Ecris-moi le placement familial
207 pages
Français

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Ecris-moi le placement familial , livre ebook

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Description

L'ensemble de l'institution et des dispositifs du "placement familial" reste confronté à des évolutions importantes. Ce sont à la fois les jeunes et leurs familles d'accueil, les organisations et les attentes sociales qui bougent. Les frontières entre sphères privées et professionnelles se brouillent parfois et obligent à redéfinir l'intimité, l'espace privé, l'engagement personnel et professionnel. Cette réflexion est rassemblée autour de cinq grands thèmes qui interrogent à la fois le sens, les situations, les pratiques et les méthodes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2009
Nombre de lectures 271
EAN13 9782336277677
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ecris-moi le placement familial
Actes des journées d'étude - Paris

ASSOCIATION NATIONALE DES PLACEMENTS FAMILIAUX
© L’HARMATTAN, 2009
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan 1 @wanadoo.fr
9782296102002
EAN : 9782296102002
Sommaire
Page de titre Page de Copyright ALLOCUTION D’OUVERTURE NOUVELLES LETTRES INÉDITES DU FILS DE GULLIVER OU JACK EDWARD SE SOUCIE FORT DE LA FAMILLE BURTON L’ENFANT DANS SES FAMILLES LE « MILLE-FEUILLE » DE L’ACCOMPAGNEMENT EN PLACEMENT FAMILIAL ATELIERS LES VISITES MÉDIATISÉES : DU DROIT ACCORDÉ… À LA RELATION ACCORDÉE PÉRILS ET RICHESSES DE LA VISITE À DOMICILE ET DANS 20 ANS ? POUR UNE PÉDAGOGIE DE RÊVE PRÉSENTATION DE L’ANPF
ALLOCUTION D’OUVERTURE
Véronique BAYON Présidente de l’ANPF
Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue dans cette belle Maison de la Chimie qui nous reçoit aujourd’hui au cœur de Paris.
C’est avec un grand plaisir et une certaine émotion teintée de fierté que je vous accueille et ouvre avec vous ces 17 e journées nationales d’étude de l’Association nationale des placements familiaux.
L’Association nationale des placements familiaux fête ses vingt ans !
Vingt ans déjà ! Vingt ans que des professionnels issus du placement familial ont pris l’initiative de regrouper les praticiens de services pour enfants, adolescents et jeunes majeurs dans le but de promouvoir, soutenir et défendre le travail en placement familial, de faciliter la recherche et développer la réflexion à partir des pratiques.
Vingt ans que nous participons et contribuons à l’évolution des politiques publiques en favorisant les échanges et les confrontations avec les différents praticiens du secteur social et médico-social.
Cet anniversaire était une occasion à ne pas laisser passer et à célébrer de façon extraordinaire en proposant une démarche de travail de préparation tout à fait exceptionnelle !
Coïncidence du calendrier, nous fêtons les vingt ans de l’ANPF quarante ans après mai 1968. Il aurait été dommage de ne pas reprendre à notre compte ce joli slogan : « Soyons réalistes, demandons l’impossible ! »
L’imaginaire ne s’alimente-t-il pas à toutes les sources dont il dispose ?
Ce colloque, nous l’avons rêvé et… nous l’avons réalisé !
Ceux qui connaissent le fonctionnement de l’ANPF savent que la réussite des journées dépend essentiellement de la mobilisation des membres de la délégation régionale sur qui repose leur organisation.
Nous avons cette année fait le pari, ambitieux peut-être, un peu fou sûrement, de mettre chacune des huit régions au travail (deux par deux pour six d’entre elles) sur l’un des cinq thèmes à traiter, sur la préparation et l’animation de leur atelier, sur la présentation avec le fil rouge de l’intervention théorique s’y afférant et sur la finalisation de l’ensemble sous la forme de cahiers pratiques du placement Familial.
Le résultat de ces travaux fera en effet l’objet d’une édition de cinq livrets : les « Cahiers pratiques du placement familial » reprenant les cinq thèmes au programme de ces journées.
Ce projet était une ambition forte qui nécessitait la participation de tous. Un peu plus de deux cents personnes se sont réunies régulièrement dans les régions pour construire ces deux journées.
Les régions ont été pour certaines accompagnées dans leur tâche par des fils rouges dont je salue aujourd’hui la disponibilité et le travail de réalisation de passage à l’écrit.
