Fioretti di Roma - Souvenirs et coutumes de Rome
99 pages
Français

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Fioretti di Roma - Souvenirs et coutumes de Rome , livre ebook

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Description

CHAQUE soir, longtemps après l’Ave Maria, lorsque Rome s’endort dans son calme habituel, on entend descendre du mont Esquilin le son perçant d’une cloche qui sonne à la volée. Ce n’est pas le couvre-feu, c’est un acte de reconnaissance et de prévoyante charité.Il y a je ne sais combien de siècles, un voyageur, surpris par la nuit, s’égara dans la campagne romaine. Craignant de tomber dans quelqu’une des nombreuses ouvertures qui, s’élevant de la profondeur des catacombes, criblaient la surface du sol, il n’osait faire un pas.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346025879
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
ROME. — ÉGLISE DE SAINTE-MARIE-MAJEURE
J. Foulhouze
Fioretti di Roma
Souvenirs et coutumes de Rome
A MADAME LA BARONNE D’AUBIGNY
MADAME,
 
Vous me permettrez de vous dédier ce livre. Il vous appartient autant qu’à moi. C’est ensemble que nous avons, à plusieurs reprises, visité les merveilles de Rome.
Votre souvenir est mêlé, dans ma mémoire, à tous les souvenirs de la Ville Eternelle, pour y. ajouter un charme de plus. Je suis donc heureuse de vous offrir cet ouvrage ainsi que l’expression de mon affectueuse gratitude.
 
J. FOULHOUZE.

Montluçon, le 31 mai 1897.
LETTRE DE MONSEIGNEUR L’ÉVÊQUE DE MOULINS A L’AUTEUR
ÉVÊCHÉ DE MOULINS

Moulins, le 24 juin 1897.
MADEMOISELLE,
 
L’épreuve de votre nouveau livre m’est remise au moment où je pars pour un long voyage. Je n’ai que le temps d’y jeter un coup d’œil rapide. Mais cette lecture hâtive est néanmoins suffisante pour me permettre d’affirmer que les « Fioretti » sont dignes de votre « Pèlerinage de Rome et de Jérusalem. » et que la sœur cadette peut marcher sans crainte à côté de sa sœur aînée. J’y retrouve, en effet, les mêmes qualités de description et de style qui rendaient si attrayante la lecture de votre précédent ouvrage. Votre deuxième volume, du reste, n’est que le complément du premier. Dans votre « Pèlerinage », vous avez naturellement imité les pèlerins avides de tout voir, mais pressés d’arriver au but ; et vous n’avez pu qu’esquisser à grands traits la physionomie de cette Rome chrétienne si curieuse à étudier. Vous avez senti le besoin d’y revenir ; — et c’était aussi le désir de vos lecteurs qui regrettaient la brièveté de vos détails et la rapidité de vos descriptions au sujet de la Ville Eternelle. Cette fois, vous avez du temps et vous vous promenez, à votre aise, avec une sorte de dilettantisme doux et pieux, à travers les palais, les monuments et surtout les églises de cette Rome, capitale des âmes, que vous aimez. tant et dont vous savez si bien inspirer aux autres l’ardent amour. Et dans cette promenade où votre cœur vous sert de cicerone plus encore que votre esprit, vous glanez sur votre passage tous les souvenirs que vous rencontrez ; vous leur donnez le nom charmant dans la langue italienne de « Fioretti » ; ce sont, en effet, de petites fleurs que vous cueillez et dont vous composez un bouquet délicieux.
Le plus grand journaliste de nos temps modernes a écrit un livre intitulé : « Les Parfums de Rome ». Vos fleurs à vous, outre qu’elles ont, sous votre plume, un gracieux coloris et une rare fraîcheur, dégageront aussi, j’en suis convaincu, un parfum qui embaumera les âmes.
Je serai donc heureux, en ce qui me concerne, de recommander votre nouvel ouvrage à nos communautés religieuses et à nos écoles libres ; et je lui souhaite le même succès qu’à votre i premier livre si goûté du public et dont l’édition a été si vite épuisée.
Veuillez. agréer, Mademoiselle, l’expression de mes sentiments respectueux et dévoués.
 
