La production cotonnière en Haute-Guinée
235 pages
Français

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La production cotonnière en Haute-Guinée , livre ebook

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Description

De 1986 à 1999, les populations rurales de Haute-Guinée ont été attirées par la culture du coton. Mais en dépit de facteurs stimulants, celle-ci est restée marginale en comparaison à celle de certains pays frontaliers comme le Mali et la Côte d'Ivoire. Néanmoins, elle a joué un rôle de principal vecteur de développement rural. Le processus de privatisation de cette culture en Guinée en 2000, par sa définition et son échec, se présente comme une expérience singulière en Afrique de l'Ouest.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2010
Nombre de lectures 396
EAN13 9782296710818
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La production cotonnière en Haute-Guinée
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa


Dernières parutions

Oswaldo A. DIAZ O., Des fillettes esclaves à Libreville au XX e siècle, 2010.
Alphonse MAKENGO NKUTU, Les institutions politiques de la RDC : de la République du Zaïre à la République démocratique du Congo (1990 – à nos jours), 2010.
Pierre François EDONGO NTEDE, Ethno-anthropologie des punitions en Afrique, 2010.
Alphonse MAKENGO NKUTU, Les institutions politiques de la RDC : de l’Etat indépendant du Congo à la République du Zaïre (1885-1990), 2010.
Gaston M’BEMBA-NDOUMBA, Transports urbains publics et privés au Congo : enjeux et pratiques sociales, 2010.
Tahirou BAH, Mali : le procès permanent, 2010.
Aly Gilbert IFFONO, Résistance et survie, Un peuple de Guinée face aux colonisations : les Kissia (Guinée, Libéria, Sierra Leone) , 2010.
Kiatezua LUBANZADIO LUYALUKA, La religion Kôngo, Ses origines égyptiennes et sa convergence avec le Christianisme , 2010.
Kiatezua LUBANZADIO LUYALUKA, L’inefficacité de l’église face à la sorcellerie africaine, 2010.
Richard EYASU, Démocratie en Afrique francophone : une pure fiction, 2010.
Ambroise V. BUKASSA, Congo-Zaïre : éternel rebelle au consensus politique, 2010.
Arlète TONYE, Pratique juridique des financements structurés en Afrique, 2010.
Hugues MOUCKAGA, Les Bapunu du Gabon, communauté culturelle d’Afrique centrale, 2010.
Moïse LIDA KOUASSI, Témoignage sur la crise ivoirienne, De la lutte pour la Démocratie à l’épreuve de la rébellion, 2010.
Oumar SAN GARE


La production cotonnière
en Haute-Guinée


Préface d’Alain Bonnassieux et Philippe Jouve


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-13256-6
EAN : 9782296132566

