Fertilité de la psychanalyse contemporaine
183 pages
Français

Fertilité de la psychanalyse contemporaine , livre ebook

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183 pages
Français

Description

Fruit d'un riche dialogue autour de la vie et de l'œuvre de Sylvie Faure-Pragier, ce travail - qui prend forme dans cinq entretiens - s'attache à décrire la fertilité de la pensée d'une des "grandes dames de la psychanalyse francophone" à propos des nombreuses étiologies des symptômes psychiques et de leurs liens avec le corps. A la frontière entre document historique et recherche scientifique, cet ouvrage se veut ouvert aux différents acteurs du monde des sciences humaines mais également aux scientifiques.

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Informations

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Date de parution 01 mai 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782140149238
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

scientiIque, cet ouvrage se veut ouvert aux différents acteurs du monde des sciences humaines, mais également aux scientiIques des
Photographie de couverture : Sylvie Faure-Pragier, ses Illes et petites-Illes. Sophie Elbaz.
Christiane Schaffner
FERTILITÉ DE LA PSYCHANALYSE CONTEMPORAINE Entretiens avec Sylvie FaurePragier
Préface de Jacqueline Godfrind
Études psychanalytiques
© L’Harmattan, 2020 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
www.editions-harmattan.fr
ISBN : 978-2-343-19354-0 EAN : 9782343193540
Fertilité de la psychanalyse contemporaine
Entretiens avec Sylvie Faure-Pragier
Études Psychanalytiques Collection dirigée par Alain Brun et Joël Bernat
La collectionÉtudes Psychanalytiquesveut proposer un pas de côté et non de plus, en invitant tous ceux que la praxis (théorie et pratique) pousse à écrire, ce, « hors chapelle », « hors école », dans la psychanalyse.
Dernières parutions
Liliane FAINSILBER,Des poètes, des mystiques et des psychanalystes, essai sur l’écriture, 2020.Bernard ROBINSON,La transmission clinique, 2019. Jean-Paul MATOT,L’homme décontenancé. De l’urgence d’étendre la psychanalyse, 2019.Cléopâtre ATHANASSIOU-POPESCO,Étude du noyau narcissique primaire en psychanalyse d’enfant, 2019. Jeanne DEFONTAINE,Dérives perverses dans le couple et blessures d’enfance, 2019. Françoise PEYPOUDAT,Regards psychanalytiques sur la formulette de tradition orale,Les enjeux de la transmission, 2019. Nafissa BOUKERCHE-DELMOTTE,Clinique et politique de la douleur, 2019. Cléopâtre ATHANASSIOU-POPESCO,L’organisation du moi,À propos du parasitisme,2019. Julien MAUCADE,La radicalisation ou La résurrection du père par le fanatisme, 2018. Jean-Tristan RICHARD,Handicaps, institutions et psychanalyse, 2018. Béatrice BÉRARD, Lydie CAMUS, Laurent KOELBLEN, Marie-Sarah NÉJADI, Dorit PERL, Christine ZIMAMOU-PRIGENT,Perversion – Variations sur un thème, 2018. Catherine COMBASE,Histoire de Psyfa – Psychanalyse et famille, 2018. Radu CLIT,Du trauma à l’écriture, un point de vue sur la création littéraire de Herta Muller, 2018. Claude NACHIN,Abrégé de psychanalyse, 2017.
Christiane SCHAFFNER
Fertilité de la psychanalyse contemporaine
Entretiens avec Sylvie Faure-Pragier
Avec le conseil du Professeur Vincent Barras, Directeur de l’Institut Universitaire de l’Histoire de la Médecine à Lausanne (Suisse)
Préface de Jacqueline Godfrind
À la mémoire de Dora Knauer (victime de la pandémie au Covid-19), psychanalyste et pédopsychiatre genevoise, qui m’a accompagnée et guidée avec subtilité et délicatesse dans l’écriture de ce livre.
Avec ma reconnaissance infinie.
Préface de Jacqueline Godfrind
