Etat des lieux de la presse aux Congos
162 pages
Français

Etat des lieux de la presse aux Congos , livre ebook

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162 pages
Français

Description

Joseph Okania fait ici l'autopsie de ce mal récurrent qu'est l'amateurisme des journalistes congolais, lequel, bien que décrié par tous, gangrène le corps de la presse congolaise, rives droite et gauche confondues. Une immersion complète et une investigation de l'intérieur des médias l'ont conduit à cerner les inepties qui essaiment l'espace médiatique des deux Congos. Il appelle les journalistes au ressaisissement, en vue de redorer le blason terni de cette corporation et ainsi de redonner à la presse congolaise ses lettres de noblesse.

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Informations

Publié par
Date de parution 17 octobre 2018
Nombre de lectures 2
EAN13 9782140103223
Langue Français
Poids de l'ouvrage 21 Mo

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Extrait

Joseph O
État des lieux de la presse aux Congos
Préface de Pierre Ntsemou
État des lieux de la presse aux Congos
Joseph OKANIAÉtat des lieux de la presse aux Congos Préface de Pierre Ntsemou
© L’Harmattan, 2018 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-15977-5 EAN : 9782343159775
SOMMAIRE Préface................................................................................ 7 L’amateurisme des journalistes congolais ou l’excellence bafouée ............................................................................. 17 Penser la presse .............................................................. 101
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PRÉFACE Sous les cieux de l’intolérance humaine qui voudrait que l’on fît un procès d’intentions sans même se donner le temps d’analyser un propos, ou d’en maîtriser la motivation et la pertinence, on tirerait à hue et à dia sur Joseph Okania, ou encore, on crierait haro sur le baudet en parlant de ce brûlot qui fait ici une autopsie, puis une intervention chirurgicale de ce mal presque incurable si l’on n’y prend garde, qui gangrène le corps de la presse congolaise rive droite et rive gauche confondues. Un corps hier superbe de santé vocale, de santé morale, de santé lexicale, de santé morpho syntaxique, de santé stylistique, de cette belle plume qui subjugue et chatouille le lobe auditif quand ce n’est pas la vue qui refuse de quitter la page où s’étalent en belles lettres châtiées à souhait d’ailleurs, des nouvelles et des informations à la fois plurielles et riches par leurs variétés et leurs thèmes accrocheurs. Un corps dont on était pourtant si fier hier… C’est ce que démontre avec brillance, brio, audace, voire pertinence, l’auteur le long de son argumentaire pour faire taire ces crapauds qui coassent à travers la presse audiovisuelle telle des batraciens venant d’un ciel martien pour casser les tympans des pauvres terriens ne sachant où aller se cacher pour fuir ces voix aux abois comme une meute de chiens qui aboient à faire fendre les cœurs des auditeurs ou téléspectateurs lesquels malheureusement, ne peuvent boucher les oreilles, mais se résolvent à consommer impuissants, des incongruités syntaxiques qui valaient hier à l’école de nos villages mémorables, le port dusymbole, ce redoutable compagnon du mauvais locuteur
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de la langue de Molière, gendarmant le dire pour le plaisir du maître d’école et le sourire espiègle de nos parents ravis de nous savoir par le verbe apprivoisé de la langue du colon, désormais en route pour un merveilleux destin qu’ils appelaient de tous leurs vœux... Ainsi se décline la problématique de cet essai de Joseph Okania. Un essai foudroyant de vérité implacable dont nous en sommes les témoins oculaires et visuels à notre corps défendant d’ailleurs, à nos oreilles agressées, effarouchées, choquées, à notre raison malmenée, à notre métier d’enseignant trahi par ces anciens de nos apprenants hommes et femmes, formés pour dire, écrire et lire le mot, la phrase, le texte selon la science didactique de ce français qui part de la voyelle à la consonne, de la syllabe au phonème et au morphème respectivement la plus petite unité de langage prononçable et la plus petite unité porteuse de sens pour la langue. Tout ceci avant que le locuteur apprenne avec patience et science du moniteur, la savante combinaison des mots pour donner naissance à ce magnifique phénomène du langage articulé dans cette langue parlée et écrite suivant des règles classiques normatives et des schèmes techniques rigoureux que rien n’autorise absolument d’en faire entorse pour que la communication soit le véhicule d’une information audible, crédible pour sa cible qu’est le consommateur de nos médias audio, télévisuels et de la presse écrite. Comment donc, s’interroge notre essayiste Joseph Okania, peut-on être passé par le banc de l’école, la vraie école, atterrir sur la belle pelouse qui épouse et peaufine le verbe, la langue parlée et écrite de la faculté des lettres pour ceux qui y sont allés, au département des sciences et techniques de la communication (STC) ou l’institut kinois de formation
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des journalistes, pour finalement venir pondre en direct ou même en différé sans se donner la peine de s’autocensurer raisonnablement, des âneries qui ne feraient rire qu’un âne franchement, puisque c’est la colère, la consternation, l’admonestation et la sanction la plus sévère qu’on devrait infliger aux auteurs de ces attentats flagrants à la langue française ! Véritable malaise qui nous fait tomber de la falaise de la vive émotion et ferait braire l’âne d’indignation pour cette flagrante immixtion dans la langue et l’expression propres aux baudets têtus comme ne l’est un sur terre, puisque c’est la seule espèce de créature qui se sert bien de sa tête en s’entêtant sans le moindre scrupule. On ne peut autrement le dire devant ce que Joseph Okania relève comme étant des absurdités et de « graves manquements à l’excellence » dans les médias publics de l’audiovisuel des deux Congos, tout comme d’ailleurs dans ceux du secteur privé de la presse et cette mer amère et mare au diable des organes de presse, ces journaux ou autres feuilles de chou qui peuplent plus les marchés et les boutiques pour servir de papiers d’emballage, que de sources pour abreuver les lecteurs assoiffés d’ondes rafraîchissantes pour l’esprit que surchauffe une condition sociale scabreuse au quotidien de la misère morale. Alors que l’on doit lire pour s’informer, s’instruire, se détendre les nerfs, on finit par s’étrangler de rage par des commérages amoncelés dans la rue et servis dans une langue assassinant les règles et la norme de ce français dont on se passe pour être les maîtres perroquets, pérorant chacun dans sa tranche d’animation « canon », où l’on bombarde des boulets et des giboulées de fautes que nous ne saurions ici reprendre toutes pour ne pas faire de la mauvaise didactique, en participant par leur répétition qui
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