Le Mont-Dore - Étude médicale sur son climat et ses eaux thermo-minérales
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Le Mont-Dore - Étude médicale sur son climat et ses eaux thermo-minérales , livre ebook

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Description

Depuis 1826 l’affluence toujours plus considérable des malades au Mont-Dore a transformé ce pauvre petit village d’autrefois en une gracieuse petite ville, située au milieu d’un des sites les plus pittoresques de France.Les maisons, presque toutes disposées en vue des hôtes qu’elles attendent et des soins qu’ils doivent y recevoir, sont bien construites, bien alignées. On y trouve des hôtels de tout ordre ; on peut y satisfaire ses habitudes de luxe ou de modeste économie ; mais partout l’ordinaire est confortable, partout il est soumis à des règles d’hygiène, adaptées au régime que doivent suivre les malades.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346127771
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
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Julien Alvin
Le Mont-Dore
Étude médicale sur son climat et ses eaux thermo-minérales
A MADAME VIDAL, MA BELLE-MÈRE
Madame,
 
 
Permettez-moi de vous dédier cet opuscule, en témoignage de ma respectueuse et inaltérable affection.

Feurs (Loire), novembre 1873.
F. ALVIN.
PREMIÈRE PARTIE
TOPOGRAPHIE
Depuis 1826 l’affluence toujours plus considérable des malades au Mont-Dore a transformé ce pauvre petit village d’autrefois en une gracieuse petite ville, située au milieu d’un des sites les plus pittoresques de France.
Les maisons, presque toutes disposées en vue des hôtes qu’elles attendent et des soins qu’ils doivent y recevoir, sont bien construites, bien alignées. On y trouve des hôtels de tout ordre ; on peut y satisfaire ses habitudes de luxe ou de modeste économie ; mais partout l’ordinaire est confortable, partout il est soumis à des règles d’hygiène, adaptées au régime que doivent suivre les malades.
Ses habitants, d’une sobriété, d’une vigueur, d’une honnêteté proverbiales, vous accueillent avec empressement à votre descente de voiture. Vous êtes dès lors en mains amies, qui vous comblent, pendant la durée de votre traitement, des soins les plus intelligents et les plus affectueux.
Le Mont-Dore est situé par 45° 33′ 59″ latitude nord, et 0° 28′ 49″ longitude est, à 1,050 mètres d’altitude.
Deux routes parfaitement entretenues y conduisent de Clermont-Ferrand ; la plus courte, passant par Randanne, a 40 kilomètres ; la seconde, de 53 kilomètres, s’embranche à la Queille, sur la route de Lyon à Bordeaux.
Toutes deux offrent à l’œil étonné et ravi les passages les plus variés et les plus pittoresques.
Une troisième route, que nous recommandons aux personnes que charment les beautés de la nature, est la route qui conduit d’Issoire au Mont-Dore, en traversant Saint-Nectaire.
Partout les sites les plus enchanteurs, les plus grandioses, se déroulent tour à tour aux yeux du voyageur. Mais l’impression peut-être la plus forte est celle que provoque le spectacle de tous ces soulèvements énormes, qui témoignent qu’autrefois des bouleversements effroyables ont agité ce pays avant de laisser jaillir de leurs masses volcaniques les précieuses sources qu’elles renferment.
La vallée du Mont-Dore s’étend du sud au nord, du pic de Sancy au Puy-Gros, où elle se rétrécit considérablement en déviant presque à angle droit, si bien qu’elle semble fermée de tous côtés. Elle est limitée à l’ouest par le Capucin, et à l’est par la montagne de l’Angle. Sa plus grande longueur, de la base du pic de Sancy à la base du Puy-Gros, est de 6 kilomètres ; sa plus grande largeur de l’est à l’ouest est de 2 kilomètres. Cette imposante et verte vallée voit naître la Dordogne, qui, simple et clair ruisseau, la fertilise en serpentant du midi au nord.
De ravissantes cascades, d’aspects les plus variés, décorent le paysage.
Ici, la grande cascade du Mont-Dore, qui domine la vallée, tombe en éparpillant ses eaux en perles brillantes, sur un fond de rochers sombres et dénudés.
Là, la cascade de Queureille trace un long sillon d’argent sur un épais tapis de verdure, et se précipite sur un lit de cailloux où elle rejaillit en fumée vaporeuse.
D’autres tableaux non moins intéressants sont autant de buts d’excursions où les malades se livrent à un exercice salutaire et proportionné à leurs forces.
Ici, l’ombre mystérieuse des sapins dont les émanations balsamiques restaurent les voies respiratoires.
Là, l’espace, l’air pur et léger, sur des plateaux où l’œil se perd dans un splendide horizon.
La ville du Mont-Dore repose à la base de la montagne de l’Angle, et partage la vallée, du nord au midi, en deux parties presque égales.
CLIMATOLOGIE
Nous ne nous occuperons dans ce travail que du climat du Mont-Dore pendant la saison thermale, qui semble, d’après des faits d’expérience, ne pas devoir commencer avant le 15 juin, ni se prolonger au-delà du 15 septembre.
Il est généralement reconnu qu’en dehors de ces dates on ne peut guère compter sur un temps assez uniformément beau pour se risquer à envoyer un malade à nos thermes.

