La lecture à portée de main
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 15 novembre 2017 |
Nombre de lectures | 3 |
EAN13 | 9782336803173 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 2 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Couverture
4e de couverture
Titre
Guy Ducourthial
La théorie des signatures végétales
au regard de la science
Copyright
Du même auteur
La pomme, Bibliothèque des symboles, Pardes, 1996
Flore magique et astrologique de l’Antiquité , Editions Belin, 2003
Atlas de la Flore magique et astrologique de L’Antiquité , ouvrage numérisé consultable sur le site de la Bibliothèque interuniversitaire de Médecine de Paris 5
www.biusante.parisdescartes.fr/ducourthial/debut.htm
Recueil de Recettes pour remèdes et autres Secrets , un manuscrit inédit du XVIII e siècle. Présentation et Commentaires, Éditions Belin, 2007
La Botanique selon Jean-Jacques Rousseau , Éditions Belin, 2009
Petite Flore mythologique , Éditions Belin, 2014
Flore médicale des signatures , L’Harmattan, 2016
© L’Harmattan, 2017
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-80317-3
Sommaire
Couverture
4e de couverture
Titre
Copyright
Sommaire
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 – Qu’est-ce que la Théorie des signatures ?
CHAPITRE 2 – Théorie des signatures et connaissances scientifiques
CHAPITRE 3 – Les signatures chromatiques
CHAPITRE 4 – Les signatures morphologiques
CHAPITRE 5 – Les signatures biologiques et physiologiques
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
SANTE ET MEDECINE AUX ÉDITIONS L’HARMATTAN
Adresse
INTRODUCTION
Nous avons esquissé dans notre Flore médicale des signatures , publiée en 2016, l’histoire de la Théorie des signatures appliquée aux plantes et nous y avons présenté un recensement des végétaux répondant à ses critères.
Mais peut-on considérer qu’une telle théorie est fiable au regard des connaissances scientifiques de naguère et d’aujourd’hui ?
Nous avions laissé cette interrogation en suspens. C’est pour tenter d’y apporter une réponse, fût-elle succincte, que nous nous sommes risqué à rédiger le présent essai.
Proposée au XVI e siècle par Paracelse et, à sa suite, par plusieurs médecins, la Théorie des signatures s’est présentée comme une méthode nouvelle et apparemment simple pour faciliter les recherches des plantes médicinales dans la nature, en les distinguant aisément de celles qui sont dépourvues de propriétés curatives. Selon les promoteurs de cette théorie, les plantes détentrices de propriétés efficaces pour guérir des affections précises étaient en effet marquées d’un signe aisément perceptible qui pouvait être, par exemple, une analogie entre la forme d’un de leurs éléments et une partie du corps humain ou entre leur couleur et les différentes humeurs qui sont présentes dans celui-ci. Pour donner une assise solide à leur proposition, ils la justifiaient en s’appuyant sur leur croyance en un Dieu Unique qui aurait, lorsqu’Il créa le monde, apposé sa signature sur tout être vivant, et plus précisément, dans sa compassion pour le genre humain, sur un certain nombre de végétaux, pour indiquer qu’ils étaient dotés de vertus salutaires.
Dans quelle mesure cette méthode originale de sélection des plantes médicinales dans la Nature ainsi que l’affirmation de leurs propriétés thérapeutiques, fondée sur une telle conception créationniste du monde, était-elle acceptable, voire pertinente, au regard des connaissances scientifiques de l’époque où elle a été proposée ?
Mais pourrait-elle par ailleurs être totalement, partiellement ou aucunement validée aujourd’hui, confrontée aux résultats des recherches poursuivies depuis lors sur les propriétés des végétaux et de leurs principes actifs ?
C’est pour répondre à ce double questionnement que nous avons conduit nos investigations. Toutefois, le cadre nécessairement limité de cet essai, nous imposait quelques contraintes.
