De l action de la chaleur sur les composés organiques
53 pages
Français

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De l'action de la chaleur sur les composés organiques , livre ebook

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Description

Soumis à l’action de la chaleur, la plupart des corps, qu’ils soient minéraux ou organiques, éprouvent des changements d’état et des transformations moléculaires dont l’étude occupe à la fois le physicien et le chimiste.On sait que, toutes les fois qu’on élève la température d’un corps, le volume de ce corps augmente. Cette loi, l’une des plus générales de la nature et qui ne subit d’exceptions que dans certains cas particuliers, mérite surtout d’être remarquée en ce qu’elle nous conduit à reconnaître une propriété essentielle de la chaleur, celle d’augmenter la distance des molécules constituantes des corps.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346083541
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
L. Hébert
De l'action de la chaleur sur les composés organiques
MEMBRES DU JURY :
 
MM.

WURTZ, Président. BAILLON. GAVARRET. MIALHE. ROBIN. DESPLATS, Secrétaire.

*
* *
COMPÉTITEURS :
PHYSIQUE. PHARMACOLOGIE. HISTOIRE NATURELLE. MM. GARIEL. MM. GAUTIER. MM. BOCQUILLON. RABUTEAU. HÉBERT. MARCHAND.
INTRODUCTION
DÉFINITION ET CONSTITUTION GÉNÉRALE DES COMPOSÉS ORGANIQUES
Les organes des plantes et des animaux renferment des composés nombreux auxquels on a appliqué la dénomination de matières organiques.
Ces composés, bien plus variés sous le rapport des caractères chimiques que les corps de nature minérale, sont généralement formés d’un petit nombre d’éléments, savoir : le carbone, l’hydrogène, l’oxygène et l’azote. Ils s’engendrent les uns les autres au sein de l’organisme, et reproduisent ainsi, sur une échelle plus vaste, les différents types de combinaison que nous offre la chimie minérale. On y rencontre, en effet, des composés semblables, par leurs caractères généraux, aux acides, aux alcalis, aux sels minéraux ; seulement, ces composés sont plus compliqués sous le rapport de leur constitution. En effet, tandis que pour les composés minéraux les éléments entrent rarement dans la composition d’une molécule pour plus de cinq ou six atomes, on connaît des composés organiques dont la molécule renferme jusqu’à trente, quarante, cinquante atomes, et même plus.
Le carbone, dans la constitution de ces derniers composés, est l’élément qui tient la première place : il est comme le pivôt autour duquel tournent tous les éléments constitutifs des combinaisons organiques ; et l’on peut dire avec M. Liebig que l’histoire des composés organiques est l’histoire même des combinaisons du carbone.
Dans un grand nombre de ces combinaisons, le carbone est uni seulement à l’hydrogène, ex. : les essences de térébenthine, de citron, de muscade etc. Dans d’autres qui sont ternaires, l’oxygène se trouve associé à ces deux éléments, ex. les corps gras, le sucre, l’amidon, la cellulose, la matière glycogène du foie etc. D’autres, non moins nombreuses sont azotées et renferment à la fois : carbone, hydrogène, oxygène et azote ; ex. la plupart des alcalis organiques, la créatine, la créatinine, la leucine, etc. Enfin certains principes immédiats admettent aussi dans leur constitution le soufre, le phosphore : ex. l’albumine, la fibrine, l’acide phosphoglycérique etc.
Outre les matières organiques créées par la nature et qui peuvent s’extraire directement des parties végétales ou animales à l’aide de menstrues ou d’agents divers, tels que l’eau, l’alcool, l’éther, les acides, les alcalis, la chaleur etc., il en est aujourd’hui un grand nombre d’autres qui sont le produit de l’art, et que la chimie peut former de toutes pièces ou qu’elle obtient en métamorphosant de mille manières les produits de la végétation et de la vie animale.