Quand Christiane Schaffner m’a proposé d’écrire la préface de l’ouvrage qu’elle préparait autour de l’œuvre de Sylvie Faure-Pragier, j’ai immédiatement marqué mon accord. Présenter la pensée d’un auteur reste une initiative que j’estime utile. Mais surtout, il me plaisait de m’associer à une entreprise qui célèbre le travail de Sylvie Faure-Pragier, travail auquel je m’intéresse de longue date. Sylvie et moi sommes contemporaines. La distance géographique entre nous est responsable du fait que nous n’ayons pu qu’occasionnellement travailler ensemble. Mais nous nous sommes souvent rencontrées depuis de très longues années en toute amitié, conscientes de nos intérêts communs. Celui pour le féminin d’abord, mais aussi plus spécifiquement celui que développe Sylvie dans « Les bébés de l’inconscient ». J’avais moi-même publié un article sur ce qu’on nommait alors la « stérilité 1 psychogène » . C’est dire l’enthousiasme avec lequel j’ai accueilli en son temps le livre de Sylvie. Mais venons au manuscrit que j’ai reçu. Sa lecture a dépassé mes attentes. Découvrir la pensée de Sylvie à travers les entretiens menés par Christiane Schaffner s’avère une formule originale particulièrement heureuse. Elle confère à l’œuvre de Sylvie un caractère vivant. La connaissance approfondie de la pensée de Sylvie dont témoigne Christiane Schaffner, la qualité de ses interventions permettent que se déploie, à partir de l’exploration fidèle de l’œuvre de Sylvie, un véritable débat porteur d’ouverture et de créativité. Avant d’y venir, quelques mots sur les deux premiers chapitres qui retracent avec pudeur et réserve certaines étapes de
1 « D’une matrice à l’autre », inTopique, 1987.
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la vie privée et professionnelle de Sylvie. Sa vie privée d’abord, son enfance, le contexte familial et social dans lequel elle a vécu et, tout particulièrement, l’évocation d’un père qui prit une place importante dans sa vie. La description de son milieu familial, milieu cultivé et politiquement actif, entraîne le lecteur dans une fresque évocatrice de la période de la vie parisienne de l’après-guerre. On y suit le développement de la personnalité de Sylvie, la diversité des engagements de la jeune médecin qu’elle fut, y compris sa collaboration active et bénévole à des travaux ministériels, notamment dans les débats sur le statut de la psychiatrie. C’est dire la richesse et l’ouverture de la personnalité de Sylvie, et ce bien avant de choisir la carrière d’analyste. Le chapitre suivant introduit le lecteur dans le cheminement 2 d‘une jeune analyste au sein de l’institution SPP de l’époque, ses rencontres, ses découvertes. Contemporaine de Sylvie je le répète, ces entretiens me replongent dans une ambiance d’effervescence intellectuelle que j’ai bien connue. Mais aussi, ils évoquent des anecdotes qui humanisent certains ténors connus. Ces entretiens permettront dès lors aux plus jeunes lecteurs d’accéder à l’histoire d’une « maison mère » peuplée des prestigieux personnages qui ont forgé le patrimoine de la pensée psychanalytique française et entouré de leur rayonnement intellectuel la formation des jeunes analystes de l’époque. Venons-en aux chapitres qui balisent l’œuvre de Sylvie. Trois thèmes majeurs sont abordés dans les entretiens, les recherches sur l’infécondité, les réflexions sur le féminin, le travail mené avec Georges Pragier sur les nouvelles métaphores pour la psychanalyse. Ce seul recensement met en évidence, ici aussi, la diversité des intérêts de Sylvie, témoin de sa curiosité intellectuelle et de la richesse de sa personnalité. Je reviens à la pertinence de la présentation choisie par Christiane Schaffner. Il n’est pas question de rendre compte de l’œuvre de Sylvie en la synthétisant comme on le rencontre le plus souvent dans les approches destinées à présenter un auteur, mais bien de la
2 Société Psychanalytique de Paris.
