Belgium. Une utopie pour notre temps

Van Parijs Philippe

Description

Pour pouvoir façonner la Belgique de demain, nous avons besoin d’une vision qui, sans être politiquement réalisable à court terme, n’en prétend pas moins décrire les contours d’un avenir désirable et soutenable. Pour ce petit bout de planète, il existe un destin possible bien plus enthousiasmant que la dystopie de la dislocation. A nous de le penser sans naïveté et de le réaliser sans faiblesse.

Philippe Van Parijs est professeur invité aux Universités de Louvain et Leuven et Robert Schuman Fellow à l’Institut universitaire européen (Florence). Lauréat du Prix Francqui en 2001, il a enseigné à Harvard et Oxford et dirigé la Chaire Hoover d’éthique économique et sociale de l’Université de Louvain depuis sa création en 1991 jusqu’en 2016.

Sujets

• Sociologie, société et politique
• Europe
• Belgique

Informations

• Publié par: Académie royale de Belgique
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782803106486
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

BELGIUM. UNE UTOP IE DE NOTRE TEMP S

P HILIPPE V AN P ARIJS

Belgium. Une utopie pour notre temps

Académie royale de Belgique rue Ducale, 1 - 1000 Bruxelles, Belgique www.academieroyale.be

Informations concernant la version numérique ISBN : 978-2-8031-0648-6 © 2018, Académie royale de Belgique

Collection Transversales Sous la responsabilité académique de Véronique Dehant Volume 4

