Composer avec la nature

Michel Adam

Description

La Terre est confrontée à trois problèmes majeurs : dérèglement climatique, pollution généralisée et régression rapide de la biodiversité. Des évolutions divergentes sont à l'oeuvre partout et divers scénarios se dessinent. Les étudier impose d'abord de revisiter nos rapports à la Nature tout au long de l'Histoire. Comment mieux penser la Nature ? Ce livre appelle à la renaturation du monde et à l'émergence d'une géocitoyenneté à travers des réapprentissages indispensables.

Sujets

• Environment
• Écologie
• Nature
• Environnement
• Développement durable

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 19 mars 2020
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782336896410
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Couverture
4e de couverture
Questions contemporaines
Questions contemporaines
Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud, Bruno Péquignot et Xavier Richet
Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.
Dernières parutions
Pierre MORLANNE, Pour en finir avec les religions , 2020.
Louise FINES, Enfants au travail : le paradoxe de la nécessité et du choix , 2020.
Abdelbaki BELFAKIH, Abdelkader GONEGAÏ, Bruno PÉQUIGNOT (dir.), Art, individu et société , 2020.
Simon-Pierre THIERY, Le regain des campagnes. Les ruraux et leurs collectivités locales , 2020.
François TESTARD, Le non-recours au RSA chez les seniors, 2019.
Jean-Paul GUICHARD, Du tsarisme au totalitarisme , 2019.
Ndache DJAVÉTY, Ethnorelégation et mahorité : l’intégration pathologique d’une minorité , 2019.
Gilbert JOB, Pour une idéologie centriste, La Qualité humaine, 2019.
Raoul NKUITCHOU NKOUATCHET, Ordonnances Macron, De quoi la refonte de l’expertise CHSCT est-elle le signe ?, 2019.
Isabelle PAPIEAU, Des EHPAD aux « papy-boomers » , 2019.
Arno MÜNSTER, Osons l’utopie pour construire un monde meilleur, Esquisse d’une autobiographie politique , 2019.
Sagar SECK, Machiavel et la communication politique , 2019.
Jacques ARON, L’an passé à Jérusalem. Le destin d’Israël en diaspora , 2019.
Manuel DIATKINE, Pierre-André Taguieff, l’antiracisme en débat, 2019.
Roland HUREAUX, Les Gilets jaunes ont raison,… et bien plus qu’ils croient , 2019.
Robert BIBEAU, Khider MESLOUB, Autopsie du mouvement des Gilets jaunes , 2019.
Dominique THIERRY, La solidarité intergénérationnelle sur le terrain , 2019.
Daniel GLAUSER, Questionnement critique des visions dépassées du monde actuel , 2019.
Titre

