De la méthode en psychologie
112 pages
Français

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De la méthode en psychologie , livre ebook

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Description

Deux grands textes majeurs de Victor Cousin (1792-1867) sur la méthode psychologique sont rassemblés dans cet ouvrage. La révolution opérée par la philosophie éclectique de Cousin a été de mettre la psychologie au premier rang. Rentrer dans la conscience et en étudier scrupuleusement tous les phénomènes, leurs différences et leurs rapports telle est la première étude du philosophe ; son nom scientifique est la psychologie. Dans la seconde édition, Cousin explique que la psychologie, n'est pas toute la philosophie, mais qu'elle en est le fondement.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2010
Nombre de lectures 39
EAN13 9782296682399
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DE LA MÉTHODE EN PSYCHOLOGIE
(1826-1833)

Suivie d’une analyse critique de Schelling


Introduction de Serge NICOLAS
Collection Encyclopédie Psychologique
dirigée par Serge Nicolas

La psychologie est aujourd’hui la science fondamentale de l’homme moral. Son histoire a réellement commencé à être écrite au cours du XIX e siècle par des pionniers dont les œuvres sont encore souvent citées mais bien trop rarement lues et étudiées. L’objectif de cette encyclopédie est de rendre accessible au plus grand nombre ces écrits d’un autre siècle qui ont contribué à l’autonomie de la psychologie en tant que discipline scientifique. Cette collection, rassemblant les textes majeurs des plus grands psychologues, est orientée vers la réédition des ouvrages classiques de psychologie qu’il est difficile de se procurer aujourd’hui.

Dernières parutions
Henry BEAUNIS, Le somnambulisme provoqué (1886), 2007.
Joseph TISSOT, Théodore Jouffroy, fondateur de la psychologie, 2007.
Pierre JANET, Névroses et idées fixes (vol. I, 1898), 2007.
RAYMOND, & P. JANET, Névroses et idées fixes (vol. II, 1898), 2007.
D. STEWART, Philosophie des facultés actives et morales (2 vol.), 2007
Th. RIBOT, Essai sur les passions (1907), 2007.
Th. RIBOT, Problèmes de psychologie affective (1910), 2007.
Th. RIBOT, Psychologie de l’attention (1889), 2007.
P. JANET, L’état mental des hystériques (3 vol., 1893, 1894, 1911), 2007
Hippolyte BERNHEIM, De la suggestion (1911), 2007.
Th. REID, Essais sur les facultés intellectuelles de l’homme (1785), 2007.
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Th. RIBOT, Essai sur l’imagination créatrice (1900), 2007.
Ch. BENARD, Précis d’un cours élémentaire de philosophie (1845), 2007
E. LITTRE, Auguste Comte et la philosophie positive (1863), 2008.
A. BINET & Th. SIMON, Les enfants anormaux (1907), 2008.
A. F. GATIEN ARNOULT, Programme d’un cours de philosophie (1830)
V. BECHTEREV, La psychologie objective (1913), 2008.
A.M.J. PUYSÉGUR, Mémoires… du magnétisme animal (1784), 2008.
S. NICOLAS & L. FEDI, Un débat sur l’inconscient avant Freud, 2008.
H. PAULHAN, Les phénomènes affectifs (1887), 2008.
E. von HARTMANN, Philosophie de l’inconscient (1877, 2 vol.), 2008.
H. HELMHOLTZ, Conférences populaires I (1865), 2008.
H. HELMHOLTZ, Conférences populaires II (1871), 2008.
Pierre JANET, De l’angoisse à l’extase (1926-1928) (2 vol.), 2008.
S. NICOLAS, Études d’histoire de la psychologie, 2009.
H. HELMHOLTZ, Optique physiologique (1856-1867) (3 vol.), 2009.
A. COMTE, Cours de philosophie positive (1830) (6 vol.), 2009.
Victor COUSIN


DE LA MÉTHODE EN PSYCHOLOGIE

Suivie d’une analyse critique de Schelling


Introduction de Serge NICOLAS


L’Harmattan
© L’HARMATTAN 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wan adoo.fr

ISBN : 978-2-296-09717-9
EAN : 9782296097179

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
INTRODUCTION
Sur la méthode psychologique de V. Cousin {1}