Diffusion Académie royale de Belgique www.academie-editions.be

Crédits Conception et réalisation : Laurent Hansen, Académie royale de Belgique

Couverture : © Loredana Buscemi, Académie royale de Belgique

Publié en collaboration avec/avec le soutien de

PROLOGUE / L’utopie fait la force

« S , », ANS VISION LOINTAINE PAS DE SUCCÈS PROCHE ÉCRIVAIT IL Y A UN SIÈCLE LE PENSEUR ET LEADER  K R . « R , , POLITIQUE AUTRICHIEN ARL ENNER IEN DE PLUS ACTUEL QUE CES OBJECTIFS IRRÉELS INACTUELS 1 LOINTAINS , UTOPIQUES . » R ENNERFUTLEPREMIERÀTENTERD ’ APPORTERUNESOLUTIONAUPROBLÈME  . L « » SPÉCIFIQUE QUE POSE LA DÉMOCRATIE DANS DES ENTITÉS MULTILINGUES E FÉDÉRALISME PERSONNEL POUR LEQUEL IL PLAIDAIT CONSISTAIT À ATTRIBUER DES POUVOIRS IMPORTANTS À DES COMMUNAUTÉS  . I ’ ’ ’ POLITIQUES DÉFINIES PAR LEUR LANGUE PLUTÔT QUE PAR LEUR TERRITOIRE L N EST AUJOURD HUI RÉALISÉ QU EN  , : ’ UN SEUL ENDROIT AU MONDE ET ENCORE SOUS UNE FORME ÉTROITEMENT CIRCONSCRITE C EST LE FÉDÉRALISME  . J’ ’ . R COMMUNAUTAIRE BELGE EXPLIQUERAI PLUS LOIN POURQUOI CETTE SOLUTION N EST PAS LA BONNE ENNER ’ : , , N EN AVAIT PAS MOINS RAISON UNE UTOPIE UNE VISION COHÉRENTE POUR LE LONG TERME EST  ’ ’ INDISPENSABLE POUR GUIDER NOS PAS DÈS AUJOURD HUI ET POUR NOUS DONNER LA FORCE D AVANCER SANS fléchir. L ’ , ’ , E TERME D UTOPIE AUJOURD HUI UTILISÉ PARTOUT DANS LE MONDE EST NÉ SUR LE TERRITOIRE DE CE QUI  ’ B , — — L EST AUJOURD HUI LA ELGIQUE À LA FAVEUR DE NÉGOCIATIONS LABORIEUSES DÉJÀ ENTRE ONDRES ET B . C’ 1515. T M , B H VIII RUXELLES ÉTAIT EN HOMAS ORE ENVOYÉ À RUGES PAR LE ROI ENRY POUR RENCONTRER  C Q , LES ÉMISSAIRES DU FUTUR EMPEREUR HARLES UINT PROFITE DE RETARDS IMPRÉVUS POUR RÉDIGER UN PETIT  É L ’ . I LIVRE DONT RASME ASSURERA LA PUBLICATION À OUVAIN L ANNÉE SUIVANTE L Y EST SURTOUT QUESTION DES  ’Utopia, , M INSTITUTIONS D UNE ÎLE BAPTISÉE DONT UN VOYAGEUR PORTUGAIS QUE ORE DIT AVOIR RENCONTRÉ À A , . D , L S NVERS LUI VANTE LES NOMBREUX MÉRITES EUX SIÈCLES PLUS TARD EIBNIZ ET PINOZA UTILISERONT LE NOMDECETTEÎLEPOURDÉSIGNERUNEDÉMARCHEINTELLECTUELLEFUTILECONSISTANTÀIMAGINER ’ . C’ ’ ’ . M ’ L IMPOSSIBLE EST ENCORE L USAGE QUI PRÉDOMINE AUJOURD HUI AIS LE TERME D UTOPIE EST AUSSI BRANDI , COMMEILL ’ ESTPAR R ENNER , POURDÉSIGNERDESPROPOSITIONSQUI , TOUTENÉTANTPOLITIQUEMENT  , ’ ’ IRRÉALISABLES À COURT TERME N EN PRÉTENDENT PAS MOINS DÉCRIRE LES CONTOURS D UN AVENIR DÉSIRABLE et’U, , E ,  . DURABLE N CE SENS LA DÉMOCRATIE LA SÉCURITÉ SOCIALE L NION EUROPÉENNE FURENT DES UTOPIES avant de devenir des évidences. C’ ESTD ’ UNEUTOPIEENCESENSDONTNOUSAVONSBESOINAUJOURD ’ HUIPOURPENSERETFAÇONNERLA B . C ELGIQUE DE DEMAIN ETTE UTOPIE DOIT ÊTRE INSTRUITE PAR LES LEÇONS DU PASSÉ ET LA CONSCIENCE DES  ’ . M ’ CONTRAINTES QU IMPOSE LE PRÉSENT AIS ELLE DOIT AUSSI S APPUYER SUR DES HYPOTHÈSES FACTUELLES QUI NE SONT PAS ENCORE TOUT À FAIT RÉALISTES PLUTÔT QUE SUR DE PRÉTENDUES ÉVIDENCES QUI NE LE SONT DÉJÀ plus. Et elle doit être animée par les valeurs auxquelles nous croyons. Comme tout autre aspect de ’ , B ’ ’ L HISTOIRE HUMAINE LE DESTIN DE LA ELGIQUE N EST PAS ÉTROITEMENT DÉTERMINÉ PAR DES FAITS QU UNE ANALYSEOBJECTIVEPERMETTRAITD ’ ÉTABLIR . T OUTN ’ ESTPASPOSSIBLE , MAISCEQUENOUSVOULONS , Y  ’ , COMPRIS CE QU APRÈS RÉFLEXION NOUS ESTIMONS DEVOIR VOULOIR AFFECTE PUISSAMMENT CE QUE NOUS pouvons faire et donc ce qui se fera. L EPREMIERCHAPITREDECELIVRETRAITED ’ UNEQUESTIONPRÉALABLE : LA  B ELGIQUEÉCLATERA - T - ELLE  ? L ’ ’ . L ES RÉPONSES QUE J APPORTE TRACENT LE PÉRIMÈTRE DE LA SUITE DE L EXERCICE E DEUXIÈME CHAPITRE  B PRÉSENTE LE DÉFI CENTRAL AUQUEL LA ELGIQUE EST STRUCTURELLEMENT CONFRONTÉE ET LES RAISONS POUR  . L LESQUELLES LES TENTATIVES FAITES POUR LE RELEVER DANS LE PASSÉ ONT À JUSTE TITRE ÉCHOUÉ E TROISIÈME  ’ , ’ EXPLIQUE COMMENT IL EST POSSIBLE DE LE RELEVER AUJOURD HUI EN PROFITANT D UN GRAND CADEAU QUI  ’ ’E P. NOUS EST OFFERT PAR L HISTOIRE LINGUISTIQUE DE L UROPE ET EN TRANSFIGURANT NOTRE ARLEMENT NATIONAL L , E QUATRIÈME TRACE LES CONTOURS DE LA FÉDÉRATION BELGE DE DEMAIN ET LE CINQUIÈME INDIQUE  R COMMENT CETTE FÉDÉRATION DE QUATRE ÉGIONS POURRA SE MONTRER CAPABLE DE CONCILIER DURABLEMENT  . E , V -R B - SOLIDARITÉ ET RESPONSABILITÉ NFIN LE SIXIÈME DÉCRIT COMMENT LA ILLE ÉGION DE RUXELLES C , ’ APITALE POURRA TROUVER SA PLACE DANS CE CADRE UNE FOIS LIBÉRÉE D UN CARCAN INSTITUTIONNEL OBSOLÈTE , DEMANIÈREÀMIEUXSERVIRSESHABITANTS , LESAUTRES  R ÉGIONSDUPAYSETL ’U NION européenne. L ’ B A VISION DE L AVENIR DE LA ELGIQUE ARTICULÉE DANS CES SIX CHAPITRES A MIS DU TEMPS À PRENDRE . L’ C F FORME ANCÊTRE DE CE LIVRE EST UNE CONFÉRENCE PRONONCÉE DANS LE CADRE DE LA HAIRE RANCQUI DE