C’est en introduisant dans ces produits des éléments nouveaux que le chimiste arrive à créer lui-même des composés nombreux et variés dont la nature n’offre souvent aucun exemple. Parmi ceux-ci, il en est qui renferment du chlore, du brome, de l’iode, de l’arsenic, de l’antimoine, du bore, du silicium. D’autres peuvent contenir unis au carbone et à l’hydrogène, certains métaux : le zinc, l’étain, le bismuth, le mercure etc., et former ainsi des composés organo-métalliques, combinaisons douées de propriétés chimiques extrêmement remarquables et qui, par leur nature et leur mode de production, peuvent conduire à la découverte des lois de transformation des composés que la nature façonne elle-même, ainsi qu’à la réalisation des moyens d’imiter ou plutôt de reproduire exactement ces mêmes composés, au lieu de les extraire des parties animales ou végétales où elles sont toutes préparées.
Soumettre les corps à l’action des agents physiques et chimiques dans le but de les décomposer, telle était surtout la préoccupation des anciens chimistes ; reconstituer ces mêmes corps en partant d’éléments plus simples, telle est la voie dans laquelle progressent les chimistes contemporains. Lavoisier, il y a trois quarts de siècle, avait défini la chimie, la science de l’analyse. « La chimie, disait-il « marche vers son but et vers sa perfection en divisant, subdivisant et resubdivisant encore. Nous pensons, avec M. Berthelot, que cette définition, est incomplète et laisse de côté la moitié du problème. L’analyse donne à la chimie son point de départ, c’est la synthèse qui en marque le véritable but Les efforts tentés dans cette nouvelle voie ont déjà donné les résultats les plus encourageants. Nous n’extrayons plus aujourd’hui l’urée de l’urine, ni l’acide formique des fourmis, ni l’acide oxalique de l’oseille. Nous pouvons transformer en sucre la fécule, le bois, les tannins etc., faire de tontes pièces la benzine, l’alcool, l’acide phénique, la glycérine, etc. etc.
Qu’est-ce à dire cependant ? L’organisme est-il un laboratoire ou plutôt n’est-il que cela ? Les modifications qu’y subit incessamment la matière et les transmutations qui président à la naissance des organes et à la formation des appareils essentiels à la vie ne sont-elles dues qu’à des réactions chimiques en tout comparables à celles que peut provoquer le chimiste ? Maître de reproduire à son gré la matière des organes, prétendra-t-il ravir à la nature le secret de leur création, de leur développement ? Ce serait s’abuser étrangement. Le chimiste pourra peut-être un jour faire de l’albumine, de la cellulose, il ne fera jamais ni un muscle, ni une feuille, ni une fleur, ni la moindre fibre, car il manquera toujours de la libre disposition de cet agent qui coordonne la matière en organes doués de la vie, c’est-à-dire doués d’un mouvement propre, différent de celui qu’impriment à la matière les attractions chimiques. Force est donc, dans l’étude des êtres vivants de distinguer deux groupes de substances, les substances organisées, c’est-à-dire celles qui ont vécu, et les substances organiques, celles qui n’ont point vécu et qui ne vivront jamais. Les matières organiques présentent comme les matières minérales une composition définie et des caractères déterminés ; elles sont le plus souvent susceptibles de cristalliser ou quand la chaleur les volatilise sans les altérer, elles ont un point d’ébullition constant sous une pression donnée ; elles constituent ce qu’on appelle des espèces chimiques : le sucre, l’urée. la quinine, par exemple, sont de ce nombre. Les substances organisées, au contraire, sont de simples mélanges de substances organiques, mélanges dont la composition est rarement constante, et qui se modifient de la manière la plus variée suivant le rôle qu’ils sont appelés à jouer dans l’économie vivante.
A peu d’exceptions près, avons-nous dit, les combinaisons organiques ne sont formées que de quatre corps simples : carbone, hydrogène, oxygène et azote. Mais comment, avec un nombre si restreint d’éléments, la nature peut-elle élaborer, l’art peut-il engendrer cette multitude immense de composés que l’on connaît aujourd’hui ? Comment cette simplicité apparente de la composition peut-elle conduire à une si grande diversité dans la nature et dans les propriétés des composés ?
Considérons d’abord que les quatre éléments dont il s’agit sont associés de diverses manières : le carbone avec l’hydrogène, le carbone avec l’hyd

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