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revisiter en interrogeant son auteure sur des points forts de ses réflexions. Les questions sont formulées de telle sorte qu’elles exposent la pensée de Sylvie, façon d’en informer le lecteur. Mais, dans le même temps, elles relancent l’élaboration après-coup des positions de Sylvie. Je m’arrêterai d’abord aux deux entretiens qui traitent de la féminité. L’originalité de Sylvie est d’avoir mené de front une pratique rigoureusement analytique (j’entends par là la pratique des cures divan/fauteuil dont témoigne, notamment, son travail « la perversion ou la vie » dont il est peu question dans le livre) et une clinique qui la passionne, celle de l’infécondité. Ainsi assiste-t-on avec bonheur à la dialectique qui se joue entre les interrogations métapsychologiques relatives au féminin et l’impressionnante expérience de consultante « sur le terrain » d’une clinique hospitalière. Clinique psychanalytique et clinique « tout venant » d’une problématique intimement liée aux alea du féminin se fécondent (si j’ose dire...) réciproquement pour contribuer à forger des hypothèses sur le féminin. Ainsi pouvons-nous suivre les points de vue défendus par Sylvie sur l’évolution psychosexuelle de la fille, sa contestation des élaborations de Freud sur le féminin notamment dans la mise à mal de l’envie du pénis, la place de l’œdipe dialectisée avec la relation primaire avec la mère etc. Par ailleurs, les interrogations que soulève la clinique de l’infécondité mettent en relief des problématiques qui concernent toutes les femmes et sont reprises par Sylvie : désir d’enfant, frigidité, maternité etc. Les 3 questions relatives aux PMA et autres avancées technologiques autour de la maternité y sont également évoquées. Reconnaissons-le : pour aborder le sujet du féminin, la formulation des questions de Christiane Schaffner n’est pas neutre : elle me semble destinée à inciter Sylvie à préciser ses positions sur le féminin sous l’angle métapsychologique, certes, mais également de façon plus générale, nouant une solidarité féminine dans la défense d’un « féminisme nuancé ». Se dessine
3 Procréations médicalement assistées.
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au travers de ces échanges le combat de Sylvie pour défendre l’idée d’une femme à part entière dégagée des préjugés phallocentriques freudiens encore bien présents aujourd’hui, le courage aussi de Sylvie amenée à assumer des postions socialement engagées dans ces domaines où les polémiques restent nourries par le caractère toujours scandaleux de la psychosexualité infantile qui habite chacun de nous. Avec le dernier entretien, le lecteur est propulsé dans un univers insolite qui dévoile une nouvelle facette de la pensée de Sylvie, un nouveau domaine d’exploration et non des moindres... À travers l’échange, construit à partir du rapport du Congrès de Psychanalystes de Langue Française de 1990 puis du livre « Repenser la psychanalyse avec les sciences » paru en 2007, nous suivons Sylvie, avec Georges cette fois, quitter le domaine d’une psychanalyse traditionnelle pour se lancer dans des spéculations qui nous proposent de « nouvelles métaphores » susceptibles d’offrir des représentations nouvelles pour penser la métapsychologie... Ces représentations s’inspirent de celles qui ont bouleversé la physique et la biologie, domaines où les traditions de déterminisme linéaire, causalité logique, se voient bousculées par les notions d’aléatoire, de discontinu, d’auto organisation... Nos auteurs n’hésitent pas à s’appuyer sur des notions insolites à nos oreilles d’analyste, propres aux disciplines qu’ils évoquent : redondance, récursivité, structures dissipatives, qui, comme le souligne Christiane Schaffner, incitent le lecteur à des recherches pour découvrir la signification de termes déroutants ! Dans cet entretien, le souci de proposer au lecteur des « digest » de la pensée des auteurs s’estompe au profit d’un débat plus clairement engagé avec l’intervieweuse. Cette fois, les interventions de Christiane Schaffner, pertinentes et richement argumentées, entraînent Sylvie à préciser les objectifs d’un travail parfois déconcertant dont l’apport n’a pas toujours été reconnu. Il est vrai qu’en son temps, les considérations de Sylvie et Georges n’ont pas reçu l’accueil qu’elles méritaient à mes yeux. Cependant, Christiane Schaffner le rappelle, lors du Congrès des
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