Les animaux, la nature et la France

Patrice Raydelet

Description

Où en sommes-nous de nos relations avec les animaux et la nature en France ? Quels sont les éléments ayant incité l'homme à se conduire ainsi avec les autres espèces qu'il côtoie sur la planète ? Après avoir répondu à ces questionnements, en empruntant des passerelles historiques, l'ouvrage aborde le type de relations que nous entretenons avec différentes catégories d'animaux : la faune sauvage (chasse, piégeage, pêche), les grands prédateurs (lynx, loup, ours) et les animaux domestiqués (animaux de compagnie, corrida, fourrure, vivisection, animaux de ferme, pêche industrielle). Face à ce constat peu reluisant, des pistes de réflexion visent à modifier nos comportements afin de faire évoluer notre relation avec les animaux et la nature.

Sujets

• Sciences et techniques
• Écologie
• Nature
• Environnement

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 31 octobre 2019
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782336884882
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre

Patrice Raydelet








Les animaux, la nature et la France

Changer nos paradigmes, modifier nos comportements
Copyright







***






















© L’Harmattan, 2019
5-7, rue de l’École-Polytechnique ‒ 75005 Paris
www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-88488-2
Sommaire
Couverture
4 e de couverture
Titre
Copyright
Avant-propos
L’homme & l’animal
Manque de respect et réflexe déplacé
Délit de faciès et assimilation malheureuse
La force de l’image et les méfaits des détournements
Ne pas confondre fiction et réalité
Arrêtons la paranoïa
Où en sommes-nous & comment pouvons-nous agir
Connaissance & protection de la nature & des animaux
Description de la situation
La faune sauvage
Les grands prédateurs
Les animaux domestiqués
Pistes de réflexion
Faune sauvage
Les grands prédateurs
Les animaux domestiqués
Éducation
Politique
Droit/Justice
Conclusion
Un engagement précoce
Du même auteur
Sciences de la vie aux éditions L’Harmattan
Adresse
Avant-propos
Les rapports entre les hommes et les animaux…
Ce thème, vaste et complexe, a souvent été abordé pour traiter de la riche histoire de nos relations ou des conséquences engendrées par les excès de tous ordres. Depuis quelques années, la plupart des reportages traitant de cette relation ont pour but de condamner des actes de cruauté ou au contraire de brocarder l’absurdité de certains « maîtres », qui sous couvert d’amour pour leurs compagnons, s’autorisent toutes sortes de dérives. Ces deux aspects s’intègrent dans cette thématique et sont souvent repris car ils font vivre le débat sous-jacent des « pro-ceci » et « anti-cela ». Ces partis pris sont intéressants puisque justement ils soulèvent des questions qui méritent d’être débattues. Notamment celle de la maltraitance, sur laquelle nous reviendrons bien évidemment car il s’agit d’un aspect crucial du dysfonctionnement de notre relation avec les animaux.
Mais cette façon biaisée, et forcément partisane, d’aborder les rapports entre humains et animaux ne doit pas occulter la trame générale : comment nous conduire avec les animaux, quels types de relations moralement acceptables pouvons-nous tisser avec eux ?
Prédateurs, proies, collaborateurs « obligés », souffre-douleur, icônes, objets de curiosité, sujets de sacrifices ou d’adoration… depuis l’apparition de l’être humain sur terre, les animaux sont présents dans toutes les étapes de la construction de l’Humanité. Étapes parfois heureuses mais, hélas, bien trop souvent destructrices pour des victimes toutes désignées.
Peut-on imaginer un monde sans animaux ?
L’intitulé même de la question paraît pour le moins caricatural, voire complètement idiot.
Un monde sans animaux ? En voilà une idée saugrenue !
Pourtant si l’on se penche sur l’état des populations animales en ce début de XXI e siècle, la question mérite d’être posée pour un très grand nombre d’espèces. En effet, pris dans le tourbillon d’une vie qu’ils ne gèrent plus et déconnectés des réalités biologiques, peu d’habitants des pays industrialisés s’inquiètent, s’informent ou se mobilisent contre ce déclin aussi criant que redoutable.
Pour des raisons diamétralement opposées, inhérentes à des conditions de vie plus difficiles, les populations du Sud privilégient tout naturellement leur propre survie sans beaucoup d’égard pour leur environnement et les espèces animales qu’elles côtoient.
