De l ancrage à l encrage
141 pages
Français

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Description

Comment un enfant parvient-il à se représenter les différents lieux de son enfance, à relier les points de son parcours de vie pour le transformer en itinéraire ? A partir d'ancrages primordiaux, nous portons tous et pour toujours une trace d'exil, la marque déposée de la solitude existentielle. Cet exil est normal, inéluctable, quelquefois douloureux, mais en principe toujours supportable... Il n'en va pas de même pour certains jeunes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2010
Nombre de lectures 106
EAN13 9782336261256
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De l'ancrage à l'encrage

ANPF (Association Nationale des Placements Familiaux)
© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296130456
EAN : 9782296130456
Sommaire
Page de titre Page de Copyright PREFACE ALLOCUTION D’OUVERTURE LE RÉCIT DE VIE : QUÊTE DE SENS, QUÊTE DE PLACE PRÉSENTATION DES BOUTIQUES BOUTIQUE DE « MARIE PAS PRESSÉE » : RÉPARATION À DOMICILE, ENTRETIEN, DEVIS GRATUITS BOUTIQUE : L’UTILISATION DES CONTES MYTHOLOGIQUES DANS L’ACCOMPAGNEMENT BOUTIQUE : SÉJOUR FAMILLE, TEMPS PARTAGÉS – PARTAGE FAMILIAL BOUTIQUE : LA MAISON « ENTÉE » BOUTIQUE : LES RITUELS MARQUEURS DE L’APPARTENANCE BOUTIQUE : L’ÉCHOPPE DES BÉBÉS BOUTIQUE : RENCONTRES PARENTS-ENFANTS, SI ON ALLAIT ENSEMBLE À L’ATELIER ? BOUTIQUE : UNE TISF EN PLACEMENT FAMILIAL QUEL VOYAGE, DE L’EXIL INTÉRIEUR À L’ACCUEIL DE SOI-MÊME COMME UN AUTRE COMMENT LES SOINS QUOTIDIENS PEUVENT ÊTRE L’OCCASION DU RÉVEIL DES ÉPROUVÉS, DES ÉMOTIONS, DE L’ACCÈS AU SENS COMMENT AMÉNAGER UN PARCOURS SUR MESURE EN NAVIGUANT DANS L’ENTRE-DEUX : FAMILLE, PROJETS, LOGIQUES INSTITUTIONNELLES ? S’ARRIMER EN SOI-MÊME POUR PRENDRE LE LARGE DE SA VIE IMAGINER LE LIEU OÙ L’ÉCRITURE DE L’AUTRE PEUT S’INVITER PRÉSENTATION DE L’ANPF
PREFACE
Vincent Ramon
Administrateur délégué, région Nord
Ce n’est pas souvent qu’il est possible de croiser les ressentis de chacun et de les élever au rang de témoignages, de croiser ces témoignages entre les différents acteurs du placement familial. Ce sont des récits émotionnels de ce que chacun vit auprès de l’autre et de l’énigme qu’il représente pour chacun d’entre nous.
En placement familial, le premier soin est d’« être avec » et cette partie des soins est souvent négligée par le peu de considération sociale. Parfois même, cette partie essentielle sombre dans la banalité du quotidien et perd son caractère de noblesse. Nous avons voulu lui rendre sa noblesse au travers de témoignages de parents, d’enfants et de professionnels.
Parce que souvent l’accès à la parole n’est pas encore advenu, on peut dire que le placement familial est comme une thérapie par l’accompagnement, difficilement représentable, et donc difficilement figurable pour les personnes extérieures.
Etre avec, vivre aux côtés d’un enfant en accueil, c’est entrer en résonance émotionnelle, psychique, c’est ouvrir une page du récit que les attitudes et le corps de l’enfant racontent sans pouvoir accéder à une verbalisation, à une expression communicative et signifiante pour la personne qui partage son quotidien : « Je ne sais pas ce qu’il ressent, j’ai l’impression qu’il n’a pas de sentiments ».
Le vecteur émotionnel peut permettre d’accéder au vécu de la tendre enfance, qu’on nomme archaïque, et qui va convoquer l’assistant familial à faire un retour sur son propre vécu, qui rentre en résonance avec celui de l’enfant. Quelque chose de la rencontre peut se produire. L’enfant n’est plus alors identifié comme victime de traumatisme et de négligence parentale s’il peut commencer à devenir sujet et acteur de sa vie.
ALLOCUTION D’OUVERTURE
Véronique Bayon
Présidente de l’ANPF, Paris
Mesdames, Messieurs,
Flamande, bourguignonne puis espagnole, avant de devenir française, la capitale de la région Nord-Pas-de-Calais nous reçoit aujourd’hui dans ce superbe Grand palais de Lille ! Je vous y souhaite à toutes et à tous la bienvenue !
C’est avec un grand plaisir, et non sans émotion car j’arrive au terme de mon mandat, que je vous accueille et ouvre avec vous ces 18 es journées nationales d’étude de l’Association nationale des placements familiaux.
