Archives du regard sociologique

Guy Barbichon

Description

Un regard est ici porté sur les rapports entre les espaces, les humains, les sociétés, saisis sous des angles multiples. Il s'attache spécialement au mouvement - migrations vers la ville et entre villes, transformations des espaces sociaux ruraux, variation des identités territoriales. Ce regard sociologique, d'une sociologie de l'acteur, qui se croise avec le regard de l'anthropologie doit être rapporté au mouvement, constant, des choses sociales.

Sujets

• Sociologie, société et politique
• Sociologie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 septembre 2014
• Nombre de lectures: 22
• EAN13: 9782336354781
• Langue: Français

Extrait

Couverture
4e de couverture
Logiques sociales
Collection dirigée par Bruno Péquignot
En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection « Logiques Sociales » entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l’action sociale.
En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d’un terrain, d’une enquête ou d’une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques.

Dernières parutions

Jean PENEFF, Howard S. Becker. Sociologue et musicien dans l’école de Chicago , 2014.
Dominique MARTIN, Relations de travail et changement social, 2014.
Thomas PIERRE, L’action en force et les forces en action. Sociologie pragmatique des forces , 2014.
Jean FERRETTE (dir.), Souffrances hiérarchiques au travail. L’exemple du secteur public , 2014.
Sous la direction de Sandrine GAYMARD et Angel EGIDO, Mobilités et transports durables : des enjeux sécuritaires et de santé, 2014.
Simon TABET, Le projet sociologique de Zygmunt Bauman. Vers une approche critique de la postmodernité, 2014.
Pascale MARCOTTE et Olivier THEVENIN (dir.), Sociabilités et transmissions dans les expériences de loisir , 2014.
Guillaume BRIE, Des pédophiles derrière les barreaux. Comment traiter un crime absolu ?, 2014.
Maryvonne CHARMILLOT, Marie-Noëlle SCHURMANS, Caroline DAYER (dir.), La restitution des savoirs, Un impensé des sciences sociales ? , 2014.
Delphine CEZARD, Les « Nouveaux » clowns, Approche sociologique de l’identité, de la profession et de l’art du clown aujourd’hui , 2014.
Christian BERGERON, L’épreuve de la séparation et du divorce au Québec. Analyse selon la perspective du parcours de vie , 2014.
Jérôme DUBOIS et Dalie GIROUX (dir.), Les arts performatifs et spectaculaires des Premières Nations de l’est du Canada , 2014.
Frédéric COMPIN, Traité sociologique de criminalité financière, 2014.
Titre
Guy BARBICHON



Archives du regard sociologique

Espace et espaces
Copyright

© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
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EAN Epub : 978-2-336-70489-0
Dédicace