’U ’A 1997 (« F B »S,treven, 64(8), L NIVERSITÉ D NVERS EN AVRIL ILOSOFIE EN DE TOEKOMST VAN ELGIË 1997). L A RÉFLEXION QUI Y EST CONTENUE A ÉTÉ DÉVELOPPÉE ULTÉRIEUREMENT DANS UN MANUSCRIT INÉDIT  , « U », O ’ DONT LA PREMIÈRE VERSION INTITULÉE NE MORT TRÈS DOUCE A ÉTÉ RÉDIGÉE À XFORD À L AUTOMNE 1997. U NEDEUXIÈMEVERSION , INTITULÉE  « L AGRANDEETULTIMETÂCHEDELA  B ELGIQUE  » ETRESTÉE , C F F INCOMPLÈTE A SERVI DE BASE AUX LEÇONS DE LA HAIRE RANCQUI DES ACULTÉS UNIVERSITAIRES Saint - L OUISENMARS - AVRIL  1999. P LUSIEURSRAISONSONTFAITQUECEN ’ ESTQUEDEUXDÉCENNIESPLUS  ’ . C B TARD QUE JE ME SUIS REMIS À L OUVRAGE ERTAINES SONT LIÉES AUX DIVERSES CRISES QUE LA ELGIQUE ET ’U . M ’ L NION EUROPÉENNE ONT VÉCUES PENDANT CETTE PÉRIODE AIS DEUX D ENTRE ELLES SONT PLUS personnelles. J EMESUISTOUTD ’ ABORDRENDUCOMPTEÀQUELPOINTLESPROBLÈMESFONDAMENTAUXQUESOULÈVELA COHABITATIONBELGESEPOSENTAUSSIAILLEURSETÀD ’ AUTRESÉCHELLES , QUOIQUECHAQUEFOISDANSDES  . C ’ MODALITÉS DIFFÉRENTES ELA M A CONDUIT À ÉLABORER UNE THÉORIE GÉNÉRALE DE LA JUSTICE LINGUISTIQUE Linguistic Justice for Europe and for the WorldU (O PRÉSENTÉE DANS MON LIVRE XFORD NIVERSITY P , 2011). P , , 1998, B , , RESS ARALLÈLEMENT IL Y EUT EN MON RETOUR À RUXELLES MA VILLE NATALE APRÈS UN QUARTDESIÈCLED ’ EXIL , UNLLETRÈSDIFFÉRENTEDECELLEQUEJ ’ AVAISQUITTÉEETBIENTÔTE VI EMPORTÉE  . C ’ DANS UNE CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE RAPIDE SUCCÉDANT À TRENTE ANNÉES DE DÉCLIN E RETOUR M A  ’ ’ - . AMENÉ À M ENGAGER À DIVERS NIVEAUX BIEN PLUS ACTIVEMENT QUE JE NE L AVAIS FAIT JUSQUE LÀ D , AVANTAGE ENCORE QUE LA RÉFLEXION MULTIDISCIPLINAIRE QUI A NOURRI MON ACTIVITÉ ACADÉMIQUE ’ ’ L IMMERSION DANS UNE RÉALITÉ MOUVANTE DONT CES ENGAGEMENTS ONT FOURNI L OCCASION A CONTRIBUÉ À façonner le contenu de ce livre. J ’ — ’ E TIENS DÈS LORS À REMERCIER TOUS CEUX QUE J AI EU LE PLAISIR DE CÔTOYER ET AVEC QUI J AI EU L ’ OCCASIONDEPARTAGERDENOMBREUSESLUTTES , COURONNÉESOUNONDESUCCÈS  — DANSLECADREDU G ROUPED ’ ANIMATIONDU Q UARTIEREUROPÉENDELAVILLEDE B RUXELLES , DU F ONDS Q UARTIEREUROPÉEN , DEL ’ASBL A ULA M AGNA , DU G ROUPE P AVIA , DEL ’ ACTION P ICNICTHE S TREETS , DU P LAN M ARNIXPOURUN B RUXELLESMULTILINGUEETDEL ’ INITIATIVE  R E -B EL  ( WWW . RETHINKINGBELGIUM . EU ). S ANSCETTED ERNIÈRE , F U , ’ . INITIATIVE ACCUEILLIE À LA ONDATION NIVERSITAIRE CE LIVRE N AURAIT SANS DOUTE JAMAIS VU LE JOUR J - P D G E SUIS DONC PARTICULIÈREMENT RECONNAISSANT ENVERS SON CO INITIATEUR AUL E RAUWE ET TOUTES kernB D(B C C , , E CELLES ET CEUX QUI FONT OU ONT FAIT PARTIE DE SON EA ANTILLON STELLE ANTILLON RUNO E W , K D , M D , I F , F M , J EVER RIS ESCHOUWER ATHIAS EWATRIPONT SABELLE ERRERAS RANÇOIS ANIQUET OHANNE P , E S , J T ) ’ — ’ — OIRIER RIK CHOKKAERT ACQUES HISSE POUR CE QUE J AI APPRIS PAS SEULEMENT D EUX CEÀL ’ INITIATIVEQU ’ ILSONTAITETFONTVIVRE , NOTAMMENTQUANTÀLAMANIÈREDONT GRÂ F NÉERLANDOPHONES ET FRANCOPHONES PEUVENT REDEVENIR CAPABLES DE DISCUTER ET CONSTRUIRE ENSEMBLE l’avenir de ce territoire que l’histoire leur a donné en partage — et y trouver plaisir. J R B , P C , J D , J H , E TIENS EN OUTRE À REMERCIER OGERS RUBAKER HILIPPE ATTOIR ACQUES RÈZE EAN ALLET G R , H S , W S , F V , T V , ÉRARD OLAND UGO CHILTZ ILFRIED WENDEN RANK ANDENBROUCKE OON ANDEVELDE S TEVEN  V ANSTEENKISTEET  P IERRE  W UNSCHPOURLEURSCOMMENTAIRESSURMONMANUSCRITDE  1997 ; D ONAT C ARLIER , A NDRÉ D ECOSTER , J AN H ERTOGEN , M ARC H OOGHE , R UDI J ANSSENS , W ILLEM S AS , V INCENT V J V P , / ’ ANDENBERGHE ET ONATHAN AN ARYS POUR LA COMMUNICATION LE TRAITEMENT ET OU L INTERPRÉTATION DEDONNÉESCHIFFRÉESESSENTIELLESÀUNEPARTIEDEMONARGUMENTATION ; H AROLD P OLISD ’ UNEPARTET H H D V ’ ’ ERVÉ ASQUIN ET IDIER IVIERS D AUTRE PART POUR L ENTHOUSIASME AVEC LEQUEL ILS ONT ACCUEILLI  , ’ ; CETTE CONTRIBUTION À LEURS INITIATIVES ÉDITORIALES RESPECTIVES DONT ELLE PARTAGE PLEINEMENT L ESPRIT  V C , F D , B S M A ENFIN INCENT DE OOREBYTER RANCIS ELPÉRÉE ENOÎT TANDAERT ET SURTOUT ICHEL NDRÉ POUR A. LEURS CORRECTIONS ET REMARQUES SUR AU MOINS UNE DE SES VERSIONS RÉCENTES UCUNE DES PERSONNES TENDULAMOINDRERESPONSABILITÉPOURLESERREURSAC LESQUICITÉES NE PORTE BIEN EN F TUEL POURRAIENT demeurer, et encore moins pour les invitations à l’action qui forment la substance de ce livre. C - , J V P O V L , ELUI CI EST DÉDIÉ À LA MÉMOIRE DE MES PARENTS OSEPH AN ARYS ET LGA AN ANDUYT TOUS  M , ’ . I ’ - , DEUX NÉS À OLENBEEK QUI M ONT ANCRÉ DANS CE PAYS SINGULIER L L EST AUSSI À MES PETITS ENFANTS O G C V P , B , N V P P , R , LINCA ARCIA ANTU AN ARYS NÉE À ERLIN OAH AN ARYS INNA NÉ À OME ET CEUX QUI , ’ ’ , , SUIVRONT DONT J ESPÈRE QU ILS POURRONT UN JOUR SANS TROP DE RÉSERVES ÊTRE FIERS DE CE PETIT PAYS  . P QUI SERA AU MOINS PARTIELLEMENT LE LEUR OUR EUX ET POUR TOUS LES AUTRES HABITANTS DE CE BOUT DE , . À PLANÈTE IL EXISTE UN DESTIN POSSIBLE BIEN PLUS ENTHOUSIASMANT QUE LA DYSTOPIE DE LA DISLOCATION nous de le penser sans naïveté et de le réaliser sans faiblesse.

