Des symphonies pour la croissance verte

Maurice Amuri Mpala-Lutebele

Description

La croissance verte commence par "penser" l'environnement, par l'imaginer pour mieux l'apercevoir dans tous ses états. La croissance verte, c'est aussi l'oralité africaine : elle cristallise la conscience écologique de l'Africain traditionnel et véhicule des connaissances abondantes sur le monde qui nous entoure. La croissance verte, c'est la coexistence homme-nature dans le monde réel. La croissance verte, c'est enfin le mouvement dialectique catastrophes écologiques et solutions envisagées, appropriées à un développement durable.

Sujets

• Écologie
• Environnement
• Nature
• Sciences et techniques

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juillet 2014
• Nombre de lectures: 37
• EAN13: 9782336353111
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 4 Mo

Extrait

Textes réunis par
Des symphonies pour la croissance verte Maurice AMURI MPALA-LUTEBELE
Cet ouvrage collectif pose la problématique des dynamiques de
l’environnement et y répond autour d’un credo écologique : la croissance
verte. Celle-ci est le résultat d’une volonté, d’une détermination, d’une
politique de ceux qui luttent pour une « bonne écologie », l’écologie
politique, celle « d’une espèce particulière, l’espèce humaine, une
espèce sociale et politique. […] Mais, c’est aussi une éthique :
aspiration morale à plus d’harmonie, d’autonomie, de solidarité, de Des symphonies
responsabilité. » (A. Lipietz) Une politique qui fait de l’homme un
élément environnemental. La croissance verte commence alors par
« penser » l’environnement, l’imaginer pour mieux l’apercevoir dans pour la croissance verte
tous ses états : la représentation de l’environnement devient ce double
regard, de création et de réception, posé sur lui en vue de mieux le
découvrir, le connaître et ainsi le maîtriser. Littérature et dynamiques de l’environnement
La croissance verte, c’est aussi l’oralité africaine et l’environnement,
cette autre forme de représentation par la parole orale traditionnelle
africaine, porteuse de son patrimoine culturel, notamment en matière
environnementale. L’oralité africaine cristallise effectivement la
conscience écologique de l’Africain traditionnel : elle véhicule une
longue expérience et des connaissances abondantes sur le monde qui
entoure l’homme, elle met sur pied des mécanismes appropriés de
conservation de la biodiversité et de protection de l’environnement.
La croissance verte, c’est ensuite et surtout la coexistence
HommeNature dans le monde réel, dans la matérialisation du rêve, de
l’imaginaire : comment tirer des leçons de diverses représentations
de l’environnement ? Comment ne pas tomber dans une écologie
«anthropocentrique » ? Comment « gérer » la technoscience pour une
fusion fructueuse entre l’homme et la nature ?
La croissance verte, c’est en n le mouvement dialectique catastrophes
écologiques et solutions envisagées appropriées à un développement
durable. Ce qui exige une action concertée des scienti ques et
des décideurs politiques : comment se mobiliser, de manière
pragmatique, pour des politiques environnementales nationales, voire
internationales?
Tel est le credo, en quatre volets, de Des symphonies pour la croissance
verte, Littérature et dynamiques de l’environnement : une manière de dire
et de promouvoir la croissance verte.
Collection Comptes rendus
Fondée et animée par Eddie Tambwe
(avec la collaboration de Jo Mukembe et Pascal Baylon)
46 €ISBN : 978-2-343-04046-2
Textes réunis par
Des symphonies pour la croissance verte
Maurice AMURI MPALA-LUTEBELE
Littérature et dynamiques de l’environnement





Des symphonies pour la croissance verte
Littérature et dynamiques de l’environnement



Textes réunis par
Maurice AMURI MPALA-LUTEBELE








Des symphonies
pour la croissance verte
Littérature et dynamiques de l’environnement














Comptes rendus L’Harmattan





































© L’Harmattan, 201 4
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
[e-mail]
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ISBN : 978-2-343- 04046-2
EAN : 97823430 40462
Avec les contributions de :


Marie-Rose Abomo-Maurin
Cyrile Adebu Liginda
Clémentine Alaruka Anzo-Aga
Damien Alcade
Youssef Alhamadah
Maurice Amuri Mpala-Lutebele
Emmanuel Banywesize Mukambilwa
Jean-Paul Biruru Rucinagiza