à Michel Verret

L’auteur remercie, aux côtés du dédicataire qui a suscité l’ouvrage tous ceux, Jean-Noël Retière singulièrement, qui ont encouragé sa réalisation. Il exprime sa reconnaissance à Alexandre Kich, Mathieu Boutang, Walter Forssell, qui ont permis une délicate élaboration numérique de l’ouvrage.
Sommaire Couverture 4e de couverture Logiques sociales Titre Copyright Dédicace Sommaire Préface Ruralité citadine et spécificité urbaine Industrie et rurbanisation Aspects sociologiques Provinciaux et provinces à Paris Propositions pour l’analyse Les migrants dans la ville Lorient, Dunkerque Patrimoine et pouvoir symboliques des agriculteurs dépossédés Migration et conscience d’identité régionale L’ailleurs, l’autre et le soi L’enfant migrant en régime de nomadisme imparfait Espace villageois, espace urbain dans l’imagerie enfantine Analyse de dessins d’enfants Fête communale et socialisation de l’enfant La sociabilité contre l’espace Cultures et arrangements spatiaux de sociabilité Espaces partagés Variation et variété des cultures SOCIOLOGIE ET QUESTIONS DE SOCIÉTÉ AUX ÉDITIONS L’HARMATTAN Adresse
Préface
L’assemblage des textes présentés ici est commandé par le souci d’appliquer une vision pluri-angulaire à l’appréhension des rapports entre sociétés et espace. Les analyses associent en trois regards conjugués des espaces sociaux, des acteurs en ces espaces, et des cultures. Les espaces sociaux observés sont abordés dans leurs croisements, leurs changements, leurs partages. Les acteurs-sujets sont approchés dans le mouvement, aux prises avec les espaces, interrogés dans leurs représentations. Les cultures des groupes sociaux sont abordés dans leur mode d’appréhension de l’espace à travers leurs différences, leurs cohérences et leurs variations. Cette tripartition – que l’on ne voudrait pas de simple conformisme académique – ordonne la succession des articles proposés ici.
Les espaces sociaux saisis en leur globalité sont abordés sous l’angle des rapports entre espace urbain et espace rural. Côté ville sont relevés des éléments de ruralité, de lien avec la campagne (§ 1). Côté rural, sont examinés les transformations liées à l’industrialisation, les jeux sociaux qu’elle implique, l’urbanisation des esprits qui l’accompagne (§. 2).
La perspective de l’acteur est présente sous deux angles : d’une part l’acteur est observé dans le mouvement des migrations entre campagne et ville, et entre régions, d’autre part, l’enfant, acteur parfois oublié, est regardé respectivement dans les mouvements migratoires et dans l’apprentissage ordinaire des espaces du village et de la ville. Sur un versant urbain, avec une référence au passé, le regard est porté sur les provinciaux à Paris, leur place dans la cité et leurs attaches au lieu d’origine (§. 3). Symétriquement, dans leur actualité, sont comparées deux situations migratoires, celle de Dunkerque et celle de Lorient, en des contextes contrastés, de rupture et de fluidité (§. 4). Sur le versant rural, dans un mouvement de transformation agricole est considéré le sort de l’agriculteur qui a quitté l’agriculture, conduit à se repositionner dans une société locale où il a perdu son statut, partagé entre l’exil sur place et l’éloignement urbain (§. 5). Enfin, chez les migrants en mouvement dans un espace étendu est mis en lumière un phénomène de cristallisation de l’identification à la province d’origine qui concurrence la référence nationale et le lien au territoire étroit d’origine (§.6).
L’observation de l’enfant, comme sujet-acteur aux prises avec les espaces, porte en premier lieu sur sa situation lorsqu’il est pris dans les mouvements migratoires des adultes en milieu urbain, sous des formes variées, inégalement vécues (§. 7). Indépendamment des mouvements migratoires sont appréhendées les représentations enfantines des espaces habités – le village, la ville, la résidence familiale. A travers leurs dessins des enfants ruraux des environs de Lorient et des enfants d’un grand ensemble de l’agglomération offrent leurs visions respectives des deux espaces (§. 8). L’enfant urbain est aussi regardé dans une situation d’apprentissage de sa cité, à l’occasion de sa participation à l’événement collectif que représentent les fêtes communales en Provence et dans le nord de la France (§. 9).
Aux deux groupes d’articles – espaces croisés entre ville et campagnes, et acteurs , dans le mouvement et en apprentissage de la ville – viennent s’adjoindre deux analyses de formes de pratiques culturelles des espaces. Ces pratiques sont qualifiées de culturelles dans le sens où elles sont propres à un groupe, reproduites et transmises collectivement, et individuellement intériorisées par ses membres. Les cultures de l’espace ainsi visées concernent des formations sociologiques variées : culture d’une communauté nationale, d’une classe…
Sont considérés d’une part les agencements spatiaux de sociabilité dans les espaces privés et publics, explorés à travers une comparaison des Etats-Unis, de l’Allemagne et de la France (§.10), et d’autre part, dans une perspective comparative moins resserrée, les formes culturelles relatives au partage des espaces, prises dans leur diversité et leurs variations (§. 11).
La finalité de la réunion de textes d’hier n’est pas de révéler au lecteur des données qui resteraient ignorées des observateurs des espaces sociaux. Et point davantage celle de mettre en lumière des inventions conceptuelles personnelles qui auraient été méconnues au temps de leur première exposition. L’entreprise est destinée principalement à mettre en relief la spécificité de regards sociologiques, partagés, qui en leur temps ont été portés sur l’espace et les acteurs dans l’espace, et parallèlement, à propos de plusieurs de ces approches, de rappeler leur relation avec une conjoncture sociale bien caractérisée, d’industrialisation et d’urbanisation, qui déjà renvoie à l’histoire. Ces regards, conjoncturels, ne représentent bien entendu qu’une part de la vision plus générale, celle de l’esprit sociologique d’un moment, également offerte à l’examen critique rétrospectif.
L’ensemble des textes offre également me semble-t-il l’illustration du