Nous ne pouvions en effet faire porter nos enquêtes sur la totalité des plantes supposées à des titres divers, porteuses de signatures, car leur nombre était par trop important. Nous avons donc choisi de n’en étudier ici qu’un petit nombre, qui nous a toutefois paru suffisamment représentatif, parmi celles qui étaient répertoriées comme porteuses de signatures chromatiques, morphologiques ou biologiques.
Nous avons dû par ailleurs, à de nombreuses occasions, nous contenter de ne faire que succinctement référence à un certain nombre de notions qui relèvent de la Médecine, de la Pharmacognosie, de la Chimie, des Sciences Naturelles et tout particulièrement de la Botanique ou de la Biologie végétale. C’est ainsi notamment que nous avons dû renoncer à rendre systématiquement compte des résultats des analyses chimiques des plantes citées qui supposaient des connaissances approfondies en chimie organique et auraient exigé de trop longs développements explicatifs.
Nous espérons néanmoins que notre propos, en dépit de sa concision, se sera montré suffisamment convainquant pour reconnaître ou non que « ce système extravagant », selon les termes employés dans l’Encyclopédie de Diderot pour désigner la Théorie des signatures , n’aurait jamais dû être imaginé et proposé aux chercheurs.
CHAPITRE 1 Qu’est-ce que la Théorie des signatures ?
La prodigieuse variété des espèces végétales, la grande diversité de leurs formes et de leurs tailles, les différents aspects de leurs racines, les multiples nuances des couleurs de leurs fleurs, de leurs fruits, de leurs feuilles ou de leurs tiges, ont de tout temps suscité l’intérêt des hommes. Mais, confrontés à une telle richesse du monde végétal, ils éprouvèrent très tôt les plus grandes difficultés à y sélectionner les seules plantes qui pouvaient leur être d’une quelconque utilité thérapeutique.
Une sélection empirique des plantes utiles pour soigner les maladies
On peut aisément imaginer qu’ils en vinrent progressivement et par tâtonnements successifs, à distinguer celles qui possédaient quelque propriété curative de celles qui n’en détenaient aucune, mais aussi de celles qui étaient dangereuses, car toxiques, voire mortelles ou encore dotées de pouvoirs magiques et parfois maléfiques.
Une telle sélection nécessita certainement de nombreux essais, plus ou moins heureux, car seul le recours à l’expérience (experimenta ) pouvait permettre de détecter leurs vertus thérapeutiques et les médecins n’avaient alors pas d’autres moyens à leurs disposition que de tester sur leurs patients à la fois la plante – voire une partie de celle-ci – et la dose à prescrire pour juger de son efficacité. Les diverses utilités des plantes médicinales furent donc découvertes à la suite de multiples expériences …et de non moins nombreux échecs.
Certaines furent sans nul doute fatales aux malheureux qui avaient servi de cobayes, tout comme à ceux qui avaient été tentés d’ingurgiter des végétaux présents dans leur environnement dont l’aspect extérieur ou la rareté avaient attiré leur attention pour en tirer parti.
On découvrit ainsi progressivement que les propriétés des plantes étaient variables selon l’époque de l’année, leurs parties – notamment les feuilles, les fleurs et les racines –, leur durée de conservation une fois récoltées, leur mode d’emploi ou encore la dose à administrer pour que les propriétés thérapeutiques décelées se révèlent efficaces (trop faible et alors d’aucun effet ou bien trop forte et de ce fait dangereuse, la dose faisant le remède ou le poison).
Les comptes rendus des recherches et des expériences
Des résultats de cette longue et patiente recherche des plantes médicinales et de leurs vertus, les comptes rendus parvenus jusqu’à nous sont bien modestes. Des ouvrages de l’Antiquité consacrés à l’étude des plantes, dont nous pouvons disposer aujourd’hui, on ne peut guère citer que ceux de Théophraste, disciple d’Aristote, de Pline, auteur d’un monumental traité d’Histoire Naturelle et du médecin Dioscoride, auquel nous devons la première encyclopédie de Matière Médicale . On peut y ajouter un certain nombre de traités de médecine, comme ceux de la Collection hippocratique ou de Galien dont les auteurs mentionnent avec plus ou moins de précision les remèdes – principalement v&