Freud, Lacan... quel avenir?
526 pages
Français

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Freud, Lacan... quel avenir? , livre ebook

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Description

Qu'est-ce qu'un homme, qu'est-ce qu'une femme? Freud puis Lacan et d'autres ont tenté de répondre à cette question en bâtissant un considérable corpus théorique en utilisant les données scientifiques et sociales qu'ils ont puisé dans leur époque. Ils ont construits un modèle de normalité pour La famille. Mais des faits culturels viennent aujourd'hui réinterroger certains concepts. Comment tient la différence des sexes au regard des nouvelles définitions des genres? Quelle place pour la famille qui change?...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2007
Nombre de lectures 119
EAN13 9782336271873
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2007
9782296025264
EAN : 9782296025264
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Psychanalyse et Civilisations INTRODUCTION I - LA CONTROVERSE II - ÉTAT DE LA FAMILLE - LA FAMILLE DANS L’ETAT III - VERS QUELLE(S) FAMILLE(S) ? IV - LES DÉSARROIS DU SUJET V - FEMMES — LE CONTINENT NOIR VI - UN SEXE… DEUX SEXES… VII - ON NE NAÎT PAS FEMME… VIII - DESEXUALISATION ? IX - À PROPOS DE LA PARENTE X - MYTHES ET PSYCHANALYSES XI - LACAN ET LA MÈRE XII - IL N’Y A PAS DE RAPPORT SEXUEL XIII - LOGIQUE FORMELLE, LOGIQUE SIGNIFIANTE XIV - DU DISCOURS DU MAÎTRE AU DISCOURS SEXUEL XV - MYTHES ET POUVOIR, POUVOIR DES MYTHES. XVI - UN JOUR JE SERAI MORTEL. PEUT-ETRE… XVII - LE MOMENT DE CONCLURE XVIII - L’AUTRE QUI PARLE XIX - PRINCIPE DE RESTITUTION ET AUTORITE XX - LE COUPLE DIFFERENTIEL CONCLUSION : - LES HUMAINS SONT RESPONSABLES DE LEURS DIEUX INDEXATION DES AUTEURS DANS LE TEXTE INDEX THEMATIQUE BIBLIOGRAPHIE
Freud, Lacan... Quel Avenir?
Aggiornamento pour la psychanalyse

Jean-Pierre Bénard
Elisabeth Godart
Psychanalyse et Civilisations
Collection dirigée par Jean Nadal

