Corps et psychomotricité
141 pages
Français

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Corps et psychomotricité , livre ebook

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Description

Il s'agit ici de préciser l'objet scientifique de la psychomotricité, historiquement construit dans les exigences immédiates des rééducations pédagogiques et thérapeutiques, et sous l'égide non théorisée de la vague idéologique des psychothérapies humanistes et de la psychanalyse en France. La psychomotricité serait-elle une approche globale de l'être humain ? Il s'agit ici de déconstruire cette idéologie du global, la questionner, la renouveler à partir de la discipline. La clinique de l'autisme et du handicap mental est prise comme paradigme.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2014
Nombre de lectures 56
EAN13 9782336697796
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Le Corps en question
Collection dirigée par Florence Braunstein
« Le corps en question » aborde le problème du corps dans les sciences humaines aussi bien dans les domaines de la philosophie, de la littérature, de l’art ou de l’histoire et de l’anthropologie. Il n’y a pas de limites pour envisager le sujet dans le temps ou l’espace. C’est « un corps ouvert » à toutes les problématiques mais la collection privilégie les sujets de recherche originaux rarement abordés, les auteurs, les époques n’ayant pas fait l’objet de réflexion sur le corps. Les ouvrages de la collection ne répondent pas à d’autres exigences que celles de la grande qualité.
Dernières parutions
Stéphane HEAS, A corps majeurs. L’excellence corporelle entre expression et gestion de soi , 2012.
Bertrand LANCON, Marie-Hélène DELAVAUD-ROUX, Anthropologie, mythologies et histoire de la chevelure et de la pilosité , 2011.
Stéphane HEAS, Laurent MISERY (dir.), Variations sur la peau. Tome 2.
B. GALINON-MELENEC, F. MARTIN-JUCHAT, Le corps communicant.
Stéphane HEAS, Laurent MISERY (dir.), Variations sur la peau.
Céline ROUX, Danse(s) performative(s) .
Stéphane HEAS, Yannick Le HENAFF, Tatouages et cicatrices .
Sylvain FEREZ, Le corps déstabilisé .
Colette JUILLIARD, Les odalisques de J.-A.-D. Ingres .
Florence BRAUNSTEIN, Age des héros, âge des guerriers .
Dominique PAQUET, La dimension olfactive dans le théâtre contemporain.
Lina FRANCO, Georges Bataille. Le corps fictionnel .
Jean-François PEPIN, Aspects du corps dans l’œuvre de Romain Gary.
Société française de Sophrologie, Sophrologie face aux difficultés de la vie.
Titre
Copyright
Du même auteur
« Psychodrame et Psychanalyse – Jeux et théâtres de l’âme », préface de Jean Florence, De Boeck, Bruxelles, 1998
Amour et filiation , in « Parler l'amour », Edition La lettre volée, Bruxelles, co-auteur, 2001
« Psychologie clinique – De l’initiation à la recherche », De Boeck, Bruxelles, 2003, 2 ème édition 2005, traduit en roumain, Polirom, 2010, « Psihologie Clinicà »
La psychothérapie comme espace social de transmission , in « Figures contemporaines de la transmission », co-auteur, Presses Universitaires de Namur, 2009
Corps, groupe et psychodrame , in « Quand le corps parle et que le psychanalyste écoute », co-auteur, érès, 2010
Le Jeu, l'Amour, l'Enfant : l'Immarcescible du psychodrame , in « Le psychodrame psychanalytique à l’épreuve du temps », co-auteur, érès, 2011
Moment psychotique du psychodrame et transmission in « Voies et moyens de l’Hominescence », co-auteur, Szondiana, Zurich, 2011



© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-69779-6
Dédicace


A mes petites filles
Pauline, qui saute, qui nage et qui danse
Juliette sur son vélo, qui chante et qui rit
Préface Jean-Claude QUENTEL
Dans la palette des professions para-médicales, la psycho-motricité a depuis longtemps gagné ses lettres de noblesse aux côtés de la logopédie ou de l’orthophonie en France, de la psychologie ou de la kinésithérapie. Elle a son histoire, à laquelle puise et contribue lui-même par cet ouvrage Bernard Robinson. En tant que pratique professionnelle, elle a une visée éducative, rééducative et thérapeutique et a donc à se situer et en même temps à composer avec les autres pratiques professionnelles avec lesquelles elle cohabite dans ces champs. Elle ne constitue pas une discipline scientifique, pas plus que la logopédie ou la psychologie. Comme elles, elle se réfère à plusieurs disciplines scientifiques et non pas à une seule. Les formations auxquelles se soumettent les futurs professionnels témoignent suffisamment, au même titre que la logopédie ou la psychologie, de l’hétérogénéité de ses références. On comprend que les professionnels puissent recourir à des sources théoriques diverses, leur choix étant tout à la fois fonction de leur intérêt théorique et de leur personnalité, mais aussi du public avec lequel ils sont amenés à travailler. Les réalités cliniques, très diverses au demeurant pour chacun de ces registres professionnels, auxquelles ils se trouvent confrontés orientent de manière souvent décisive leur manière de travailler, même si celle-ci diffère toujours d’un professionnel à un autre. Ces réalités cliniques font en quelque sorte fonction de principe de réalité.
Cette diversité des références théoriques entretient les débats entre les professionnels. Elle peut surprendre celui qui recourt à leurs services. En effet, elle a des répercussions sur la pratique, avec une tension entre, d’une part, ceux qui se situent davantage comme des rééducateurs se fondant par exemple sur les acquis de la neuropsychologie et, d’autre part, ceux qui ont une visée thérapeutique entendue au sens de psychothérapeutique. Du reste, cette tension que l’on observe dans le champ de la psychomotricité se retrouve de manière analogue chez les logopèdes et chez les psychologues. Il reste que, d’une manière générale, il faut clairement distinguer une pratique professionnelle, qui participe de ce que les sociologues appellent la division sociale du travail, et une démarche scientifique qui suppose des processus d’une tout autre nature. En tant que pratique professionnelle, la psychomotricité met en œuvre des processus qui participent des lois du métier ou de ce que Jean Gagnepain appelle le service rendu à autrui. Au sens strict, ces lois définissent la déontologie . Celle-ci peut prendre la forme des codes auxquels on pense immédiatement quand on évoque ce terme, mais elle ne s’y réduit aucunement. Toute profession relève d’une déontologie parce qu’elle implique un rapport entre celui qui rend le service et celui qui en bénéficie et que ce rapport participe de lois implicites.
Une démarche scientifique vise par conséquent tout autre chose. Il s’agit d’expliquer et non de produire des effets dans une relation. La science, comme démarche, tend à élaborer des lois qui rendront compte de la survenue d’un phénomène, quel qu’il soit. Pour ce faire, elle produit des hypothèses qu’elle essaie de vérifier et elle met en relation une observation avec une autre, voire plusieurs, pour lui conférer un statut de phénomène scientifique. Ce phénomène peut être alors rapporté à une cause, nécessairement saisie dans une forme de généralité, cause qui précisément l’explique. La démarche en question est de nature logique ; tel n’est pas le cas de la prise en charge du professionnel qui renvoie, quant à elle, à de l’administration et à de la gestion. Ces termes doivent être ici entendus non pas au sens péjoratif dont ils participent fréquemment aujourd’hui du fait de l’idéologie néo-libérale dominante, mais au sens de la mise en œuvre d’une politique d’intervention dans le cadre de la répartition des professions à l’intérieur de la cité.
Si l’exercice d’un métier ne met pas en œuvre les mêmes processus qu’une démarche scientifique, rien n’empêche un professionnel de se référer à de l’explicatif dans ce qu’il observe dans le cadre de sa prise en charge. Il ne pourra d’ailleurs s’en empêcher, dans la mesure où il est d’abord un homme cherchant toujours à introduire de la raison, en l’occurrence logique. Il s’agit simplement pour lui de ne pas confondre les objectifs et de ne pas mêler les registres. L’explication logique d’un phénomène doit interférer le moins possible avec la prise en charge qu’effectue le professionnel, du moins lorsqu’il a une visée psychothérapeutique. Cette question est en débat depuis longtemps dans le champ des pratiques psychothérapeutiques et notamment dans celui de la psychanalyse. Il ne s’agit pas d’expliquer dans le cadre de la séance et ce n’est pas pour rien que Freud, aux débuts de la psychanalyse, demandait à ses analysants de ne pas lire dans le domaine, les lectures pouvant donner corps à la résistance dans le cadre de la cure. C’est à la singularité du sujet que le psychanalyste, comme le psychomotricien, se confronte durant la séance. Il ne parle pas en termes de principes généraux, pas plus qu’il n’explique à l’analysant.
En revanche, rien n

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