L'urgence d'une révolution agricole au Cameroun

Alphonse Zozime Tamekamta, Jean Koufan Menkéné

Description

Face à l'unipolarisation d'une économie camerounaise monopolisée par le secteur informel et à l'omniprésence du discours politique, cet ouvrage inscrit le monde rural au centre de la stratégie d'affinement de la croissance économique. Voici un tour d'horizon de la politique agricole conçue et appliquée depuis 1960 et une réflexion pour opérationnaliser la croissance économique à l'horizon 2035.

Sujets

• Campagne
• Économie
• Agriculture
• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 septembre 2013
• Nombre de lectures: 23
• EAN13: 9782336321233
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

croissance démographique paraît déIer les prévisions, autant il faut

secteur informel et à l’omniprésence du discours politique qui promeut l’émergence du Cameroun en 2035, cet ouvrage inscrit le monde rural au centre de la stratégie d’afInement de la croissance

par une éphémère embellie agricole, l’ouvrage fait un tour d’horizon de la politique agricole telle que conçue et appliquée depuis 1960. Aussi, en identiIant l’État comme principal catalyseur du développement agricole,

(Bruxelles) et Expert afïlié àThinking Africa

1954 à Baïa (Cameroun). Il a fait des études d’histoire et

Jussieu et à l’Institut d’études politiques de Paris. Il est actuellement maître de conférences à l’université de Yaoundé I.

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Sous la direction de Alphonse Zozime TAMEKAMTA et Jean KOUFAN MENKÉNÉ

L’urgence d’une révolution agricole au Cameroun

L’urgence d’une révolution agricole au Cameroun

Emergences Africaines Dirigée par Magloire KEDE ONANA La collection « ÉMERGENCES AFRICAINES » se propose de renverser des certitudes faciles. Nous sommes convaincus que l’Afrique, longtemps considérée comme en retrait, s’ouvre au monde, et est plus que jamais au cœur des enjeux. Son Histoire ne doit plus s’écrire ailleurs, par des continents eux-mêmes en crise de modèles à proposer/imposer. Une nouvelle génération très entreprenante d’Africains et d’Africanistes existe aujourd’hui, qui problématise et réécrit l’Histoire du continent dans toutes ses facettes, et par une approche multidisciplinaire. Il s’agit de dévoiler une Afrique des « Bonnes Nouvelles » : celle qui, parce que plus ouverte au monde, présente tous ses atouts d’émergence. Dernière arrivée dans la compétition mondiale, l’Afrique est capable d’apporter un élan différent à la mondialisation grâce à son devenir, qui est subordonné à son être.

Sous la direction de Alphonse Zozime TAMEKAMTA et Jean KOUFAN MENKÉNÉ

L’urgence d’une révolution agricole au Cameroun

L’H ARMATTAN

© L'H ARMATTAN , 2013 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-336-29201-4 EAN : 9782336292014

Hommage aux forces nourricières du Cameroun

Honneur aux défenseurs des droits des paysans camerounais

INTRODUCTION GÉNÉRALE

En mars 1981, le président Ahmadou Ahidjo déclarait : Certains, mal informés, irréfléchis, ou tout simplement de mauvaise foi par leurs allégations, leurs illusions ou leurs rêves veulent nous faire comprendre que le développement du Cameroun, désormais, se fera à partir des ressources pétrolières et gazières (…). Je voudrais profiter de l’occasion pour dire, tout d’abord, que nos ressources d’hydrocarbures connues à ce jour sont modestes. En 1980, il a été extrait 2,8 millions de tonnes de pétrole au Cameroun. Sur ces 2,8 millions de tonnes, 50% sont revenus au Cameroun, le reste revenant aux sociétés qui apportent leur argent et leur technique pour l’exploitation de cette richesse (…). Mais, encore une fois, nous serions coupables et condamnables si nous cédions au mirage du pétrole et négligions l’exploitation de nos richesses agricoles et pastorales. D’autres pays l’ont fait et le regrettent amèrement (…). Notre véritable richesse, notre chance de relever le défi que nous impose une conjoncture difficile, résident non pas sur d’hypothétiques ressources d’hydrocarbures immenses, mais sur notre capacité de mettre en valeur notre agriculture en rationalisant l’exploitation de nos potentialités, en revitalisant le monde 1 rural . Quelques mois plus tard, il revenait à la charge en martelant : « avant la manne pétrolière, il y avait l’agriculture ; après le 2 pétrole, il y aura toujours l’agriculture » . Ces propos se sont inscrits dans un environnement dominé par la litanie de « Cameroun : grenier de l’Afrique centrale ». Au moment où les politiques et les technocrates présagent l’émergence économique du pays à l’horizon 2035, où les projets dits structurants semblent préoccuper toute la nomenklatura politique, il importe de faire

1  Anonyme, L’économie camerounaise, Paris, Ediafric-La Documentation e africaine, 5 édition, 1984, p. 123. 2 Ibid. p.124.

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