Chroniques des pratiques politiques au Cameroun

Bernard Puepi

Description

L'auteur s'interroge sur l'absence de vérité et d'intégrité du discours politique camerounais, trop éloigné des intérêts réels du citoyen. Convaincu que la vérité et l'intégrité morale sont de loin plus productives que le mensonge, il montre la nécessité de faire la politique autrement. L'ouvrage esquisse des propositions concrètes de réarmement moral qui reposent sur la réconciliation de l'Africain avec lui-même, principalement à travers la réhabilitation de ses valeurs traditionnelles.

Sujets

• Politique
• Anthropologie
• Science politique
• Ethnologie
• Civilisation
• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 septembre 2009
• Nombre de lectures: 122
• EAN13: 9782336267845
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

© L’Harmattan, 2009 5-7, rue de l’Ecole polytechnique; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail]
9782296094246
EAN : 9782296094246
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Etudes Africaines - Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa Dedicace MES VIFS REMERCIEMENTS PREFACE AVANT- PROPOS - LA POLITIQUE EST-ELLE INCOMPATIBLE AVEC LA PRATIQUE DE LA VERTU ? CHAPITRE 1 - PERCEPTION DES CAMEROUNAIS DE LA COHABITATION ENTRE LA POLITIQUE ET LA MORALE CHAPITRE 2 - LE GOUVERNEMENT DE LA CITE DANS LES SOCIETES TRADITIONNELLES CHAPITRE 3 - BREF APERÇU DE L’HISTOIRE COLONIALE DU CAMEROUN CHAPITRE 4 - LES FACTEURS IMPULSANT L’EVOLUTION DE LA SOCIETE CAMEROUNAISE DEPUIS LA COLONISATION. CHAPITRE 5 - LA CONFORMITE DES ACTES AUX NORMES COMME GARANT DE L’HARMONIE CHAPITRE 6 - PRAXIS POLITIQUE ET PREOCCUPATIONS ETHIQUES CONCLUSION ANNEXES COUPURES DE PRESSE SYMPTOMATIQUES D’UNE SOCIETE MAL A L’AISE BIBLIOGRAPHIE - ET AUTRES SOURCES
Chroniques des pratiques politiques au Cameroun
Préface du Dr Tchangchang Tambekou Roger

