraison dominicale [autre nom du Notre Père] est vraiment le résumé de tout l’Évangile 2 . »
Si le Pater nous conduit au cœur de la prière, dont l’Écriture est l’âme, il nous conduit par là même au cœur de la vie, avec ce pouvoir étonnant de réellement la transformer. Marthe Robin aimait à dire : « Qui dira ce que la prière peut mettre et répandre dans une âme, de vérité, de paix, de force, de consolation, d’espérance ? Elle n’est pas seulement de la lumière, elle est de la chaleur, elle est de la vie 3 . » Comme l’opposition entre foi et vie est néfaste ! Si la prière est vraiment un cœur à cœur avec le Père, elle ne peut pas, avec le temps, ne pas transformer, apaiser une existence. Le Pater ? Pas de simples mots creux, mais bien une véritable transfusion d’amour qui fait naître et renaître, vivre et revivre. Le Catéchisme de l’Église catholique précise que « le Sermon sur la montagne est doctrine de vie, l’Oraison dominicale est prière, mais dans l’un et l’autre l’Esprit du Seigneur donne forme nouvelle à nos désirs, ces mouvements intérieurs qui animent notre vie. […] De la rectitude de notre prière dépendra celle de notre vie en lui 4 ».
Vivre la prière du Notre Père
Le Notre Père, une prière à vivre ! Loin d’être un slogan un peu facile, c’est une évidence pour qui veut bien entrer dans la prière du Seigneur. Nous voudrions entraîner le lecteur dans cette expérience afin qu’il éprouve à son tour, si ce n’est pas déjà fait, à quel point la prière du Seigneur peut informer et transformer sa vie. Ce souci de passer de la prière à la vie, et de la vie à la prière, est en quelque sorte le fil rouge qui sous-tend toutes ces pages. Dans un tout premier temps, nous laisserons résonner les mots : le texte et le contexte des deux versions du Notre Père, rapportées par Matthieu et Luc, ouvrent beaucoup de perspectives pour la prière et la vie. Sur cette base, nous suivrons pas à pas la progression des sept demandes de l’Oraison dominicale. Chacune des phrases de cette prière est dense. Nous tenterons d’en montrer les enjeux et les div

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