CHAPITRE 1 / La Belgique éclatera-t-elle ?

UN GROS ÉCUEIL

L B ’ . C’ , A ELGIQUE N EST PAS UNE FIN EN SOI EST UNE INSTITUTION COMME TOUTES LES AUTRES EN GRANDE  ’ , , ’ PARTIE LE PRODUIT DES HASARDS DE L HISTOIRE ET COMME TELLE EXPOSÉE À DISPARAÎTRE SI ELLE N A PLUS guère d’utilité. Une disparition de la Belgique par annexion a longtemps été à l’ordre du jour dans  . F E , , ’ : « P LE PASSÉ RIEDRICH NGELS PAR EXEMPLE L APPELAIT DE SES VŒUX AR CE MÊME DROIT QUI PERMIT  F ’ F , L ’A ’ À LA RANCE D ANNEXER LA LANDRE LA ORRAINE ET L LSACE ET LUI PERMETTRA TÔT OU TARD D ANNEXERLA B , ’A ’ S : ’ ELGIQUE PAR CE MÊME DROIT L LLEMAGNE S EMPARE DE CHLESWIG C EST LE DROIT DE LA CIVILISATION 2  , . » N ’ . M CONTRE LA BARBARIE DU PROGRÈS CONTRE LA STAGNATION OUS N EN SOMMES PLUS LÀ ÊME SI ’ , ’ L INTÉGRATION EUROPÉENNE IMPLIQUE UNE PERTE DE SOUVERAINETÉ ELLE N EST PAS ASSIMILABLE À UNE  ’A F . E , ANNEXION PAR L LLEMAGNE OU PAR LA RANCE N REVANCHE UNE DISPARITION PAR SCISSION EST ’ . E ’ ’ , , AUJOURD HUI PARFAITEMENT ENVISAGEABLE T ELLE L EST D AUTANT PLUS FACILEMENT QUE PRÉCISÉMENT ’ ’ . U L INTÉGRATION EUROPÉENNE EN A DRASTIQUEMENT AMOINDRI L INCONVÉNIENT ÉCONOMIQUE NE SCISSION pacifique du pays ne réduirait pas d’un pouce le marché auquel chaque fragment aurait accès. U ’ - - ? I ’ , N OBSTACLE DÉCISIF NE S OPPOSE T IL NÉANMOINS PAS À UNE TELLE SCISSION L Y A PRÈS D UN SIÈCLE LEDIRIGEANTWALLON J ULES D ESTRÉEÉCRIVAIT : « M AISSIONLEURDEMANDE [ AUXSÉPARATISTES ] CEQU ’ ON , , B ’ , C , , FERA DANS CETTE HYPOTHÈSE DE RUXELLES D ABORD DU ONGO ENSUITE ILS SONT FORT EMBARRASSÉS ET 3 C ’ ESTENEFFETLÀLEGROSÉCUEILOÙVIENTSOMBRERTOUTSYSTÈMESÉPARATISTEABSO . LU » L E  C ONGO ’ — — . M , N EST PLUS SOUS CE RAPPORT UN PROBLÈME AIS POUR QUICONQUE RÊVE DE SÉPARATION LA  « ’ B » . A , QUESTION DE SAVOIR CE QU ON FERA DE RUXELLES RESTE TOUT AUSSI EMBARRASSANTE INSI LE denkgroep SÉPARATISTE  « I NDE  W ARANDE  » AVAITL ’ INTENTIONDECONSACRERUNCHAPITREDESON MANIFESTEÀ B RUXELLESMAIS , FAUTEDECONSENSUS , ADÛSERÉSIGNERÀN ’ YPARLERQUEDE W ASHINGTON 4 DC . C B D W , « B . S OMME LE NOTE LUCIDEMENT ART E EVER RUXELLES EST LE PROBLÈME LE PLUS DIFFICILE I  ’ B DANS CE COMPRIMÉ EFFERVESCENT QU EST LA ELGIQUE IL Y A UN ÉLÉMENT DUR QUI NE SE DISSOUDRA PAS DE 5 lui-même, c’est Bruxelles . » I LNESUFFITCEPENDANTPASDEQUELQUESCITATIONSPOURTRANCHERUNEQUESTION . I LIMPORTE ’ , (1) D EXAMINER SANS TABOU LA PLAUSIBILITÉ DES DIVERS SCÉNARIOS POSSIBLES SOIT UNE SCISSION EN DEUX  B FG(root-Vlaanderen) ; (2) QUI LAISSERAIT RUXELLES À LA LANDRE UNE SCISSION EN DEUX QUI LAISSERAIT B RUXELLESÀLA  W ALLONIE N(ation francophone) ; (3) UNESCISSIONENTROISACCORDANT L ’ INDÉPENDANCEÀLA  F LANDREETÀLA  W ALLONIEETPLAÇANT  B RUXELLESSOUSLEURTUTELLECONJOINTE (Condominium), et (4) une scission en trois États distincts (Brussels EC).