Il me faut remercier chaleureusement les membres du conseil d’administration, coordinateurs et administrateurs régionaux, ainsi que chacun des membres des comités de pilotage et d’organisation de chaque région.
Merci à Patrick Breton et Jean-Pierre Goury pour les régions d’Ile-de-France, merci à Annette Carel et Hervé Jochum pour la région Est, qui ont travaillé de concert avec Maryse Caballero et Claire Turbiaux pour la région Ouest, à Vincent Ramon et Philipe Souffois pour la région Nord, à Marie-Thérèse Savignet et Claude Royer pour la région Sud-Est, à Jean-Pierre Kieffer, pour la région Centre-Ouest, qui a travaillé avec Gérard Ouldbabaali pour la région Sud-Ouest.
Je vous exprime toute ma reconnaissance pour la disponibilité, la générosité, l’intelligence que vous avez déployées pour faire aboutir ce chantier. Merci à tous ! Vous avez su relever le défi et vous engager personnellement dans cette aventure collective ! Merci enfin à la Maif, notre partenaire.
Chacun dispose dans sa valisette de deux brochures ANPF infos. La première, que l’on doit au talent déployé par Christian Le Moënne pour nous mettre au travail, introduit les ateliers et représente la compilation du cheminement des comités de pilotage des régions durant l’année de préparation. La seconde retrace brièvement, sous des regards différents, l’histoire du placement familial parallèlement à celle de la protection de l’enfance dans notre pays.
Nous recensons aujourd’hui 586 participants, qui représentent la diversité des professions de nos services :
– 38 % d’assistants familiaux et assistantes familiales ;
– 32 % de travailleurs sociaux ;
– 18 % de personnel d’encadrement, chefs de service ou directeurs ;
– 10 % de psychologues et médecins psychiatres ;
– 2 % de secrétaires et comptables.
Je salue également la présence de nombreux collègues de onze conseils généraux : la Côte-d’Or, la Gironde, la Haute-Loire, la Haute-Vienne, la Dordogne, le Doubs, la Martinique, la Meurthe-et-Moselle, le département de Paris, la Seine-et-Marne et le Val-de-Marne. Bienvenue à tous et à toutes !
Ces journées d’étude représentent, nous l’espérons, l’assurance de sauvegarder des espaces de réflexion et d’échanges, pour résister à la routine de l’engrenage et du passage à l’acte.
Ici vous ne trouverez ni paisibles certitudes affirmatives, ni pensées arrêtées sur des assises catégoriques, mais une invitation à des discussions, souvent vives, fructueuses, et toujours pleines d’intérêt. C’est avant tout l’occasion d’échanger en ne s’imposant surtout pas l’objectif de penser un système unifié. C’est un voyage, à travers bien des récits et tant d’histoires de ces enfants blessés, égratignés, écorchés, qui vous est proposé lors de ces deux journées.
Le placement familial permet à l’enfant de grandir auprès d’adultes assumant partiellement ou quasi totalement les fonctions que ses parents ne sont pas, temporairement ou durablement, en mesure de remplir. Cette prise en charge individualisée effectuée dans un cadre sécurisé offre une réponse riche mais complexe. Elle ne va pas de soi pour l’équipe. Elle n’est pas sans risque pour la famille d’accueil, qui est souvent mise à rude épreuve.
Comment décrire ces rencontres étranges qui modifient l’existence de ceux et celles qui les vivent ?
Vivre au quotidien avec un enfant n’est pas toujours facile mais, en raison de cette situation, ne pouvons-nous pas voir ou ressentir des sentiments plus intensément ? Et développer ainsi notre aptitude à consoler, à comprendre la souffrance ?
Comment raconter le travail de celles et ceux qui, au quotidien, ont la faculté d’entendre, de comprendre et d’aimer à un degré parfois rarement atteint ?
Refusant d’enjoliver les choses, nous avons écarté dans nos travaux tout compromis et toute complaisance, toute retenue ou tout atermoiement. Comment raconter les difficultés, les drames, derrière les portes refermées des familles d’accueil ? L’amour ou l’absence d’amour de l’autre peut devenir frustrant, inquiétant, étouffant.
Comment parler des difficultés de collaboration entre assistants familiaux et travailleurs sociaux, des affres de la visite à domicile plus particulièrement ?
Le fait de retirer un enfant à des parents en trop grande difficulté pour l’élever eux-mêmes et le confier à une famille d’accueil a semblé longtemps une solution naturelle à la question de la séparation. Les postulats sur lesquels reposait cette conviction se sont révélés inexacts. Su

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