Nicodème Bondo Mulunda
Nestor Diansonsisa Mwana Bifwelele
Charles Djungu-Simba
Kossi Souley Gbeto
Haddad Adnan
Evariste Ibili Akwer
Christophe Ippolito
Félicien Kabamba Mbambu


Jean-Pierre Kabulu Djibu Bitone
Michel Kasombo Tshibanda
Boniface Kizobo O’Bweng-Okwess
Yawo Mensah Koto
Humberto Luiz Lima de Oliveira
Willy Loyombo Esimola
Joseph Lunjwire Lw’Engombe ya Bahima


Raymond Mande Mutombo
Louis Mpala Mbabula
Richard Mukendi Nkashama
César Nkuku Khonde
Jonas daniel Rano
Noël Sanou
Antoine Tshitungu Kongolo
Alain Vuillemin


INTRODUCTION
Dire et promouvoir la croissance verte

Maurice Amuri Mpala-Lutebele
Université de Lubumbashi

Les questions environnementales sont devenues les préoccupations
de toute la planète : « déforestation, désertification, biodiversité,
1réchauffement planétaire … […], ces phénomènes environnementaux »
sont tellement récurrents dans le vocabulaire politique, scientifique,
journalistique et même artistique qu’ils s’internationalisent pour
afficher la mondialisation de la problématique de l’environnement. Tout
le monde en parle, en effet, quand on assiste aux inondations des villes
entières, à la pollution des fleuves, au danger du nucléaire et de la
construction des barrages hydro-électriques… qui bouleversent
l’environnement. N’y a-t-il pas là l’exigence de remettre en doute les prix
à payer pour cette façon de vivre, pour ce modèle économique qui
représente ce que Pascal nommait « l’esprit de géomètre » ?
En effet, « les grands écosystèmes de la planète vont mal : […]. Le
constat est même alarmant : 25 à 50% des espèces animales et végétales
pourraient ne plus exister avant la fin du siècle ; la forêt tropicale
régresse […] : c’est également le cas des grandes zones humides
continentales dont la superficie diminue rapidement ; la banquise fond à
un rythme accéléré entraînant avec elle l’extinction des ours blancs […] ;
les déserts progressent et l’érosion s’accélère […] ; le climat enfin
2s’affole : le réchauffement accéléré de la planète … » Tel est le discours
« écologique » qui est à la fois inquiétant et incitateur, provocateur et
préventif … Un discours qui suscite des interrogations et des attitudes
diverses. Tel est aussi le discours sur « se penser en tant que Nature
même » (comme le diraient Félix Guattari, Edgar Morin), un discours sur
des façons de vivre, sur un certain savoir-faire relatifs à la
consommation excessive.
Par ailleurs, la littérature, transposant les faits sociaux en faits
littéraires, est un langage, parole porteuse de l’imaginaire collectif :
diverses expériences vécues en expérience par une expérience. Elle
3transforme, « historicise », pour reprendre l’expression de M. Picard , le

1 ARNOULD, P. et SIMON, L., Géographie de l’environnement, Paris, Editions Belin, 2007,
p. 4 de couverture.
2 Ibidem, p. 3.
3 PICARD, M., Roman et société, (colloque, 6 novembre 1971), Paris, A. Colin, 1973, p. 56.
9
réel. Et cette transposition ou historicisation, ajoute J.-N. Pontbriand,
« qu’elle soit idéalisation, esthétisation, typification, critique ou
généralisante, avec réduction à l’homme intemporel, mythification,
‘naturalisation’ […], allégorisation, ou même que cette transformation
4soit, pourrait-on dire, réaliste » , elle démontre indéniablement « la
5transcendance [de la littérature] par rapport à la société » pour mieux
représenter cette dernière. En cela, la littérature, par rapport à cet acte
de représentation, élargit son sens aux sciences de la nature, aux
sciences sociales, historiques, etc.
Aussi, les questions environnementales sont-elles prises en charge,
6recréées, pensées par des œuvres de l’esprit en vue de la maîtrise de
l’environnement naturel. Il convient de rapp