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
DEDICACE
Je dédie ce travail à ma mère Mariam DIAKITE, décédée en 1993 en Guinée et à mon père Daouda SANGARE, décédé en 1997 en Côte d’Ivoire. Que la terre de ces deux pays leur soit légère.
Amen.
REMERCIEMENTS
Ils s’adressent en premier lieu à messieurs Philippe JOUVE et Alain BONNASIEUX pour avoir dirigé mes travaux de recherche qui ont abouti à l’édition de cet ouvrage.
J’adresse aussi mes remerciements à l’ensemble des membres du Laboratoire Dynamiques Rurales de l’Université Toulouse le Mirail et à mes professeurs de l’Université de Conakry.
Mes remerciements vont également aux nombreuses personnes qui ont su m’apporter leurs aides et conseils. Parmi ceux-ci, figure M. Sansy KABA DIAKITE, directeur d’Harmattan Guinée.
Enfin, je ne saurais terminer sans témoigner de ma reconnaissance envers mon épouse SANGARE Marie-Christine pour le soutien et l’aide apportée pour l’édition de cet ouvrage.
SIGLES
BM : Banque Mondiale
CAOPA : Centre d’Appui aux Organisations Professionnelles Agricoles
CFD : Caisse Française de Développement
CFDT : Compagnie Française pour le Développement des fibres Textiles
CGC : Compagnie Guinéenne de Coton
CIDT : Compagnie Ivoirienne pour le Développement des Textiles
CMDT : Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles
CRAB : Centre de Recherche Agronomique de Bordo-Kankan
CRD : Communauté Rurale de Développement
DAGRIS : Développement des Agro-Industries du Sud
DR : District Rural
FAC : Fonds d’Appui à la Coopération
FED : Fonds Européen de Développement
FMI : Fonds Monétaire International
GENIB : Groupement d’Entreprise de Négoce et Intermédiation Bancaire
GPC : Groupement des Producteurs de Coton
GV : Groupement villageois
IMDL : Impôt Minimum de Développement Local
IRAG : Institut de Recherche Agronomique de Guinée
LPDA : Lettre de Politique de Développement Agricole
OP : Organisation de Producteurs
PACV : Projet d’Appui aux Communautés Villageoises
PAS : Programme d’Ajustement Structurel
PCGK : Projet Coton Gaoul-Koundara
PCK : Projet Coton Kankan
PDRHG : Projet de Développement Rural de la Haute-Guinée
SAG : Société Aurifère de Guinée
SGS : Société Générale de Surveillance
SNSA : Service National de la Statistique Agricole
SOFITEX : Société des Fibres Textiles du Burkina Faso
SYCOV : Syndicat des Producteurs Cotonniers et Vivriers du Mali
UEP : Unité d’Entretien des Pistes
GLOSSAIRE
« Bankudu » : sols sableux ou sablo-limoneux
« Bèredu » : sols gravillonnaires
« Bowé » : terme indiquant la présence de plusieurs plateaux latéritiques
« Côrôni » : le coton
« Dougoutigui » : chef de terre
« Dougouyéléman » : rotation des parcelles
« Fila kê » : éleveur peuhl
« Foroba » : champ commun au niveau des familles
« Foua » : clairière inapte à la pratique agricole
« Foudou kourouni » : mariage limité dans le temps
« K ari » : classes d’âge ou de circoncision
« Kignédu » : sols gravillonnaires à texture fine
« Nagban » : champs à sols sableux, dépourvus de cailloux.
« Nako » : jardins potagers
« Ourandjan » : champ individuel
« Sangban » : la partie de l’exploitation agricole laissée en jachère
« Sangban koro » : ancienne jachère
« Sangban koura » : jeune jachère
« Sénè koura » : nouveaux espaces agricoles, nouveaux champs
« Sin’dji » : lait maternel, lien maternel
« Sômon » : anacarde
« Tiékoroba » : les vieux
« Tiga » : arachide
« Ton » : groupe de travail
« Tonkansigui » est l’adjoint du chef du groupe de travail
« Tonkuntigui » : chef du « ton »
« Wèrè » : enclos où sont parqués les bœufs
« Yèrèyé » : liberté ou indépendance
PREFACE
Alain Bonnassieux
Philippe Jouve

La production du coton et l’organisation de la filière ont donné lieu à de nombreuses études dans les pays d’Afrique de l’Ouest comme le Burkina Faso, le Mali ou le Bénin où cette production occupe une place centrale dans l’économie de ces pays. En revanche, en Guinée, le caractère récent et la modestie de la production ont fait que cette filière de production y a été peu étudiée. C’est un des mérites de l’ouvrage d’Omar Sangaré que de pallier ce déficit d’information. Mais il présente surtout l’intérêt d’apporter une contribution significative au débat très actuel sur les modes d’encadrement des filières coton et des sociétés paysannes dans les pays du Sud.

Il permet aussi d’appréhender les problèmes de développement en Haute-Guinée, vaste région de savane frontalière du Mali et de la Côte d’ivoire, peuplée majoritairement de Malinké, dotée de potentialités insuffisamment exploitées et affectée par une forte pauvreté.

La réalisation de cet ouvrage marque l’aboutissement d’une recherche de plusieurs années sur l’évolution de la filière coton guinéenne qui a donné lieu à la soutenance en décembre 2007 d’une thèse en géographie co-encadrée au sein de l’UMR Dynamiques Rurales de l’Université Toulouse le Mirail par Alain Bonassieux chargé de recherche dans cette UMR et Philippe Jouve, Professeur à l’IRC de Montpellier SupAgro.

Pour mener à bien son étude sur l’évolution historique des dispositifs d’encadrement et leurs impacts, Oumar Sangaré a fait preuve de beaucoup de ténacité pour surmonter les contraintes matérielles auxquelles il a été confronté. La problématique de la thèse a du être remaniée à plusieurs reprises suite à l’évolution du contexte. Ses recherches ont commencé au terme d’une période au cours de laquelle la production a connu une forte progression dans le cadre d’une approche intégrée d’appui à la culture du coton. Cette dynamique s’est ensuite inversée, du fait d’une politique de libéralisation de la gestion de la filière basée sur le clientélisme et aussi de la diminution de compétitivité du coton africain face à la concurrence de productions subventionnées, notamment celles des Etats-Unis.

Le travail est fondé sur une bonne connaissance des travaux scientifiques sur la

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