La réussite de ces journées, nous le savons, repose essentiellement sur la mobilisation des membres de la délégation régionale du Nord qui y ont travaillé durant un peu plus d’une année.
Merci à Vincent Ramon et à Philippe Souffois, respectivement administrateur et coordinateur de la région Nord, qui ont préparé ces journées, entourés d’un comité de pilotage important et particulièrement dynamique, disponible, inventif et motivé !
Je vous exprime à chacun toute ma reconnaissance pour la disponibilité, la générosité et l’intelligence déployées pour faire aboutir ce projet.
Nous sommes aujourd’hui un peu plus de 600 participants et nous représentons la diversité des professions de nos services : – 34 % d’assistants familiaux et assistantes familiales ; – 30 % d’éducateurs et assistants sociaux ; – 16 % de personnels d’encadrement, chefs de service ou directeurs ; – 12 % de psychologues et médecins psychiatres ; – 8 % de secrétaires et comptables, d’infirmières et de puéricultrices.
Nous sommes aussi heureux d’accueillir, encore plus nombreuses que l’an dernier, à Paris, quatorze délégations de conseils généraux. Nous partagerons ainsi nos réflexions avec des collègues de Dordogne, de Meurthe-et-Moselle, de Moselle, du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône, du Doubs, du Nord, du Val-de-Marne, de l’Essonne, de la Haute-Vienne, de Seine-et-Marne, de Paris, de l’Hérault et du Haut-Rhin. Bienvenue à toutes et à tous !
Le placement familial, son histoire complexe et ses profondeurs inattendues, ses ramifications, ses doubles-fonds et ses vérités dérangeantes sont depuis un peu plus de vingt ans, pour l’ANPF, une source intarissable d’inspiration, le sujet de nos recherches et de nos réflexions.
Il existe mille façons de le décliner : selon les références théoriques qui l’éclairent, mais également selon qu’il est question de placement familial spécialisé, éducatif, séquentiel, de relais ou de dépannage. Et cette multiplicité de dispositifs est faite précisément pour susciter et affronter les questions. On ne peut éternellement dire que tout se vaut. Ce serait la meilleure manière de perpétuer les inégalités de traitement des jeunes accueillis, de projet, d’organisation des services, d’accompagnement des assistants familiaux, de respect de l’exercice de l’autorité parentale.
L’ANPF, en plus de poursuivre une réflexion sur nos pratiques et leurs évolutions, a pour vocation de définir des orientations politiques, portées par ses adhérents, et de les soumettre au débat. Sa place et son rôle doivent, plus que jamais, continuer à être reconnus, entendus et appréciés pour la pertinence de ses analyses et de ses propositions. Membre fondateur de la Commission nationale des associations de protection de l’enfant (Cnape), l’ANPF prend toute sa place d’expertise professionnelle du secteur du placement familial dans ce lieu démocratique de rencontre, de réflexion commune et d’expression politique entre les différentes associations concernées.
Siégeant au Comité national de l’organisation sanitaire et sociale (Cnoss) amené à se prononcer sur les projets de décrets relatifs aux conditions de fonctionnement des établissements et services, l’ANPF ne peut que constater le fossé entre l’annonce de débat démocratique possible et sa réalisation au quotidien.
L’ANPF a également apporté sa contribution au comité de relecture du livret consacré à l’autorité parentale édité par l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM).
Plus que jamais, la jeunesse est au centre des débats et des préoccupations de nos politiques. Plus que jamais, nous devons rester vigilants à ce qui se profile.
Ainsi, en pleine préparation, nationale et mondiale, du 20 e anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, le gouvernement, sans aucune consultation avec les acteurs associatifs et institutionnels, propose de supprimer l’institution du Défenseur des enfants créée par la loi du 6 mars 2000 en tant qu’autorité indépendante chargée de défendre et de promouvoir le droit des enfants. Cette mission serait désormais diluée au sein d’un nouveau Défenseur des droits.
L’ANPF considère que la suppression de cette institution autonome et spécifique, reconnue par tous marque un coup d’arrêt à la politique de défense et de prom

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