GROOT-VLAANDEREN ET NATION FRANCOPHONE

C . P - F W OMMENÇONS PAR LES DEUX PREMIERS SCÉNARIOS EUT ON IMAGINER QUE LA LANDRE OU LA ALLONIE  B B ’ R ? C , ACCEPTE DE QUITTER LA ELGIQUE EN ABANDONNANT RUXELLES À L AUTRE ÉGION E SERAIT POUR , . C B J . C , CHACUNE UN DÉSASTRE SYMBOLIQUE AR RUXELLES EST UN PEU NOTRE ÉRUSALEM ERTES LA DIMENSION  ( ) : K ’ T . RELIGIEUSE EST HEUREUSEMENT ABSENTE LE PLATEAU DE OEKELBERG N EST PAS LE MONT DU EMPLE C’ , , EST DANS LA LANGUE PAS DANS LA RELIGION QUE CHAQUE PARTIE TROUVE LE FONDEMENT HISTORIQUE DE SA PRÉTENTIONLÉGITIMESUR  B RUXELLES . D URANTLAPLUSGRANDEPARTIEDEL ’ HISTOIREDELAVILLE , C ’ ESTUN CTEPROCHEDUNÉERLANDAISQUESONPEUPLEA D’ . UNAUTRECÔTÉ , C ’ ESTENFRANÇAISQU ’ À DIALE PARLÉ ’ B B , ’ L ÉPOQUE DES DUCS DE OURGOGNE RUXELLES A ÉTÉ PROMUE AU RANG DE CAPITALE ET PAR L EFFET LOINTAIN de cette promotion, c’est cette langue qui prévaut aujourd’hui dans sa population. M B , B , ’ J . N ’ AIS RUXELLES POUR NOUS ELGES C EST BIEN PLUS QUE NOTRE ÉRUSALEM OTRE CAPITALE N EST PAS seulement au centre de notre réseau de communications. Elle est aussi au cœur de notre économie. V ’ . S F ’ B , OICI QUELQUES CHIFFRES POUR S EN FAIRE UNE IDÉE I LA LANDRE S APPROPRIAIT RUXELLES LE PRODUIT B T (PIB) W S ,50 % F . INTÉRIEUR RU PAR TÊTE DE LA ALLONIE CORRESPONDRAIT À DE CELUI DE LA LANDRE I AU

