Sciences et biodiversité

Liarsou Alexandra, Florent Kohler, Michel Kreutzer, Christian * Lévêque, Pierre Pech

Description

Des universitaires et des chercheurs sont officiellement associés à la définition des orientations politiques de la stratégie nationale pour la biodiversité. Le propos développé dans cet ouvrage vise la compréhension des rôles et statuts qui peuvent être conférés aux différentes sciences ainsi qu'aux scientifiques autour de la notion de biodiversité et des interactions sociétés-environnement. La présentation de cas concrets permet de discuter les multiples aspects de la prise en considération de la biodiversité sur le terrain par les interlocuteurs concernés.

Sujets

• Environnement
• Nature
• Sciences de la vie et de la Terre
• Écologie
• Sciences et techniques

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 février 2016
• Nombre de lectures: 45
• EAN13: 9782140000416
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

des universitaires et des chercheurs sont ofIciellement associés à la déInition de ces orientations politiques et les scientiIques sont sollicités pour la production de rapports sur l’état de la faune et de la Lore de France.

différentes sciences ainsi qu’aux scientiIques autour de la notion de biodiversité et des

Editeurs scientiIques

Sous la direction de Alexandra Liarsou, Corinne Beck, Florent Kohler, Michel Kreutzer, Christian Lévêque, Pierre Pech

{ S ciences et biodiversité } Acteurs, enjeux, temporalités

Sciences et biodiversité

Acteurs, enjeux, temporalités

Sous la direction de Alexandra Liarsou, Corinne Beck, Florent Kohler, Michel Kreutzer, Christian Lévêque, Pierre Pech

Sciences et biodiversité

Acteurs, enjeux, temporalités

Sciences et biodiversité : acteurs, enjeux, temporalités

Journée d’étude du 12 décembre 2014, Paris, Université Pierre et Marie Curie

Responsabilité et organisation Alexandra LIARSOU (UMR 7041, ArScAn)

Comité scientifique Corinne BECK (Université de Valenciennes), Florent KOHLER (Université de Tours), Michel KREUTZER (Université de Nanterre), Christian LÉVÊQUE (IRD, émérite), Alexandra LIARSOU (UMR 7041, ArScAn), Yves LUGINBÜHL (CNRS, Ladyss, émérite), Marie-Christine MARINVAL (Université Paris 1), Pierre PECH (Université Paris 1), Bruno VILLALBA (AgroParisTech)

Avec le soutien de l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis

Actes

Les auteurs Delphine GRAMOND (Paris-Sorbonne), Isabelle ARPIN (Irstea), Arnaud COSSON (Irstea), Dorothée DENAYER (Université de Liège), Serge MULLER (MNHN), Clémence EMPRIN (Labex Item, Université de Savoie), Christian PERREIN (Atlas entomologique régional, Nantes), Fanny GUILLET (MNHN), Audrey COREAU (AgroParisTech), Corinne QUELQUEJEU (Eiffage construction), Antonio DOS SANTOS (Université Lille 1), Jean-Claude LEFEUVRE (MNHN)

Textes révisés par Corinne BECK, Florent KOHLER, Michel KREUTZER, Christian LÉVÊQUE, Pierre PECH, Alexandra LIARSOU

Textes réunis par Alexandra LIARSOU

© L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-343-07675-1 EAN : 9782343076751

Sommaire

INTRODUCTION GÉNÉRALE ............................................................................. 9

PARTIE I — RÔLES ET STATUTS DES SCIENCES ET DES SCIENTIFIQUES FACE À L’ENJEU BIODIVERSITÉ : LES ACTEURS INSTITUTIONNELS, LES ENGAGEMENTS....................... 13 Introduction........................................................................................................... 13 Les conseils scientifiques des institutions de conservation de la nature et de développement durable. Une approche par le vécu d’instances entre science et gestion..................................................................................... 17 Postures des chercheurs sur la biodiversité : une cristallisation des évolutions de carrière......................................................................................................... 41 Développer les connaissances pour améliorer les décisions ? Une analyse stratégique du rôle des scientifiques de la biodiversité pour l’action en faveur de la conservation............................................................................. 67

PARTIE II — RÉPERCUSSION DES CONCEPTIONS DE LA BIODIVERSITÉ SUR LES PRATIQUES ........................................................... 89 Introduction........................................................................................................... 89 La notion de biopatrimoine à l’épreuve en France................................................ 93 La biodiversité urbaine dans l’aménagement : paradoxes d’une gestion technique. Le cas d’une opération d’aménagement durable en métropole lilloise....................................................................................... 119 Science et opérationnel : un déficit de partage de connaissances sur la biodiversité, préjudiciable à la contribution positive de sa gestion durable ? L’exemple du domaine de la construction...................................... 149 La biodiversité : une cible mouvante. Réflexions sur les jeux d’échelles dans les problématiques liées à la biodiversité végétale ................................ 165

EN GUISE DE CONCLUSION........................................................................... 181

LES AUTEURS .................................................................................................... 191

TABLE DES MATIÈRES.................................................................................... 193

7

Introduction générale

Alexandra Liarsou

1 Depuis le premier rapport du Club de Rome publié en 1972 , la conception du capital a progressivement cessé de faire exclusivement référence aux biens produits par les hommes pour englober les systèmes naturels, en tant qu’ils peuvent être dégradés ou améliorés par l’action humaine. Ce nouveau modèle économique, le capitalisme naturel, préconise d’investir dans le maintien, la restauration voire l’accroissement des ressources et habitats dits naturels, considérés comme la plus importante 2 forme de capital . La notion de biodiversité fait partie intégrante des discours et des traités élaborés dans le cadre du modèle économique dit durable.

Au plan politique et à l’échelon international, enrayer l’érosion des formes vivantes est devenu l’une des ambitions internationales prioritaires depuis la Convention des Nations unies de Rio en 1992, objectif réaffirmé à Nagoya en 2010 et renforcé par la création, en 2012, de l’IPBES, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques. Les instances internationales de décision (l’ONU notamment) émettent régulièrement, à destination des États, des recommandations visant à promouvoir la mise en œuvre de programmes d’action en faveur de la biodiversité. C’est principalement à l’occasion de conférences mondiales (les Sommets de la Terre) que les pays participants, représentés au niveau gouvernemental, signent des conventions par lesquelles ils s’engagent à satisfaire l’objectif de lutter contre la perte de biodiversité.

À l’échelon de la France, une Stratégie nationale pour la biodiversité a été élaborée en 2004. Au plan institutionnel, le ministère de l’Écologie et du développement durable a créé différentes structures destinées à la préservation de la biodiversité : au niveau régional, les conservatoires, parcs et réserves naturelles ; au niveau national, l’Observatoire de l’Agenda 21 (faisant suite à la ratification du traité de Rio) et l’Observatoire de la biodiversité (faisant suite au Grenelle de l’Environnement de 2007). Les pouvoirs publics ont également mis en place des services déconcentrés, les Comités régionaux de biodiversité et des établissements publics.

À l’échelle mondiale, l’évocation de la biodiversité réfère fréquemment à des réseaux commerciaux d’acteurs internationaux, à de nouveaux intérêts marchands (brevets, labels, filières), à des conflits d’exploitation entre pays industrialisés et pays émergents, etc. Cependant, les enjeux connectés à la

9