† AUGUSTE, évêque de Moulins.
PRÉFACE
L’étude de Rome dans Rome « fait pénétrer jusqu’aux sources vives du christianisme. Elle rafraîchit tous les bons sentiments du cœur, et, dans ce siècle de tempêtes, elle répand une merveilleuse sérénité dans l’âme. »
C’est en méditant cette belle pensée de Mgr Gerbet, que je me suis décidée à livrer à la publicité les quelques pages écrites après mon dernier voyage de Rome.
Ce livre n’en est donc pas un, c’est simplement le résumé de mes courses journalières dans la Ville Eternelle ; c’est surtout l’étude que j’ai faite, avec un vif intérêt, des usages et coutumes de ce pays privilégié. Ce sont d’humbles petites fleurs cueillies çà et là, modestes violettes aux parfums immortels qui embaument l’âme et la font vivre dans le vestibule du ciel.
J’ose espérer que ce modeste volume sera aussi bien accueilli que son frère aîné : En pèlerinage, — Rome, Terre-Sainte, Egypte et Provence. Il a également pour but de répondre au désir de plusieurs personnes qui ont trouvé trop abrégées les pages concernant Rome. J’avais été obligée d’agir ainsi, quoique à regret, car parler de Rome touche presque à l’infini, mais écrivant un pèlerinage en Terre-Sainte, je devais faire de ces lieux bénis mon principal objectif et comme le dit fort bien Mgr Dubourg, j’étais pressée d’arriver.
Voilà pourquoi je viens aujourd’hui combler cette lacune et donner satisfaction à mes lecteurs. C’est d’ailleurs une intime joie pour moi. Un auteur a dit : « Un voyage à Rome, beau rêve avant, magnifique réalité pendant, ineffaçable souvenir après !... » En revenant de Rome, le pèlerin n’a pas de plus grand bonheur que d’en parler, parce que ce sont les jours les mieux remplis et les meilleurs de sa vie. Il éprouve donc un charme indéfinissable à dire à d’autres ce qu’il a vu, ce qu’il a senti, ce qu’il a goûté. La grande difficulté, c’est de le bien exprimer. En cela je reconnais mon impuissance et je réclame l’indulgence de mes lecteurs. S’ils me trouvent parfois trop enthousiaste, ils se souviendront que l’enthousiasme ne jaillit que des profondes sincérités de l’âme qu’il émeut délicieusement. Lui seul produit l’admiration qui est l’amour et le culte de tout ce que Dieu a fait de plus beau, de meilleur et de plus grand.
Et comme à Rome on se sent arrêté à chaque pas par une beauté, par un souvenir, les yeux, l’imagination, la mémoire du passé, la foi et l’amour des choses divines trouvent tour à tour à s’exercer et à jouir ! On ne peut circuler dans une rue, visiter une ruine sans rencontrer un objet, un monument, qui réveille en l’âme les plus grandes et les plus religieuses pensées et sans qu’il fasse couler en elle plus vivace et plus rapide, la sève de la grande vie catholique.
Je ne forme qu’un souhait, c’est de faire partager mon enthousiasme au lecteur et lui donner le désir d’aller aussi à Rome ; d’expérimenter par lui-même que visiter pour la première fois la Ville Eternelle, c’est quelquefois affaire de convenance ou de curiosité, mais la revoir quand on la connaît à fond, quand on l’aime, qu’on s’y est créé une patrie idéale et la revoir après trois ans d’exil, c’est une des plus grandes joies de ce monde.
 
J.F.
I
LA CLOCHE DE SAINTE-MARIE-MAJEURE
CHAQUE soir, longtemps après l’Ave Maria, lorsque Rome s’endort dans son calme habituel, on entend descendre du mont Esquilin le son perçant d’une cloche qui sonne à la volée. Ce n’est pas le couvre-feu, c’est un acte de reconnaissance et de prévoyante charité.
Il y a je ne sais combien de siècles, un voyageur, surpris par la nuit, s’égara dans la campagne romaine. Craignant de tomber dans quelqu’une des nombreuses ouvertures qui, s’élevant de la profondeur des catacombes, criblaient la surface du sol, il n’osait faire un pas. Dans son anxiété, il recommanda son âme à Dieu et se résigna à passer la nuit, peut-être à mourir au milieu du silencieux désert. Le lendemain était un jour consacré à la sainte Vierge. A l’occasion de la fête, on sonne dès la veille à Sainte-Marie-Majeure. La cloche est entendue du pauvre voyageur ; grâce à elle, il s’oriente, retrouve son chemin et échappe miraculeusement au danger.
En reconnaissance, il fit une fondation perpétuelle, afin que, chaque soir, on sonnât la cloche libératrice en faveur de ceux qui seraient exposés au même sort. N’est-ce pas une délicieuse pensée ?
J’aime cette foi généreuse, expansive et charmante qui caractérise le catholicisme des Romains ; cette prodigalité à faire des dons, à parer les autels, à embellir les saintes images pour reconnaître un bienfait, une faveur obtenue.
Cette touchante histoire de la cloche libératrice me fit ret

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