Les chaleurs de l’été, dit M. Bertrand, beaucoup moins fortes que dans la plaine, presque toujours tempérées par l’agitation de l’air et la fraîcheur des nuits, commencent en juin, et se soutiennent jusqu’à la mi-septembre. C’est la saison des eaux.
Air.  — On peut se rendre compte, d’après l’altitude, combien l’air est léger dans ces régions, et quelle action bienfaisante il peut provoquer sur les poumons. Dégagé des lourdes et malsaines émanations de nos villes de la plaine, il devient un agent thérapeutique sur lequel le médecin a droit de compter.
Vents.  — Il est facile de comprendre que les vents réfléchis sur les montagnes qui entourent la vallée doivent suivre les directions les plus variées, et que les courants observés dans le fond ne donneraient que les indications les plus fausses dans une question de climatologie.
Ce sont donc surtout les courants élevés au-dessus des montagnes qui méritent de fixer l’attention de l’observateur.
Michel Bertrand, le seul auteur qui nous ait laissé un tableau d’observations météorologiques sérieuses, ne nous dit pas la façon dont il a opéré.
Cependant les vents dominants, pour lui et pour nous, seraient les vents d’ouest et de sud-ouest. Les vents par ordre de fréquence seraient les suivants : nord-ouest, sud et sud-ouest. Les vents venant de l’est sont très-rares, mais ce sont ceux qui sont accompagnés des phénomènes les plus intéressants pour le médecin.

Ainsi, quelquefois le vent souffle de l’est avec une grande impétuosité (Bertrand, Recherches sur les eaux du Mont-Dore, page 50) ; ce météore, que nos paysans désignent sous le nom de vent blanc, fait descendre le baromètre et le thermomètre, et marcher l’hygromètre à la sécheresse.
C’est certainement un des cas particuliers où le système nerveux des malades se trouve le plus surexcité. Il ne nous est pas encore arrivé d’être obligé de leur faire suspendre les bains, mais M. Bertrand affirme que la violence parfois extrême de ce vent l’y faisait résoudre.
Pluies, Nuages.  — Les pluies d’été sont le plus souvent des pluies d’orage, limitées dans un rayon de quelques kilomètres. Les éclats du tonnerre et des éclairs offrent un spectacle en rapport avec la majesté des lieux.
Quoique les nuages semblent se former sous les influences les plus diverses et de la manière la plus inattendue, avant de se résoudre en pluie, cependant la période pluviale de la saison des eaux commence généralement au 10 juillet pour finir au plus tard vers le 23 du même mois. La conséquence d’une pluie un peu continue est d’abaisser rapidement la température.
L’année 1873, pour laquelle nous écrivons plus particulièrement, et dont nous donnons ci-joint les observations météorologiques, présente une période de sécheresse exceptionnelle.
Température.  — L’étude de la température nous sera facilitée par quelques courbes tracées dans un tableau qui accompagne notre travail. Deux de ces courbes présentent les températures observées par Michel Bertrand en 1822, pendant les mois de juillet et d’août. Nous regrettons que le savant observateur ne nous ait pas renseigné sur l’exposition où se trouvaient ses thermomètres et sur leur construction ; nos conclusions en seraient plus rigoureuses. Deux courbes, construites sur nos observations de 1873, donnent les températures du 17 juin au I er septembre. Elles ont été prises sur un thermomètre centigrade, fixé à l’abri et à l’ombre sur le mur d’une maison exposé au nord. L’une correspond à 9 heures du matin et à la première courbe de Bertrand ; la seconde, à midi, et à la deuxième courbe du même observateur. Nous avons été guidé, comme notre éminent prédécesseur, à choisir ces heures pour nos observations, en raison de leur convenan

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