Explication de l époque quaternaire sans hypothèses - Principes de géologie
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Explication de l'époque quaternaire sans hypothèses - Principes de géologie , livre ebook

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La figure de la terre est, par sa définition, celle des mers prolongées. Sa détermination est donc une question d’équilibre, d’une masse fluide animée d’un mouvement de rotation et dont les molécules s’attirent réciproquement aux carrés des distances.C’est au moyen de ces seules données et en admettant l’homogénéité du liquide que Newton a traité la question.Il est parvenu à ce résultat : que le rayon de l’équateur doit dépasser d’un 230me celui des pôles.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346075270
Langue Français

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À propos de Collection XIX
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Henri Hermite
Explication de l'époque quaternaire sans hypothèses
Principes de géologie
On sait que la plupart des phénomènes de l’époque quaternaire se continuent de nos jours, sur une échelle amoindrie, il est vrai, mais qui cependant a permis de les bien étudier et même de remonter à leur cause, pour quelques-uns d’entre eux.
Les traces que cette époque a laissées sont partout étalées sous nos yeux ; on ne peut faire un pas, pour ainsi dire, sans les rencontrer.
Il semblerait donc qu’une époque si rapprochée de la nôtre, qui en est la continuation, devrait être la mieux connue.
Elle est restée néanmoins la plus mystérieuse de toutes ; et tandis que le principe de la fluidité ignée, qui sert de base à la géologie, paraît expliquer toutes les périodes plus anciennes, il reste impuissant pour la période quaternaire.
C’est cependant par l’explication de l’époque quaternaire qu’on devrait scientifiquement commencer, parce que, étant la première en date, on pourrait espérer remonter de son explication à celle de la période qui l’a immédiatement précédée et ainsi de suite pour les autres périodes.
C’est la marche qu’on suit dans toutes les sciences, en procédant du connu à l’inconnu.
C’est aussi la marche qu’on a suivi pour la paléontologie ; et l’on sait la grande place qu’elle occupe maintenant dans la géologie, dont elle est devenue l’appui le plus sûr.
 
Les géomètres poursuivant la grande idée de rattacher la géologie à la théorie du système du monde et de lui donner ainsi une base dominant tous les systèmes possibles de géologie, ont admis que la forme aplatie de notre globe, en rapport avec son mouvement de rotation, prouvait d’une manière incontestable, que toute la masse du globe avait été originairement fluide ; ils espéraient que cette seule donnée conduirait les géomètres physiciens aux conséquences les plus remarquables, tant sur l’état antérieur de notre globe, que sur son état actuel et son état définitif. Mais ils ont omis de faire entrer dans leur analyse des données géologiques et n’ont eu recours qu’à des données purement astronomiques qui, convenant aussi bien à une époque qu’à une autre, ne pouvaient servir à les différentier.
C’est là, croyons-nous, la cause de l’impuissance de la base de la géologie, à se prêter à une explication de l’époque quaternaire que les géologues attribuent maintenant à l’influence de causes météorologiques.
Cette omission était d’ailleurs bien naturelle ; car, à l’époque où Newton a donné sa théorie de la figure de la terre, les observations étaient si peu nombreuses que la géologie existait à peine de nom.
 
Notre travail sera divisé en cinq parties. 1° L’équilibre des mers et la figure de la terre. 2° Origine des pluies quaternaires. 3° Diminution progressive de chaleur atmosphérique. Chaleur interne du globe. 4° Explication de l’époque quaternaire. 5° Mouvements du sol et les volcans.

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ÉQUILIBRE DES MERS ET FIGURE DE LA TERRE
La figure de la terre est, par sa définition, celle des mers prolongées. Sa détermination est donc une question d’équilibre, d’une masse fluide animée d’un mouvement de rotation et dont les molécules s’attirent réciproquement aux carrés des distances.
C’est au moyen de ces seules données et en admettant l’homogénéité du liquide que Newton a traité la question.
Il est parvenu à ce résultat : que le rayon de l’équateur doit dépasser d’un 230 me celui des pôles.
Ses calculs, contrôlés par une analyse plus perfectionnée de ses continuateurs, n’ont fait que confirmer le résultat auquel il était parvenu.
Mais les mesures directes des méridiens ayant prouvé qu’il était trop fort d’environ un tiers, les savants ont cherché à établir la concordance, en supposant que la densité des couches elliptiques dont se compose le sphéroïde augmentait de la surface au centre. Et après avoir essayé diverses lois qui leur paraissaient vraisemblables des accroissements de la densité, ils semblaient être parvenus à un accord assez satisfaisant entre la théorie et l’observation, lorsque M. Poincarré, par suite des progrès toujours croissant de l’analyse, a démontré clairement, dans les comptes rendus de l’Académie des sciences de Paris, le 9 juillet 1888, qu’aucune loi d’accroissement des densités ne pouvait satisfaire à l’équilibre.
Les lois de la nature refusant de se plier à la théorie, on est bien obligé de rechercher si la théorie elle-même ne renferme pas quelques points faibles.
 
On remarquera d’abord qu’à l’époque où Newton a déterminé la figure de la terre, l’hydrostatique était encore à l’état d’ébauche ; ce n’est que quelque temps après que Clairant a fixé les vrais principes de cette science.
On remarquera ensuite que la théorie de Newton, au lieu de conclure à une solution unique, comme on devait s’y attendre dans une semblable question, donne deux solutions.
En sorte que, comme le dit Laplace dans son exposition du système du monde : au même mouvement de rotation répondent deux figures différentes d’équilibre.
 
On peut se rendre compte que cette indétermination est causée par l’insuffisance du principe sur lequel Newton s’est appuyé.
Il admet que notre sphéroïde doit être en équilibre, si toutes les colonnes liquides allant du centre à la surface ont le même poids, et il calcule la diminution du poids de ces colonnes déterminée par la force centrifuge, en décomposant cette force en deux autres : l’une agissant suivant le rayon et qui seule diminue le poids des colonnes, et une autre perpendiculaire à la première, agissant tangentiellement à la surface du globe.
Or il ne tient aucun compte de cette dernière force, qui cependant tend à faire mouvoir toutes les molécules dans le sens des parallèles.
L’équilibre n’existe donc pas dans la masse du liquide lorsque toutes les colonnes ont le même poids.
Ainsi, le principe de l’égalité du poids des colonnes, quoique nécessaire, n’est pas suffisant pour l’équilibre général.

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Newton et après lui les savants qui se sont occupé de la question ont fondé leurs calculs en admettant l’hypothèse de l’homogénéité de la masse liquide.
Or on sait maintenant que cette hypothèse est contraire aux observations et que la densité à la surface des mers est plus faible aux pôles qu’à l’équateur.
Cette hypothèse de l’homogénéité a conduit à admettre que la direction de la pesanteur était perpendiculaire à la surface du sphéroïde en tous ses points : c’est le principe d’Huygens.
Il résulte de ce principe que la surface du globe n’étant point sphérique, mais aplatie, les directions du fil à plomb ne concourent pas à un même point qui serait le centre d’attraction de toute la masse et qu’il y aurait autant de centres d’attraction qu’il y a de points à la surface du globe.
C’est Bouguer qui le premier a signalé cette propriété de la matière qu’il qualifie lui-même de très singulière, dans un mémoire imprimé en 1734, parmi ceux des membres de l’Académie de Paris.
On aurait évité cette difficulté, si, au lieu d’admettre l’homogénéité de la masse fluide, on avait tenu compte de la diminution progressive de la densité à la surface des mers, de l’équateur aux pôles ; on aurait bien vite reconn

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