, W ’ B , PIB %95 CONTRAIRE LA ALLONIE S APPROPRIAIT RUXELLES SON PAR TÊTE PASSERAIT À DE CELUI DE LA F . L R B -C 0,5 % B , LANDRE A ÉGION DE RUXELLES APITALE NE FAIT QUE DE LA SUPERFICIE DE LA ELGIQUE MAIS  19 % PIB. E B -N , L L - -N ELLE REPRÉSENTE DE SON N LUI AJOUTANT RUXELLES ATIONAL EUVEN ET OUVAIN LA EUVE  , ET LES ZONES QUI LES ENTOURENT OU BORDENT LES AXES QUI Y MÈNENT ON ARRIVERAIT SANS DOUTE À UNE ZONE ne représentant guère plus de 2 % du territoire de la Belgique, mais près du tiers de son PIB. I LESTVRAIQU ’ EN  F LANDREONENTENDPARFOISUNAUTREMESSAGEQUE V«laanderen laat Brussel 6 nooit los, ’ ». S - ’ I CERTAINS NE SE RALLIENT PAS À CE SLOGAN C EST PEUT ÊTRE EN PARTIE PARCE QU ILS SONT  ’ F B ASSEZ LUCIDES POUR COMPRENDRE QU UNE LANDRE INDÉPENDANTE AVEC RUXELLES DEVRAIT DEVENIR UN É . E 17 % F . C’ TAT OFFICIELLEMENT BILINGUE LLE COMPTERAIT EN EFFET ENVIRON DE RANCOPHONES EST TOUT AUTRECHOSEQUELES 0,7 % DE G ERMANOPHONESEN B ELGIQUE , ETPASNDES 20 % DE F RANCOPHON LOI ES EN S UISSEOUDES 23 % DE F RANCOPHONESAU C ANADA . A LORSQUELA F LANDRESANS B RUXELLESPOURRAIT  , F B RESTER OFFICIELLEMENT UNILINGUE UNE LANDRE INDÉPENDANTE AVEC RUXELLES DEVRAIT RECONNAÎTRE AU  S C FRANÇAIS UN STATUT ANALOGUE À CELUI DONT IL JOUIT EN UISSE OU AU ANADA ET SERAIT DÈS LORS TENUE ’ — ’ D ÉLABORER ET DE PROMULGUER SA LÉGISLATION DANS LES DEUX LANGUES VOIRE MÊME D APPOSER SUR SESTIMBRES - POSTELAMENTION « V LAANDEREN /F LANDRE ». M AISLAMOTIVATIONPRINCIPALEDECEUXQUI ,  F , B , EN LANDRE SERAIENT DISPOSÉS À LÂCHER RUXELLES EST SANS DOUTE PLUTÔT À RECHERCHER DANS UNE  ’I . L ANALOGIE AVEC L RLANDE A REVENDICATION DU MOUVEMENT NATIONALISTE IRLANDAIS PORTAIT SUR L ’ ENSEMBLEDEL ’ ÎLE . P OUROBTENIRL ’ INDÉPENDANCEAUTERMED ’ UNELUTTELONGUEETSANGLANTE , LE  M C . I LEADER INDÉPENDANTISTE IRLANDAIS ICHAEL OLLINS A FINI PAR ACCEPTER UN COMPROMIS L A ABANDONNÉLE  N ORDDEL ’ ÎLEAU  R OYAUME -U NI . E TCELALUIACOÛTÉLAVIE . I LN ’ ESTDÈSLORSPAS  B D SURPRENANT QUE LE FILM QUI LUI A ÉTÉ CONSACRÉ SOIT UN DE CEUX QUI ONT LE PLUS MARQUÉ ART E W . DHumo’, - EVER ANS UNE INTERVIEW PUBLIÉE DANS CELUI CI A DU RESTE CONFIÉ QU IL Y PENSAIT SOUVENT : « J ESUISFASCINÉPARLAMORT , PARLAMANIÈREDEMOURIR . J EMESURPRENDSÀÊTRETRÈSINTÉRESSÉPAR 7 des personnalités politiques qui ne sont pas mortes dans leur lit. Comme Michael Collins . » M AISILYAPLUSQUEL ’ OMBRED ’ UNASSASSINATPOURGARANTIRL ’ ADHÉSIONDELA  F LANDREAU  « Vlaanderen laat Brussel niet los ». P , OUR LES RAISONS ÉCONOMIQUES MENTIONNÉES PLUS HAUT  ’ ’ RENONCER À L ENCLAVE BRUXELLOISE SERAIT POUR ELLE TOUT AUTRE CHOSE QUE CE QU A ÉTÉ POUR LA  ’ N ’ . P F , RÉPUBLIQUE IRLANDAISE L ABANDON DU ORD DE L ÎLE OUR TOUT LAMAND RATIONNEL CE SERAIT UNE 8 aberration . E ’ ’ I , F T CECI D AUTANT PLUS QU AU CONTRAIRE DES RLANDAIS LES LAMANDS CONSTITUENT LA  É « » MAJORITÉ AU SEIN DE CET TAT BELGE DONT LE RENONCEMENT À UNE PARTIE DE LEUR TERRITOIRE LEUR  . O PERMETTRAIT DE DEVENIR INDÉPENDANTS N COMPREND QUE POUR SE PRÉMUNIR CONTRE PAREIL COUP DE , F ’ B FOLIE LA LANDRE AIT TENU À PLACER D EMBLÉE SUR RUXELLES UN GRAPPIN SUFFISAMMENT FERME EN  3 % CHOISISSANT COMME CAPITALE CETTE VILLE DONT POURTANT SEULS DES HABITANTS SE CONSIDÈRENT 9 F . C , VOKA, ’ COMME LAMANDS OMME SI CELA NE SUFFISAIT PAS LE L INFLUENTE ORGANISATION PATRONALE , B . S , , « B FLAMANDE A RÉCEMMENT DÉPLACÉ SON SIÈGE À RUXELLES ELON SON PRÉSIDENT EN EFFET RUXELLES  F - . C’ EST LA CAPITALE DE LA LANDRE ET UN ATOUT SOCIO ÉCONOMIQUE POUR LES ENTREPRISES FLAMANDES EST  ’A B . J W POURQUOI NOUS AVONS DÉMÉNAGÉ D NVERS À RUXELLES E PENSE DU RESTE QUE LES ALLONS NE VONT  B . L ’ PAS LÂCHER RUXELLES ES DIFFÉRENTES COMMUNAUTÉS DE NOTRE PAYS SONT DONC ATTACHÉES L UNE À 10 l’autre . » E ST - CEBIENÉGALEMENTVRAIPOURLA W ALLONIE ? Q UANDILS ’ ESTAGIDECHOISIRSACAPITALE , ELLEN ’ A  F . C . B ’ PAS EU LA MÊME AUDACE QUE LA LANDRE ETTE ASYMÉTRIE SE JUSTIFIE AISÉMENT RUXELLES N EST PAS  . E W UNE ENCLAVE EN TERRE WALLONNE LLE EST TROIS FOIS PLUS ÉLOIGNÉE DU CENTRE DE LA ALLONIE QUE DE  F . E B W CELUI DE LA LANDRE T LES RUXELLOIS SE CONSIDÉRANT COMME ALLONS SONT ENCORE MOINS NOMBREUX 11  F . P - QUE CEUX QUI SE CONSIDÈRENT COMME LAMANDS EUT ÊTRE LA DÉCISION DE REBAPTISER LA C « F W -B » - OMMUNAUTÉ FRANÇAISE ÉDÉRATION ALLONIE RUXELLES DOIT ELLE CEPENDANT ÊTRE INTERPRÉTÉE comme la manifestation tardive d’un souci symétrique. Q ’ , W B W UOI QU IL EN SOIT UNE ALLONIE QUI SE RETROUVERAIT SEULE SANS RUXELLES EST UNE ALLONIE QUI DEVRAITRENONCERAUXTRANSFERTSDONTELLEBÉNÉFICIEACTUELLEMENTENPROVENANCEDELA F LANDREETDE B , 7,5% PIB RUXELLES SOIT ENVIRON DE SON SI CES TRANSFERTS SONT ESTIMÉS EN FONCTION DU LIEU DE , 13 % ’ . S ’ RÉSIDENCE ENVIRON S ILS SONT ESTIMÉS EN FONCTION DU LIEU DE TRAVAIL I L ON AJOUTE À CELA LES  , IMPLICATIONS DE LA RÉPARTITION DE LA DETTE PUBLIQUE BELGE ON PEUT ESTIMER QUE LA SCISSION DE LA B W ( B ) 9 % ELGIQUE ENTRAÎNERAIT POUR LA ALLONIE SANS RUXELLES UN COÛT CORRESPONDANT À PLUS DE DE 12 PIB ’ , 18 % ’ . L SON DANS L HYPOTHÈSE LA PLUS FAVORABLE DANS L HYPOTHÈSE LA PLUS DÉFAVORABLE IVRÉE  - , W À ELLE MÊME LA ALLONIE DEVRAIT DONC RÉDUIRE DRASTIQUEMENT SES DÉPENSES PUBLIQUES POUR ÉVITER

