Notes de voyage - Gênes, Turin, Milan, Savone
35 pages
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Notes de voyage - Gênes, Turin, Milan, Savone , livre ebook

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Description

Un axiome. — Le départ. — Les ya tudesques. — Ce qu’était Fréjus, ce qu’il est aujourd’hui. — Ses ruines. — Les traditions que l’on y conserve. — Y a-t-il compensation ?...Il y a quelque part, je ne sais plus où, une pensée — dont on pourrait faire un axiome — qui dit, que la femme est perfide comme l’onde !...Pourquoi ne dirais-je pas franchement en commençant ces notes : perfide comme un guide. Oui ! J’ai cru un guide, le premier qui est tombé sous ma main ; j’ai cru que la description enchanteresse qu’il faisait de cette petite ville était exacte et, de bonne foi, j’ai pris Fréjus comme premier point d’arrêt de notre voyage.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346057702
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Laurent Germain
Notes de voyage
Gênes, Turin, Milan, Savone
Ces notes écrites pour les lecteurs du JOURNAL DE BRIGNOLES, dont nous nous honorons d’avoir été un des plus modestes collaborateurs, ont paru en feuilleton dans ce journal disparu aujourd’hui, pour faire place à un organe politique.
La politique est, paraît-il, destinée à envahir et à absorber toutes les feuilles littéraires, même celles des plus petites villes. — C’est une chasse sans grace ni merci, que fait là la politique à la littérature !... Nul ne peut dire encore ce qu’y perdront la France et les Français.
Mes fidèles lectrices et mes chers lecteurs de feu le JOURNAL DE BRIGNOLES me permettront de leur dédier, comme un dernier souvenir et un suprême hommage, ces pages écrites à la hâte !...
Je n’ose pas leur dire que dans un jour, peu éloigné peut-être, nous pourrons reprendre nos chers entretiens si brusquement et si malheureusement interrompus. Non ! Je ne puis que souhaiter que le JOURNAL DE BRIGNOLES, sous son nouveau titre, dégoûté par les peines et les déboires que fait subir à ses adeptes l’inflexible politique, revienne, nouveau fils prodigue, à sa littérature sans prétention.
L. GERMAIN.
I
FRÉJUS

Un axiome. — Le départ. — Les ya tudesques. — Ce qu’était Fréjus, ce qu’il est aujourd’hui. — Ses ruines. — Les traditions que l’on y conserve. — Y a-t-il compensation ?...

*
* *
Il y a quelque part, je ne sais plus où, une pensée — dont on pourrait faire un axiome — qui dit, que la femme est perfide comme l’onde !...
Pourquoi ne dirais-je pas franchement en commençant ces notes : perfide comme un guide.
Oui ! J’ai cru un guide, le premier qui est tombé sous ma main ; j’ai cru que la description enchanteresse qu’il faisait de cette petite ville était exacte et, de bonne foi, j’ai pris Fréjus comme premier point d’arrêt de notre voyage.
Nous partîmes de Toulon par l’express de midi quarante, et nous franchîmes les quatre-vingt-douze kilomètres qui séparent Toulon de Fréjus en compagnie de deux Allemandes et d’un Allemand. — Mauvais, bien mauvais voisinage, n’est-ce pas ? On a beau être le garçon le plus pacifique du monde, on a beau ne plus vouloir penser qu’aux jolis yeux bleus de sa femme qui vous regardent avec une douce expression amoureuse, les ya tudesques produisent toujours un singulier effet sur des nerfs français. Enfin, passons ou plutôt arrivons à Fréjus.
Fréjus a été une très-grande et très-importante cité... Il est vrai que c’était du temps d’Auguste ! On y comptait alors quarante mille habitants. Les légions romaines traversaient continuellement cette ville et les orgueilleuses trirèmes, entraient à toutes voiles dans son beau et vaste port.
Hélas !...
Les quarante mille habitants ne sont plus que trois mille. Les innombrables légions romaines se chiffrent par une modeste brigade de gendarmerie et le beau et vaste port, où les galères liguriennes venaient apporter leurs immenses cargaisons et leurs splendides richesses a fait place à un jardin, un tout petit jardin potager !... Les choux et les radis remplacent les ancres à cinq pattes !....
On pourrait croire, qu’étant le siége d’un important évêché, Fréjus possède une vaste et ancienne basilique ! Détrompez-vous, l’église est antique, je vous l’accorde, mais son style est affreux !... Le chapitre seul sort de l’ordinaire ; ses sculptures et ses moulures sont belles. — Le baptistère aussi est remarquable.
Les ruines romaines sont à peu près nulles ! Un aqueduc qui se détériore tous les jours, un cirque fort mal conservé... (où êtes vous arènes de Nîmes et d’Arles ?)..., un arc de triomphe auquel une restauration inhabile a enlevé tout son cachet ! On ne répare pas, que diable, un géant de pierre avec quelques couleurs criardes comme on fait pour un vieux tableau !...
Fréjus n’est pas beau — c’est convenu — mais on y conserve, parait-il, les traditions rabelaisiennes. — On y mange bien.
Si c’est une compensation, je la trouve maigre !..
II
ANTIBES

Sa position. — Sa garnison. — Ses remparts. — Son port. — Les nombreuses distractions qu’y trouvent les étrangers.

*
* *
Après Fréjus, Antibes.
Antibes, en somme, est une fort jolie petite ville de sept mille habitants, coquettement bâtie sur une éminence, bien au bord de la mer.

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