Bernard Puepi
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa
Dernières parutions
Séraphin MABANZA, Le Congo sous l’ère de la Nouvelle Espérance , 2009.
Paterne Y. MAMBO, Droit et ville en Afrique noire francophone. Études de la décentralisation des compétences d’urbanisme dans la République ivoirienne , 2009.
Sindani KIANGU, Le Kwilu à l’épreuve du pluralisme identitaire , 2009.
Jean-Bernard OUEDRAOGO et Habibou FOFANA (dir), Travail et société au Burkina Faso , 2009.
Alexis GABOU, La constitution en République démocratique du Congo , 2009.
Jean-Alexis MFOUTOU, Le français et les langues endogènes au Congo-Brazzaville , 2009.
Andréa BEFFAY-DEGILA, Le Champ du sacré au Bénin. Pensée animiste, pensée vôdun , 2009.
Jean-Alexis MFOUTOU, La Langue de la sorcellerie au Congo-Brazzaville , 2009.
Ngimbi KALUMVUEZIKO, Congo-Zaïre. Le destin tragique d’une nation , 2009.
Malick DIENG, Politique sénégalaise de protection sociale de l’enfance , 2009.
Kiatezua Lubanzadio Luyaluka, Vaincre la sorcellerie en Afrique. Une étude de la qpiritualité en milieu kongo , 2009.
Constant SOKO, Les modèles de microfinance en Côte d’Ivoire. Origine, organisation et impact , 2009.
Joseph GAMANDZORI (dir.), Congo-Brazzaville : Etat et société civile en situation de post-conflit , 2009.
Christian GRET, Le système éducatif africain en crise , 2009.
Hygin Didace AMBOULOU, Les libéralités et les successions en droit congolais , 2009.
Ngindu LUKUSA, Le mariage et ses implications chez les Luluwa de la République démocratique du Congo , 2009.
Etanislas NGODI, Enjeu électoral et recomposition politique au Congo-Brazzaville , 2009.
Jean-Alexis MFOUTOU, Les antonymes du français écrit et parlé au Congo-Brazzaville , 2009.
EN HOMMAGE A :
- Mes parents et grands-parents qui m’ont initié à la recherche constante du bonheur commun.
- Mes « enfants » et « petits-enfants » à qui je souhaite de toujours conformer leur conduite au monde tel qu’il devrait être et jamais tel qu’il est.
- Tous les utopistes, qui à travers l’espace et le temps, rêvent et se battent pour un monde meilleur.
MES VIFS REMERCIEMENTS - A Njomgang Henri, mon fidèle compagnon, force tranquille, infatigable défenseur du bien commun dont les sages conseils ont profondément modifié la structure originale de cet essai. - A Julienne Puepi née Pouepi Tagne, dont la profonde affection et l’encadrement familial m’ont assuré une grande sérénité tout au long de la gestation de cet ouvrage. - Au Professeur Yvon Pesqueux, titulaire de la chaire de « Développement des systèmes d’organisation » au Conservatoire National des Arts et Métiers qui, mis au courant de mon projet lors d’une entrevue dans son bureau en juin 2006, m’a encouragé à développer ce qui à l’époque n’était qu’une idée. - Au Dr. Fotso Justin, chargé de la promotion de l’éthique, de l’entretien et de la sécurité des Campus de l’Université des Montagnes, qui ayant assuré plusieurs relectures, a, grâce à sa connaissance approfondie de la culture traditionnelle, doublée de sa formation théologique et canonique, beaucoup enrichi cet essai et ma réflexion.
PREFACE
Dans Quelle vie , ouvrage autobiographique, l’auteur, à travers un parcours marqué par de brillantes études, une activité professionnelle réussie et un engagement politique humaniste, montre son refus acharné du fatalisme, et appelle à résister à un avenir entièrement formaté par les structures postcoloniales, dans le cas particulier de son pays.
Le Cameroun, Arts, Histoire et Traditions , écrit en collaboration avec Henri Njomgang, célèbre les richesses artistiques et touristiques du Cameroun, et avec un enthousiasme communicatif, présente sous une pluie de couleurs les différentes régions, cultures et traditions qui se côtoient et forment ce merveilleux pays.
Chronique des Pratiques Politiques s’inscrit dans la continuité des deux ouvrages précédents. C’est le fruit d’un amour profond et d’une vision intelligente et réaliste pour le Cameroun, qui ont par ailleurs encadré et façonné l’engagement politique de l’auteur.
Bernard Puepi s’interroge ici sur l’absence de vérité et d’intégrité du discours politique camerounais, trop éloigné des intérêts réels du citoyen. Convaincu que la vérité et l’intégrité morale sont de loin plus productives que le mensonge, Il montre la nécessité de faire la politique autrement.
Partant d’une approche apparemment naïve et idéaliste, il esquisse des propositions concrètes de réarmement moral qui reposent sur la réconciliation de l’africain avec lui-même, principalement à travers la réhabilitation de ses valeurs traditionnelles, c’est-à-dire le sens du sacrifice, la recherche permanente du consensus par la négociation, une reconnaissance de la valeur et de l’utilité de l’autre dans une relation durable de solidarité.
Pour étayer son propos, l’auteur fait un rappel sur la période de la colonisation, et abonde sur l’histoire politique contemporaine.
Cet ouvrage sera d’un intérêt particulier pour ceux qui souhaitent connaître les origines et les circonstances de la naissance des grands partis politiques camerounais.
Bernard Puepi tient ici un discours qui s’adresse à plusieurs générations. Il mise particulièrement sur la société civile, la jeunesse et l’éducation pour refuser une vie mutilée de ses propres valeurs, et gangrenée par le mensonge et la poursuite des intérêts individuels au détriment de ceux de toute une nation.
Dr Tchangang Tambekou Roger
« Qui ne connaît pas la vérité, n’est qu’un ignorant... mais qui la connaissant la dissimule, celui-là est un criminel »
Berthold Brecht
« Cacher la vérité au pays le plus longtemps possible, quand les affaires allaient mal, tel était le mode ancien employé par les dirigeants. Mentir en feignant d’informer, voilà l’innovation, d’une immoralité cent fois pire. Dans le premier cas, en effet il s’agit d’une abstention ; dans le second, une manœuvre. L’abstention peut être une faute, la manœuvre est un vice. »
François Porché, 1877-1943, Transformation du monde , 1 ère Partie II (N.R.C.)
AVANT- PROPOS
LA POLITIQUE EST-ELLE INCOMPATIBLE AVEC LA PRATIQUE DE LA VERTU ?
J’observe attentivement la scène politique camerounaise depuis plus d’une trentaine d’années, et il m’est arrivé plusieurs fois de m’y retrouver en tant qu’acteur.
Et chaque fois, j’en suis redescendu plus interloqué qu’avant, avec cette impression permanente que le jeu politique était fondamentalement cynique et se résumait en une lutte implacable entre l’ombre et la lumière, une confrontation mortelle entre le mensonge et la vérité.
N’est-il donc pas possible de faire de la politique tout en gardant une certaine sérénité morale ?
Le champ politique exclurait-il toute forme de probité intellectuelle ?
Tel est le sujet sur lequel porte ma réflexion dans les pages qui suivent.
Cet ouvrage aurait pu s’intituler Bonjour Politique, Adieu Vertu, Vive le Mensonge, pour mieux illustrer la distance entre pratique politique et morale.
Redoutant de prendre mes états d’âme pour la réalité vécue, dans un premier temps, j’ai fait effectuer par un spécial