 ’ ’ ’ QUE SA DETTE PUBLIQUE N EXPLOSE ET NE L ENTRAÎNE DANS UNE SPIRALE NOURRIE PAR DES TAUX D INTÉRÊTS . À ’ ’ ’ PROHIBITIFS CET EFFET DIRECT S AJOUTERAIT ENCORE L IMPACT INDIRECT SUR L ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE LA  ’ . L BAISSE DU POUVOIR D ACHAT ACTUELLEMENT ALIMENTÉ PAR LES TRANSFERTS ES RAISONS DE NE PAS LAISSER ER  B RUXELLES  ( ETDUMÊMECOUPUNE  F LANDREAGRIPPÉEÀ  B RUXELLES ) SONTDONCTRÈS ÉCHAPP  W F , ’ ’ DIFFÉRENTES POUR LA ALLONIE ET POUR LA LANDRE MAIS POUR L UNE COMME POUR L AUTRE IL EST  ’ B ’ R EXTRÊMEMENT DIFFICILE D IMAGINER UNE SITUATION OÙ ABANDONNER RUXELLES À L AUTRE ÉGION POURRAIT être plus avantageux que la situation présente. S IAUCUNEDESDEUX  R ÉGIONSNEVEUTQUITTERLA  B ELGIQUESANS  B RUXELLES , L ’ UNED ’ ENTREELLES - BavecB ? L POURRAIT ELLE QUITTER LA ELGIQUE RUXELLES A RÉPONSE À CETTE QUESTION DÉCOULE POUR PARTIE  . S , F B DE LA RÉPONSE À LA PRÉCÉDENTE ANS COUP DE FORCE LA LANDRE NE POURRAIT PAS EMPORTER RUXELLES SANSL ’ ACCORDDELA  W ALLONIE , QUIS ’ YOPPOSERAIT , DEMÊMEQUELA  W ALLONIENEPOURRAITPAS ’ B ’ F , . O S EMPARER DE RUXELLES SANS L ACCORD DE LA LANDRE QUI LE LUI REFUSERAIT N POURRAIT ALORS SONGER  : . M ’ AU REFERENDUM UNILATÉRAL LA MÉTHODE CATALANE AIS QUI CROIT QUE L ON PUISSE SIMPLEMENT INCLURE B RUXELLESDANSLACONSULTATIONDUPEUPLEDE  G ROOT -V LAANDERENOUDECELUIDELA  N ATION , B ’ ? E FRANCOPHONE COMME ARCELONE L A ÉTÉ DANS LA CONSULTATION DU PEUPLE CATALAN T SI ON LAISSE LES B ’ , , , . L ’ RUXELLOIS S EXPRIMER DISTINCTEMENT LE RÉSULTAT À CE STADE NE LAISSE GUÈRE DE DOUTE ORSQU ON  , 4 % LES INTERROGE SUR LEUR SCÉNARIO PRÉFÉRÉ ILS NE SONT QUE À SOUHAITER UN RATTACHEMENT À LA F 4,6% W , 56,7 % LANDRE ET POUR UN RATTACHEMENT À LA ALLONIE TANDIS QUE SE PRONONCENT EN FAVEUR 13 D ’ UNSTATUTSPÉCIALPOUR  B RUXELLESCOMME  R ÉGIONOUCOMMECAPITALEEUROPÉENNE . À TOUTCELA ’ ’ ’ S AJOUTE QUE LES INSTITUTIONS ET DIRIGEANTS EUROPÉENS FERAIENT TOUT POUR DÉCOURAGER L UN OU L AUTRE  : ’ B F ’ DE CES SCÉNARIOS L ANNEXION DE RUXELLES PAR LA LANDRE SERAIT PERÇUE COMME LA VICTOIRE D UN  ’U MOUVEMENT NATIONALISTE POUR LEQUEL L NION SE SENTIRA TENUE DE MANIFESTER ENCORE MOINS DE SYMPATHIEQUEPOURL ’ INDÉPENDANTISMECATALAN ; ETL ’ INCORPORATIONDE  B RUXELLESDANSUNE  N ATION FRANCOPHONEN ’ AURAITPASL ’ HEURDEPLAIREÀCEUXQUIREDOUTENTQUELACAPITALEDEL ’U NION européenne tombe dans la sphère d’influence d’un des grands États membres.