L’histoire de la découverte de la psychanalyse témoigne que démarche clinique et théorie issues de champs voisins ont concouru, par étayage réciproque à élaborer le concept d’inconscient, à éclairer les rapports entre pathologie et société et à reconsidérer les liens entre le malaise du sujet singulier et celui de la civilisation.
Dans cette perspective, la collection Psychanalyse et Civilisations tend à promouvoir cette ouverture nécessaire pour maintenir en éveil la créativité que Freud y a trouvée pour étayer, repenser et élargir la théorie. Ouverture indispensable aussi pour éviter l’enfermement dans une attitude solipsiste, qui en voulant protéger un territoire et préserver une identité, coupe en réalité la recherche psychanalytique de ses racines les plus profondes.
Déjà parus
Jean-Michel PORRET, Auto-érotismes, narcissismes et pulsions du moi , 2006.
Edith LECOURT, Le sonore et la figurabilité , 2006.
Charlotte HERFRAY, La psychanalyse hors les murs , 2006 (réédition).
Guy AMSELLEM, L’imaginaire polonais , 2006.
Yves BOCHER, Psychanalyse et promenade , 2006.
Jacques ATLAN, Essais sur les principes de la psychanalyse , 2006.
André BARBIER et Jean-Michel PORTE (sous la dir.), L’Amour de soi , 2006.
NACHIN Claude (sous la direction de), Psychanalyse, histoire, rêve et poésie , 2006.
CLANCIER Anne, Guillaume Apollinaire, Les incertitudes de l’identité , 2006.
MARITAN Claude, Abîmes de l’humain, 2006.
HACHET Pascal, L’homme aux morts , 2005.
VELLUET Louis, Le médecin, un psy qui s’ignore , 2005.
MOREAU DE BELLAING Louis, Don et échange, Légitimation III , 2005.
ELFAKIR Véronique, Désir nomade , Littérature de voyage : regard psychanalytique, 2005.
DELTEIL Pierre, Des justices à la justice , 2005.
HENRY Anne, L’écriture de Primo Levi, 2005.
BERGER Frédérique F., Symptôme et structure dans la pratique de la clinique. De la particularité du symptôme de l’enfant à l’universel de la structure du sujet , 2005. LELONG Stéphane, Un psychanalyste dans le secteur psychiatrique , 2005.
J. ROUSSEAU-DUJARDIN, Pluriel intérieur. Variations sur le roman familial , 2005.
VEROUGSTRAETE Anne, Lou Andreas-Salomé et Sigmund Freud. Une histoire d’amour , 2005.
HERVOUËT Véronique, L’enjeu symbolique Islam, christianisme, modernité , 2004.
BENOIT Pierre, Le corps et la peine des Hommes , 2004.
LEFEVRE Alain, Le spectateur appliqué , 2004.
STRAUSS-RAFFY, Le saisissement de l’écriture , 2004.
DINTRICH Carmen, Autopsie d’un fantôme , 2004.
DUBOIS Thierry, Addiction, ce monde oublié , 2004.
TOUSSAINT Didier, Renault ou l’inconscient d’une entreprise , 2004.
LEFEVRE Alain, De la paternité et des psychoses, Tome 2 — Du psychotique , 2004.
INTRODUCTION
Le titre même de notre recherche : Aggiornamento pour la psychanalyse , est l’effet d’une rencontre entre une conception dite traditionnelle du sujet et le repérage de mutations en cours dans le champ social dont l’origine remonte au moins au Siècle des Lumières. Quel sujet ? Si tant est que nous ne puissions pas ne pas être inscrits dans quelque mythe, en existerait-il un qui rendrait compte de ce que serait l’axe fondamental pour une subjectivation dite normale ?
Ce qui revient à dire, s’agissant de l’analyste : avec quoi entendons-nous 1  ?
Nous entendons avec ce que nous sommes comme être parlant, c’est-à-dire avec le langage. Nous devrions dire : l’appareil langagier. Le langage ne se réduit certainement pas au fait que nous parlions. Le terme d’appareil vient précisément là pour signifier la complexité d’un ensemble dont nous ignorons presque tout. Mais, il est possible de le concevoir comme un système qui occupe une place centrale dans l’organisation de ce qui nous constitue comme être de relations. Dans le même temps, ce qu’il en est de ces relations a des effets sur le corps dans ses manifestations, rire, pleurs, angoisses, amour, désir... et dans son fonctionnement même.
Au point où nous en sommes actuellement, dans nos balbutiements quant à la découverte de ce qu’est l’humain, il est concevable de dire que l’appareil langagier constitue pour cet humain une interface fondamentale entre lui et les autres, et entre lui et son corps qui se trouve engagé dans ces relations. L’humain a produit des mythes. Plusieurs milliers circulent actuellement à travers le monde. Sans doute avec les mythes, tenons-nous ce dont nous disposons de plus sérieux pour tenter de comprendre comment les êtres langagiers que nous sommes s’engagent avec leur corps dans des systèmes relationnels complexes.
Ce que nous percevons le mieux, ce sont les mythes des autres. Et ils nous apparaissent souvent comme d’étranges constructions, vis-à-vis desquelles nous oscillons entre rejet, incrédulité, colère, horreur, fascination, séduction, dénonciation, curiosité anthropologique... enfin toute la gamme des sentiments dont nous sommes capables. Ce qui nous échappe le plus, c’est notre propre système mythique. Il nous est tellement familier, nous baignons tellement dedans, que nous ne le percevons même pas. Il régit ce avec quoi se fondent nos évidences comme autant de vérités référentielles, révérencielles, avec lesquelles nous vivons, mais aussi souffrons. Chacun, avec son propre système mythique, s’avance et juge le mythe de l’autre. En 1953, Lacan prononça une conférence intitulée Le mythe individuel du névrosé . Nous devons entendre, ici, le terme de névrosé comme un terme générique. Cette expression pointe que chacun se soutient de son propre mythe individuel, comme un quelqu’un ayant inévitablement des rapports complexes aux autres en tant que ces relations sont surdéterminées par des investissements indus.
C’est cela même que nous pouvons nommer l’inconscient : ce que nous ne savons pas de la valeur mythique de ce qui nous organise. Nous le savons si peu, nous avons tellement cette fâcheuse tendance à prendre nos évidences pour des vérités, que les mythes des autres ont pu apparaître si erronés que d’aucuns se sont crus en devoir de prêcher la bonne parole en vérité. Cette histoire de prêche ne vient pas là incidemment, ni par dérision : il n’y a pas de mythe qui ne soient puissamment structuré selon la modalité de cette difficulté considérable qui s’appelle croyance.
Ce terme de mythe est familier aux pratiquants de la psychanalyse, par exemple le mythe d’Œdipe, et le terme lui-même de mythe revient environ sept cents fois dans l’ensemble des séminaires de Lacan. Mais, il n’est pas certain que nous ayons mesuré à quel point les systèmes mythiques, telles des matrices culturelles , non sans rapport avec ce que Lacan appelle des systèmes signifiants, constituent, dans la pratique une difficulté redoutable. Ce même Lacan, d’une manière somme toute fort subversive, fit parfois passer le terme de mythe au rang de rêve. Il parla du mythe d’Œdipe comme d’un rêve de Freud, et comme, il faut bien le dire ainsi, un bout du propre mythe individuel de Freud. Cela voulait dire qu’avec ce mythe, Freud, selon Lacan, non seulement n’atteignait pas ce qui crucialement structure les mythes, voire l’ensemble des mythes, mais qu’aussi bien Freud s’était arrêté au point même, où comme sujet, il était en arrêt.
Jusque-là tout va bien. Il y a une recherche, une aventure, de multiples mythes énigmatiques, une théorie qui prend son départ à Vienne... mais, depuis quelques années, est apparue une période de crispation : des positions théoriques se figent, des replis dogmatiques s’affrontent, des invariants apparaissent qui ne sont plus susceptibles d’être interrogés. Que s’est-il donc passé ? Bi

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