Cyberdépendances
267 pages
Français

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Cyberdépendances , livre ebook

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Description

L'otakisme japonais, phénomène de relation fusionnelle aux nouvelles technologies inquiète les observateurs de la société nipponne depuis le début des années 80. Le jeune public français fan de mangas, de jeux vidéo et de mondes virtuels, témoigne de la présence d'un "otakisme hexagonal" et d'une possible tendance à la cyberdépendance. L'auteur présente les origines de l'otakisme japonais et son importation sur le sol français.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 57
EAN13 9782296469181
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CYBERDÉPENDANCES
Une étude comparative France - Japon
© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55283-8 EAN : 9782296552838
Nicolas OLIVERI
CYBERDÉPENDANCES
Une étude comparative France - Japon
Préface d’Éric Dacheux
L’Harmattan
Communication et Civilisation Collection dirigée par Nicolas Pelissier
La collectionCommunication et Civilisation, créée en septembre 1996, s’est donné un double objectif. D’une part, promouvoir des recherches originales menées sur l’information et la communication en France, en publiant notamment les travaux de jeunes chercheurs dont les découvertes gagnent à connaître une diffusion plus large. D’autre part, valoriser les études portant sur l’internationalisation de la communication et ses interactions avec les cultures locales. Information et communication sont ici envisagées dans leur acception la plus large, celle qui motive le statut d’interdiscipline des sciences qui les étudient. Que l’on se réfère à l’anthropologie, aux technosciences, à la philosophie ou à l’histoire, il s’agit de révéler la très grande diversité de l’approche communicationnelle des phénomènes humains. Cependant, ni l’information, ni la communication ne doivent être envisagées comme des objets autonomes et autosuffisants.
Dernières parutions
Emmanuelle JACQUES,Le plaisir de jouer ensemble. Joueurs casuals et Interfaces gestuelles de la Wii, 2011. Jean-Bernard CHEYMOL,La brièveté télévisuelle, 2011. Audrey ALVÈS,Les Médiations de l’écrivain, 2011. Laurent Charles BOYOMO-ASSALA et Jean-François TETU, Communication et modernité sociale, Questions Nord/Sud, 2010. Lucienne CORNU, Parina HASSANALY et Nicolas PELISSIER,Information et nouvelles technologies en Méditerranée, 2010. Gloria AWAD,Ontologie du journalisme, 2010. Marc HIVER,Adorno et les industries culturelles. Communication, musiques et cinéma, 2010. Françoise ALBERTINI & Nicolas PELISSIER (dir.),Les Sciences de l’Information et de la Communication à la rencontre desCultural Studies, 2009.
« […] je ne crois pas que ce soient les ordinateurs eux-mêmes qu’il faille redouter, mais bien plutôt la façon dont la culture digérera leur présence ».
Seymour PAPERT, Jaillissement de l’esprit, 1981.
Préface
Internet se développe et ne cesse d’engendrer questions et controverses. Dès lors, qu’il s’agisse de réseaux sociaux, de jeux vidéo ou d’enjeux politiques sensibles (« Affaire WikiLeaks», par exemple), la croissance de la toile interroge notre art de vivre ensemble.
L’ouvrage de Nicolas Oliveri questionne à son tour, sous l’angle novateur d’une étude comparative entre la France et le Japon, la notion de cyberculture. Tout l’intérêt de sa démarche est de se tenir à égale distance de l’angélisme béat et de la dénonciation démoniaque. Pourtant, le sujet aurait pu prêter à de telles dérives passionnelles, puisque l’auteur traite de deux sujets brûlants : l’otakisme et la cyberdépendance.
En effet, Nicolas Oliveri propose comme première entrée dans les rapports cultures, technologies, individus (qui sont au cœur de sa réflexion), une présentation historique, puis sociologique, d’un phénomène japonais appelé otakisme. Identifié à partir des années 80 au Japon, il s’est peu à peu répandu dans de nombreux autres pays asiatiques (Corée du Sud et Chine principalement) et semble trouver un écho grandissant en Occident, et plus particulièrement en France. En effet, une partie de la jeunesse hexagonale succombe à ce style de vie, où la pratique intensive des jeux vidéo, la collection de figurines, d’objets dérivés de séries d’animation japonaise et le travestissement en personnages de mangas, délimitent l’univers foisonnant.
La seconde entrée adoptée par l’auteur est celle de la cyberdépendance, étroitement associée à l’otakisme japonais. La dépendance informatique, initialement épiphénomène de l’otakisme, se développe fortement dans l’ensemble des sociétés connaissant un fort déploiement des nouvelles technologies et un pourcentage élevé du taux de connexion à Internet par habitant. Aujourd’hui présentée comme un danger potentiel dont il faudrait se prémunir, la cyberdépendance
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n’était pas jusqu’ici un terrain d’études des sciences sociales (hormis pour la psychologie).
Il revient donc à Nicolas Oliveri d’avoir ouvert aux sciences de l’information et de la communication, les portes d’un nouveau domaine de recherche. Ce n’est pas son seul mérite. En effet, ces deux thèmes sont traités de manière très fine et mettent en lumière l’impensé de la technophilie, en insistant sur les risques de cyberdépendance, tout en mettant à jour les limites du discours technophobe, en montrant que les cultures nationales savent imprégner leurs marques à la cyberculture (l’otakisme à la française n’est pas l’otakisme japonais). Cette analyse est rendue possible par l’approche interdisciplinaire maîtrisée que propose Nicolas Oliveri. En effet, la philosophie technique, l’anthropologie, la psychologie, les théories de la communication et lescultural studies,sont convoquées et utilisées avec bonheur. Surtout, l’auteur témoigne d’une grande appétence pour le terrain. Il ne se contente pas d’une seule méthode d’enquête mais cherche à les croiser pour récolter des informations différentes et pertinentes. Enfin et surtout, les résultats établis par l’auteur sont originaux et probants :
1) Il existe bien une cyberculture qui se développe dans le monde. 2) Cette cyberculture ne signifie pas toujours développement de l’intelligence collective et ouverture à l’autre, elle peut aussi, comme le montre l’otakisme japonais, se traduire par un repli sur soi. 3) Cette cyberculture s’incarne de manière différente dans les différents pays. L’otakisme japonais n’existe pas en France.
Plus largement, cet ouvrage permet la remise en question d’une société où les technologies viendraient suppléer l’humain afin de « l’augmenter ». La cyberdépendance devient alors pertinente pour illustrer une des limites du courant technophile. Pourtant, l’apport majeur de la vision défendue ici par Nicolas Oliveri est de montrer comment, dans un second mouvement, paradoxal pour le coup, la cyberdépendance ne saurait être le porte-étendard d’une certaine technophobie. Effectivement,
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