CONDOMINIUM ET BRUSSELS EC

L’ ’ . M ACCUMULATION DE CES CONSIDÉRATIONS PERMET D ÉCARTER LES DEUX PREMIERS SCÉNARIOS AIS LA  ’ ’ — C —, PLUPART D ENTRE ELLES N AFFECTENT PAS LE TROISIÈME LE ONDOMINIUM QUI ACCORDERAIT À LA F W B . LANDRE ET À LA ALLONIE UNE PLEINE INDÉPENDANCE ET LEUR CONFIERAIT LA COGESTION DE RUXELLES C R B ETTE FORMULE INGÉNIEUSE PERMETTRAIT AUX DEUX GRANDES ÉGIONS DE QUITTER LA ELGIQUE SANS  B . P B , ’ ’ , ’ POURTANT PERDRE RUXELLES OUR LES RUXELLOIS IL S AGIRAIT LÀ D UNE TUTELLE COLONIALE D AUTANT PLUS  ’ : ’ PÉNIBLE QU ELLE SERAIT EXERCÉE CONJOINTEMENT ÊTRE DOMINÉ N EST PAS UNE PERSPECTIVE TRÈS , « » É EXALTANTE MAIS ÊTRE CONDOMINÉ PAR DEUX PETITS TATS QUI PASSERAIENT LEUR TEMPS À SE DISPUTER l’est encore moins. L’ère de la colonisation, heureusement, est révolue. Parler de tutelle coloniale ’ - ? A , , N EST IL CEPENDANT PAS EXCESSIF PRÈS TOUT DANS LA VERSION LA PLUS PLAUSIBLE DE CETTE FORMULE les Bruxellois seraient représentés aux parlements flamand et wallon. Mais ceci ne rendrait pas la  . P , ’ SITUATION PLUS ACCEPTABLE POUR EUX OUR EN CONVAINCRE CEUX QUI EN DOUTENT IMAGINONS QU ON FASSE  F P -B F ’ DE LA LANDRE UN CONDOMINIUM DES AYS AS ET DE LA RANCE SOUS PRÉTEXTE QU Y VIVENT BON NOMBRE DENÉERLANDOPHONESETQUELQUESFRANCOPHONES . O NPOURRAITALORSACCORDERRESPECTIVEMENTAUX ERLANDOP SETAUXFRANCOPHONESDE  F LANDRELEDROITDEVOTEPOURLESÉLECTIONSD S E t S aten NÉ HONE Generaal ETDEL ’A SSEMBLÉENATIONALE . C ELANESUFFIRAITÉVIDEMMENTPASÀMASQUERLEFAITQUELA Fde factoF É LANDRE SERAIT DEVENUE LA COLONIE CONJOINTE DE DEUX TATS AU SEIN DESQUELS LES LAMANDS NECONSTITUERAIENTQU ’ UNEFAIBLEOUINSIGNIFIANTEMINORITÉ . I LN ’ ENIRAITPASAUTREMENTPOURLE NIUMPARFOISIMAR B RUXELLES . O R , COMMELEDITFORTBIEN B ART D E W EVER (2010: CONDOMI GINÉ POU 22) : « L ADIFFICULTÉESTDETROUVERUNESOLUTIONQUICONVIENNEAUX B RUXELLOI d S ie(de Brusselaars zien zitten) PARCEQU ’ ÀUNMOMENTDONNÉILSAURONTUNEVOIXAUCHAPITRE . » S’ ILFAUTTROUVERUNE solution «die de Brusselaars zien zitten», ce n’est pas dans le Condominium qu’on la trouvera. R :Brussels European Capital F ESTE DONC LE QUATRIÈME SCÉNARIO INDÉPENDANTE DE LA LANDRE ET DELA W ALLONIE . P OURL ’ ÉCARTER , ILNESUFFITPASD ’ AGITERL ’ ÉPOUVANTAILDE W ASHINGTON DC, DONTLES PATHOLOGIESAUXPLANSPOLITIQUEETSOCIALNESONTPASINHÉRENTESÀSONSTATUTDECAPITALEFÉDÉRALE . M ’U AIS IL EST CLAIR QUE L NION EUROPÉENNE NE MANIFESTERAIT AUCUN EMPRESSEMENT À SE LANCER DANS ’ ’É - L ENTREPRISE DÉLICATE DE DÉFINIR POUR CE PETIT TERRITOIRE UN STATUT D TAT MEMBRE ET DE CAPITALE  ’ É - . E , ACCEPTABLE TANT POUR SA POPULATION QUE POUR L ENSEMBLE DES TATS MEMBRES N PARTICULIER