Dans ce monde à deux vitesses, quel pourcentage de la population montre, non pas un intérêt ne serait-ce qu’affectif, mais une réelle volonté d’agir sur les causes qui génèrent ces conséquences dramatiques ?
Tout le monde trouve le raisonnement ridicule mais très peu de personnes se mobilisent. Pourtant notre implication est nécessaire afin d’inverser la tendance.
Suite aux nombreux méfaits, directs ou indirects, commis par les activités humaines, beaucoup d’espèces animales ont déjà disparu ou sont en voie d’extinction.
Que ce soient des espèces sauvages ou domestiques d’ailleurs. Car nous pourrions penser que seules les espèces sauvages, pouvant présenter “moins d’intérêts” pour l’homme, soient les plus touchées. Il n’en est rien puisque depuis plusieurs décennies de nombreuses races domestiques ont disparu.
Elles n’ont pas été exterminées ou privées de leur habitat, comme les espèces sauvages, mais condamnées sur l’autel de la rentabilité.
La diversité, thème cher à tout naturaliste, n’est plus présente dans les cours de fermes où l’uniformité, le calibrage et la rentabilité prévalent.
Que serions-nous sans les animaux ?
Nourriture, vêtements, traction animale pour l’agriculture, culture, création, compagnons d’enfance, poésie, littérature, sculpture, peinture, évasion, soutien psychologique…
Tout ce qui fait la spécificité de l’homme provient en grande partie du monde animal. Nous avons besoin de leur présence et les utilisons depuis toujours comme modèles.
Les avancées prodigieuses réalisées en matière de recherche scientifique nous révèlent toujours davantage que nous avons énormément à apprendre des animaux et de la nature dans les domaines les plus divers comme la construction, la médecine, la nutrition, la psychologie, l’écologie…
Aujourd’hui quelles relations entretenons-nous avec les animaux ? Comment en est-on arrivé à ce stade et quels critères définissent nos besoins, nos envies ou nos rejets vis-à-vis des espèces animales ?
Comment agissons-nous et que pourrions-nous faire pour qu’il en soit autrement ?
En faisons-nous trop ou pas assez ?
Plus simplement, les relations entre les hommes et les animaux ne doivent-elles pas être complètement revues et corrigées ?
Depuis des siècles, des hommes et des femmes s’échinent à apporter leur obole afin que s’améliorent les rapports entre l’homme et l’animal. Pour faire évoluer la condition animale, faire cesser les souffrances inutiles et les abus de toutes sortes.
Cette recherche de consensus, aux ramifications multiples, a une fondation unique et parfaitement identifiable : le RESPECT.
Sans cette notion fondamentale, aucune démarche ne peut aboutir.
L’autre paramètre indispensable, garant lui aussi d’une réelle prise de conscience, est la connaissance. On craint ou rejette ce que l’on ne connaît pas. Cette peur de l’inconnu est légitime mais peut être combattue par la mise à disposition d’informations, par l’éducation et le partage d’expériences.
Sans les clés indispensables d’une meilleure compréhension du monde animal, beaucoup de contrevérités préjudiciables vont perdurer. Elles contribueront à entretenir le fossé qui s’est creusé entre l’homme, cherchant à s’émanciper de sa condition d’animal, et le reste des êtres vivants de la planète.
Bien sûr, il est toujours possible de dévier pour atteindre des objectifs de sauvegarde ou d’éducation. Par exemple, l’intéressement financier est une voie empruntée régulièrement afin de pallier ces manques en matière d’éducation et de respect, et faire accepter une décision ou inciter une population à protéger telle ou telle espèce.
Mais si elle est importante, cela reste une voie artificielle et sans fondation solide dans certains cas. Si la manne financière vient à disparaître, quid de la validité de ce système ?
L’homme & l’animal
Comme le psychanalyste interprète la signification de nos agissements d’adultes à partir de situations vécues dans notre petite enfance, la nature de nos relations actuelles avec le monde animal remonte à nos origines et à notre parcours.
C’est-à-dire à l’histoire de l’Humanité.
Mais contrairement à la lente évolution qui poursuit son œuvre besogneuse dans le monde animal, l’être humain peut s’enorgueillir d’avoir sauté des classes !
Les premie