Michel Adam





Composer avec la Nature

Renaturation et géocitoyenneté

Préface de Hugues Sibille
Copyright
DU MÊME AUTEUR
PUBLICATIONS
Jean Monnet citoyen du monde – une pensée pour aujourd’hui, préface d’André de Peretti, L’Harmattan, 2015 (2011), 2 è édition revue et augmentée.
Réinventer l’entrepreneuriat – pour soi, pour nous, pour eux , préface de Claude Alphandéry, L’Harmattan, 2014 (2009), 2 è édition revue et augmentée.
Pour une écologie du travail humain. Travail et emploi : divorce ou mutation ? préface d’Hugues Sibille, L’Harmattan, 2008.
L’Association, image de la société , préface de Henry Noguès, L’Harmattan, 2008 (2005), 2 è édition revue et augmentée.
Les Schémas, un langage transdisciplinaire , préface de Jean-Louis Le Moigne, L’Harmattan, 1999.
Les Chemins de Charentes – Guide de l’animation, des ressources et des possibilités , en coll. avec Jean-François Poussard et Aude Labat, éditions Les Chemins de Charentes, 1979 (1978).
CONTRIBUTIONS
Intelligence de la Complexité : Épistémologie et Pragmatique, Colloque de Cerisy, Edgar Morin, Jean-Louis Le Moigne, Éditions de l’Aube, 2005.
Agir et penser en complexité avec Jean-Louis le Moigne, sous la dir. de Marie-José Avenier et Dominique Genelot, L’Harmattan, 2012 (pour ses 80 ans).
L’économie sociale et solidaire et le travail, Gilles Caire et Patrice Braconnier, colloque du RIU-ESS, L’Harmattan, 2013.
Éléments d’une politique convivialiste , Alain Caillé / Les convivialistes , BDL éditions, 2016.
Sur ma route, quatre dialogiques et quelques hologrammes, Nathalie FABBE-COSTES et Laurence GIALDINI (coord. par), Stratégie organisationnelle par le dialogue, Economica, 2018, p. 71-80.
© L’Harmattan, 2020 5-7, rue de l’École-Polytechnique ‒ 75005 Paris
www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-89641-0
Exergues
Aménager les continents, les mers et l’atmosphère qui nous entoure, « cultiver notre jardin terrestre », distribuer à nouveau et régler les ambiances pour favoriser chaque vie individuelle de plante, d’animal ou d’homme, prendre définitivement conscience de notre humanité solidaire, faisant corps avec la planète elle-même, embrasser du regard nos origines, notre présent, notre but rapproché, notre idéal lointain, c’est en cela que consiste le progrès.
Élisée RECLUS L’homme et la Terre, tome VI, chapitre XII, 1904
En nous l’homme de tous les temps En nous tous les hommes En nous l’animal, le végétal, le minéral L’homme n’est pas seulement homme Il est Univers
Aimé CÉSAIRE, La Tragédie du roi Christophe , 1964
PRÉFACE “Un hymne à la coopération”
Quel homme ce Michel Adam ! Je le connais depuis près de quarante ans. Au début des années 80, nous avions créé avec quelques autres utopistes une association de SCOP baptisée, Cèdre, un réseau de coopération pour le développement régional. Déjà un nom d’arbre, déjà la coopération, déjà le territoire ! Depuis lors il n’a jamais posé son sac d’homme engagé et ce livre montre qu’à l’instar de deux de ses maitres inspirants, Edgar Morin et Claude Alphandéry, (98 ans tous les deux, verts comme des prairies !) le bonhomme Adam n’est pas décidé à poser le sac et à raccrocher les gants. Au fond… il s’inspire de ses deux sources pour penser comme Edgar que “ si le pire est probable, le meilleur reste encore possible ” et comme Claude que face aux menaces l’attitude la plus juste est de “ vivre et rés ister”.
Le voilà donc aux prises, plume à la main, avec l’épineuse et ancestrale question du rapport entre l’homme et la nature. Pour sourire, il était au fond normal qu’un homme qui s’appelle Adam finisse par écrire sur l’homme et la nature ! Plus sérieusement, si le problème n’est pas neuf, ce qui l’est, c’est l’accélération de la détérioration de cette relation, conduisant à une situation catastrophique (mais pas désespérée), d’une nature menacée de mort par son asservissement à l’homme.
L’auteur rappelle sobrement les quatre épées de Damoclès sur nos têtes : dérèglement climatique, pollution généralisée, régression de la biodiversité, disparition progressive des ressources fossiles. Je me sens proche de l’esprit du livre sur de nombreux points, en particulier deux.
En premier, Michel Adam dresse un constat lucide et sans concession de cette détérioration, sans jamais que cela conduise à baisser les bras, comme le fait une partie de la collapsologie. Ce livre est porteur d’espérance, non de fatalisme. On retrouve chez l’auteur le volontarisme de "son voisin" Jean Monnet, (sur lequel il a écrit un fort beau livre) répondant ainsi à la question : "Optimiste ou pessimiste ? Déterminé ! " Michel Adam est déterminé et je partage sa détermination.
On ne peut continuer à regarder le monde tel qu’il va avec un logiciel d’analyse sociétale du 20 e siècle. Chirac disait sans trop y croire, la maison brûle. C’est fait. L’Australie après l’Amazonie et la Sibérie ont brulé. Plus d’un milliard d’animaux morts, une biodiversité sans doute en partie détruite pour toujours. Il faut donc revoir profondément notre logiciel d’analyse homme/nature et ce livre truffé de références et de citations bienvenues nous y aide.
Ceci me conduit à un second point d’accord profond avec l’auteur sur l’économie sociale et solidaire qui a été et reste le combat de ma vie. L’ESS elle aussi, doit revoir son logiciel et devenir sociale, solidaire et écologique. Son humanisme incontestable, son rapport à l’utilité sociale, ses statuts de sociétés de personnes, ne la dédouanent pas de réinterroger son rapport essentiel à la nature. L’ESS porte depuis un siècle une espérance d’émancipation de l’homme par un autre rapport capital/travail. Elle doit se demander si cette émancipation s’appuie partiellement ou non sur un asservissement de la nature menaçant les générations à venir.
De ce point de vue le livre contient un véritable hymne à la coopération qui me ravit et rappelle qu’il ne faut pas confondre coopérative et coopération. Le cœur du livre est là. Un plaidoyer pour que le mot de coopération ne vaille pas qu’entre les hommes mais aussi entre les hommes et la nature. L’auteur propose quatre règles d’éthique de la coopération qui peuvent s’appliquer à notre rapport à la nature : la règle de bienveillance, la règle de susceptibilité, la règle d’indulgence, la règle de transparence. Lisez-les ! Vous en ressortirez bonifiés !
Au fonds, tel que je le lis, ce livre peut