En France, la croisade contre le sensualisme {2} date des leçons de Pierre-Paul Royer-Collard (1763-1845) qui eurent lieu à la faculté des lettres de l’Université de Paris de 1811 à 1814 {3} . Il opposait à l’école de Condillac l’école écossaise de Thomas Reid et de Dugald Stewart. Mais Royer-Collard, homme politique, n’était nullement philosophe bien qu’il fut nommé professeur de "philosophie et opinion des philosophes". Les événements de 1815 ayant appelé Royer-Collard au gouvernement de l’instruction publique, celui-ci choisit un jeune philosophe, Victor Cousin {4} (1792-1867), pour le suppléer à l’Université (13 novembre 1815). Cousin passa donc de l’École normale où il était chargé de Conférences depuis 1813 (sa tâche consistait à suivre avec les élèves les leçons de la faculté des lettres et à les discuter ensuite avec eux) à la faculté des lettres, qui résidait alors non pas à la Sorbonne, mais rue Saint-Jacques, dans les anciens bâtiments du Collège du Plessis. Ce fut là que Cousin commença son glorieux enseignement. Cousin dit lui-même à maintes reprises {5} n’eut d’autre éducation philosophique que celle qu’il dut à ses maîtres de l’École normale et de la faculté des lettres, à savoir Laromiguière, Royer-Collard et Maine de Biran. À Laromiguière, il dut la distinction de la sensation et de l’attention ; à Royer-Collard, la distinction de la sensation et de la perception et l’affirmation des principes de la raison ; à Maine de Biran, le principe de la volonté. Il faut bien voir qu’à cette époque, ces deux derniers philosophes n’avaient presque rien publié. Cousin vouera sa vie entière à la poursuite de la réforme philosophique commencée par Royer-Collard lorsqu’il suppléera ce dernier à la chaire de la Sorbonne. Au début, Victor Cousin fut ballotté du système de Condillac (qu’il condamnait) à celui des Écossais (qu’il admirait) et en était à chercher sa propre voie {6} . Il voua sans retour et sans réserve sa vie entière à la poursuite de la réforme philosophique commencée par Royer-Collard. Après sa leçon d’ouverture {7} du 13 décembre 1815, les leçons de la première année (1815-1816) concernèrent presque exclusivement la philosophie écossaise {8} . L’enseignement de Cousin dura d’abord cinq ans, de 1815 à 1820 pendant lesquelles il fit renaître en France la métaphysique et créa l’école éclectique (1818) destinée à supplanter l’école idéologique. Cette époque a été la renaissance en France de la métaphysique et la naissance officielle de l ’éclectisme {9} . Dès la première leçon de décembre 1817 (cours de 1817-1818), Cousin pose le principe de l’éclectisme philosophique qui était alors une grande nouveauté. Il vient proposer à toutes les écoles philosophiques modernes du XVIIIe siècle (anglaise, écossaise, allemande) un traité de paix. Puisque l’esprit exclusif nous a si mal réussi jusqu’à présent, essayons l’esprit de conciliation. L’éclectisme n’est pas le syncrétisme, qui rapproche forcément des doctrines contraires : c’est un choix éclairé qui, dans toutes les doctrines, emprunte ce qu’elles ont de commun et de vrai, et néglige ce qu’elles ont d’opposé et de faux. Malgré ses mérites, l’école anglaise représentée en France par Condillac avait méconnu deux éléments importants que l’on pouvait découvrir par l’analyse de la pensée : 1° le moi unifié sans lequel il n’y a pas de pensée possible ; 2° les vérités nécessaires, qui ne peuvent, comme le moi, être une transformation de la sensation. L’originalité de l’approche philosophique de Cousin a été l’application de la méthode éclectique en fondant la psychologie écossaise avec la métaphysique allemande. Il a souvent proclamé son acquiescement aux principes de l’école écossaise qui se prétend l’héritière de Bacon, et réclame le titre tant prodigué et si peu compris d’école expérimentale. Mais pour Cousin, l’école philosophique écossaise {10} n’est qu’une préparation à la réception par les esprits de la philosophie allemande. Le cours de Cousin attirait une foule considérable et fut considéré comme un foyer d’agitation libérale qui ne pouvait manquer d’être suspect. Mais alors que Cousin, qui se lançait à la poursuite de toutes les nouveautés, avait pour lui l’ardeur d’une jeunesse exubérante et le prestige de l’éloquence, l’autre enseignant de philosophie, le suppléant de Laromiguière, François Thurot, d’un âge déjà avancé, donnait un enseignement conventionnel qui s’appuyait sur une connaissance solide des anciens. Ne pouvant plus diriger ses disciples du haut de sa chaire, Pierre Laromiguière (1756-1837) le fit par ses écrits. Depuis qu’il avait renoncé à son enseignement, il s’était donné pour tâche de publier ses cours {11} . L’influence de Cousin était alors limitée à l’École normale et à la rue Saint Jacques mais ne s’étendait pas encore au public cultivé car il n’avait pas encore publié d’ouvrage qui puisse le faire connaître. Pour des raisons politiques, son cours de la Sorbonne fut suspendu en 1820 (voir Moniteur Universel du 29 novembre 1820) et l’École normale ferma ses portes en 1822. Le régime voyait dans l’éclectisme, non pas une école parmi d’autres mais un nouveau mode de penser fondé sur la raison et un libre esprit critique {12} . C

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