Les chemins infinis de la décarbonisation
138 pages
Français

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Les chemins infinis de la décarbonisation , livre ebook

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Description

L'économie néoclassique de l'environnement – signal prix et marché de permis carbone – qui a sous-tendu les négociations climatiques internationales a fait perdre deux décennies à la compréhension de la question climatique. La nouvelle économie de l'effet de serre va devoir trouver les voies concrètes de la décarbonisation. Les tensions et conflits productifs, sociaux et de redistribution ne manqueront pas. L'économie politique des changements climatiques au XXIe siècle sera une longue, longue bataille.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 novembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782336395128
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0005€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright
Le « photocopillage » tue le livre
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L. 122-5, 2 e et 3 e a, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause estillicite » (art. L.122-4).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle.

©2015, Campus Ouvert
http://editionscampusouvert.wordpress.com/
editions.campus-ouvert@orange.fr
EAN Epub : 978-23-36745-23-7

Distribution : Éditions L’Harmattan, 16 rue des Écoles – 75005 Paris
www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
Titre

Les chemins infinis de la décarbonisation
Neuf questions clés pour la COP 21










Michel Damian
Préface de Jean-Marie Chevalier











Éditions Campus Ouvert Distribution L’Harmattan 2015
Citation

« Une chose est sûre, il n’y a pas encore de politique qui soit adaptée aux tâches de l’anthropocène. »
Bruno Latour, « En attendant Gaïa », libération, 29 juin 2010.


« Quelle forme faut-il prendre pour exprimer parfois son opinion surles choses de ce monde, sans risquer plus tard de passer pour un imbécile ? Cela est un rude problème. Il me semble que le mieux est de les peindre, tout bonnement, ces choses qui vous exaspèrent. »
Gustave Flaubert, « Lettre à George Sand », 19 décembre 1867, in Pierre-Marc de Biasi, Préface à L’Education sentimentale, Paris, Le Livre de Poche, LGF, 2002, p. 29.
Préface Jean-Marie Chevalier
Professeur émérite à l’Université Paris-Dauphine
Pour comprendre ce qui se passe à Paris à la COP 21 et les impacts futurs de cette conférence, il est important de connaître la trajectoire historique dans laquelle elle se situe, depuis le sommet de Rio en 1992, qui a initié trente ans de négociations climatiques. Michel Damian nous propose une réflexion originale sur cette trajectoire. Il combine à juste titre le cadre théorique de l’économie classique, sur lequel repose la problématique globale, et l’évolution factuelle de la situation : entre 2000 et 2010, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté à un rythme plus élevé que durant les trois décennies précédentes. C’est un appel à une reformulation théorique auquel nous invite cette évolution.
Cette reformulation n’aura pas lieu dans le cadre institutionnellement rigide de la conférence de Paris. En effet, l’accord entre la Chine et les Etats-Unis a déjà, nous rappelle Michel Damian, préempté la philosophie d’ensemble de la conférence. Toutefois, les éléments sont là pour approfondir la discussion. Il est bon que les débats se situent dans un cadre juridique précis, celui de l’ONU, mais il faut que des négociations plus globales aillent au-delà. La conférence de Paris est déjà un succès dans la mesure où sa préparation, qui a été accompagnée par une longue série d’événements climatiques extrêmes, a renforcé la prise de conscience des citoyens du monde, de la gravité pour la planète du réchauffement climatique. L’augmentation de la température dépassera très probablement les 2°C que la communauté scientifique nous indique comme étant l’extrême limite. Cette dégradation de l’équilibre devrait nous amener à envisager des actions plus fortes et plus responsables.
C’est à une définition de l’économie politique du changement climatique que nous invite Michel Damian. Ce sera une rude bataille mais, ce qui parait nouveau dans le jeu, c’est une très forte implication d’acteurs non étatiques : villes, collectivités locales, ONG, associations diverses, entreprises privées, fonds de pension et investisseurs. Leur « détermination climatique » est apparue clairement lors de la préparation de la conférence de Paris. Dans le dernier chapitre de son ouvrage « iLa page à écrire », l’auteur nous propose des idées pour construire le monde de demain. Le défi est d’autant plus difficile que le système économique et énergétique, que nous avons construit depuis un siècle et demi, est fondamentalement rigide, en termes de structures et de comportements. Par ailleurs, ce chapitre montre bien qu’il faut replacer la problématique climatique dans une problématique plus large qui couvre le développement économique, les ressources naturelles, l’accès à l’énergie, les inégalités et, d’une façon assez générale, la régulation économique de la planète. Le chemin est long vers la décarbonisation ; il sera difficile et violent.
Merci à Michel Damian de nous offrir un ouvrage, clair, dense, très complet qui nous amène à réfléchir sur l’économie politique du monde ; une réflexion qui s’inscrit entre les pages déjà écrites et celles qui sont encore à écrire.
Introduction « Un accord historique sur le climat »
La conférence qui se tient à Paris-Le Bourget du 30 novembre au 11 décembre 2015 – Paris Climat 2015 – est de la plus haute importance, elle marquera pour des décennies le paysage de la lutte contre les changements climatiques. Les pays signataires, en juin 1992 à Rio de Janeiro, de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC ; en anglais United Nations Framework Convention on Oimate Change, UNFCCC), se réunissent chaque année lors d’une Conférence des Parties ou COP ( Conférence of the ‘Parties). La première s’est tenue à Berlin en 1995. Après la 20 e tenue à Lima en décembre 2014, Paris sera ainsi la 21 e conférence des 195 Etats (plus l’Union Européenne) membres de la Convention (COP21).
C’est le président François Hollande qui a proposé, le 14 septembre 2012, que cette réunion ait lieu à Paris – le plus grand événement diplomatique jamais accueilli en France –, pour, selon ses termes, a parvenir à un accord global sur le climat en 2015 ». Quelque 40 000 personnes sont attendues, des chefs d’Etats et des diplomates en provenance de toutes les nations, des experts du climat, des représentants des villes, des milieux économiques, les patrons de quelques-unes des plus grandes firmes multinationales, de très nombreuses ONG, ainsi que des militants de la société civile et des mouvements de justice climatique. La Conférence sera présidée par la France, qui coordonnera les positions de l’Union européenne, avec des enjeux diplomatiques et politiques conséquents.
Le précédent et premier accord climatique à vocation internationale, le protocole de Kyoto, arrivé à expiration en 2012, n’engageait qu’un nombre restreint d’Etats, 38 en 1997, 36 aujourd’hui après le retrait des Etats-Unis puis du Canada. Il aura été une impasse et ne couvre qu’environ 12 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre – des émissions qui ont augmenté plus vite entre 2000 et 2010 que durant les trois décennies précédentes.
La COP20, tenue à Lima, au Pérou, du 1 er au 12 décembre 2014, était censée préparer la COP21 de Paris. Elle s’est conclue par un court texte de 4 pages de décisions – le Nma CaU for Climate A.ction (UNFCCC, 2014b) –, au contenu jugé minimaliste par la plupart des observateurs. A ce texte est jointe une annexe de 39 pages, en quelque sorte un mandat pour la négociation de l’accord de Paris. Mais il s’agit seulement d’éléments pour la discussion –Elementsfora draftnegotiating text, sans cap précis, sans choix : une liste de tous les sujets qu’il conviendrait d’aborder, avec chaque fois toutes les options possibles (UNFCCC, 2014a).
L’appel de Lima a cependant donné un cadre commun et des lignes directrices pour les négociations, « un pas en avant » pour l’Union Européenne, « une bonne base pour un accord », énonçait le ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius au sortir de la conférence. On soutiendra ici qu’un accord sera conclu &

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